This is a sort of transitional post. I said it often before, this blog changes with the seasons, the pictures I put here (like every pic placed on a blog), witness the changes in the year.This picture was taken last year in Brittany, taken the very last day of August 2010. It looks more like summer on it that when I look outside the window. So this is probably the very last summery picture I publish here this year. And it is already looks anachronistic and out of season. See, this blog is called Vraie Fiction, I rearrange reality to turn it into fiction. It is genuine, yet it is fabricated, crafted. Reality is my first matter.
For me, autumn starts with the beginning of September, not on the 21st. So it is literally at the door, as it was when I took this picture. Stairways are not doors or gates, but they can symbolise transition and the passing from one world to another, one time to another. So this picture is fitting for this month which is about to end. We are, after all, in a transitional state.
Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Tuesday, 30 August 2011
Question existentielle (66)
Après la stupide erreur que j'ai commise avec la question 65, j'ai pensé que je devrais en écrire une nouvelle, avec le chiffre exact, et me surpasser en posant une question intelligente. 666 est le nombre de la Bête de l'Apocalypse, alors même si 66 n'est pas tout à fait 666, j'ai pensé à poser une question sur les bêtes mythiques (puisque je parle souvent de bêtes ces temps-ci):
-De toutes les bêtes mythologiques et/ou du folklore, laquelle trouvez-vous la plus terrifiante?
-De toutes les bêtes mythologiques et/ou du folklore, laquelle trouvez-vous la plus terrifiante?
Monday, 29 August 2011
Female role models (from Texas)
I don't have enough in a week, let alone a day, to read, listen and watch all the stuff I want on the internet. And I am not talking about the many books that keep piling up here and that I am reading at a snail's place. And now I have something else, one more thing to listen to. I need days longer than 24 hours. Anyway, I learned from the Atheist Experience's blog that there is a new atheist/humanist/feminist podcast aired, called Godless Bitches. Not the best name I think, I don't mind rude words, especially used ironically like in this case, but I think it should have been called Godless Chicks. Tracie Harris (author of Atheist Eve) is one of the "bitches" and it is always interesting to listen to her. You can also find Jen Peeples, another from the Atheist Experience that I like quite a lot.
I decided to blog about the podcast before I often mention here male role models, usually writers: Anthony Burgess, Elmore Leonard, Oscar Wilde, George Pelecanos, etc. I rarely mention women role models. Well, Tracie Harris and the others are women I deeply admire and look up to. Because they fight for secular humanism in a state that has been plagued, rotten by religious fundamentalism. In a place where feminism is still often a dirty words, their work is essential. So I thought it was just that I plug their podcast. Please find time to listen to it.
I decided to blog about the podcast before I often mention here male role models, usually writers: Anthony Burgess, Elmore Leonard, Oscar Wilde, George Pelecanos, etc. I rarely mention women role models. Well, Tracie Harris and the others are women I deeply admire and look up to. Because they fight for secular humanism in a state that has been plagued, rotten by religious fundamentalism. In a place where feminism is still often a dirty words, their work is essential. So I thought it was just that I plug their podcast. Please find time to listen to it.
Question existentielle (65)
Une question qui, si j'ai une réponse satisfaisante, me permettra de passer à travers bien des jours tristounets et des moments de mélancolie:
-Quel est le parangon de la comfort food?
-Quel est le parangon de la comfort food?
Bank holiday Monday
It is a bank holiday Monday, so the last day of a three days weekend. We are not going anywhere, or at least not anywhere far. Going out of town was something my wife and I did yesterday and the day before. Watching BBC news, it was a wise decision: public transport is supposed to be very messy right now: trains are delayed and many undeground lines in London are closed/messed up because of works on the system. Travelling can easily become a nightmare on holidays, that's why I try to travel out of season as much as I can. For three days weekend, discovering the little nowheres that are nearby is in order. And reading. Oh, and blogging.
Parcimonie (tragédie en un mot)
Tiens, parlons un peu de l'école et du merveilleux monde de l'éducation québécois. Je viens de lire ce billet de Richard Martineau.Une étudiante en deuxième année de bac, écrit ceci:
"Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de passer cette partie du test mais, sérieusement, en tant que futur enseignant, est-ce qu'on a besoin de savoir ce que le mot « parcimonie » veut dire ? Pensez-vous qu'un enfant va arriver en classe un bon matin et me demander : « Madame, qu'est-ce que ça veut dire le mot parcimonie ?"
Ca m'a fait bondir Je méprise profondément les gens qui méprisent la connaissance et quand ce sont des profs ou de futurs profs je trouve la faute impardonnable. J'ai récemment blogué sur un prof profondément ignare. C'est décourageant de savoir qu'il a des héritiers.
"Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de passer cette partie du test mais, sérieusement, en tant que futur enseignant, est-ce qu'on a besoin de savoir ce que le mot « parcimonie » veut dire ? Pensez-vous qu'un enfant va arriver en classe un bon matin et me demander : « Madame, qu'est-ce que ça veut dire le mot parcimonie ?"
Ca m'a fait bondir Je méprise profondément les gens qui méprisent la connaissance et quand ce sont des profs ou de futurs profs je trouve la faute impardonnable. J'ai récemment blogué sur un prof profondément ignare. C'est décourageant de savoir qu'il a des héritiers.
Sunday, 28 August 2011
When darkness falls
This is another post on seasonal changes. Autumn is definitely at the door, I witnessed it this evening, when I looked outside: at 8:00PM it was still sunny a week ago, yet the shadows were growing longer and longer. What made it more striking is that unlike last year the temperature was quite chilly (as it has been these last few days). The evening falling, mixed with the less than summery weather, made me feel like in autumn.
I consider that autumn starts with the month of September, not on the 21st. It appears that it came earlier this year, or at least it is giving a foretaste of things to come. I will spend some time tomorrow moving clothes from the shelves. One has to be prepared.
I consider that autumn starts with the month of September, not on the 21st. It appears that it came earlier this year, or at least it is giving a foretaste of things to come. I will spend some time tomorrow moving clothes from the shelves. One has to be prepared.
La Bête du Gévaudan
Puisque mine de rien l'Halloween s'en vient (un peu plus de deux mois pour s'y préparer) et puisque je parle souvent de bêtes sur ce blogue ces temps-ci, au propre comme au figuré, j'ai pensé bloguer sur une bête mythique. Ceci est une photo d'une photo de loup. Je l'ai prise lors d'une exposition de photos en plein air, les images de loups étant saisissantes (elles le sont pour moi). J'aurais aimé avoir une photo de loup authentique, mais les loups sont des créatures difficiles à prendre en photo, même lorsqu'ils sont en captivité ou semi-captivité.
Je m'intéresse à l'histoire/la légende de la Bête du Gévaudan depuis que j'ai vu un documentaire il y a de cela une quinzaine d'années. Je crois que j'ai trouvé le début sur Youtube, malheureusement pas le reste. Je ne crois évidemment pas à la théorie du surnaturel pour expliquer les morts, pas plus que celui d'une bête exotique. J'avais tendence à soupçonner l'activité d'un tueur en série, mais je n'en suis plus sûr non plus. Une entrevue à la radio française, que je reproduis ici, explique que les premiers suspects, les loups, étaient peut-être bien la cause des morts. Il n'y aurait pas eu une bête (monstre sanguinaire ou psychopathe humain), mais des bêtes, affamées, particulièrement féroces et plus portées à s'attaquer à des victimes vulnérables (enfants, jeunes filles, parfois des personnes âgées). Ca m'attriste un peu parce que j'aime les loups et je trouve qu'ils ont mauvaise réputation. Cela dit,ce qui me fascine dans toute légende, ce n'est pas tant son origine que la légende elle-même. Et celle du Gévaudan est délicieusement terrifiante.
Je m'intéresse à l'histoire/la légende de la Bête du Gévaudan depuis que j'ai vu un documentaire il y a de cela une quinzaine d'années. Je crois que j'ai trouvé le début sur Youtube, malheureusement pas le reste. Je ne crois évidemment pas à la théorie du surnaturel pour expliquer les morts, pas plus que celui d'une bête exotique. J'avais tendence à soupçonner l'activité d'un tueur en série, mais je n'en suis plus sûr non plus. Une entrevue à la radio française, que je reproduis ici, explique que les premiers suspects, les loups, étaient peut-être bien la cause des morts. Il n'y aurait pas eu une bête (monstre sanguinaire ou psychopathe humain), mais des bêtes, affamées, particulièrement féroces et plus portées à s'attaquer à des victimes vulnérables (enfants, jeunes filles, parfois des personnes âgées). Ca m'attriste un peu parce que j'aime les loups et je trouve qu'ils ont mauvaise réputation. Cela dit,ce qui me fascine dans toute légende, ce n'est pas tant son origine que la légende elle-même. Et celle du Gévaudan est délicieusement terrifiante.
This strange beast
I blog a lot about beasts these days. I recently said that a bookshop before the beginning of school was a strange beast and I compared Hurricane Irene to a beast. It may be purely coincidential, but I am blogging about a beast again now. I am not sure what beast exactly.
So it is way past midnight and I am still up, which I rarely do even on a weekend. But being up at night is my natural state. Today I had a strange feeling: being slightly numb, as if I was jet lagged, and out of season. At some moments, it was hot enough to be still summer, at some others it was almost autumn. I could see around me people wearing t-short next to others wearing much heavier clothes. I was myself in between, with a warm but not heavy jumper (purchased cheap in the Lake District). In the shops we went to, they had their autumn catalogues, yet in the café where we had lunch they still had their summer menu. Dreadful service, by the way: although the food was good there was barely anything left in the kicthen as the chef had to leave suddenly (!). Nothing in the kitchen. On a bank holiday afternoon. I was not the only one "jet lagged", it seemed.
Maybe I am the strange beast, one who can feel the year coming to his time, yet not being there yet. Maybe this end of August is the strange beast, a time out of time and out of season. Or maybe I just need to sleep now. Still, I find it a fascinating if/because elusive beast.
So it is way past midnight and I am still up, which I rarely do even on a weekend. But being up at night is my natural state. Today I had a strange feeling: being slightly numb, as if I was jet lagged, and out of season. At some moments, it was hot enough to be still summer, at some others it was almost autumn. I could see around me people wearing t-short next to others wearing much heavier clothes. I was myself in between, with a warm but not heavy jumper (purchased cheap in the Lake District). In the shops we went to, they had their autumn catalogues, yet in the café where we had lunch they still had their summer menu. Dreadful service, by the way: although the food was good there was barely anything left in the kicthen as the chef had to leave suddenly (!). Nothing in the kitchen. On a bank holiday afternoon. I was not the only one "jet lagged", it seemed.
Maybe I am the strange beast, one who can feel the year coming to his time, yet not being there yet. Maybe this end of August is the strange beast, a time out of time and out of season. Or maybe I just need to sleep now. Still, I find it a fascinating if/because elusive beast.
