Enfin bref, mon frère avait été dévasté de ce qui lui était arrivé, tant pour la perte du cheval que de la façon dont ça s'était passé. Un jour que le petit gros et sa famille étaient partis, alors qu'on jouait dans l'arrière-cour d'un ami qui restait juste à côté, mon frère avait vu le cheval dans l'arrière-cour du petit gros, abandonné là, et il l'avais pris à bras-le corp pour le ramener chez nous, déclarant: "Je vais ramener le cheval qu'il m'a volé!" En grand frère protecteur, je lui ai fait déposer le cheval sur le sol, pour qu'il puisse rouler jusqu'à chez nous. Je me rappelle m'être senti comme un héros. Un héros terrifié que les méchants n'arrivent au mauvais moment, terrifié aussi d'être pris pour un cambrioleur, mais je sentais que nous avions la justice de notre côté. Et depuis ce jour, à chaque fois que je vois un cheval à bascule ou à roulettes, je pense à ça.
Autre détail pour terminer cette anecdote: j'ai revu le petit gros des années plus tard, au mariage d'un ami commun. Il n'était plus aussi obèse, mais il demeurait gras et, même s'il était plus jeune que moi de quelques années, il souffrait déjà de calvitie. Et je n'ai pas pu m'empêcher de me rappeler la petite brute épaisse de mon enfance, et de voir son cuir pas très chevelu, ça m'a comme fait plaisir. Ah, schadenfreude!
2 comments:
C'est vraiment cute comme histoire;)
L'un de mes souvenirs d'enfance les plus cute en effet.
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