Thursday 2 October 2008

Bernier, Couillard, l'hypocrisie et la lâcheté

Bon, je reviens sur l'affaire Bernier-Couillard, parce que Julie Couillard a publié son autobiographie. Ca s'appelle Mon Histoire, mais ça pourrait aussi avoir pour titre Les Confessions d'une vulgaire arriviste. Car je le dis d'entrée de jeu, pour éviter toute ambiguité avant de parler de Maxime Bernier: je n'ai pas de sympathie pour son ex. Couillard a frayé avec le monde interlope, elle a eu des liaisons avec quatre criminels notoires, et ce en pleine guerre de gangs, quand les bombes sautaient à Montréal. Elle n'a eu aucun problème de conscience avec cela et ça rend la chose doublement répréhensible. Donc, je prends les "révélations" qu'elle fait avec un grain de sel.

Cela dit, rien n'excuse l'attitude lâche et hypocrite de Maxime Bernier dans toute cette affaire. Oui, son ex est une menteuse et une opportuniste. Mais justement: c'est son ex. Il aurait pu et dû faire acte de contrition et en même temps faire preuve d'un peu de transparence. Par là, je veux dire qu'il aurait dû admettre que sa liaison avec Mme Couillard, étant donné son passé, était d'intérêt public, admettre son erreur de jugement et sa naïveté. Mais non, au lieu de cela, il se drape toujours dans la fierté beauceronne. Utiliser la fierté régionale comme argument, il l'a déjà fait. C'est lâche et hypocrite. Incapable d'expliquer comment il n'a pas pu savoir que son ex avait eu des rapports avec le crime organisé (ce qui me fait penser que Bernier savait, ce qui est en soi plus effrayant), incapable de donner sa versiond es faits, il amène ses compatriotes à la rescousse. Plutôt que de passer pour un imbécile, il dit que si on l'accuse d'être un imbécile, c'est qu'on accuse tous les Beaucerons de l'être. Minable. Finalement, même si je suis sceptique quant à la véracité des faits rapportés par Julie Couillard dans son autobiographie, je crois qu'elle a fait un portrait assez exact de Maxime Bernier: fallot, narcissique, brouillon, imbécile, malgré tout cela terriblement ambitieux et, s'il savait dès le début qu'elle était l'ex de criminels, indigne d'avoir quelque fonction élective que ce soit. J'espère que les Beaucerons ne lui pardonneront pas et qu'ils le renverront à sa position d'idiot de village, fonction qu'il remplit très bien. Hélas, à lire la presse écrite ces temps-ci, il semblerait qu'ils pardonnent bien des choses à leur idiot du village. Ce qui me fait penser à cette chanson délicieuse de Georges Brassens, que je dédie volontiers à tous ceux qui vont voter pour Bernier le 14 octobre parce qu'il est de chez eux:

1 comment:

PJ said...

On peut toujours trouver le mot juste avec Brassens.