Saturday, 27 August 2011
Ca vous chatouille ou ça vous gratouille?
Une scène classique de Knock de Jules Romains, avec l'excellent Louis Jouvet.J'ai failli jouer le rôle principal dans une production, en fait j'avais le rôle, mais des circonstances externes m'ont forcé à l'abandonner, ce qui m'a profondément déçu. Je veux le rejouer une fois dans ma vie. Je n'ai jamais vu le film, que des extraits sur Youtube, mais quelle pièce!
Rowan tree
I seem to be blogging a lot about trees these days, but one has to follow his muse where she leads him and my dad sent me a few good photos which would be sad to leave in my computer folder. This is a recent picture of the rowan tree of my parents' garden. I blogged about it before and already showed pictures of it in full fiery autumnal colours. It is not nearly as bright these days, but I thought I would put it here anyway, to give some circumstantial colours to this blog.
Rowan trees are associated with mythology and folklore, as I mentioned here. With this end of August that looks and feels more and more like autumn, my mind being more and more on you know which holiday, I thought it was a nice idea to publish here this image of a witch repellent. For spiders, it's the smell of conkers, for witches it's the rowan tree, also called witch-bane. There are many of them in the little town where I live, I will go out soon and take a look at them.
Rowan trees are associated with mythology and folklore, as I mentioned here. With this end of August that looks and feels more and more like autumn, my mind being more and more on you know which holiday, I thought it was a nice idea to publish here this image of a witch repellent. For spiders, it's the smell of conkers, for witches it's the rowan tree, also called witch-bane. There are many of them in the little town where I live, I will go out soon and take a look at them.
Question existentielle (64)
Nous avons une fin de semaine de trois jours ici, ce qui m'a inspiré cette question existentielle:
-Que faire durant une fin de semaine de trois jours?
-Que faire durant une fin de semaine de trois jours?
Friday, 26 August 2011
NEW WARNING RELEASED
A friend on Facebook published this on his Wall, I placed it on mine and thought it was so funny I had to put it on this blog:
"NEW WARNING RELEASED: Vodka and ice will ruin your kidneys. Rum and ice will ruin your liver. Whiskey and ice will ruin your heart. Gin and ice will ruin your brain. Pepsi and ice will ruin your teeth. Apparently ICE is LETHAL!
"NEW WARNING RELEASED: Vodka and ice will ruin your kidneys. Rum and ice will ruin your liver. Whiskey and ice will ruin your heart. Gin and ice will ruin your brain. Pepsi and ice will ruin your teeth. Apparently ICE is LETHAL!
Warn all your friends: Lay off the ice ~ ~ Copy & paste this immediately.
You could save a life......and don't forget it also sunk the Titanic!!"
Quand la Bête se rapproche
Je viens de lire cet article sur l'ouragan Irene qui se rapproche de New York, assez pour que certains citoyens soient évacués. New York, ce n'est pas très loin du Québec. À l'échelle planétaire, la distance est minuscule. Je ne peux m'empêcher de penser à une autre bête, du volcan islandais au nom imprononçable qui m'a laissé sur le plancher des vaches en avril 2010. On se croit bien loin des tempêtes tropicales et des autres catastrophes naturelles, alors que l'on peut les subir comme partout ailleurs. Je le sais, j'ai personnellement vécu quelques tremblements de terre, dont un majeur, une innondation majeure et une tempête de verglas. Un ouragan, ce ne serait malheureusement pas si incongru.
Thursday, 25 August 2011
Bookshops at this time of year
Waterstone's keeps sending me advertisement, about their latest offers: 3 for 2 for crime fiction, holiday reads (is it still relevant? they started advertising them in April), some other stuff for bestsellers and of course, a good deal of back to school specials. I like a good Waterstone's shop, when it is big enough to have lots of choice, I like the chain less when it becomes a stationary shop. Still, we have a bank holiday weekend coming and that might be a good excuse to go to the nearest Waterstone's and look for myself. Of course, if I go I will have a look at their crime fiction offers (hoping to find this book). The book shelves are already crammed, but there is so much I need to read and own. I am terrible, I know.
And maybe I will go there out of pure curiosity: a bookshop when school is about to start is a strange beast. Not necessarily a pleasant one: the stationary I mention, it sort of kills the spirit, the proper gravitas of the place. Crowds of children, anxious parents, more gimmickry than one can dream of,the place gets crammed, frantic, so many people and miscellaneous stuff (have I mentioned this bookmark?) that one might lose sight of the books. And, as the advertisement I receive witnesses, even when it comes to the books, the place is crowded with offers, old ones, new ones, something for everyone. Thinking about it, I might just go to a local bookshop instead. I like book hunting in a quieter environment if possible, or at least a place where people are there for literature and where I can have time and space to look at the shelves.
And maybe I will go there out of pure curiosity: a bookshop when school is about to start is a strange beast. Not necessarily a pleasant one: the stationary I mention, it sort of kills the spirit, the proper gravitas of the place. Crowds of children, anxious parents, more gimmickry than one can dream of,the place gets crammed, frantic, so many people and miscellaneous stuff (have I mentioned this bookmark?) that one might lose sight of the books. And, as the advertisement I receive witnesses, even when it comes to the books, the place is crowded with offers, old ones, new ones, something for everyone. Thinking about it, I might just go to a local bookshop instead. I like book hunting in a quieter environment if possible, or at least a place where people are there for literature and where I can have time and space to look at the shelves.
Vengeance et cours de religion (récit satirique)
J'ai déjà blogué sur les cours de religion que j'avais au secondaire, en fait j'ai déjà blogué sur le secondaire, dont j'ai souvent des souvenirs désagréables. J'ai eu de bons profs, bien sûr, mais j'en ai eu aussi de profondéments crétins. En fait, côté cours de religion, même les intelligents (il y en avait) étaient plutôt partiellement lobotomisés. Mais dans l'anecdote que je vais raconter, le prof était particulièrement stupide.
Donc, en secondaire 2, alors que j'étais toujours un enfant catholique passablement dévot, j'ai eu une de ces petites révélations sur la bêtise humaine et la bêtise de la foi. Et sur l'immensité d'ignorance du bêtisier qu'est la foi catholique. J'avais un prof profondément sincère, mais profondément ignare (comme bien des catholiques praticants). Ancien prof d'éducation physique, incapable de penser au delà des clichés et des lieux communs, se forçant toujours à transposer toute histoire ou parabole biblique "dans ta réalité à toi". Bien sûr, il était profondément populaire avec les élèves. Les démagogues sont souvent populaires, surtout que les cours de religion, hier comme aujourd'hui, ne sont pas particulièrement particulièrement exigeants, alors il est facile de flatter les élèves dans le sens du poil.
Ce qui m'étonne un peu, c'est que le catholique caricatural que j'étais encore à l'époque s'est rendu compte assez tôt dans l'année de la bêtise du cours et de celui qui le donnait. Il est le seul prof qui m'ait foutu à la porte d'un cours. Je crois que je l'avais bien mérité, ce qui est dommage. Je ne savais pas encore comment m'opposer à l'autorité intelligemment, alors comme tout adolescent j'avais fait le con. Enfin, l'anecdote que je vais raconter après ce long préambule s'est passée avant, quand la relation était déjà fortement antagonisée. On ne parlait donc de je ne sais plus trop quoi, comment un bon chrétien ne devrait pas céder aux tentations de la colère et de tout le reste quand on lui faisait du tort, valait mieux tendre l'autre joue et tout le reste, j'avais donc dit, en bon petit chrétien: "il ne faut pas chercher la vengeance". Le prof, enthousiaste, oubliant un instant que j'étais celui avec qui il ne s'entendait pas, dit: "exactement, comme dit Guillaume, il ne faut pas chercher la vengeance" et d'écrire le mot au tableau. V-A-N-G-A-N-C-E. Un enseignant. Au secondaire. Je me fous qu'il n'enseignait pas le français: il aurait dû le savoir. Même à 13-14 ans, je savais alors que j'avais affaire à une nouille de premier ordre. Je l'ai corrigé: "Vengeance ça s'écrit v-e-n-g-e-a-n-c-e." La réponse du prof, dont je me rappelle comme si c'était hier: "tu dis ça parce que t'aimes ça t'obstiner". Pire que la faute, c'est la pitoyable justification, la lâcheté de ne pas reconnaître son erreur qui m'a mis en colère. Simplement pour ne pas perdre la face, il m'a lancé une attaque ad hominem. Je la ressens encore avec une certaine amertume.
Alors voilà, ce n'est pas très chrétien, mais je ne suis plus chrétien, je suis au demeurant rancunier et j'ai décidé d'avoir ma petite vengeance ici, en racontant cette histoire. Il ne lira sans doute jamais ce billet, mais quand même... On peut bien ventiler sur un blogue.
Donc, en secondaire 2, alors que j'étais toujours un enfant catholique passablement dévot, j'ai eu une de ces petites révélations sur la bêtise humaine et la bêtise de la foi. Et sur l'immensité d'ignorance du bêtisier qu'est la foi catholique. J'avais un prof profondément sincère, mais profondément ignare (comme bien des catholiques praticants). Ancien prof d'éducation physique, incapable de penser au delà des clichés et des lieux communs, se forçant toujours à transposer toute histoire ou parabole biblique "dans ta réalité à toi". Bien sûr, il était profondément populaire avec les élèves. Les démagogues sont souvent populaires, surtout que les cours de religion, hier comme aujourd'hui, ne sont pas particulièrement particulièrement exigeants, alors il est facile de flatter les élèves dans le sens du poil.
Ce qui m'étonne un peu, c'est que le catholique caricatural que j'étais encore à l'époque s'est rendu compte assez tôt dans l'année de la bêtise du cours et de celui qui le donnait. Il est le seul prof qui m'ait foutu à la porte d'un cours. Je crois que je l'avais bien mérité, ce qui est dommage. Je ne savais pas encore comment m'opposer à l'autorité intelligemment, alors comme tout adolescent j'avais fait le con. Enfin, l'anecdote que je vais raconter après ce long préambule s'est passée avant, quand la relation était déjà fortement antagonisée. On ne parlait donc de je ne sais plus trop quoi, comment un bon chrétien ne devrait pas céder aux tentations de la colère et de tout le reste quand on lui faisait du tort, valait mieux tendre l'autre joue et tout le reste, j'avais donc dit, en bon petit chrétien: "il ne faut pas chercher la vengeance". Le prof, enthousiaste, oubliant un instant que j'étais celui avec qui il ne s'entendait pas, dit: "exactement, comme dit Guillaume, il ne faut pas chercher la vengeance" et d'écrire le mot au tableau. V-A-N-G-A-N-C-E. Un enseignant. Au secondaire. Je me fous qu'il n'enseignait pas le français: il aurait dû le savoir. Même à 13-14 ans, je savais alors que j'avais affaire à une nouille de premier ordre. Je l'ai corrigé: "Vengeance ça s'écrit v-e-n-g-e-a-n-c-e." La réponse du prof, dont je me rappelle comme si c'était hier: "tu dis ça parce que t'aimes ça t'obstiner". Pire que la faute, c'est la pitoyable justification, la lâcheté de ne pas reconnaître son erreur qui m'a mis en colère. Simplement pour ne pas perdre la face, il m'a lancé une attaque ad hominem. Je la ressens encore avec une certaine amertume.
