Showing posts with label mother tongue. Show all posts
Showing posts with label mother tongue. Show all posts

Friday, 1 February 2019

Observations à propos de la neige

Au moment où j'écris ces lignes (nous sommes le soir et donc la veille de la journée où vous lisez ce billet), il neige depuis déjà quelques heures. Je sais que je blogue souvent sur le sujet, mais je vais le faire encore une fois, car j'ai fait quelques observations:

-S'il continue à neiger comme ça, l'état des routes me forcera à arriver plus tard au travail, voire à avoir un congé forcé.
-Si ça se calme, mais qu'il neige à nouveau dans la journée, je devrai terminer plus tôt, mais alors le retour à la maison sera plus long.
-Dire à son fils qu'il neige juste avant de le mettre au lit, ben c'est pas la meilleure idée.
-Quand même, comme il demandait "More neige, more neige!", au moins son français a progressé d'un mot.

Tuesday, 23 July 2013

L'accent québécois (expliqué par un Français)

Ceci est un billet linguistique, plus particulièrement phonétique, à propos de l'accent québécois, vu, ou plutôt entendu, et expliqué par un Français. Nos cousins de l'autre côté de l'Atlantique (enfin, le côté où je me trouve présentement, quoique de l'autre côté de la Manche) le comprennent peu, ce Français-ci oui. J'ai trouvé cette petite vidéo sur YouTube, donc, qui explique assez bien les particularités de notre parlure, en caricaturant parce que c'est plus simple d'expliquer en y allant un peu fortavec cependant une importante réserve: on nous parle en fait de l'accent montréalais.On ne parle pas comme ça partout au Québec. Oui, on a les consonnes affriquées, mais les prononciations anglicisantes de mots français, c'est purement montréalais. Bon, on ne boudera pas son plaisir, j'ai vu pire.

Monday, 20 August 2012

"Toi tu viens du Lac"

C'est ce que m'a dit une cliente aujourd'hui au téléphone, d'emblée. Et je ne me rappelle même plus ce que je lui ai dit pour qu'elle reconnaisse l'accent! J'ai répondu: "Je viens du Saguenay en fait." Mais ça m'a fait un plaisir immense. J'ai eu pour le reste de l'après-midi le sourire béat fendu jusqu'aux oreilles. Il m'en faut peu pour être heureux. C'est quand même plus plaisant (avec l'accent, si, si! je l'ai encore après des années d'exil) que de se faire dire que j'ai l'accent suisse ou belge... Et même si on a un débile profond comme maire au Saguenay, je suis quand même fier de mes racines.

Monday, 11 April 2011

Expressions régionales

Parce que j'ai l'intention d'être un expatrié qui sait d'où il vient et qui n'a pas perdu ses racines, en fait parce que j'ai l'intention de me faire identifier comme un Bleuet par les Québécois qui me rencontrent jusqu'à la fin de mes jours, je me suis mis à repenser à nos expressions rérionales et à essayer de les réintégrer dans mon vocabulaire. En un mot, j'essaie de garder le "là". Pas pour avoir la parlure niaise de l'autre abruti, mais parce que je tiens à exporter cette part de culture qui a une véritable valeur.

Sunday, 6 February 2011

Retrouver le "là"

Retour sur un sujet qui me préoccupe. Récemment, j'ai pu parler avec des Québécois (ce qui arrive dans le cadre de mon travail). Une constatation qui m'a rassuré: j'ai encore l'accent. Une seconde constatation plus intéressante: je prononce le "là" à la fin de mes phrases. Peut-être que j'exagérais un peu, inconsciemment, mon accent du terroir saguenéen. Cela dit, je crois que c'est un réflexe qui me revient, si jamais il était disparu. Dans tous les cas, je me sens rassuré de voir que je n'ai pas perdu contact avec mes racines.

Saturday, 22 January 2011

Un fond d'accent saguenéen?

