Wednesday 1 June 2011

Un juge, trente et un bandits

Je pensais bloguer sur ce début de juin, sur l'été qui je crois est bien arrivé, mais des nouvelles du Québec me font hélas bloguer sur un sujet moins plaisant. Il faut pourtant que je décolère et bloguer là-dessus est bien le seul moyen pour moi de dépomper.

Donc, aujourd'hui, le juge James Bronfman a libéré 31 Hells Angels sous prétexte que le méga-procès qui n'a pas encore eu lieu serait trop long. Trente et un membres présumés du crime organisé libérés, comme ça, d'un seul coup de marteau. De facto acquittés. Ils devaient se tordre les côtes de rire.Je signale en passant que ce sont les mêmes Hells Angels qui ont fait sauter les bombes à Montréal dans les années 90, qui ont assassinés des civils, qui ont tenté de détruire tout le système de justice.

J'ai le plus grand respect pour la police québécoise, exception faite de quelques crétins galonnés. J'ai le plus grand respect pour les procureurs de la Couronne qui se sont battus contre les Hells Angels, contre la maffia, contre tout ce qu'il y avait de pourri, de meurtrier et de répugnant au Québec. Cela dit, je me méfie comme de la peste des juges au Québec. Il y en a des compétents, je n'en doute pas. Il y en a sans doute même des intègres. Cela dit, il y a un peu trop de cons en toge. J'ai déjà dit que je doutais parfois de l'intelligence des gens de loi. Je doute maintenant de la rigueur et de l'honnêteté intellectuelle de certains d'entre eux. C'est comme si Brunton ne croyait pas en la culpabilité, purement et simplement, comme si la preuve était effacée systématiquement parce qu'elle est preuve. Aburde. Grotesque. Pathétique. Comme le dit Yves Boisvert, c'est une décision arrogante. Je ne suis pas juriste, mais je connais une chose ou deux sur l'histoire et sur l'actualité criminelles au Québec. Alors que le Québec souffre d'une crise de confiance envers ses institutions à cause de l'influence du crime organisé, alors que la population a besoin d'être rassurée et de savoir que l'on prend enfin la menace au sérieux, le juge se comporte comme s'il gérait une dispute paroissiale. Il n'y a qu'un mot qui me vient au lèvre: sabotage.

2 comments:

Cynthia said...

Eh bien c'est super avec le parrain de la mafia Montréalaise assassiné ils vont pouvoir revenir en force!

Guillaume said...

Je sais, c'est enrageant. Juste quand on les avait écrasés.