Alors voilà, ce n'est pas très chrétien, mais je ne suis plus chrétien, je suis au demeurant rancunier et j'ai décidé d'avoir ma petite vengeance ici, en racontant cette histoire. Il ne lira sans doute jamais ce billet, mais quand même... On peut bien ventiler sur un blogue.
Wednesday, 24 August 2011
Giving a name to a hurricane
My blogging friends Wendy the (Very Good) Witch and Peeking Through an Open Window live in Florida, where of course they might see/feel Hurricane Irene. I feel for them: I lived my share of nature's manifestations of force (one ice storm, one important earthquake and one flood) and it's not funny. Although I have never been through a hurricane, some of the leftovers from hurricanes down in the South have touched Quebec from time to time, giving us heavy rains.
Hurricanes are given male and female names, in alphabetical order. I find it a bit boring and unimaginative. We do not give planets and constellations names such as Joey and Martha, we don't give such names to volcanoes either, why hurricanes? I asked an "existential question" on this blog about it once: what name to give a hurricane? My own suggestion was, I think, an interesting one: why not give one the name Tiresias? It has the right gravitas, being from Greek mythology. Since Tiresias was transgender, that would make for an interesting change in the male/female order.
Hurricanes are given male and female names, in alphabetical order. I find it a bit boring and unimaginative. We do not give planets and constellations names such as Joey and Martha, we don't give such names to volcanoes either, why hurricanes? I asked an "existential question" on this blog about it once: what name to give a hurricane? My own suggestion was, I think, an interesting one: why not give one the name Tiresias? It has the right gravitas, being from Greek mythology. Since Tiresias was transgender, that would make for an interesting change in the male/female order.
Question existentielle (63)
C'est la rentrée scolaire bientôt au Québec (et ici aussi) alors je me mets à penser à l'école un peu plus souvent (et à bloguer là-dessus). Ce rite de passage qu'est la rentrée scolaire m'a inspiré une question existentielle déjà, la 17. J'en pose donc une nouvelle:
-Le jour de la rentrée scolaire, est-ce que vous préfériez que le temps soit splendide ou au contraire misérable?
Question beaucoup plus complexe et plus profonde qu'on le croirait. Et je compte bloguer plus souvent sur l'école ces temps-ci, alors j'espère que mon lectorat ne trouve pas le sujet trop ennuyeux.
-Le jour de la rentrée scolaire, est-ce que vous préfériez que le temps soit splendide ou au contraire misérable?
Question beaucoup plus complexe et plus profonde qu'on le croirait. Et je compte bloguer plus souvent sur l'école ces temps-ci, alors j'espère que mon lectorat ne trouve pas le sujet trop ennuyeux.
Tuesday, 23 August 2011
A cold chill
Warning: this is another post about the weather and the seasons, I'm afraid. I am such a fool sometimes: this morning I thought that because the maximum might be 22, that I would be okay with a t-shirt and my good old coat. Mistake. it was cloudy, rainy and I felt cold all day. It didn't look or feel like the last days of summer but rather a cold, borderline nasty autumn day. I am not complaining, I do like colder weather (I grew up in it) but I blame myself for not using my commonsense. I will not repeat this mistake again.
I guess this is the consequence of the schizophrenic summer we had. The shelves in my cupboards are a result of this: I usually change their content dramatically at some point in May or June, then September: putting the winter clothes away and the summer ones out, and vice versa. This year, both the warm (or at least warmish) clothes and light ones are all piled over each other. Since the week looks like it is going to be miserable like this, I will probably keep my warm clothes at hand for now on. Then I can actually enjoy the temperature.
I guess this is the consequence of the schizophrenic summer we had. The shelves in my cupboards are a result of this: I usually change their content dramatically at some point in May or June, then September: putting the winter clothes away and the summer ones out, and vice versa. This year, both the warm (or at least warmish) clothes and light ones are all piled over each other. Since the week looks like it is going to be miserable like this, I will probably keep my warm clothes at hand for now on. Then I can actually enjoy the temperature.
Les villes avec lesquelles je dois me réconcilier
Une amie, enfin une connaissance franco-algérienne que j'ai connue lors de ma première année d'études en Angleterre m'avait dit, lorsque je lui avais avoué que je n'aimais pas beaucoup Paris: "ça me brise le coeur". Je ne lui en ai pas tenu rigueur: quand quelqu'un n'aime pas Montréal, ça me met en colère, surtout lorsque le quelqu'un en question est québécois. Mais bref, je n'arrive pas à aimer Paris. Je ne la déteste pas, mais je n'arrive pas à l'aimer comme tant de gens le font. Vous voyez à droite une photo de Paris vue du haut de la Tour Eiffel... Et ça ne me dit rien. C'est gris comme le jour gris qu'on a ici.
Je suis peut-être de mauvaise foi, mais au moins je ne déteste pas Paris. Je ne suis pas loin de détester Londres, même s'il fut un temps où je lui trouvais du charme il n'y a pas si longtemps. Paris, je trouve que c'est trop souvent un piège à touristes, si j'y vivais j'aurais peut-être un autre point de vue si j'y vivais et travaillais. Londres, j'aime quand même y aller parfois, mais plus jamais pour Londres elle-même, plutôt pour ce que l'on y trouve: les restaurants (j'y mange bien la plupart du temps), les musées, les librairies énormes, etc. C'est la ville que je trouve malsaine, trop grosse, trop pleine de monde, trop tout. Il faudra bien que j'apprenne à l'aimer à nouveau. Mais il y a une ville avec laquelle c'est peine perdue: Ottawa. Je ne crois jamais parvenir à cette ville anglaise sans authentiques Anglais.
Je suis peut-être de mauvaise foi, mais au moins je ne déteste pas Paris. Je ne suis pas loin de détester Londres, même s'il fut un temps où je lui trouvais du charme il n'y a pas si longtemps. Paris, je trouve que c'est trop souvent un piège à touristes, si j'y vivais j'aurais peut-être un autre point de vue si j'y vivais et travaillais. Londres, j'aime quand même y aller parfois, mais plus jamais pour Londres elle-même, plutôt pour ce que l'on y trouve: les restaurants (j'y mange bien la plupart du temps), les musées, les librairies énormes, etc. C'est la ville que je trouve malsaine, trop grosse, trop pleine de monde, trop tout. Il faudra bien que j'apprenne à l'aimer à nouveau. Mais il y a une ville avec laquelle c'est peine perdue: Ottawa. Je ne crois jamais parvenir à cette ville anglaise sans authentiques Anglais.
Monday, 22 August 2011
Singing without an audience
I discovered recently that I am not the only person alive who loves opera in... well, in my working place. A senior colleague is also really into it (I mentioned her once before, actually, she calls me Guillermo and thought I look too serious). I learned it last week and we chatted about it, she learned that I actually used to learn opera. I guess there is nothing to be overtly enthusiastic about: she is from a generation where opera is not passé. As an opera buff in my thirties, I am a living anachronism.
Anyway, today she asked me to sing in front of my colleague, whatever I wanted. My manager seemed less than enthusiastic about the idea. I politely refused. I don't like the idea of being a singing canary, but I don't think it was the proper time. I sang once at work in another lifetime and I did feel sometimes that both the pupils and the teaching staff thought I was weird. I love to sing, but it has to be spontaneous. I rarely sang in front of an audience, by any practical means I never really performed in front of an audience. Claudiiine is the one who heard me most of the time. It is something I would love to do, to perform on a stage, even for a few arias, like I do with acting. But for the right audience, not so colleagues could have a good laugh.
Anyway, today she asked me to sing in front of my colleague, whatever I wanted. My manager seemed less than enthusiastic about the idea. I politely refused. I don't like the idea of being a singing canary, but I don't think it was the proper time. I sang once at work in another lifetime and I did feel sometimes that both the pupils and the teaching staff thought I was weird. I love to sing, but it has to be spontaneous. I rarely sang in front of an audience, by any practical means I never really performed in front of an audience. Claudiiine is the one who heard me most of the time. It is something I would love to do, to perform on a stage, even for a few arias, like I do with acting. But for the right audience, not so colleagues could have a good laugh.
Une citation d'André Comte-Sponville
Je suis en train de lire L'Esprit de l'athéisme, d'André Comte-Sponville. Un ouvrage fort intelligent (jusqu'ici en tout cas) qui est devenu avec l'ouvrage plus connu de Dawkins mon livre de chevet. J'y ai trouvé quelques citations que j'ai bien aimées, dont celle-ci:
"Le besoin de croire tend à l'emporter, presque partout, sur le désir de liberté."
Il aurait pu ajouter que le besoin de croire l'emporte également sur la lucidité.
"Le besoin de croire tend à l'emporter, presque partout, sur le désir de liberté."
Il aurait pu ajouter que le besoin de croire l'emporte également sur la lucidité.
Sunday, 21 August 2011
Harvest
I hope my readerhsip doesn't mind another seasonal blog, I might get things more profound this week so I might as well do something light now. This picture was taken by my dad a few days ago, it is about the crabapple tree, which branches are full of fruits, ripe enough to be picked. Whatever he told me when I blogged abou it earlier this year, the tree seems to have produced quite a lot. There are a few more pics about the tree, including a very impressive one (which I might publish here) where it looks huge, as it now is.
I am blogging about the crabapple tree because when I watch the pics dad sent, it makes me want to start harvesting. I am officially ready for autumn to start. Yes, there are still ten days until the end of August, but no matter, there are no holidays in sight, indeed the beginning of the school year is looming and I might as well get myself in the proper mindset. I haven't done proper harvesting, picked crabapples, or indeed any fruits, in years, not since 2005. I miss it.
I am blogging about the crabapple tree because when I watch the pics dad sent, it makes me want to start harvesting. I am officially ready for autumn to start. Yes, there are still ten days until the end of August, but no matter, there are no holidays in sight, indeed the beginning of the school year is looming and I might as well get myself in the proper mindset. I haven't done proper harvesting, picked crabapples, or indeed any fruits, in years, not since 2005. I miss it.
La rentrée comme si vous y étiez
Je reviens de Marc & Spencer et il y a bien sûr un un magazine/fascicule/catalogue/vulgaire machin en papier publicitaire mensuel. Et bien sûr, on y annonce la rentrée en première page. Et à chaque fois que je vois quelque chose comme ça qui annonce la rentrée scolaire tambour battant, je suis toujours un peu saisi de cafard. Même si je ne la vis plus. La rentrée des classes, elle nous accompagne toute notre vie, en un sens, en tout cas son souvenir demeure vivace. Le mois d'août se termine bientôt, mais il est dans ces occasions-là en pleine force, dans ses côtés les moins agréables: il donne le blues.