Hier au travail, un Français m'a encore une fois identifié d'emblée comme un Québécois.Ca me rassure toujours un peu quand ça arrive (quand quelqu'un se trompe je suis mort d'inquiétude). Cela dit, j'espère surtout que j'ai gardé l'accent saguenéen, ce qui est difficile de vérifier en dehors du Québec. Surtout que j'ai naturellement tendance à neutraliser mon accent pour me faire comprendre. Cela dit, je m'écoute un peu plus ces temps-ci et j'essaie d'identifier les traits caractéristiques: les surtout, que je place encore, surtout quand je suis nerveux et les nasales. J'ai très hâte de retourner à Montréal pour voir si je peux être identifié comme un Bleuet d'emblée.

Thursday, 2 December 2010

"Présentement"

Les choses qu'on apprend quand on côtoie des francophones tous les jours au travail: l'adverbe présentement est une expression ancienne que maintenant seuls les Québécois utilisent. Donc, je me fais identifier comme Québécois à chaque fois que je le prononce ou je l'écris. Il y a aussi l'accent, bien entendu. Je suis d'ailleurs heureux qu'on ne me trouve plus d'accent suisse. Au moins on reconnaît mon accent québécois maintenant... enfin "présentement" j'ai toujours mon accent québécois.

Monday, 29 November 2010

Dzi, dzé, dzu

Je regardais les nouvelles régionales à Radio-Canada, et quand je dis régionales, je veux dire rérionales, donc du Saguenay. Ne me demandez pas pourquoi, parfois ça m'arrive. Une chose m'a frappé: le dz prononcé au lieu du d. Je veux dire: très prononcé. Il fut un temps où je ne m'en rendais pas compte. Quelques observations à ce propos: 1)les journalistes rérionaux sont très rérionaux, même quand ils travaillent pour Radio-Can. 2)je me demande si je ne perds pas l'accent, ce qui m'angoisse un peu. Remarquez, je n'ai jamais changé mes g pour des r, mais ça me fait toujours un petit velour quand on me dit à Montréal que j'ai l'accent saguenéen. Je crois que c'est à cause du , que je n'ai jamais perdu.

Tuesday, 24 August 2010

Se sentir utile

Être en France pour voir la belle-famille a quand même certains avantages, dont un en particulier: je peux me sentir utile dès que ma femme et moi sortons de la maison pour entrer en contact avec le civilisation française. C'est quand même bien d'être le seulf rancophone et l'un des seuls à pouvoir parler français. Et, cerise sur le sundae, les contacts avec les autochtones me permettent de constater qu'il y a une distance culturelle entre la France et le Québec que je n'ai pas comblée. Aujourd'hui, j'ai appris que les Français ont du fil dentaire, pas de la soie dentaire. Ca m'a rassuré: je ne perds pas mes racines.

Wednesday, 4 August 2010

Retour inattendu sur l'accent

Je ne pensais pas rebloguer là-dessus de sitôt, mais un incident aujourd'hui m'a inspiré ce court addendum: un Français a aujourd'hui reconnu mon accent d'emblée. Je suis heureux et aussi un peu soulagé. Voilà c'est tout. Le titre est presqu'aussi long que le billet.

Tuesday, 3 August 2010

Encore l'accent

Une anecdote qui m'a troublé aujourd'hui: une collègue m'a dit aujourd'hui que je neutralisais mon accent québécois quand je parlais français. Je sais que je le fais pour des raisons pratiques, mais ça m'agace quand même un peu. J'aimerais quand même garder mon accent, chantant ou non. C'est un souci que je me fais quand je suis en contact fréquent avec d'autres francophones. La petite fille qui m'a corrigé parce que je prononçais son nom différemment m'a fait une fleur sans le savoir. Cela dit, j'espère avec une certaine appréhension que, lors de mon prochain voyage au Québec, quelqu'un va me dire "Toi, tu viens du Saguenay." Je ne l'ai pas entendue depuis quatre ou cinq and et ça me manque beaucoup.

Wednesday, 21 July 2010

Les cousins?

