Je ne sais pas si mon lectorat francophone et québécois est assez vieux pour s'en souvenir, mais
il y a quinze ans que le déluge du Saguenay s'est produit. Je vais prononcer un énorme cliché, mais bon je m'assume: je m'en souviens comme si c'était hier. La veille il pleuvait, pleuvait, pleuvait à boire debout. Ce n'est que le lendemain matin qu'on a vu les conséquences des pluies torrentielles: les maisons emportées par le courant, les lacs et rivières qui débordent, l'eau courante qu'il ne faut plus boire (ironie suprême quand c'est l'eau qui est la cause de nos malheurs), Chicoutimi qui prend des allures de ville assiégée et toute la région qui devient un gigantesque marais. J'allais rentrer à l'université à Montréal le septembre qui s'en venait. Ca m'a bien entendu profondément marqué. Quand c'est arrivé, j'avais songé à baptiser l'évènement "
notre part d'Apocalypse". Par la suite, j'ai
trouvé d'autres tragédies qui porteraient mieux le titre. Cela dit, ça ne diminue en rien l'aspect profondément surréel et un brin dantesque du Déluge. Nous avons eu nos parts de catastrophes naturelles au Saguenay, notamment
un tremblement de terre en 1988, mais le Déluge, c'était autre chose.
1 comment:
On n'a pas eu d'eau courante pendant plus de 24 heures d'ailleurs. L'usine d'épuration d'eau a failli y passer (en quel cas il aurait fallu évacuer Chicoutimi au complet...). Évidemment, moi aussi je m'en rappelle comme si c'était hier. Même chose pour le tremblement de terre.
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