It used to be a "tradition" I tried to follow when I started this blog: to upload the picture of an old pulp magazine (Detective Tales) every month and comment on it.It was a picture from a magazine published at the same month of my I don't know why I stopped it. I guess I started working. I was unemployed for most of 2008, when I first started this blog, so I had more time to waste thinking about topics like this one. But I barely had any readership to speak of and I think those posts about those book covers were interesting for me mainly. But now I decided to upload one again, mainly, I love the aesthetic of old pulp magazines and because I read a lot of crime fiction these days.
So here is the cover from November 1936. I wonder if there was any story attached to this cover. I hope so, as it was a good one. Maybe not as melodramatic as this one, but still very good. When I want to read, I don't often judge a book by its cover. By its title, yes, absolutely, but not its cover. Except for pulp fiction and comic books. Covers are an art form by themselves. You need for the crime genre a specific sense of drama, atmosphere and character, the book cover has to show it. Here, you have the squared jaw, sharp eyed hero, probably a private eye, the blonde femme fatale next to him, fighting for their lives an unseen adversary, who already made one victim. Was it intentional? Was it accidental killing? It doesn't matter, we know the protagonists are in danger. And there is the setting, the dark smoky casino den, the roulette that reminds us that what is gambled here is life even more than money. I just love it. If there is no story about this image, there should be one written.
Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Wednesday, 30 November 2011
Chronique d'une fin de mois
Nous sommes le dernier jour de novembre et je suis raqué (ça s'épelle comme ça?). Ce fut un étrange mois de novembre: un peu trop doux (cela dit pas assez pour qu'il soit trop chaud), que j'ai bien aimé, même si je ne l'aime d'habitude pas du tout. Il faut dire que j'ai fait beaucoup d'efforts pour l'aimer. J'ai donc appris à l'apprécier cette année. Il n'y a pas encore eu de neige, ce qui est d'habitude ma condition sine qua non pour commencer à l'apprécier. Cela dit, il n'a pas beaucoup plu. D'habitude il pleut ici en novembre, des cordes, pendant des semaines. Je me plaindrai donc moins de l'absence de neige.
Et puis il y a eu beaucoup de brouillard. Or, j'adore le brouillard. C'est un peu le phénomène météorologique qui a caractérisé novembre 2011 ici. Différents pays, différentes températures, différentes manifestations de changements saisonniers. Je considère que l'hiver, en tout cas l'hiver anglais, est arrivé. Je ne sais pas exactement quand ce fut son début, mais il est arrivé ce mois-ci.
Novembre termine mieux qu'il avait commencé. Je craignais une longue déprime de trente jours, je m'y étais résigné en fait. Pour terminer le mois, j'ai pensé mettre ici une photo de ce brouillard qui l'a caractérisé.
Et puis il y a eu beaucoup de brouillard. Or, j'adore le brouillard. C'est un peu le phénomène météorologique qui a caractérisé novembre 2011 ici. Différents pays, différentes températures, différentes manifestations de changements saisonniers. Je considère que l'hiver, en tout cas l'hiver anglais, est arrivé. Je ne sais pas exactement quand ce fut son début, mais il est arrivé ce mois-ci.
Novembre termine mieux qu'il avait commencé. Je craignais une longue déprime de trente jours, je m'y étais résigné en fait. Pour terminer le mois, j'ai pensé mettre ici une photo de ce brouillard qui l'a caractérisé.
Tuesday, 29 November 2011
Keeping morale up
The end of the month has been frantic so far (one more day, one more day) and I am exhausted. I am trying to keep the morale up as there is no holiday or snow in sight (don't know which one I will miss most). Being happy, or not too unhappy, is sometimes a question of will and discipline just like anything else. It holds in an accumulation of little pleasures, Here is what I try to do daily:
-Eat at least one treat, whether it is a full meal or a dessert.
-Sing or hum a song at least once when I walk. Especially in the first steps of my commute, when I get out of the house. it improves my mood tremendously.
-Listen to music when I do chores.
-Read a few pages. This book at the moment, which I am about to finish, but also many others which are piling up by the bedside and coffee tables.
-Write a few lines. Of a blog post of course, of a rough treatment for a story, some characters ideas, whatever.
-Wear something comfortable. Seems like a small thing, but it improves a day, the general feeling one can have. Comfort can go a long way. This is something I love about not working in a school anymore, I can be casual.
-Have a few minutes walk outside at lunch time and enjoy the fresh air. Borderline essential, whatever the weather may be.
-Eat at least one treat, whether it is a full meal or a dessert.
-Sing or hum a song at least once when I walk. Especially in the first steps of my commute, when I get out of the house. it improves my mood tremendously.
-Listen to music when I do chores.
-Read a few pages. This book at the moment, which I am about to finish, but also many others which are piling up by the bedside and coffee tables.
-Write a few lines. Of a blog post of course, of a rough treatment for a story, some characters ideas, whatever.
-Wear something comfortable. Seems like a small thing, but it improves a day, the general feeling one can have. Comfort can go a long way. This is something I love about not working in a school anymore, I can be casual.
-Have a few minutes walk outside at lunch time and enjoy the fresh air. Borderline essential, whatever the weather may be.
