Voilà le passage de Menaud, maître-draveur que je cite souvent:
"A la Sainte-Anne les bleuets sont mûrs. C'est le raisin de chez-nous, fils du feu; du sol humble et pierreux c'est l'offrande; c'est le miel des crans sauvages, le frère des éricales dans le royaume infini des sphaignes et des tourbières. [...] Alors, partout où la charrue ne peut naviguer, dans toutes les solitudes lointaines et les savanes sans fin, roule la vague opulente et joyeuse des airelles bleues."
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2 comments:
C'est en lisant ce passage que j'ai commencé à apprécier Menaud. Au départ, je pensais que ce n'était qu'un autre de ces maudits romans du terroir insipides. Quelle erreur de jeunesse. C'est beaucoup plus précurseur de l'après terroir que Le survenant de Guèvremont qu'ils te forcent à lire au cégep...
C'est pour moi le roman québécois de l'époque. Félix-Antoine Savard savait écrire.
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