Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Je partage encore une fois la chanson Rosa de Jacques Brel, pourla simple et bonne raison que petit loup termine aujourd'hui sa première semaine à l'école primaire et qu'il a très bien fait ça. Il n'a pas appris le latin, il n'aura pas une éducation catholique comme ce fut mon cas et je ne crois pas qu'il ait de Rosa dans sa classe, mais il peut être au moins aussi espiègle que Brel.
J'ai pensé mettre un peu de musique sur le blogue, rien que parce que j'avais cette chanson en tête (allez savoir pourquoi) et que je ne mets pas assez de Jacques Brel. Pas ma préférée ou sa plus célèbre, mais parfois la mémoire musicale a de ses caprices.
Je sais que j'ai déjà blogué la chanson Rosa de Jacques Brel, mais ça fait dix ans, alors je me permets de le refaire. Je la partage encore une fois pour un peu les mêmes raisons: c'est le retour à l'école depuis quelques jours ici et même si on n'apprend plus guère les déclinaisons latines ni le catéchisme (heureusement!), on doit bien s'ennuyer un peu sur les bancs d'école, comme durant la jeunesse de Grand Jacques ou durant la mienne. Moi qui suis en général un incorrigible nostalgique, je ne m'ennuie pas de tout ce qui concerne la partie catholique de mon éducation.
Ça fait trop longtemps que je n'ai pas mis de Jacques Brel sur Vraie Fiction, si l'on excepte cette parodie en mai, alors je le fais aujourd'hui. J'ai connu l'oeuvre de Brel relativement plus tard que celle de Brassens et de bien d'autres, en fait c'est dans la vingtaine quand j'étais plongeur et qu'on le faisait jouer toute la soirée. J'ai comme eu la piqûre. Jacques Brel, c'est la chanson de mes vingt ans et des soirées de beuveries, surtout avec deux amis à moi. Quand on ne l'écoutait pas, on le chantait, enfin je le chantais et ils étaient mon seul public. On était souvent trois les soirs de beuveries, comme d'ailleurs dans la chanson que je vais partager ce soir. Et ça nous ressemblait beaucoup: on buvait nos vingt ans, je me prenais pas mal pour moi aussi, ou pour l'idée que j'en avais, et finalement, en vieillissant, on se rend compte qu'on est un peu devenu ce que l'on méprisait. Vous aurez donc reconnu Les Bourgeois. Je la chante parfois à mon fils, mais ça le laisse un peu indifférent. Je crois que c'est vraiment une chanson qui s'apprécie dans la vingtaine, ou après avoir eu la vingtaine.
Petite parodie du Moribond de Jacques Brel, parodie en fait d'une variante massacrée et massacrante, comme cette chanson magnifique en a trop eu, signée François Pérusse. C'est bête, c'est méchant, c'est assez mérité quand on aime Jacques Brel et qu'on en a assez des contrefaçons. Voici donc Le reggae du pourri. Je partagerai l'oeuvre originale un de ces quatre.
Photo prise dans un pub local. Parce que j'ai appris aujourd'hui que c'est la Journée internationale de la bière. Cool! Ca fera une chose à célébrer. Car j'ai l'intention de célébrer, avec modération tout de même (je vous jure), parce que je me rappelle de la semaine dernière. Et aussi, je veux célébrer et commémorer cette Journée avec une chanson de Jacques Brel. Je l'ai déjà téléchargée il y a deux ans. On me pardonnera j'espère, mais il n'y a pas plus bel hommage au jus du houblon. Alors écoutez ça et buvez-en une à ma santé. Ou douze.
