Sunday 25 July 2010

Taxidermie

Cette photo a été prise au Keswick Museum, un petit musée plein de vieilleries et de bizarreries intéressantes qui me faisait penser un peu aux musées régionaux qu'on nous faisait visiter durant notre enfance. Cela dit, ce musée battait la plupart d'entre eux. Mais c'est le cas de la plupart des lieux publics et touristiques du Lake District: ils exploitent à leur plus haut potentiel les attraits régionaux, plus que partout où j'ai été. Dans le Keswick Museum, il y avait notamment plusieurs animaux empaillés: un renard, un blaireau, des rapaces de toutes sortes, des canards, des hérissons, des furets et j'en passe. J'en ai donc photographié quelques uns, dont cet aigle (je crois que c'est un aigle, je me trompe peut-être), avec dans ses serres un lapin (ou un lièvre?). C'était de loin l'animal empaillé ayant l'apparence la plus dramatique, le prédateur avec sa proie, avec en arrière-plan un décor qui nous fait croire que l'on est en pleine nature.

J'éprouve une certaine fascination pour la taxidermie. J'ai grandi dans une maison où il y avait une peau d'ours noir et une tête de chevreuil empaillées, produits de la chasse de mon père. Ils étaient devenus nos compagnons de jeux (surtout la peau d'ours noir) et ils ont développé chez moi une certaine fascination pour la vie animale. J'étais aussi fasciné quand nous visitions chaque année à l'école primaire une exposition d'animaux empaillés exotiques (à Place du Royaume je crois). Ma femme trouve cela cruel, mais selon ce que j'ai lu du sujet au musée, d'habitude on n'empaille pas d'animaux morts de la chasse, surtout pas lorsqu'il s'agit d'espèces menacées, et la taxidermie telle qu'elle est pratiquée maintenant a aussi une dimension environnementale et éthique. Elle a également très souvent une valeur éducative, comme c'était le cas ici.

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