Ainsi que je l'ai mentionné et promis ici, ce billet porte sur ma Première communion. Dimanche dernier nous sommes allés, ma femme et moi, à la Première communion de la fille d'une de ses amies/collègues de travail. Ca m'a rappelé des souvenirs. Je ne sais pas trop s'ils sont bons ou mauvais, alors je n'étiquette pas ce billet sous "nostalgie". Donc, lorsque j'étais un enfant catholique vivant dans l'Age des Ténèbres (parce que catholique), c'était à l'école que l'on se préparait à la Première communion. Pourquoi l'école? Parce que l'Église avait encore une emprise sur elle grâce aux cours de religion, en fait catéchèse comme ça s'appelait encore et parce que l'Église ne lâche pas son influence, sauf si on l'y oblige. Alors nous avions des cours de préparation à la communion dans nos cours de catéchèse, bien entendu, et je crois que ça prenait aussi du temps sur les autres matières. La valeur éducative de tout ça? Aucune.
Cela dit, j'étais alors un catholique dévot et bien brainwashé, alors j'aimais beaucoup. On avait un cahier spécial pour le sacrement de l'Eucharistie (et un autre sur celui du pardon, je crois). Je ne me rappelle plus du tout de ce qu'il y avait dedans. Enfin, après des semaines d'éducation (sic), j'ai reçu ma Première communion. Nous portions tous des aubes, des genres de soutanes blanches pour servants de messe, sauf une fille qui avait une robe pleine de dentelle et lui donnait un air de bergère franchement quétaine. Je me demande jusqu'à ce jour si ses parents étaient particulièrement dévots, ou s'ils voulaient simplement montrer du beau linge pour les grandes occasions. Lors de la cérémonie en Angleterre, j'ai vu qu'ils aimaient faire les choses de manière grandiloquente aussi: les garçons portaient un uniforme blanc avec une sorte de baudrier/foulard rouge et les filles portaient une robe blanche avec voile... Comme des mariées. D'ailleurs j'ai cru entendre le prêtre parler de "brides of Christ" ou "of God", ce qui est un franchement troublant. Il y avait du monde la messe en Angleterre, en fait l'église était bondée, mais le nombre de communiants était assez modeste: une douzaine d'enfants. Lors de ma Première communion, toutes les deuxièmes années de mon école y étaient, avec leurs familles, mais je ne crois pas qu'il y avait les familles étendues. Je ne crois même pas que mes frères étaient là, c'est dire. Enfin, dans mon souvenir, je me rappelle surtout l'aube et le vidéo que mon père avait pris de moi avant d'aller à l'église, en communiant et récitant le Notre Père. J'étais plus religieux que mes parents. De la cérémonie elle-même, je me souviens de l'hymne: "C'est fête aujourd'hui, pour tous les amis Qui ont répondu à l'appel de Jésus." Une chanson stupide. Rechanté lors de ma Confirmation des années plus tard.Et parodiée par mes frères et moi des années plus tard.
Morale de l'histoire, s'il en faut une: la Première communion illustre bien la profonde stupidité et la vacuité de la foi en général et de la foi catholique en particulier, stupidité qui doit être transmise à des esprits encore innocents pour mieux les endoctriner, avec l'aide de tout un fla fla et un cérémonial quétaine.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
3 comments:
Haha moi aussi j'ai eu la super chanson "c'est fête aujourd'hui"!
Par contre chez nous mes parents avaient invité une trentaine de personnes!
Wow, t'as une super mémoire... j'me rappelle d'à peu près rien. Pourtant, plus dévot que moi, ça ne se pouvait quasiment pas...
@Cynthia-C'était un air niaiseux comme seules les chansons religieuses pour enfants de cette époque pouvaient l'être. Et une trentaine de personnes? Ta famille était plus religieuse que la mienne, je crois que mes parents avaient hâte que j'en finisse avec ma phase religieuse.
@Prof-Je t'aurais étonné dans la dévotion. En fait, j'étais et de loin particulièrement brainwashé, je crois qu'il m'a fallu presqu'une quinzaine d'années pour bien exorciser mon catholicisme exalté.
Post a Comment