Saturday, 20 August 2011
This blog does not advertise
Not for now anyway. I thought about it a fair deal and I don't think it's right for Vraie Fiction. I might change my mind once I get many, many more readers, if that day comes, but until then, I think it matters more to develop this place, get a larger readership and try to write quality posts.
Les bons et les méchants
Je publie un autre billet nostalgique, si vous me le permettez (et même si vous ne me le permettiez pas, c'est mon blogue). Je viens de voir le dernier Harry Potter et ça m'a fait penser à nos jeux d'enfance. Mes petits frères et moiavions l'imagination fertile, mais aussi nous élaborions l'univers de nos jeux beaucoup plus que les autres enfants (enfin je crois). Nos personnages, bons ou mauvais, avaient pour la plupart des histoires complexes, des antécédents, ou en tout cas étaient haut en couleur. Il m'arrivait parfois de jouer le rôle du méchant, mais PJ le faisait beaucoup plus souvent (il y prenait un malin plaisir).
Il y avait bien sûr Draco le démon qui apparaissait à l'Halloween, mais aussi Le Squale, conçu pour un jeu vaguement inspiré des aventures de Batman, avec des "superhéros" sans super pouvoirs (ni double identité), avec beaucoup d'éléments de policier, d'espionnage et une certaine dose de science-fiction. PJ avait abord conçu le Squale comme une sorte de Fantômas modernisé: un assassin maître du déguisement avec une bande de criminels à son service. Le Squale était l'ennemi public numéro un de l'univers et l'ennemi juré de Dr. Machette (joué par moi), un mélange de Batman doublé d'un peu de Punisher qui avait comme arme de prédilection une machette (une raquette de badminton en fait). Le Squale était hélas vite devenu un Commandant Cobra sur les stéroïdes qui ressemblait à s'y méprendre à Bane (même si PJ l'a inventé avant).
Je jouais surtout les héros, la plupart du temps des Britanniques (policiers ou dilettantes). Parfois je faisais le Méchant en alternance, mais je revenais souvent à faire le héros, rarement le héros hardboiled (hélas). Il y avait beaucoup de Sherlock Holmes dans mes personnages, je crois: machines à penser avec un côté infaillible, dont seul l'adversaire récurrent (le Squale ou un autre) était vraiment une menace. Il m'a fallu être maître de jeu à Call of Cthulhu pour vraiment développer des crapules d'intérêt. À Chtulhu, il y avait Neville Byron, un sorcier plus que centenaire inspiré de Joseph Curwen, aux origines mystérieuses (un Britannique adepte de magie noire était tout de que les joueurs savaient sur lui), qui avait peut-être l'intention de ramener Yog Sothoth sur terre (c'était en tout cas mon intention à long terme). J'avais inventé un autre adversaire pour mes joueurs: Bruce Chandler. J'en étais particulièrement fier. Bruce Chandler était un agent du FBI incorruptible, donc un "bon", sauf qu'il soupçonnait les personnages-joueurs de tremper dans des affaires louches, puisqu'ils apparaissaient toujours lorsqu'un meurtre se produisait. On ne pouvait pas tenter de le tuer, alors ils devaient essayer d'éviter Chandler tout en enquêtant sur les monstres lovecraftiens.
Il y avait bien sûr Draco le démon qui apparaissait à l'Halloween, mais aussi Le Squale, conçu pour un jeu vaguement inspiré des aventures de Batman, avec des "superhéros" sans super pouvoirs (ni double identité), avec beaucoup d'éléments de policier, d'espionnage et une certaine dose de science-fiction. PJ avait abord conçu le Squale comme une sorte de Fantômas modernisé: un assassin maître du déguisement avec une bande de criminels à son service. Le Squale était l'ennemi public numéro un de l'univers et l'ennemi juré de Dr. Machette (joué par moi), un mélange de Batman doublé d'un peu de Punisher qui avait comme arme de prédilection une machette (une raquette de badminton en fait). Le Squale était hélas vite devenu un Commandant Cobra sur les stéroïdes qui ressemblait à s'y méprendre à Bane (même si PJ l'a inventé avant).
Je jouais surtout les héros, la plupart du temps des Britanniques (policiers ou dilettantes). Parfois je faisais le Méchant en alternance, mais je revenais souvent à faire le héros, rarement le héros hardboiled (hélas). Il y avait beaucoup de Sherlock Holmes dans mes personnages, je crois: machines à penser avec un côté infaillible, dont seul l'adversaire récurrent (le Squale ou un autre) était vraiment une menace. Il m'a fallu être maître de jeu à Call of Cthulhu pour vraiment développer des crapules d'intérêt. À Chtulhu, il y avait Neville Byron, un sorcier plus que centenaire inspiré de Joseph Curwen, aux origines mystérieuses (un Britannique adepte de magie noire était tout de que les joueurs savaient sur lui), qui avait peut-être l'intention de ramener Yog Sothoth sur terre (c'était en tout cas mon intention à long terme). J'avais inventé un autre adversaire pour mes joueurs: Bruce Chandler. J'en étais particulièrement fier. Bruce Chandler était un agent du FBI incorruptible, donc un "bon", sauf qu'il soupçonnait les personnages-joueurs de tremper dans des affaires louches, puisqu'ils apparaissaient toujours lorsqu'un meurtre se produisait. On ne pouvait pas tenter de le tuer, alors ils devaient essayer d'éviter Chandler tout en enquêtant sur les monstres lovecraftiens.
Friday, 19 August 2011
Dreaming about writing
Two little anecdotes got me musing tonight. The first: my blogging friend Gwen Buchanan blogged today with a stunning/gorgeous picture her library, which made me quite envious (who wouldn't?). It reminded me about those posts I made from time to time about places to write. I would love to write in a place like that. The second: one of my cousins published a book of short stories. My mum told me yesterday, (half) joking: "now you must write a book too". Well, I did get published, but I think she meant fiction.
And I think I would love that. I lack time and discipline. I am an artist, or an artist wannabe, I find it easy to rehearse lines and play a character when I get my mind into it (as I once said here), but writing is more difficult. It is a more intellectual art (acting is more intuitive, to me at least). But I would love to find the discipline to write at least a short story here and there.
And I think I would love that. I lack time and discipline. I am an artist, or an artist wannabe, I find it easy to rehearse lines and play a character when I get my mind into it (as I once said here), but writing is more difficult. It is a more intellectual art (acting is more intuitive, to me at least). But I would love to find the discipline to write at least a short story here and there.
Question existentielle (62)
Voici une autre question existentielle (la dernière date de mercredi), j'espère que vous avez l'esprit aussi vif que le mien est curieux:
-Qu'est-ce qui fait selon vous le hamburger parfait?
Soyez aussi détaillés que vous le voulez.
-Qu'est-ce qui fait selon vous le hamburger parfait?
Soyez aussi détaillés que vous le voulez.
Thursday, 18 August 2011
A crime fiction archetype
Since this is a blog of fiction, and sometimes a blog of literature, I thought I would put a quote about an archetype character in crime fiction, maybe the archetype. I got this quote from The Thrilling Detective website. This is of course from the great and immortal Raymond Chandler, in The Simple Art of Murder. Private eyes have changed and developed since then, but the chore of each and every one of them is in these words. When you get this core, you have the foundations for a great character.
"In everything that can be called art there is a quality of redemption. It may be pure tragedy, if it is high tragedy, and it may be pity and irony, and it may be the raucous laughter of the strong man. But down these mean streets a man must go who is not himself mean, who is neither tarnished nor afraid. The detective in this kind of story must be such a man. He is the hero, he is everything. He must be a complete man and a common man and yet an unusual man. He must be, to use a rather weathered phrase, a man of honor -- by instinct, by inevitability, without thought of it, and certainly without saying it. He must be the best man in his world and a good enough man for any world. I do not care much about his private life; he is neither a eunuch nor a satyr; I think he might seduce a duchess and I am quite sure he would not spoil a virgin; if he is a man of honor in one thing, he is that in all things.
.
He is a relatively poor man, or he would not be a detective at all. He is a common man or he could not go among common people. He has a sense of character, or he would not know his job. He will take no man's money dishonestly and no man's insolence without a due and dispassionate revenge. He is a lonely man and his pride is that you will treat him as a proud man or be very sorry you ever saw him. He talks as the man of his age talks -- that is, with a rude wit, a lively sense of the grotesque, a disgust for sham, and a contempt for pettiness.
.
The story is this man's adventure in search of a hidden truth, and it would be no adventure if it did not happen to a man fit for adventure. He has a range of awareness that startles you, but it belongs to him by right, because it belongs to the world he lives in. If there were enough like him, the world would be a very safe place to live in, without becoming too dull to be worth living in."
"In everything that can be called art there is a quality of redemption. It may be pure tragedy, if it is high tragedy, and it may be pity and irony, and it may be the raucous laughter of the strong man. But down these mean streets a man must go who is not himself mean, who is neither tarnished nor afraid. The detective in this kind of story must be such a man. He is the hero, he is everything. He must be a complete man and a common man and yet an unusual man. He must be, to use a rather weathered phrase, a man of honor -- by instinct, by inevitability, without thought of it, and certainly without saying it. He must be the best man in his world and a good enough man for any world. I do not care much about his private life; he is neither a eunuch nor a satyr; I think he might seduce a duchess and I am quite sure he would not spoil a virgin; if he is a man of honor in one thing, he is that in all things.
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He is a relatively poor man, or he would not be a detective at all. He is a common man or he could not go among common people. He has a sense of character, or he would not know his job. He will take no man's money dishonestly and no man's insolence without a due and dispassionate revenge. He is a lonely man and his pride is that you will treat him as a proud man or be very sorry you ever saw him. He talks as the man of his age talks -- that is, with a rude wit, a lively sense of the grotesque, a disgust for sham, and a contempt for pettiness.
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The story is this man's adventure in search of a hidden truth, and it would be no adventure if it did not happen to a man fit for adventure. He has a range of awareness that startles you, but it belongs to him by right, because it belongs to the world he lives in. If there were enough like him, the world would be a very safe place to live in, without becoming too dull to be worth living in."
Le Carnaval des Animaux: Le Lion
Je sais que je mets beaucoup de musique ces temps-ci, mais bon, j'essaie de mettre ce qui me passe par la tête et d'essayer d'oublier que le temps est gris, gris, gris. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai redécouvert Le Carnaval des animaux (sur mon iPod j'ai cette version-ci). Ce n'est pas mon oeuvre préférée de Saint-Saëns (ce serait plutôt La Danse Macabre), mais c'est quand même un ouvrage qui s'écoute avec plaisir et qui réussit à être évocateur malgré ou à cause de sa simplicité. Mes frères et moi, on l'écoutait en boucle avec La Danse Macabre. Si celle-ci est une oeuvre automnale qui s'écoute en se préparant à l'Halloween, le Carnaval s'écoute bien quand l'été se termine. C'est du moins l'impression que j'ai. Le lion est mon mouvement préféré, alors je le mets ici.