Je lisais des commentaires sur l'unes des pubs quétaines (ou kétaines? kétenne? comment ça s'écrit?) retrouvées sur youtube, pubs sur lesquelles j'ai blogué hier. L'un des commentaires, écrit par un français, nous appelait "les cousins". Je l'ai déjà entendue celle-là et je ne m'y habitue pas. En quoi les Québécois sont-ils vraiment cousins des Français? Nous partageons les mêmes origines et la même langue, langue tout de même fortement métissée, mais pas la même histoire. Des générations plus tard, les liens du sang sont un peu dilués pour se faire appeler cousins. Pas que j'aie particulièrement d'affinités avec tous mes cousins.

Ce n'est pas une expression désagréable, c'est même affectueux, mais je l'ai toujours trouvée incompréhensible. Comme lorsqu'on me dit que j'ai l'accent chantant, on semble parler de moi comme on parlerait d'un total étranger. Entend-on les Anglais dire que les Américains sont leurs cousins? Il est vrai que les États-Unis ont une population beaucoup plus métissée que la nôtre (ou que toute autre nation au monde, en fait), cela dit la fin de la Nouvelle France ne date quand même pas d'hier. Bon, au moins ce n'est pas condescendant...

Saturday, 30 August 2008

A life as a translator

Since I have been here, my father in law has put me to good use: I am the official translator for every text that needs to be put in French (software he is designing, party invitations, etc). Don't worry, I have plenty of time for other things, and it's the least I can do for being received with such hospitality (and I am not only saying this because they read my blog). I found the work sort of intellectually stimulating too: it's not as if I was translating Anthony Burgess, but it's still enjoyable to find the "mot juste". Besides, it keeps my mind busy and is just a good excuse as any to use my French. I barely talked French since I am here, as conversations with the locals is often limited to things regarding purchases.

Tuesday, 19 August 2008

Une question d'accent

Je vais être en France bientôt. Je suis heureux de pouvoir partir en vacances enfin. Même sans travail, c'est bien de sortir de chez soi un peu et de se dépayser. je dis dépayser, même si je vais en France, pays qui parle la même langue que moi et dont mes ancêtres viennent de (je sais, la syntaxe de cette phrase est horrible, c'est un peu à dessein). Malgré cela, l'Angleterre est pour moi plus familière. On a beaucoup hérité au Québec des habitudes de vie anglaises, mais ce n'est pas seulement ça qui me donne l'impression que la France est plus étrangère. En Angleterre, je suis de facto un étranger: l'anglais est ma langue seconde, je le parle aussi bien que je peux, on se demande d'où je viens mais on n'en fait jamais grand cas. Or, en France, on sait tout de suite que je suis québécois et on en fait grand cas. Pour autant que je garde mon accent, je deviens une bête curieuse. L'aliénation vient de là, au coeur même d'une langue pourtant commune.

J'aime mon accent. Je n'en suis pas "fier", car il n'y a aucune raison d'être fier de ce dont on a hérité au berceau ou presque, mais j'y suis attaché. J'ai cet accent spécifique aux gens du Saguenay. Je ne m'en rends pas toujours compte, mais il est assez distinct pour qu'on me reconnaisse comme venant du Saguenay quand je suis à Montréal. Je prononce des "là" à la fin de mes phrases (parfois aussi au début), mes "è" sont secs et viennent du fond de ma gorge, etc. Cela dit, je sais qu'involontairement je le neutralise quand je vais en France. Peut-être (sans doute) pour me faire comprendre, mais ça m'agace un peu de le perdre le temps d'une conversation. Que les Français aient de la difficulté à me comprendre si j'ai mon accent du terroir (enfin, terroir...), mais ça m'agace encore plus quand on ne se rend pas compte que je suis québécois. Je suis un expatrié, alors je tiens à garder où que j'aille un peu de mes racines, et il n'y a pas plus typiquement québécois que l'accent et c'est encore plus vrai pour un Saguenéen. En résumé, j'appréhende donc mon séjour en France un peu. Un peu mais pas trop, car je risque de parler anglais la plupart du temps de toute façon. Cela dit, je me demande comment vont être mes rapports avec les autochtones et si je vais instinctivement neutraliser mon accent.