Une odeur de pourriture

J'ai hésité à bloguer là dessus, mais la situation est tellement déprimante que je ne peux pas la passer sous silence. J'espère être bref. Il y a donc un problème de corruption généralisée dans l'industrie de la construction au Québec, corruption qui est en partie mise en oeuvre par le crime organisé. Cela touche particulièrement mais pas exclusivement Montréal. Bon, que dire là dessus? C'est le genre de chose qui me met en colère, surtout la présence du crime organisé dans des échelons aussi élevés du pouvoir. Je croyais naïvement que l'Opération Printemps 2001 et ce qui avait suivi, dont l'Opération Colisée, avait au moins un peu réduit l'influence du crime organisé au Québec. Que l'on n'ait pas progressé depuis les années 70 (sinon 50) me rend furieux.

J'espère plusieurs choses des récentes révélations. D'abord, qu'une commission d'enquête soit mise en place et qu'elle ratisse large. Ensuite, que Gérald Tremblay se fasse montrer la porte par les électeurs lors de l'imminente élection. La dernière chose dont on a besoin à Montréal, c'est d'un homme de paille comme maire. Franchement, pour tout ce qu'il a laissé passer, je crois qu'il mériterait d'avoir les fers aux pieds. Mon premier souhait se réalisera tôt ou tard, vu l'état des choses (et malgré la petite lâcheté quotidienne du gouvernement Charest dans cette affaire). Pour le second, j'en suis moins sûr. La course étant serrée, il se pourrait que le cocu content soit reporté au pouvoir (vous devinerez que je ne le porte pas dans mon coeur). Si les électeurs l'absolvent, il restera toujours la police. Pas que je croie que Tremblay soit une crapule, seulement l'ignorance volontaire et le manque de transparence et de fermeté dont il a fait preuve en font un personnage bien pire: un collabo.

J'espère que Montréal et tout le Québec s'en porteront mieux. Mais ces temps-ci, je peux sentir d'ici l'odeur de pourriture.