Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Je n'ai pas blogué sur Maxime Bernier depuis littéralement plus d'une décennie. Au début de Vraie Fiction, il était ma tête de Turc préférée et pour cause: politicien démagogue et incompétent, incapable de reconnaître ses erreurs, je ne lui trouvais pas une seule vertu. Mais il a viré au pire après que j'aie cessé de bloguer à son sujet, créant un parti d'extrême droite dont il est devenu le leader, pour ne pas dire le gourou. Je n'ai pas blogué sur lui, mais j'aiquand même comme tout le monde vu comment il s'est enfoncé dans la fange. J'ai dû lui lancer une ou deux vacheries, parce qu'il m'a bloqué de son compte Twitter. Pas une grande perte. Enfin bref, j'ai appris récemment qu'il se présentait dans une élection partielle au Manitoba. Je plains les Manitobains, ils ne méritaient pas ça.
J'ai récemment blogué sur Tony Tomassi, l'un des politiciens que je méprise le plus. Parmi les personnages publics que j'ai varlopé le plus, il y a le cardinal Marc Ouellet, le maire Jean Tremblay, Maxime Bernier et Yvan Delorme. J'ai traité ce beau monde tour à tour de dévot ignare, de mollah, d'idiot du village, de sinistre ensoutané, de chef incapable... Et je crois que toutes mes pointes étaient parfaitement méritées.
L'insulte est l'arme des faibles, paraît-il. Je n'en suis pas sûr. Parfois, quand on fait face à l'ignorance, la stupidité, la lâcheté, l'incompétence, l'insulte est une nécessité, une arme intellectuelle valable, voire même morale. Doit-on être poli envers un politicien véreux, un escroc, un chef de police incapable, un fanatique religieux, un hypocrite? Et je ne parle pas de certains collègues qui te prennent en grippe. Beaucoup trop de gens m'ont regardé de haut par le passé, alors que je travaillais dans une école, j'ai eu mes bêtes noires et je crois que j'aurais dû parfois dû avoir recours à l'insulte. Une insulte mordante, une insolence bien placée, bien aigre, bien méprisante. Il y a quelque chose d'honnête dans son usage. Et je me demande si mes lecteurs n'y ont pas eu recours, je veux dire sans rougir, insulter quelqu'un comme le capitaine Haddock, avec la colère du juste.
Je deviens de plus en plus fasciné par le petit monde virtuel des recherches sur Google et sur les algorithmes qui mènent le lecteur sur ce blogue. Voici une petite liste non exhaustive des recherches qui mènent à ce blogue:
-"Les meilleurs croissants Montréal" sur Google.ca mène ici.
-"L'odeur du varech" mène éventuellement ici et m'a même valu une nouvelle lectrice.
-"La plotte à Maxime Bernier" (excusez la vulgarité, mais je n'ai pas utilisé le vilain mot, je le jure) mène ici. Maxime Bernier a droit à mon mépris non pas à cause de ses mauvais choix amoureux, mais à cause de sa lâcheté et son refus de reconnaître ses erreurs.
-"Brigitte Paquette nue" (qui a recherché ça je me le demande), mêne directement à mon premier billet sur Omertà. je crois que cette recherche douteuse mène sur le billet parce que mentionnais les séries de Réjean Tremblay. Si jamais elle lit ce blogue, j'offre mes plus profondes excuses à Brigitte Paquette qui est une actrice admirable, que j'ai adorée dans Omertà et dont j'ai toujours apprécié les entrevues.
Appris sur le blogue de Patrick Lagacé: Julie Couillard a un blogue/site elle aussi. J'imagine que c'était inévitable, mais franchement elle aurait pu se retenir un peu. Après tout, aà part avoir couché avec des crapules, qu'est-ce qu'elle a fait pour être célèbre? Et son ex, l'idiot du village beauceron devenu député, qui en a un aussi, encore une fois on ne peut pas l'éviter, mais je ne peux pas m'empêcher d'être découragé. Pas que je crois que je blogue de façon particulièrement profonde, mais Ah oui, Bernier a écrit un texte imprégné de mauvaise foi et de démagogie en réplique à André Pratte sur l'élimination du recensement. Parce que c'est écrit et que ça a vraisemblablement été révisé par un autre que lui, le texte de Bernier est n'est pas rempli de plénoasmes et les bafouillements, mais ça ne l'empêche pas d'utiliser tous les sophismes du livre: argument à la popularité, homme de paille, démagogie, etc. Je parlerais de malhonnêteté intellectuelle, mais pour ça il lui faudrait un intellect.