Je télécharge une chanson pour ce samedi soir, Madeleinede Jacques Brel. Pourquoi cette chanson en particulier? Tout d'abord, mettons les choses au clair: je n'ai jamais eu de blonde qui s'appelait Madeleine. Cela dit, ma grand-mère s'appelait Madeleine et ma nièce s'appelle Madeleine également. Ma nièce est encore jeune pour aller à un rendez-vous galant (du moins je l'espère!), mais je ne peux pas ne pas penser à elle quand j'écoute cette chanson. Surtout qu'elle n'est malheureusement peut-être pas si tant trop jeune que ça. Quant à ma grand-mère, elle m'a raconté ses premiers rendez-vous avec mon grand-père et je sais qu'elle a déjà éconduit son ex sans ménagement pour pouvoir être avec celui qui allait devenir son mari. Alors voilà, une autre chanson de Jacques Brel sur ce blogue.
Je suis de retour depuis hier soir d'un voyage professionnel à Paris. Je logeais dans un hôtel miteux à cinq minutes de l'évènement, dans un quartier chaud pas très loin de la Gare du Nord. En général, je n'aime guère Paris, alors mon court séjour dans ce coin mal famé n'a pas donné la réconciliation espérée. Enfin, j'ai quand même pu apprécier certains aspects de la capitale (on y trouvep parfois des gens gentils et serviables), mais l'endroit où j'étais était d'un glauque. Alors la réconciliation sera pour plus tard sans doute. La veille de mon départ, PJ a mis sur ma page Facebook une chanson de Jacques Brel, Vesoul, qui a vraiment pour sujet Paris. Je l'ai eue en tête durant tout mon séjour. Je n'ai pas vu de fleurs du mal, enfin pas de façon certaine, mais je crois qu'elles n'auraient pas été difficile à trouver. Enfin bref, j'ai survécu, tout de même, j'ai même eu quelques bons moments, et pour commémorer ce premier baptême de feu, ce voyage d'affaires dans Paris aux sept péchés (comme dans une autre chanson), j'ai téléchargé ici la chanson de Brel:
Voici une chanson assez peu connue de Jacques Brel, que j'avais trouvée sur YouTube il y a plusieurs années, mais qui avait disparu depuis. Brel étant un Belge, il est plus un buveur de bière que de vin. Cet hymne à mon breuvage préféré est festif et devrait vous donner le sourire, en plus de vous donner soif.
C'est un peu l'impression que j'ai lorsque je suis dehors ces temps-ci. La plaine est fumante et tremblante sous le soleil de juillet. J'emprunte bien entendu cette phrase d'un vers du Plat Pays de Jacques Brel. Je ne viens pas d'un plat pays, je ne vis pas dans un plat pays, mais en juillet quand il fait chaud, c'est cette chanson qui me vient en tête. Et lorsque je suis allé en Belgique, ce dont je me souviens le plus souvent, c'est la chaleur intense, la plaine fumante qui tremble. Alors voici Le Plat Pays.
Je viens de me rendre compte que je n'ai pas téléchargé de chanson de Jacques Breldepuis bientôt deux ans. C'est inacceptable et inexcusable. Alors ce soir, je télécharge La chanson de Jacky. Il faut bien brelliser un peu Vraie Fiction. Je l'ai déjà connue par coeur, je la chantais les soirs de beuveries (pour un public amical et italien). Alors voilà...
Aujourd'hui j'ai rencontré une de mes amies (enfin, connaissance) qui m'a dit qu'elle allait à Bruxelles pour la fin de semaine de trois jours. Or j'apprends aujourd'hui que Cynthia de Sur un Boeing Bleu de Mer s'en va également à Bruxelles demain. Étrange coincidence, je songeais à mettre du Jacques Brel sur ce blogue. Le hasard, ou le destin, me force donc la main.
J'ai visité la Belgique une fois, dont Bruxelles. J'en ai gardé un souvenir assez vague, à part les frites et les moules. Je n'ai vraiment découvert la Belgique qu'avec Jacques Brel. Bruxelles n'est pas ma chanson préférée de son répertoire, mais comme elle parle de la ville, je vais la mettre ici. Je connais la ville plus par cette chanson que par ma propre expérience.
