Saturday, 20 August 2011

Les bons et les méchants

Je publie un autre billet nostalgique, si vous me le permettez (et même si vous ne me le permettiez pas, c'est mon blogue). Je viens de voir le dernier Harry Potter et ça m'a fait penser à nos jeux d'enfance. Mes petits frères et moiavions l'imagination fertile, mais aussi nous élaborions l'univers de nos jeux beaucoup plus que les autres enfants (enfin je crois). Nos personnages, bons ou mauvais, avaient pour la plupart des histoires complexes, des antécédents, ou en tout cas étaient haut en couleur. Il m'arrivait parfois de jouer le rôle du méchant, mais PJ le faisait beaucoup plus souvent (il y prenait un malin plaisir).

Il y avait bien sûr Draco le démon qui apparaissait à l'Halloween, mais aussi Le Squale, conçu pour un jeu vaguement inspiré des aventures de Batman, avec des "superhéros" sans super pouvoirs (ni double identité), avec beaucoup d'éléments de policier, d'espionnage et une certaine dose de science-fiction. PJ avait abord conçu le Squale comme une sorte de Fantômas modernisé: un assassin maître du déguisement avec une bande de criminels à son service. Le Squale était l'ennemi public numéro un de l'univers et l'ennemi juré de Dr. Machette (joué par moi), un mélange de Batman doublé d'un peu de Punisher qui avait comme arme de prédilection une machette (une raquette de badminton en fait). Le Squale était hélas vite devenu un Commandant Cobra sur les stéroïdes qui ressemblait à s'y méprendre à Bane (même si PJ l'a inventé avant).

Je jouais surtout les héros, la plupart du temps des Britanniques (policiers ou dilettantes). Parfois je faisais le Méchant en alternance, mais je revenais souvent à faire le héros, rarement le héros hardboiled (hélas). Il y avait beaucoup de Sherlock Holmes dans mes personnages, je crois: machines à penser avec un côté infaillible, dont seul l'adversaire récurrent (le Squale ou un autre) était vraiment une menace. Il m'a fallu être maître de jeu à Call of Cthulhu pour vraiment développer des crapules d'intérêt. À Chtulhu, il y avait Neville Byron, un sorcier plus que centenaire inspiré de Joseph Curwen, aux origines mystérieuses (un Britannique adepte de magie noire était tout de que les joueurs savaient sur lui), qui avait peut-être l'intention de ramener Yog Sothoth sur terre (c'était en tout cas mon intention à long terme). J'avais inventé un autre adversaire pour mes joueurs: Bruce Chandler. J'en étais particulièrement fier. Bruce Chandler était un agent du FBI incorruptible, donc un "bon", sauf qu'il soupçonnait les personnages-joueurs de tremper dans des affaires louches, puisqu'ils apparaissaient toujours lorsqu'un meurtre se produisait. On ne pouvait pas tenter de le tuer, alors ils devaient essayer d'éviter Chandler tout en enquêtant sur les monstres lovecraftiens.

2 comments:

PJ said...

Je jouais à la fois Dracula et un chasseur de vampire à la Van Helsing dans la version "commando Dracula" qu'on a joué avec les jumeaux et Kevin. Comme la tournure qu'avait prise l'histoire ne me plaisait guère, j'ai fait tuer mon chasseur de vampire classique par compassion pour le rôle et pour me concentrer sur le méchant. Dans celle qu'on a joué avec Gendron, qui était plus inspirée, pendant la grève des profs en 1989, je ne me rappelle plus de mon rôle, mais maudit qu'on a eu du fun.

On a eu beaucoup de games fantastiques médiévales aussi. J'aimais essayer de différentes variations de personnages, souvent quelque part entre le magicien et le combattant habile, donc ça donnait beaucoup d'elfes et de demi-elfes, et cet "elfe de la montagne noire" qui maniait la hache (et avait des pouvoirs magiques plus arcanes que les elfes traditionnels). Je m'en rappelle subitement parce que je l'avais complètement oublié celui-là. Les noms de ces personnages m'échappent évidemment.

Il y a aussi Éclair qui fut d'abord mon personnage avant de devenir celui de petit frère. Un espèce de super-héros qui lançait des éclairs avec ses gants magiques (interprétées par des grosse mitaines en peau de vache jaune, genre). On était beaucoup plus jeunes dans ce cas.

Guillaume said...

Ce qui me fait penser que j'ai déjà joué un triple rôle: Dracula, Van Helsing et Harker, cet après-midi de septembre 1989. Malheureusement, ça a été la seule et unique fois qu'on a joué à Dracula avec Gendron, donc l'histoire est demeurée inachevée. Mais oui, on avait eu beaucoup de fun.