On dirait que je deviens sensible aux controverses ces temps-ci (heureusement, je ne les attire plus, touchons du bois). Je viens de lire ceci sur Cyberpresse. J'aime bien les petits gâteaux Vachon, d'autant plus que maintenant le mal du pays leur donne un attrait particulier. Maintenant, je songe sérieusement à boycotter. Et les autres produits Saputo aussi? Ca limiterait de beaucoup mon choix de consommation au Québec. Cela dit, il n'y a rien qui m'agace le plus que la publicité racoleuse et démagogue, surtout quand elle est doublée de mensonge. Déjà que le pathétique Maxime Bernier qui endosse officieusement les Jos Louis, ça me tapait sur les nerfs... Mais je mettais sur le compte de mon allergie à l'idiot du village beauceron.
Avec le retour en Angleterre et le décalage-horaire, j'ai perdu de vue certaines nouvelles locales. Aujourd'hui, en me remettant à jour, j'ai appris les derniers développements sur l'affaire Maxime Bernier. Vous trouverez ici l'article du Devoir qui en dévoile plus sur la nature des documents laissés chez son ancienne flamme. Bien sûr, Bernier s'en prend au Devoir. Notons qu'il n'apporte aucun contre-argument pour infirmer ce qu'avance Le Devoir. Ce qui ne m'étonne pas: entre se sauver chez les moines et grogner à chaque fois qu'on lui fait remarquer qu'il est nu, le minable petit roitelet de Beauce, dont la petitesse est inversement proportionnelle à la haute opinion qu'il a de lui, n'en est pas à une lâcheté près. Vous pouvez lire la réaction des partis d'opposition ici (avec une photo impitoyable de Bernier) et l'excellent éditorial de Bernard Descôteaux ici. Outre ce que vous pouvez lire sur la nature des documents laissés, ce qui m'a frappé, c'est le volume de ces documents: 560 pages. 560 pages! Comment peut-on être assez lunatique pour oublier 560 pages? Comment peut-on ensuite essayer de faire croire qu'il n'y a pas d'information confidentielle de haute importance dans une brique gouvernementale de 560 pages? 560 pages qui auraient pu tomber dans les mains de membres du crime organisé. Est-ce que Maxime Bernier n'a pas honte des fois? On ne lui a pas enseigné le repentir dans sa retraite chez les moines? On ne lui a certainement pas donné une once d'intelligence ou de bonne foi.
Ca ne s'invente pas. Maxime Bernier a séjourné chez les moines de Saint-Benoît-du-Lac pour réfléchir à son avenir politique dans la tourmente entourant la révélation de sa liaison avec Julie Couillard. Enfant, j'ai déjà visité l'Abbaye Saint-Benoît-du-Lac, que j'avais bien aimée. L'athée anticlérical que je suis la plupart du temps n'a que peu de sympathie pour les prêtres de toutes sortes, mais j'ai toujours eu du respect, voire de l'admiration, pour les moines. Cela a à voir avec la solitude dans laquelle ils vivent, qui porte à la réflexion. Je comprends donc pourquoi Bernier a voulu se retirer pour réfléchir sur son avenir politique. Mais à en voir les résultats, je surestime ses motivations: il aura seulement prouvé qu'il est un bon petit catholique. Or, cela ne veut pas dire qu'il est devenu plus moral, plus scrupuleux ou ait eu un sens de l'éthique et du devoir plus développé à la suite de son séjour. En fait, il a prouvé par la suite ce que je sais depuis longtemps, que la dévotion n'est pas, n'est jamais la moralité. Et qu'elle vient souvent avec une bonne couche d'hypocrisie. Voilà ce qu'il a dit sur ce qu'il a découvert durant sa retraite:
"J'ai regardé pourquoi j'étais en politique. J'étais en politique pour défendre des valeurs que j'ai toujours défendues, soit la liberté individuelle, la responsabilité individuelle, l'intégrité et l'entrepreneuriat."
Faut quand même avoir du front tout le tour de la tête. Liberté individuelle, responsabilité individuelle? Elles vont de pair, mais l'ancien ministre n'admet pas qu'il avait failli à son devoir. Quant à l'intégrité, il s'en balançait un peu tant lors de sa liaison avec Julie Couillard que lorsque la nature des anciennes relations de celle-ci a été rendue publique. Durant sa retraite, ernier semble surtout avoir réappris à aimer le gars qu'il voyait dans le miroir chaque matin. Peut-être a-t-il aussi redécouvert Dieu, qui sait. Mais les moines de Saint-Benoît-du-Lac ont perdu un peu de mon respect. Si les monastères se relâchent les crétins dans la nature après les avoir reconfirmés dans leur connerie, ils ne servent vraiment plus à rien.