Wednesday, 17 August 2011
To add AdSense or not?
Blogspot has been bothering me with me since I logged into my account: "your blog is popular, why not make some money with it, allow Google to put ads on it, add AdSense bla, bla, bla"... It sounds so utterly unsincere: I don't even have 30 official followers yet and I don't have that many regular readers or visitors. I doubt I can make much if any money with it. And I usually hate ads and think there are too many of them. Why add some here?
Yet I am surprised at feeling tempted about it. Maybe because there is a slim chance I could make some money from it, and even though it wouldn't be much, that would mean that I would get money from writing, albeit indirectly. Even my thesis didn't get me anything, it costed more for me to get it published. There is some kind of recognition in earning money. Praises don't always satisfy as much. But then again, this blog is not meant to be some kind of virtual store. There is Amazon for that. So I ask my readership what they think about it. To add AdSense or not?
Yet I am surprised at feeling tempted about it. Maybe because there is a slim chance I could make some money from it, and even though it wouldn't be much, that would mean that I would get money from writing, albeit indirectly. Even my thesis didn't get me anything, it costed more for me to get it published. There is some kind of recognition in earning money. Praises don't always satisfy as much. But then again, this blog is not meant to be some kind of virtual store. There is Amazon for that. So I ask my readership what they think about it. To add AdSense or not?
Question existentielle (61)
Une question existentielle à portée hautement intellectuelle et littéraire, mais qui touche aussi à l'art graphique:
-Quelle est la meilleure, la plus intelligente, la plus fascinante couverture de livre que vous avez jamais vue?
Je pense aussi à une (ou des) réponse(s) potentielle(s) et j'attends avec impatience vos commentaires.
-Quelle est la meilleure, la plus intelligente, la plus fascinante couverture de livre que vous avez jamais vue?
Je pense aussi à une (ou des) réponse(s) potentielle(s) et j'attends avec impatience vos commentaires.
Tuesday, 16 August 2011
The Red Kites: Montreal
Oh this is so cool! It made my day when a colleague made me discover this today. There is a still unknown rock band called The Red Kites that have a song called... Montreal. Like my village, because the song is a bit about my village. Since I love everything that gives exposure to the city I call my home, since it is always nice to have some original music here, things nobody heard before, I have decided to put the song on this blog. I will do everything in my power to make The Red Kites more famous. If they ever become big stars because of my blog, they owe me a beer. You can see and hear below the band live, performing it. If you want to hear the lyrics better check this link. And enjoy a glimpse of my city, from a foreign perspective.
Ils étaient quatre (comptine bébête)
"Ils étaient quatre
Qui voulaient se battre
Contre trois
Qui ne voulaient pas"
J'ai cette comptine (par ailleurs complètement stupide) dans la tête depuis hier. Un souvenir d'enfance, de l'émission culte qui a forgé ma génération, pour le meilleur et parfois pour le pire.Je ne sais pas si cette comptine appartient à l'un ou l'autre. Elle est sûrement étrange et je me demande quelle était sa valeur éducative. Les enfants pouvaient apprendre la différence entre trois et quatre, mais la rime était profondément pauvre. Un commentaire sur Youtube dit que c'est la rencontre entre quatre gars saouls et trois gars gelés. Et en effet, ça me fait beaucoup penser à ça. Je laisse la comptine ici, mon lectorat me dira ce qu'il en pense et s'ils sont comme moi de la génération Passe-Partout (je préfère dire que je suis de la génération Albator, mais c'est pour un autre billet), pourront expliquer ce que la comptine signifie pour eux.
Qui voulaient se battre
Contre trois
Qui ne voulaient pas"
J'ai cette comptine (par ailleurs complètement stupide) dans la tête depuis hier. Un souvenir d'enfance, de l'émission culte qui a forgé ma génération, pour le meilleur et parfois pour le pire.Je ne sais pas si cette comptine appartient à l'un ou l'autre. Elle est sûrement étrange et je me demande quelle était sa valeur éducative. Les enfants pouvaient apprendre la différence entre trois et quatre, mais la rime était profondément pauvre. Un commentaire sur Youtube dit que c'est la rencontre entre quatre gars saouls et trois gars gelés. Et en effet, ça me fait beaucoup penser à ça. Je laisse la comptine ici, mon lectorat me dira ce qu'il en pense et s'ils sont comme moi de la génération Passe-Partout (je préfère dire que je suis de la génération Albator, mais c'est pour un autre billet), pourront expliquer ce que la comptine signifie pour eux.
Monday, 15 August 2011
That August feeling again
When I got out this morning I thought we had a last blast of summertime: it was sunny and quite warm, with no breeze or anything. I was even wondering why I had brought my coat (other than my affection for my summer coat, it was bought cheap and it looks juuust scruffy enough). Then later I got outside for lunch. It was still sunny, yet it did not feel like summer. It was not exactly cold, just not very warm. There was a breeze. I looked at that tree that already has red leaves, then I remembered it was August. And for some reason I felt the feeling I often have in August: a certain melancholia, as if summer was still here but yet going.
Not that I mind all that much: I welcome this sort of melancholia, it prepares the mind to autumn and it can be pleasant. I look at the books I borrowed from the library last Saturday: mainly ghost stories. My mind is already set on autumn. Yet there is still two weeks of summer left. Okay, next time I will not blog about seasonal changes or weather. Promise.
Not that I mind all that much: I welcome this sort of melancholia, it prepares the mind to autumn and it can be pleasant. I look at the books I borrowed from the library last Saturday: mainly ghost stories. My mind is already set on autumn. Yet there is still two weeks of summer left. Okay, next time I will not blog about seasonal changes or weather. Promise.
D'autres amateurs d'escargots?
Je viens de lire (en diagonale, ce qui m'arrive la plupart du temps lorsque je lis des articles maintenant) cet article sur les escargots, paraît-il fort prisés au Maroc, autant qu'en France. C'est quelque chose qui dégoûte les cultures anglo-saxonnes, semble-t-il, enfin selon l'expérience que j'en ai eu ici: les enfants et adolescents à qui j'ai enseigné trouvaient l'idée de manger profondément dégueulasse. Ca et les cuisses de grenouille. C'est un cliché/préjugé profondément ancré dans leur psychée.
Or l'ennui, c'est que moi j'aime bien les escargots. Je n'en ai pas mangé depuis des années, ce n'est pas un truc qui me manque particulièrement, mais j'aime bien de temps à autre. J'en ai souvent mangé avec de l'aïl bien sûr, également avec du gruyère, même une fois dans une omelette lors d'un brunch. J'en aurais mangé dans une pizza une fois, je crois que c'était dans un restaurant à Redon, mais j'ai plutôt choisi un saumon, ce qui a beaucoup déçu ma nièce (elle aurait voulu me voir avaler ce truc bizarre). Mais enfin bref, je me demande s'il y a d'autres amateurs d'escargots ici (vaste question, puisque je le demande à la blogosphère).
Or l'ennui, c'est que moi j'aime bien les escargots. Je n'en ai pas mangé depuis des années, ce n'est pas un truc qui me manque particulièrement, mais j'aime bien de temps à autre. J'en ai souvent mangé avec de l'aïl bien sûr, également avec du gruyère, même une fois dans une omelette lors d'un brunch. J'en aurais mangé dans une pizza une fois, je crois que c'était dans un restaurant à Redon, mais j'ai plutôt choisi un saumon, ce qui a beaucoup déçu ma nièce (elle aurait voulu me voir avaler ce truc bizarre). Mais enfin bref, je me demande s'il y a d'autres amateurs d'escargots ici (vaste question, puisque je le demande à la blogosphère).
Sunday, 14 August 2011
Where to find inspiration
I was struggling about finding a topic for this post. It happens sometimes. I try to make an evocation my muse, but I haven't found a muse for bloggers yet (one of my favourite posts, which got unnoticed then). I just got out of the shower where I thought: well, maybe it's time again to blog about... blogging and inspiration and so on.
So yes, I find inspiration in the shower sometimes, which is not particularly original. I once read about an inventor who had requested to get a shower in his office, because this is where he found his ideas. I usually find mine looking through the window, which sounds more romantic than it is: I end up blogging about the weather or the season, which is just as banal as I can get. Browsing the internet also brings some interesting inspiration, but I try to stay away from the cyberspace when I want to write something in cyberspace.
But now I wonder where my fellow bloggers (and the artists who read this blog) find their inspiration.
So yes, I find inspiration in the shower sometimes, which is not particularly original. I once read about an inventor who had requested to get a shower in his office, because this is where he found his ideas. I usually find mine looking through the window, which sounds more romantic than it is: I end up blogging about the weather or the season, which is just as banal as I can get. Browsing the internet also brings some interesting inspiration, but I try to stay away from the cyberspace when I want to write something in cyberspace.
But now I wonder where my fellow bloggers (and the artists who read this blog) find their inspiration.
Les crocs de la loi
Je viens de lire l'éditorial de Mario Roy sur les émeutes en Angleterre. Les statistiques qu'il donne sur mon pays d'adoption m'ont donné froid dans le dos. Deux en particuliers: sur le très faible porucentage de policiers armés (6%), parfaitement ridicule quand on pense au taux de criminalité ici, ainsi que le nombre monstrueux de crimes non résolus (95%). Autant dire que la loi est édentée dans ce pays et que le système de justice est impotent.
Je ne suis pas du tout de droite, en fait c'est seulement parce que la gogauche m'agace au plus haut point que je m'identifie comme humaniste et non pas comme social-démocrate (vous pouvez en lire plus sur le sujet ici), cela dit j'ai toujours considéré essentiel que l'état de droit ait un bras armé, donc des policiers qui ont des armes à feu et la responsabilité d'utiliser la force, y compris la violence léthale, lorsque c'est nécessaire, pour protéger les citoyens. Oui, cela implique qu'il y ait parfois bavures (il y en a eu ici, comme au Québec), sauf que c'est un risque nécessaire. L'alternative est cent fois pire, une justice sans crocs. On en a vu les effets ici.
Je ne suis pas du tout de droite, en fait c'est seulement parce que la gogauche m'agace au plus haut point que je m'identifie comme humaniste et non pas comme social-démocrate (vous pouvez en lire plus sur le sujet ici), cela dit j'ai toujours considéré essentiel que l'état de droit ait un bras armé, donc des policiers qui ont des armes à feu et la responsabilité d'utiliser la force, y compris la violence léthale, lorsque c'est nécessaire, pour protéger les citoyens. Oui, cela implique qu'il y ait parfois bavures (il y en a eu ici, comme au Québec), sauf que c'est un risque nécessaire. L'alternative est cent fois pire, une justice sans crocs. On en a vu les effets ici.
