Il y a des nouvelles comme ça qui, sans me déprimer, me laissent un goût amer dans la bouche et une certaine angoisse pour le futur de la civilisation humaine en général et la civilisation saguenéenne en particulier. Le maire Jean Tremblay est en procès à la cour supérieure, contre le MLQ, pour garder la prière à l'hôtel de Ville de Saguenay. Même aux États-Unis, la justice serait contre lui
dans pareille affaire. Pas au Québec, il semblerait:
on a cuisiné l'avocat du MLQ, à un point tel que je me demande si les juges n'ont pas un certain parti pris. En fait,
ils s'inquiètent même de la suprématie de Dieu, laquelle est dans la Constitution canadienne. Imaginez, si quelqu'un venait à se demander c'est quoi la suprématie de Dieu et ce qu'un juge en sait! Mettons que c'est une expression creuse dénuée de portée juridique. Enfin j'espère...
Qu'on m'explique ici. Les juges ne devraient-ils pas être impartiaux? La prière et le crucifix à l'hôtel de ville posent problème parce qu'ils sont endossés par le pouvoir politique, lequel avec Jean Tremblay fait la promotion de la foi et d'une certaine idéologie catholique revancharde. Rappelons que c'est le même crétin qui a dit que l'avortement était criminel, qui a dit que Djemilah Benhabib devrait se taire, voire être déportée, justement à cause de sa foi. La prière, c'est sa façon de dire que ses valeurs obscurantistes, il peut les mettre de l'avant. C'est symptomatique d'un mal profond qui ronge le Saguenay. Et une chroniqueuse du Quotidien, la Pravda au service du maire,
qui dit que le maire n'est pas un imbécile, parce qu'il est populaire. Hé misère! Maintenant, avoir une grande gueule, se comporter comme une brute épaisse, ça tient lieu d'intelligence, en autant qu'on puisse être appuyé par un nombre assez important de suiveux. Malheureusement oui, madame Delisle, on peut être un parfait crétin et être maire d'une ville importante. Il suffit de trouver assez de crétins et de les flatter dans le sens du poil. On appelle ça la démagogie.