Ainsi donc, il semblerait que Maxime Bernier sera réélu facilement en Beauce, en dépit de son insignifiance et de son manque total d'éthique. Comme quoi l'esprit chauvin et la putasserie éhontée peut avoir de l'effet. Je l'ai déjà déploré ici et ici. J'ai déjà aussi employé l'expression "idiot du village" pour décrire Maxime Bernier. Donc, les Beaucerons veulent toujours réenvoyer Bernier à Ottawa où, si les Conservateurs font un mauvais score au Québec, il redeviendra sans doute ministre. Étrange quand même qu'aucun des compatriotes de Bernier qui semblent détester Julie Couillard ne se posent des questions sur le jugement de celui qui s'est amouraché d'elle. J'imagine qu'on pardonne beaucoup à l'idiot du village, il est toujours si sympathique...
Bon, je reviens sur l'affaire Bernier-Couillard, parce que Julie Couillard a publié son autobiographie. Ca s'appelle Mon Histoire, mais ça pourrait aussi avoir pour titre Les Confessions d'une vulgaire arriviste. Car je le dis d'entrée de jeu, pour éviter toute ambiguité avant de parler de Maxime Bernier: je n'ai pas de sympathie pour son ex. Couillard a frayé avec le monde interlope, elle a eu des liaisons avec quatre criminels notoires, et ce en pleine guerre de gangs, quand les bombes sautaient à Montréal. Elle n'a eu aucun problème de conscience avec cela et ça rend la chose doublement répréhensible. Donc, je prends les "révélations" qu'elle fait avec un grain de sel.
Cela dit, rien n'excuse l'attitude lâche et hypocrite de Maxime Bernier dans toute cette affaire. Oui, son ex est une menteuse et une opportuniste. Mais justement: c'est son ex. Il aurait pu et dû faire acte de contrition et en même temps faire preuve d'un peu de transparence. Par là, je veux dire qu'il aurait dû admettre que sa liaison avec Mme Couillard, étant donné son passé, était d'intérêt public, admettre son erreur de jugement et sa naïveté. Mais non, au lieu de cela, il se drape toujours dans la fierté beauceronne. Utiliser la fierté régionale comme argument, il l'a déjà fait. C'est lâche et hypocrite. Incapable d'expliquer comment il n'a pas pu savoir que son ex avait eu des rapports avec le crime organisé (ce qui me fait penser que Bernier savait, ce qui est en soi plus effrayant), incapable de donner sa versiond es faits, il amène ses compatriotes à la rescousse. Plutôt que de passer pour un imbécile, il dit que si on l'accuse d'être un imbécile, c'est qu'on accuse tous les Beaucerons de l'être. Minable. Finalement, même si je suis sceptique quant à la véracité des faits rapportés par Julie Couillard dans son autobiographie, je crois qu'elle a fait un portrait assez exact de Maxime Bernier: fallot, narcissique, brouillon, imbécile, malgré tout cela terriblement ambitieux et, s'il savait dès le début qu'elle était l'ex de criminels, indigne d'avoir quelque fonction élective que ce soit. J'espère que les Beaucerons ne lui pardonneront pas et qu'ils le renverront à sa position d'idiot de village, fonction qu'il remplit très bien. Hélas, à lire la presse écrite ces temps-ci, il semblerait qu'ils pardonnent bien des choses à leur idiot du village. Ce qui me fait penser à cette chanson délicieuse de Georges Brassens, que je dédie volontiers à tous ceux qui vont voter pour Bernier le 14 octobre parce qu'il est de chez eux:
Maxime Bernier a donné sa version des faits quant à sa relation avec Julie Couillard. Un commentaire de Richard Martineau ici. Une fois n'est pas coutume, mais je suis assez d'accord avec Martineau: l'ex-ministre aurait semblé plus sincère si, au lieu de s'enfermer dans son mutisme, il avait fait preuve de transparence et avait parlé plus tôt. Maxime Bernier a ressorti, de même que son entourage et ses électeurs, la carte beauceronne. Je ne suis pas le seul à le remarquer, Patrick Lagacé a écrit un billet là-dessus. Et la cart beauceronne, elle commence à me purger sérieusement. Chaque village a son idiot, mais d'habitude il ne devient pas député, encore moins ministre!
