Friday, 23 July 2010

Auprès de mon arbre

"J'ai plaqué mon chêne
Comme un saligaud
Mon copain le chêne
Mon alter ego
On était du même bois
Un peu rustique un peu brut
Dont on fait n'importe quoi
Sauf naturellement les flûtes
J'ai maint'nant des frênes
Des arbres de judée
Tous de bonne graine
De haute futaie
Mais toi, tu manques à l'appel
Ma vieille branche de campagne
Mon seul arbre de Noël
Mon mât de cocagne"

Auprès de mon arbre, Georges Brassens

Je n'ai pas publié beaucoup de photos du Lake District, j'ai trouvé cette excuse pour en publier une autre. Ce soir, je ne sais pas trop pourquoi, j'ai écouté beaucoup de Georges Brassens, des airs connus et des airs moins connus. Je vais essayer de bloguer sur les airs moins connus dans un avenir proche. Pour l'instant, j'ai décidé de mettre ici Auprès de mon arbre. D'abord parce que ça me donne l'excuse pour publier ici cette photo d'arbre (duh!), ensuite parce que j'ai déjà "eu" un arbre.

Enfin, façon de parler. Mes frères et moi on avait des arbres "attitrés" par mon père, pas des chênes mais des pommetiers, ce qui est un peu plus modeste. Trois en tout, donc, je disais "mon arbre" comme s'il était vraiment à moi. Il a pris de l'âge et est mort brisé par le vent durant l'été 1995. C'est précis à ce point-là dans ma tête, je me rappelle même de l'année. C'est dire l'affection que je lui portais. Je ne sais pas encore pourquoi. J'ai d'excellents souvenirs du pommetier, des nombreux après-midis ensoleillés passés à lire à son ombre surtout, d'avril à octobre. Il était superbe en fleurs au printemps. Lorsqu'il est mort, mon père l'a remplacé par des pommiers. Ils nous ont fait passer de bons moments aussi, surtout lors de la cueillette, mais ce ne sera jamais la même chose.

Maintenant, je n'ai plus d'arbre attitré ici, je n'en ai plus eu depuis cet été de 1995 en fait. J'ai presque "une mansarde pour tout logement", comme le dit le reste de la chanson, mais pour combien de temps encore? La chanson parle bonheur qu'on obtient de la simplicité et de la modestie, mais qu'on perd avec la richesse et le statut social. Je ne suis pas beaucoup plus riche qu'il y a quinze ans (non sérieusement), mais ma vie a certainement gagné en complexité (et parfois complications). Enfin, la chanson l'illustre mieux que moi:

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