Saturday, 13 August 2011
Autumn: I may be right
I took this picture of a painting back in July. My snapshots were embarrassingly bad, but I thought I would use it for a post like this one. I often say that blogs change colours with the seasons. This one certainly does.
I found a thread on Digitalspy about exactly what I have been noticing recently: that the leaves are changing colours (and not only in England) and that it looks more and more like autumn. Some explanations have been advanced: dry weather (I am not totally convinced, as dry leaves would not turn red as I saw) and the generally cool, mixed summer we had. If autumn comes early, I am actually fine with it as I love the season and because I don't have any holiday any time soon. I know not everyone will be happy if I and those forum posters (is that the right word?) are right, especially after/during a muddled up summer. But I am glad I am not dreaming things up, it is not entirely wishful thinking.
I found a thread on Digitalspy about exactly what I have been noticing recently: that the leaves are changing colours (and not only in England) and that it looks more and more like autumn. Some explanations have been advanced: dry weather (I am not totally convinced, as dry leaves would not turn red as I saw) and the generally cool, mixed summer we had. If autumn comes early, I am actually fine with it as I love the season and because I don't have any holiday any time soon. I know not everyone will be happy if I and those forum posters (is that the right word?) are right, especially after/during a muddled up summer. But I am glad I am not dreaming things up, it is not entirely wishful thinking.
Le temps des pommes
Cette photo a été prise fin juillet et ce n'est pas ma variété de pommes préférées (on les appelait pommes-poires au Québec, quoique je ne pense pas qu'elles soient vraiment à proprement parler des pommes-poires), mais les pommes sont suffisamment appropriées au sujet de ce billet...
On remarquera que je blogue souvent sur les fruits et les récoltes ces temps-ci. Je le fais parce que c'est le temps de l'année où on commence les récoltes. L'été se termine, parfois en nous quittant timidement (août est alors frais et souvent pluvieux), parfois en nous offrant une canicule. Je me rappelle de nombreux après-midis avant de jouer à Donjons & Dragons ou en parlant de nos futures parties (geeky je sais), mes frères et moi nous allions cueillir les pommes (ou les pommettes). Ca me manque. Il faudrait bien expérimenter ça à nouveau. Peut-être que je devrais réexpérimenter ça, aller dans un verger ici (il n'en manque pas en Angleterre) et cueillir des pommes. L'ennui c'est que je ne sais pas trop quoi faire du fruit: j'en mange un peu mais pas en grande quantité. Il paraît que la cueillette a quelque chose de thérapeutique. Au mois d'août, parce que c'est un mois qui donne les bleus, je peux le comprendre parfaitement.
On remarquera que je blogue souvent sur les fruits et les récoltes ces temps-ci. Je le fais parce que c'est le temps de l'année où on commence les récoltes. L'été se termine, parfois en nous quittant timidement (août est alors frais et souvent pluvieux), parfois en nous offrant une canicule. Je me rappelle de nombreux après-midis avant de jouer à Donjons & Dragons ou en parlant de nos futures parties (geeky je sais), mes frères et moi nous allions cueillir les pommes (ou les pommettes). Ca me manque. Il faudrait bien expérimenter ça à nouveau. Peut-être que je devrais réexpérimenter ça, aller dans un verger ici (il n'en manque pas en Angleterre) et cueillir des pommes. L'ennui c'est que je ne sais pas trop quoi faire du fruit: j'en mange un peu mais pas en grande quantité. Il paraît que la cueillette a quelque chose de thérapeutique. Au mois d'août, parce que c'est un mois qui donne les bleus, je peux le comprendre parfaitement.
Friday, 12 August 2011
These Boots Are Made For Walkin'
I know, I know, I put this song on this blog before, a lifetime ago it seems now.But I got it in the head and I think that regardless of that famous scene in Full Metal Jacket, it has artistic merit, whatever I said in my first post about it. It's full of fetishist subtext (no wonder Kubrick used it), rough poetry and it has a great beat. There is freshness and genuine, unstaged energy in Nancy Sinatra's interpretation. Maybe this is just an impression I have. But I put the song here again, just because.
Pas de commentaires?
Je m'en inquiète de temps en temps et aujourd'hui c'est un de ces jours où je m'en inquiète: je n'ai pas de commentaires sur mes billets en français. Pas depuis celui-ci sur le foie trempé. Alors j'invite mon lectorat à commenter sur mes billets français. Déjà que ce blogue s'anglicise naturellement (puisque je vis en Angleterre et en anglais), il ne faudrait quand même pas que Vraie Fiction perde sa francité et je dirais même sa québécitude. Parce je suis quand même un animal québécois en terre étrangère.
Thursday, 11 August 2011
Closing libraries
It seems that we don't get good news here these days. I learned last weekend, in a small local newspaper, that a nearby little town (somewhat nearby) might lose its library. This kind of news, like the closing of bookstores, always depress me. We are living dark times. I saw the library from the outside. It was a small library, the opening hours are ridiculous, closing very early on week days, even earlier on Saturday, being close on Sunday and an hour at lunchtime. I have the feeling (I might be wrong) that the council was trying to choke it to death, making the place less and less available to the people and making it financially unsustainable. I am cynical, I know. But closing a library, big or small, is downright evil. In another life, I would have loved to be a librarian. But seeing how thankless this job must be, how uncertain it is nowadays, I am glad I am not. On a more profound note, I think we are creating a country of illiterates.
Un fanatique religieux de Montréal
Ce genre de nouvelle me déprime peut-être plus que les récentes émeutes à Londres. Un fêlé doublé d'un fanatique religieux (sa foi ayant nourri sa folie) de Montréal a lancé des menaces de mort sur internet entre autres à PZ Myers. Cela dit, lorsqu'il lance pareilles menaces, c'est tous les athées, dont moi, qu'il menace. Or, on sait ce qu'un esprit malade peut faire quand il délire. C'est une chose à prendre très au sérieux. Hélas, le SPVM a tardé à réagir. J'ai un profond respect pour les flics du SPVM, mais parfois ils sont durs à aimer. Et dans ce cas-ci, on parle de menaces de morts caractérisées.
Je soupçonne que cette déplorable apathie soit partiellement causée par la méfiance tacite qu'ont bien des Québécois envers les athées. Et également l'espèce de bienveillance excessive qu'ils ont toujours envers les gens de foi, quand ceux-ci sont chrétiens. La mère du fêlé semble être aussi pire que lui. Ce n'est pas surprenant, mais ce n'est pas pour rassurer non plus.
Je soupçonne que cette déplorable apathie soit partiellement causée par la méfiance tacite qu'ont bien des Québécois envers les athées. Et également l'espèce de bienveillance excessive qu'ils ont toujours envers les gens de foi, quand ceux-ci sont chrétiens. La mère du fêlé semble être aussi pire que lui. Ce n'est pas surprenant, mais ce n'est pas pour rassurer non plus.
Wednesday, 10 August 2011
Great unknown lines from Italy
The treasures of wit you can find on Facebook, when you have good friends. On Twitter too, I guess, but I don't follow Twitter. My Italian friend (I mentioned her here) put this on her newsfeed recently:
"Per la cena, ho capito qual'è il nostro problema: la carenza di materie prime."
My translation (she can correct me if I'm wrong as she sometimes read this blog) is: "For supper, I understand what is our problem: the lack of prime materials". Which is quite funny, I think. I don't know if it's from her, but I couldn't find the quote anywhere on Google, so it is probably an original thought. it certainly deserves to be a great unknown line. The next one is certainly from her, it's a variation of the first line, but this time in English:
"Some nights it's just a little tragedy standing in front of an empty fridge."
I can relate to this. Pure Italian wisdom.
"Per la cena, ho capito qual'è il nostro problema: la carenza di materie prime."
My translation (she can correct me if I'm wrong as she sometimes read this blog) is: "For supper, I understand what is our problem: the lack of prime materials". Which is quite funny, I think. I don't know if it's from her, but I couldn't find the quote anywhere on Google, so it is probably an original thought. it certainly deserves to be a great unknown line. The next one is certainly from her, it's a variation of the first line, but this time in English:
"Some nights it's just a little tragedy standing in front of an empty fridge."
I can relate to this. Pure Italian wisdom.
Appel à tous
Mon plus jeune frère, qui blogue très sporadiquement, a cependant blogué récemment. Comme pose une question à la blogosphère et que j'ai un lectorat plus régulier que le sien, je vous invite à lire son blogue et à commenter.
Tuesday, 9 August 2011
London on fire
"What gets into you all? We study the problem and we've been studying it for damn well near a century, yes, but we get no further with our studies. You've got a good home here, good loving parents, you've got not too bad of a brain. Is it some devil that crawls inside you?"
A Clockwork Orange, Anthony Burgess
I quote my favourite writer again. This post is of course about the recent riots.I cannot help but think about the 2008 riots in Montreal, also triggered by the death of a man by police officers, albeit the situation in this country is much more serious. When it happened in Montreal, I took the side of the police. I still do now. I do it in this case too.
I have no sympathy at all for the rioters now either. Cowards, savages, scumbags, pick your word, I think it. Using the death of a man to hurt a whole society, to put lives in danger and wantonly ruin lives is beyond disgusting. There is no excuse for those pathetic, vulgar anarchists. And I am an immigrant here too, so those scumbags cannot accuse me of racism. This evening I heard a young adult in the train speaking loudly in his mobile phone, saying that the killing of Mark Duggan was a murder conspiracy done by the Met, because he had information about them that Duggan wanted to make public and they silenced him... I wanted to scream: "How can you be so bloody stupid?" A conspirationist, sympathetic to the rioters, in a train going to a quiet English town. I found this idea both depressing and disturbing.
I recently said that I was wondering if I was still a city dweller. With what is happening in London and elsewhere, I think I could settle for a quieter place. That said, that guy on the train reminds me that there is madness and cruelty everywhere. One cannot be completely safe from those flames. I wouldn't be in Montreal, where "pacific" manifestations against police brutality always bring their hot heads who decide to break things. I was afraid after the Norway massacre a contagion. The disease that is devouring this country right now is obviously more contagious and on long term more hurtful. It is difficult to fight the darkness when it is fed by the smoke of so many bonfires. And sadly, I see no solution but a an armed response, the blunt, relentless hits of uniformed men against the wild bunch. Maybe that's what depresses me the most.
A Clockwork Orange, Anthony Burgess
I quote my favourite writer again. This post is of course about the recent riots.I cannot help but think about the 2008 riots in Montreal, also triggered by the death of a man by police officers, albeit the situation in this country is much more serious. When it happened in Montreal, I took the side of the police. I still do now. I do it in this case too.
I have no sympathy at all for the rioters now either. Cowards, savages, scumbags, pick your word, I think it. Using the death of a man to hurt a whole society, to put lives in danger and wantonly ruin lives is beyond disgusting. There is no excuse for those pathetic, vulgar anarchists. And I am an immigrant here too, so those scumbags cannot accuse me of racism. This evening I heard a young adult in the train speaking loudly in his mobile phone, saying that the killing of Mark Duggan was a murder conspiracy done by the Met, because he had information about them that Duggan wanted to make public and they silenced him... I wanted to scream: "How can you be so bloody stupid?" A conspirationist, sympathetic to the rioters, in a train going to a quiet English town. I found this idea both depressing and disturbing.