Bon, je reviens encore un peu sur le retour à l'école, enfin par ricochet. J'ai cette chanson du grand Jacques Brel dans la tête depuis quelques semaines. Je regrette de n'avoir pas connu Brel lorsque moi même j'apprenais mon latin au secondaire. J'ai dû en faire par la suite à l'université et ça a été une catastrophe retentissante. Enfin, j'aurai au moins connu un ersatz de cours classique.
J'ai toujours aimé cette chanson, qui pose un regard aussi ironique que nostalgique sur l'enfance et sur le monde étriqué des maîtres d'écoles et du catholicisme satisfait. Ah oui, et quelle brillante idée de confondre tango latin et le latin lui-même, langue maintenant associée à l'austérité religieuse.
...quand on a Mario Dumont. Je ne suis pas le plus grand admirateur du cours d'Éthique et culture religieuse, mais il a tout de même plus de mérites que le grotesque cours de credo catholique qui nous servait de cours de "religion" (ou de catéchèse au primaire). Je l'ai déjà dit dans d'autres circonstances: Dieu n'a jamais été élu député, il n'a jamais voté non plus. Qu'on apprenne aux Québécois l'influence culturelle du catholicisme sur notre peuple, mais qu'on se méfie de ses dogmes comme de la peste. Ce qui m'agace chez Dumont, ce n,est pas qu'il crie au loup, c'est qu'il soit aussi passéiste et réactionnaire qu'un cardinal catholique. Il est encore jeune, mais il est déjà vieux. Et sa démagogie est absolument immature. Je lui dédie donc cette chanson de Jacques Brel.
English below... As usual it will be a free translation from French.
Jacques Brel s'est éteint il y a trente ans. Je l'ai découvert sur le tard, au début de la vingtaine, mais je suis devenu un grand admirateur. J'y reviens toujours. Que dire sur Brel sans tomber dans les clichés? C'était à la fois un chanteur, un poète et un acteur, le tout en symbiose parfaite. Déjà là, je dis des clichés et je ne lui rends pas justice. Je vais donc mettre Le Dernier Repas, pour ceux qui ne le connaissent pas encore (et, dans mon lectorat francophone, ça m'étonnerait qu'il y en ait). C'est probablement la meilleure façon de lui rendre hommage: écouter et se taire.
Jacques Brel died 30 years ago. As I said before, I discovered him relatively late in my life, but I became a big admirer. It is difficult to explain how great he was without resorting to clichés. In English, his songs have been translated, or to be more accurate rewritten, and often massacred in the process. I strongly urge my readership to discover the real deal. I am putting here Le Dernier Repas, about the fantasised/idealised last moments of a man. I don't wish to sound too dramatic, but a few years ago, I had the occasion to think about my own death. If there is a way to go, I think this is the right way. Notice that the song isn't as much about death than about the last moments of life, which the characters wishes to enjoy to the fullest, unrepentant, regretting nothing, adamant about his (absence of) belief, yet he cannot help but feel scared about what is going to happen to him.
An article on cyberpresse reminded me today: on the 9th of October, it will be the 30th anniversary of the death of Jacques Brel. My francophone readers will forgive me to talk about him here first in English, but he is still too much of an unknown in the English speaking world. I discovered Jacques Brel in my early 20s, when I was working as a dishwasher in a fancy restaurant. We used to play his songs for the customers and then when we were closing down. I slowly got into it, and by the end of summertime he was one of my favourite singers. His songs like Le moribond and Amsterdam (among others) were adapted poorly in English and didn't do justice to his incredible talent. I will put Amsterdam here, a classic, with subtitles. Amsterdam is probably one of my favourite song of Brel, it is powerful, evocative and turns grim realities into poetry.
Québécois originaire du Saguenay expatrié en Angleterre à cause d'un mariage avec une Anglaise.
Quebec expatriate living in England because he married an English woman.