Je reviens sur l'affaire Bernier-Couillard. Je l'ai mentionnée ici sans beaucoup la commenter et beaucoup s'est produit récemment. Je l'ai suivie de près cette semaine, via cyberpresse et le dossier sur le sujet à Radio-Canada. J'ai regardé l'entrevue que Julie Couillard a donnée à Paul Larocque, où elle massacre son français allègrement et où elle fait figure de femme vulgaire et arriviste. Je n'ai aucune sympathie pour la femme: si elle n'était pas une taupe envoyée par le crime organisé (ce que je commence à soupçonner fortement), elle n'en était pas moins une opportuniste cynique. J'ai également écouté l'entrevue que Maxime Bernier a donné à la radio (et il ne massacre pas autant son français que son ex, mais Dieu qu'il bafouille). Je n'avais déjà pas de respect pour lui, je le trouvais déjà minable, mais là il a fait des pieds et des mains pour montrer à quel point il est pathétique. Ce qui était particulièrement méprisable, c'est qu'il répétait ad nauseam qu'il était un "fier Beauceron" et qu'en tant que Beauceron ceci et cela, comme si c'était une justification pour toutes les conneries qu'il avait commises, comme si en l'attaquant lui, on attaquait la Beauce et les Beaucerons. Quel imbécile! Je n'ai rien contre la Beauce, elle fait de l'excellent sirop d'érable qu'on retrouve en Angleterre comme produit de luxe. La Beauce mérite mieux qu'un idiot du village comme député fédéral. Dans toute cette affaire, pas une minute il n'a semblé trouver étrange que Julie Couillard n'ait eu aucun scrupule à se mettre en couple avec quatre membres du crime organisé (pas un, pas deux, pas trois quatre), et ce à travers une époque où le Québec était en pleine guerre des gangs, guerre qui fit plus d'une centaine de morts, dont des victimes innocentes. Pour Bernier, il n'y a pas de problème à avoir une blonde/ex de cette trempe-là. C'est une affaire de vie privée, dit-il. Mais où était-il dans les années 90? Il ne lisait pas les journaux, il ne voyait pas qu'elle genre de racaille les motards criminalisés étaient? Même quand on sait que les motards ont essayé d'infiltrer des institutions publiques, en utilisant des femmes comme appâts, même quand Julie Couillard a essayé de se mêler des affaires fédérales, Maxime Bernier croit encore que c'était un affaire privée? S'il ne savait pas qu'elle était associée avec des criminels, il aurait dû savoir. S'il le savait, il a manqué à son devoir, il a trahi la société civile qu'il se doit de défendre en tant qu'élu. Il dit qu'il veut se représenter aux élections. Fort bien, j'espère que les Beaucerons ne se laisseront pas enfirouaper par ses paroles flatteuses et vont le foutre à la porte comme il le mérite.
La photo vient du blogue de Patrick Lagacé, il l'utilise assez souvent lorsqu'il commente (de manière délicieusement mordante) sur l'affaire en question.
Raymond Chandler a déjà dit de Montréal (je l'ai appris de Kevin Burton Smith dans cet article) qu'elle était "almost as crooked as we are". Le scandale Bernier-Couillard lui a donné raison. En lisant cet article sur les anciennes amours maffieuses de Julie Couillard, je ne peux m'empêcher d'avoir une certaine nausée, parce que la corruption doit quand même avoir des limites. Promis, juré, je ne penserai plus jamais que la relation entre Pierre Gauthier et Gabrielle Scarfo dans Omertà était tirée par les cheveux. Cela dit, Gabrielle avait beaucoup plus de classe, Julie Couillard est une arriviste vulgaire et méprisable. Qu'un ministre ait pu aimer une pareille femme, franchement, ça me met en colère.
Yes, I am talking about the Bernier-Couillard scandal again. There is always something new to dig, it seems, and it defies imagination. I swear I will never consider Omertà far-fetched anymore. And talking about crime fiction, and since this blog is about fiction, somebody has to use that story as a base for a novel. We might need this as a catharsis.
Maxime Bernier est vraiment, mais vraiment un con fini. Mais bon, étant donné son manque de jugement, on s'en doutait déjà. Et là, il est fini tout court. Quel misérable petit personnage.
Anecdote: je peux regarder les nouvelles de Radio-Canada en direct.
Les anglophones ne comprendront pas le calembour très québécois dans le titre de ce billet, mais je tenais trop à l'utiliser. J'étais porté à croire que la liaison de Maxime Bernier avec Julie Couillard, l'ex de motards criminalisés, était seulement le fait d'un manque total de jugement et d'une naïveté monumentale, mais là je crois de moins en moins à un hasard. Contrairement à ce qu'on croyait, la dame a entretenu des liens avec le crime organisé jusqu'à tout récemment. Et lors de sa liaison avec Bernier, elle aurait même tenté d'assister à des réunions confidentielles (lire le bas de la chronique de Marissal). Suis-je seul à imaginer le pire?
Le ministre Maxime Bernier n'a jamais fait preuve de beaucoup de jugement, mais ça dépasse tout. Un peu plus là-dessus ici et en anglais ici. Sur le blogue de Patrick Lagacé aussi. Et moi qui croyais que ces choses-là n'arrivaient que dans le monde de la fiction.
Québécois originaire du Saguenay expatrié en Angleterre à cause d'un mariage avec une Anglaise.
Quebec expatriate living in England because he married an English woman.