I recently said that I was wondering if I was still a city dweller. With what is happening in London and elsewhere, I think I could settle for a quieter place. That said, that guy on the train reminds me that there is madness and cruelty everywhere. One cannot be completely safe from those flames. I wouldn't be in Montreal, where "pacific" manifestations against police brutality always bring their hot heads who decide to break things. I was afraid after the Norway massacre a contagion. The disease that is devouring this country right now is obviously more contagious and on long term more hurtful. It is difficult to fight the darkness when it is fed by the smoke of so many bonfires. And sadly, I see no solution but a an armed response, the blunt, relentless hits of uniformed men against the wild bunch. Maybe that's what depresses me the most.
Petites observations linguistiques
Je suis de retour de mes vacances en Bretagne depuis trois jours et je repense à mon court séjour. Quelques observations sur le français et l'usage que j'en ai fait:
-En fait, j'ai très peu parlé français. À part aux commerçants et quelques amis de mes beaux-parents, j'ai surtout parlé anglais. La conversation se bornait à commander des consommations, des repas et à des formules de politesse.
-J'ai cependant beaucoup lu en français.
-Je crois que je neutralise naturellement mon accent quand je parle à des français, sauf quelquefois où je me mets soudainement à mettre de l'emphase, sur les dzi et les là.
-Je me demande si en Bretagne je ne passe pas plus inaperçu qu'ailleurs.
-En fait, j'ai très peu parlé français. À part aux commerçants et quelques amis de mes beaux-parents, j'ai surtout parlé anglais. La conversation se bornait à commander des consommations, des repas et à des formules de politesse.
-J'ai cependant beaucoup lu en français.
-Je crois que je neutralise naturellement mon accent quand je parle à des français, sauf quelquefois où je me mets soudainement à mettre de l'emphase, sur les dzi et les là.
-Je me demande si en Bretagne je ne passe pas plus inaperçu qu'ailleurs.
Monday, 8 August 2011
Where I want to be
I am back to work today, after a short holiday break. Monday was like a normal Monday and I barely felt the difference. It is as if I never had a holiday. Maybe they were too short, I am not sure. One often feels holidays are too short, yet it is nice to be back home and inaction, even pleasant one, can get boring after a while. My holidays were short enough so I would miss them and in the same time not feel rusty at work.
Not much has changed, but the colours on the tree by the window, which grew redder. Looking at it, I felt like I wouldn't mind working from home sometimes. But not this home, something a little bit more remote, an English cottage in the countryside or something like this, surrounded by more vegetation. I don't know why, I always thought I was a city dweller, yet these days I wonder how it would be to live in a little village.
Not much has changed, but the colours on the tree by the window, which grew redder. Looking at it, I felt like I wouldn't mind working from home sometimes. But not this home, something a little bit more remote, an English cottage in the countryside or something like this, surrounded by more vegetation. I don't know why, I always thought I was a city dweller, yet these days I wonder how it would be to live in a little village.
Soupe aux gourganes (billet de nostalgie culinaire)
Une amie de mes années de cégep (donc elle fait partie de mes plus précieuses amitiés) qui est maintenant mère de famille a récemment parlé sur Facebook de la soupe aux gourganes qu'elle faisait. Or, j'adoooore la soupe aux gourganes. Cela fait partie des choses qui me manquent ici, cette spécialité de ma région (plus jeannoise que saguenéenne je crois) que l'on prend avant un repas, mais qui peut faire tout un repas à elle-même avec du pain. Ah c'est si bon de la soupe aux gourganes à ce temps-ci de l'année! Elle a eu la gentillesse de me donner sa recette. Je ne sais pas trop où trouver des gourganes (broad beans) en bonne quantité ici, mais je songe sérieusement à m'essayer à cette spécialité rérionale.
Mon idée du bonheur ces jours-ci: une soupe aux gourganes en entrée et un bouilli comme repas principal, pour célébrer le début des récoltes.
Mon idée du bonheur ces jours-ci: une soupe aux gourganes en entrée et un bouilli comme repas principal, pour célébrer le début des récoltes.
Sunday, 7 August 2011
Musing about August
I am back from holidays since yesterday. They were short but they were good and more importantly they were needed. But today I am back in my routine and the obvious struck me: we are in August.
I have mixed feelings about this month. It gives me that back to school feeling. As a child, August was the last month of holidays and we could feel the start of the school year looming. I could physically smell school sometimes, which used to give me the blues. Even years after, I can still smell it. So since then, I get attacks of melancholia in August. I recently read that August is the hottest month of the year in England. It does not feel like it these days: since we got back it had been cool and rainy. Even when it is sunny and hot August feels like the end of summertime, like a fire that gets hot and bright right before it dwindles.
On the other end, August is also, to me at least, the beginning of harvest. It is time for me (or it used to be) to enjoy blueberries, to pick crabapples, to pick up raspberries (we used to do this in my uncle's garden, he had loads) and overall to prepare ourselves to the upcoming autumn. I find it easier to take August like this, as a transitional month to a season I love, than as the last days of freedom until the school year starts.
I have mixed feelings about this month. It gives me that back to school feeling. As a child, August was the last month of holidays and we could feel the start of the school year looming. I could physically smell school sometimes, which used to give me the blues. Even years after, I can still smell it. So since then, I get attacks of melancholia in August. I recently read that August is the hottest month of the year in England. It does not feel like it these days: since we got back it had been cool and rainy. Even when it is sunny and hot August feels like the end of summertime, like a fire that gets hot and bright right before it dwindles.
On the other end, August is also, to me at least, the beginning of harvest. It is time for me (or it used to be) to enjoy blueberries, to pick crabapples, to pick up raspberries (we used to do this in my uncle's garden, he had loads) and overall to prepare ourselves to the upcoming autumn. I find it easier to take August like this, as a transitional month to a season I love, than as the last days of freedom until the school year starts.
Un rapace dans le champ
Cette photo a été prise au Keswick Museum. Je ne sais pas si c'est un épervier empaillé, un buzard, un faucon ou whatever. Je m'y connais assez peu en rapaces.
Enfin bref, je ne publie pas cette photo de manière arbitraire. Je suis de retour de bretagne depuis hier soir. Alors que l'on se rendait à l'aéroport, nous avons vu un rapace comme celui-ci dans un champ, sur un poteau de clôture.La position était la même. Je n'ai bien entendu et malheureusement pas pu le photographier.
Cela me rappelle les éperviers et les faucons que l'on avait chez nous à Chicoutimi. Comme on avait des mangeoires à oiseaux, d'ailleurs très populaires, bien des oiseaux de proie ont choisi l'arrière-cour comme terrain de chasse. alors plus d'une fois on a pu observer une bête comme celle-ci dans les branches d'un arbre dévorer un moineau. Quand c'est dans la nature de l'animal, je ne trouve pas ça cruel. Et puis un oiseau de proie est toujours une créature magnifique et terrifiante.
Enfin bref, je ne publie pas cette photo de manière arbitraire. Je suis de retour de bretagne depuis hier soir. Alors que l'on se rendait à l'aéroport, nous avons vu un rapace comme celui-ci dans un champ, sur un poteau de clôture.La position était la même. Je n'ai bien entendu et malheureusement pas pu le photographier.
Cela me rappelle les éperviers et les faucons que l'on avait chez nous à Chicoutimi. Comme on avait des mangeoires à oiseaux, d'ailleurs très populaires, bien des oiseaux de proie ont choisi l'arrière-cour comme terrain de chasse. alors plus d'une fois on a pu observer une bête comme celle-ci dans les branches d'un arbre dévorer un moineau. Quand c'est dans la nature de l'animal, je ne trouve pas ça cruel. Et puis un oiseau de proie est toujours une créature magnifique et terrifiante.
Saturday, 6 August 2011
Owls in the night
Yesterday the temperature had cooled down because of a good deal of rain. I spend a lot of the late evening reading. And I heard the cry of the owls. Not the sinister shriek they sometimes have, the soft one, it was actually very soothing. I blogged about owls before. I know we are still in August, but it suddenly felt like autumn. In Brittany, it can sometimes feel like autumn as early as in August. Owls, among other things and creatures of the night, have this effect on me. They are a fiting presence when you are in a spooky mood, like I was last night.
Question existentielle (60)
Une question existentielle qui ressemble un peu à la numéro 12. Elle mérite tout de même que l'on s'y attarde:
-Pourquoi est-ce que je suis plus fatigué à la fin des vacances qu'au début?
-Pourquoi est-ce que je suis plus fatigué à la fin des vacances qu'au début?
Thursday, 4 August 2011
Crabapples
I saw recently here a few crabapple trees, with their fruits almost ripe and ready to be picked. August is the time for crabapples. We have a crabapple tree in Chicoutimi, which gives lots of fruits every two years. This year it didn't give much, but my dad sent me at my request pics from earlier years, where it produced lots. Sometimes the branches are so heavy that they break.
I miss a lot of things from my old place, in this time of year it is picking the crabapples. I mentioned the tree before. I associate it with harvest, for me it is a fruit that marks a transition from summer to autumn. Not much can be done with it as it is very sour. However, as it is high in pectine, we make great if limited use of the crabapple: we make crabapple jelly. With just enough sugar, it keeps a zesty flavour and tastes great on toasts, especially on a cold, crisp morning. And the tree in my parents' place makes enough crabapples so we can make jelly to last all year long. But even if I didn't like crabaple jelly, I would still miss this time of the year when we pick the crabapples.
I miss a lot of things from my old place, in this time of year it is picking the crabapples. I mentioned the tree before. I associate it with harvest, for me it is a fruit that marks a transition from summer to autumn. Not much can be done with it as it is very sour. However, as it is high in pectine, we make great if limited use of the crabapple: we make crabapple jelly. With just enough sugar, it keeps a zesty flavour and tastes great on toasts, especially on a cold, crisp morning. And the tree in my parents' place makes enough crabapples so we can make jelly to last all year long. But even if I didn't like crabaple jelly, I would still miss this time of the year when we pick the crabapples.
De foie trempé
Ce titre de billet n'est pas fautif (ce n'est pas une coquille) mais un jeu de mots facile. Je méprise profondément l'Ô Canada et tout son catholicisme de carnaval. En fait, c'est ce que je déteste le plus dans l'hymne national: dans sa version originale c'est une cochonnerie catholique imbuvable. Le frère Untel l'avait donné en dictée et les fautes l'avaient fait rugir. On retrouve "de foie trempé" dans son bouquin. J'ai pensé reproduire cette faute ici comme titre, dans un contexte où elle ne serait pas fautive.
Alors voici le contexte, lequel est aussi un peu le sujet de ce billet: depuis mon arrivée ici je m'imbibe modérément mais régulièrement de cidre et de bière. Alors je suis de foie trempé. Qu'est-ce qu'on se dilate la rate, pour demeurer dans l'anatomie. Le frère Untel n'approuverait pas, mais je trouve que "de foie trempé" est beaucoup mieux que "de foi trempée." Alors je suggère qu'on l'adopte.
Alors voici le contexte, lequel est aussi un peu le sujet de ce billet: depuis mon arrivée ici je m'imbibe modérément mais régulièrement de cidre et de bière. Alors je suis de foie trempé. Qu'est-ce qu'on se dilate la rate, pour demeurer dans l'anatomie. Le frère Untel n'approuverait pas, mais je trouve que "de foie trempé" est beaucoup mieux que "de foi trempée." Alors je suggère qu'on l'adopte.
Can literature have a gender?
Let's try to be intellectual for a change and have a not so trivial post. I know, it's the holidays, but there is never any rest for the virtuous. I saw a gender studies book here, which is one way of labeling feminist studies, or female studies, or whatever you call it. It is always something that bugged me about it, or "gay studies" which I found a thousand times more ridiculous: the way of giving a label, or a niche to a work as if it was reduced to one aspect of it and its significance reduced, narrowed down to one aspect of it.
I sa this and back in Liverpool I taught gender studies, or at least I gave a course in a module that was gender studies. I was very proud of it, because I rose a question that is essential when you do gender studies. You can read it, of course, in the title of this post: can literature have a gender? I am not sure of the answer myself, although I am leaning on the no. Yes, chick lit is pretty much popular feminine literature, but heavy stuff should go beyond gender. Emma Bovary is a very authentic female character even though she was invented by a man. And, more importantly, I can read, understand and relate to books written by women. And my perspective on those books isn't any less legitimate than the one of a woman. This goes as well for books written by homosexuals: The Picture of Dorian Gray is not a gay book because Oscar Wilde was gay and should not be reduced to one. If it was, then only gays could claim to understand it.
So to a degree, I find gender studies reductive: books written by women in comparison to well, literature in general. But I wonder what my readers think of the question and how they would answer it.
I sa this and back in Liverpool I taught gender studies, or at least I gave a course in a module that was gender studies. I was very proud of it, because I rose a question that is essential when you do gender studies. You can read it, of course, in the title of this post: can literature have a gender? I am not sure of the answer myself, although I am leaning on the no. Yes, chick lit is pretty much popular feminine literature, but heavy stuff should go beyond gender. Emma Bovary is a very authentic female character even though she was invented by a man. And, more importantly, I can read, understand and relate to books written by women. And my perspective on those books isn't any less legitimate than the one of a woman. This goes as well for books written by homosexuals: The Picture of Dorian Gray is not a gay book because Oscar Wilde was gay and should not be reduced to one. If it was, then only gays could claim to understand it.
So to a degree, I find gender studies reductive: books written by women in comparison to well, literature in general. But I wonder what my readers think of the question and how they would answer it.
Coquilles
Ce billet est en fait une petite note à mon lectorat. Je ne sais pas si c'est parce que j'ai transformé ce clavier en clavier "Canadian French" et donc qu'il ne me sert pas du AZERT, mais certaines touches, parfois, ne répondent pas. Alors il se peut que certaines lettres sur certains mots manquent parfois. J'ai fait preuve de vigilance dans mes billets précédents, mais il se peut que certaines coquilles aient pu passer. Veuillez donc être indulgents.
Et en passant, vous savez pourquoi on appelle une coquille une coquille?
Et en passant, vous savez pourquoi on appelle une coquille une coquille?
Wednesday, 3 August 2011
I love a good noir
I am not reading a crime fiction novel at the moment and it came to my mind that, whatever I was saying recently about reading more heavy literature, that I miss reading a good crime book. After The Plague, I will probably read some noir fiction. Of course my mod can change since then, but noir is perfect for a hot summery day, it contrasts beautifully with the weather. I got some Jean-Patrick Manchette and Tardi comic book from the library to keep me company here until I read a novel. Whichever the medium, the French know how to do noir.
I recently rewatched L.A. Confidential, which is maybe my favourite movie of the 90s. A great film noir, or neo-noir as they sometimes say. It is always a pleasure to watch it. I have never been to Los Angeles, I almost don't want to go, to avoid being disappointed. It cannot be as haunting as it is in the film. I thought about putting the theme here, from the late Jerry Goldsmith. Just because it has a nice beat to it.
I recently rewatched L.A. Confidential, which is maybe my favourite movie of the 90s. A great film noir, or neo-noir as they sometimes say. It is always a pleasure to watch it. I have never been to Los Angeles, I almost don't want to go, to avoid being disappointed. It cannot be as haunting as it is in the film. I thought about putting the theme here, from the late Jerry Goldsmith. Just because it has a nice beat to it.
Une impression d'étrangeté
Depuis que je suis ici j'ai assez peu parlé français, en fait seulement lors de mes brefs échanges avec les commerçants. Je suis heureux qu'ils ne se sont pas adressé une seule fois à moi en anglais, même si je suis toujours en compagnie d'anglophones. Il est vrai que nous ne sommes pas à Paris. Mais personne, ce qui m'agace un peu, ne m'a identifié comme qébécois, pourtant j'ai ressorti mon accent saguenéen naturellement.Ca m'agace un peu: j'espère qu'on ne me croit pas Français de Paris, de Normandie ou de je ne sais où. Ou pire: Belge. Mais je rouve ça quand même singulier que personne ne me dise étranger. Surtout que je ne me sens pas local du tout ici.
Tuesday, 2 August 2011
Live from the attic room
This picture was not taken here (it was not taken around this time, but in October in an Indian summer) and when I look at the window it doesn't quite lok like it (I can see a vast garden for one), but it gives at least a vague impression of what it feels like.
So yes, I am blogging live from the attic room. It appears that I cannot escape from attic rooms, nor do I want to. This place is ideal for writing. I spent most of my morning here. Some would say that I should go out more and spend my holidays outside, but I love this place, it maks me feel creative. I sometimes think, however, that I should write something more serious than a blog post. This is almost too good a room for what I am doing in it.
So yes, I am blogging live from the attic room. It appears that I cannot escape from attic rooms, nor do I want to. This place is ideal for writing. I spent most of my morning here. Some would say that I should go out more and spend my holidays outside, but I love this place, it maks me feel creative. I sometimes think, however, that I should write something more serious than a blog post. This is almost too good a room for what I am doing in it.
Le Scrabble et moi (et vous aussi)
Ma belle-mère et ma femme ont joué au Scrabble hier soir. Je n'ai pas joué avec elles parce que le Scrabble m'ennuie à mourir et qu'elles connaissent ma méthode pour jouer: bluffer des mots. C'est toujours quant à moi la meilleure façon de jouer et de gagner à ce jeu qui est, d'un point de vue linguistique à tout le moins, profondément débile. Étant un peu linguiste à mes heures (enfin, ayant étudié la linguistique et parfois l'ayant enseignée aussi), le Scrabble m'agace souverainement dans son essence, qui est de vider les mots de leur essence, justement. On le jouait dans le cadre d'une session dans notre cours de français en Secondaire II. Déplorable symptôme de l'état de l'éducation au Québec: alors qu'on aurait dû lire des textes de la littérature et faire de la grammaire, on plaçait des mots sur un plateau et on essayait de faire des points.
Cela dit, je serais curieux de savoir si je suis le seul ici (dans le petit monde virtuel de ce blogue avec qui je partage mes pensées) à avoir joué a Scrabble en inventant des mots qui n'existent pas. D'autres Philistins? J'aimerais ausi savoi quels ont été les faux mots utilisés, au cas où je suis amené à rejouer au Scrabble. On ne sait jamais.
Cela dit, je serais curieux de savoir si je suis le seul ici (dans le petit monde virtuel de ce blogue avec qui je partage mes pensées) à avoir joué a Scrabble en inventant des mots qui n'existent pas. D'autres Philistins? J'aimerais ausi savoi quels ont été les faux mots utilisés, au cas où je suis amené à rejouer au Scrabble. On ne sait jamais.
Monday, 1 August 2011
The colours of the leaves on the trees again
This post is a sort of follow up to one of my posts from last month. It is my first day in Brittany and I noticed something: on many trees the leaves, instead of light green, turned yellow. So the phenomenon is not merely exclusive to England. Or to the business park where I work: I saw red leaves on the trees at the airport before we left. Again, I think it is due to the strange summer we had so far. On the BBC yesterday, they were saying that it was the coolest summer we had since 1998 (worse than 2007, really?). I don't know how it was then, but it makes for a strange situation: not so long ago it looked like summer but did not feel like it. Now it is quite hot outside, it feels like summer all right, but it does not look like it. In fact, it is as if autumn is peeking through. Or never left.
La rentrée à nos portes?
Nous sommes allés à Super U aujourd'hui pour nous chercher des vivres pour la semaine (dans mon cas: mousse de crabe, cidre breton et bières bretonnes). Une annonce sur leur radio m'a frappé: on annonçait la rentrée des classes à nos portes, ou un truc du genre. Nous sommes le premier août. C'est encore, ou enfin, l'été. Mais on annonce déjà la rentrée des classes. Je ne sais pas quand les classes finissent en France, mais c'st fanchement décourageant. En Angleterre, c'est encore pire (quoique je ne sais pas ce qu'ils annonçaient hier). Si j'étais un écolier français, je serais bien déprimé à l'heure actuelle. L'ennui, c'est que ça me fait un peu le même effet, même si je ne vais plus à l'école. Le mois d'août me fait souvent cet effet-là. Heureusement c'est pasager et ça se traite asez bien un jour de vacances.
In a blur
As my French readership knows already, I am typing this from this attic room. I am in Brittany for a short holiday. For some reason, with only an hour of time difference betwen here and the UK, I am feeling almost as jetlagged as if it was five hours. I was blurry all evening last night, from six o'clock here until I went to bed and this morning I feel like I am stuffed in cotton. I don't know why. Maybe it is because the last few weeks I have been particularly insomniac and that I needed time to relax. I will have plenty of time for this, but I might have to take it easy with my liver. I was planning some eating and drinking excesses, especially have some Breton beers. In the state I am, I will need to do it with moderation.
Début du mois d'août...
...début de semaine, début de vacances. Je pourais ajouter: courtes vacances, mais quand même. Le mois d'août je l'associe surtout à la fin des vacances et de l'été, enfant il me rendait un peu mélancolique, surtout vers la fin. L'anticipation des vacances alors que l'on est encore sur les bancs d'école est souvent plus plaisante que l'anticipation de la rentrée alors que l'on est en vacances. Maintenant août m'est plus sympathique, parce que c'est souvent le moment dans l'été où je prends mes vacances. En fait, depuis les denières années (deuis 2007 sinon 2006), ça a été le mois de l'été où j'ai été vraiment en vacances.