Portrait chinois
Cynthia de Sur un Boeing Bleu de Mer m'a tagué dans un questionnaire, un "portrait chinois". Je dois donc répondre à dix questions commençant par "Si j'étais", choisies par elles. Alors allons-y. Donc, si j'étais:
1-Une couleur. Bleu. Bleu sombre. Celle que préfère porter. J'ai hésité entre le bleu, le noir et l'orange, que j'affectionne toutes pour différentes raisons, mais étant québécois je penche pour le bleu.
2-Un élément. Est-ce un des quatre éléments des alchimistes ou un vrai élément chimique? Peu importe, le choix est évident: l'aluminium. Ca me vient à l'esprit parce que ma mère est originaire d'Arvida et que c'est là où l'Alcan est.
3-Un film. Choix difficile, mais je dois choisir A Clockwork Orange, parce que ça demeure mon film préféré.
4-Une maladie. Mais quoi choisir? Une pneumonie tiens. Parce que quand je suis malade, je tousse comme un damné.
5-Une langue. L'italien.
6-Une oeuvre d'art. Je pense que Cynthia voulait dire une oeuvre picturale ou une sculpture, mais je vais dire: Don Giovanni de Mozart.
7-Un nom d'animal ridicule. Ornithoryngue si c'est le nom d'une espèce (bien que l'animal est loin d'être stupide), Tendresse Cherry si c'est le nom d'un animal de compagnie. Pourquoi Tendresse Cherry? Parce qu'on m'a donné ce surnom stupide un soir de beuverie (longue histoire) et que ça serait un nom parfaitement stupide à donner à un animal de compagnie.
8-Un sport. Je ne fais pas de sport. Mais si je devais en être je serais de la natation, le seul où je sois un peu bon.
9-Une saveur de chips. Sel et vinaigre de Yum Yum.
10-Un meuble. Le sofa vert que j'avais à Montréal.
Bon, alors à mon tour de taguer trois personnes:
-Loulou
-PJ
-Prof Solitaire
Si vous étiez:
1-Un titre de roman
2-Une créature mythologique
3-Un crime
4-Une époque
5-Un manteau
6-Une scène
7-Un instrument de musique
8-Un condiment
9-Une affiche publicitaire
10-Un proverbe
1-Une couleur. Bleu. Bleu sombre. Celle que préfère porter. J'ai hésité entre le bleu, le noir et l'orange, que j'affectionne toutes pour différentes raisons, mais étant québécois je penche pour le bleu.
2-Un élément. Est-ce un des quatre éléments des alchimistes ou un vrai élément chimique? Peu importe, le choix est évident: l'aluminium. Ca me vient à l'esprit parce que ma mère est originaire d'Arvida et que c'est là où l'Alcan est.
3-Un film. Choix difficile, mais je dois choisir A Clockwork Orange, parce que ça demeure mon film préféré.
4-Une maladie. Mais quoi choisir? Une pneumonie tiens. Parce que quand je suis malade, je tousse comme un damné.
5-Une langue. L'italien.
6-Une oeuvre d'art. Je pense que Cynthia voulait dire une oeuvre picturale ou une sculpture, mais je vais dire: Don Giovanni de Mozart.
7-Un nom d'animal ridicule. Ornithoryngue si c'est le nom d'une espèce (bien que l'animal est loin d'être stupide), Tendresse Cherry si c'est le nom d'un animal de compagnie. Pourquoi Tendresse Cherry? Parce qu'on m'a donné ce surnom stupide un soir de beuverie (longue histoire) et que ça serait un nom parfaitement stupide à donner à un animal de compagnie.
8-Un sport. Je ne fais pas de sport. Mais si je devais en être je serais de la natation, le seul où je sois un peu bon.
9-Une saveur de chips. Sel et vinaigre de Yum Yum.
10-Un meuble. Le sofa vert que j'avais à Montréal.
Bon, alors à mon tour de taguer trois personnes:
-Loulou
-PJ
-Prof Solitaire
Si vous étiez:
1-Un titre de roman
2-Une créature mythologique
3-Un crime
4-Une époque
5-Un manteau
6-Une scène
7-Un instrument de musique
8-Un condiment
9-Une affiche publicitaire
10-Un proverbe
Monday, 28 November 2011
Skyfall
I don't go very often to cinema these days and there are a number of movies I was curious about, even interested, which I didn't see on the big screen. I don't know why exactly. But now I got really enthusiastic about Skyfall, the next James Bond movie. As my long time readership knows, I am a big fan of James Bond, both in movies (especially the early ones) and the original novels. I try to read one every year, this year it is going to be The Spy Who Loved Me, which Ian Fleming didn't like. But I am curious about it: the Bond girl character is from Québec. Since the story is set in winter, it will be my Christmas reading treat. Oh and don't you like the book cover? Very stylish!
I was becoming blasé with the movies until Casino Royale in 2006 and the way Craig played the role. I became enthusiastic again. Now I didn't find Quantum of Solace nearly as good, but I still enjoyed it and found the plot quite inventive. I also thought the casting was flawless. In any case, it was still a solid, intelligent movie. Now I am skeptical about some elements of Skyfall, but I am reasonably confident. I have mixed feelings about Sam Mendes as a director (American Beauty is maybe the most overrated movie I ever saw, but I really enjoyed Revolution Road and Road to Perdition). I don't like the idea of a young Q (why?), the fact that one Bond girl has to be yet another spy (why not a damsel in distress? or simply, like Sylvia Trench, someone oblivious to the world of espionnage?) and I am bit concerned that they go back to the heavy gadgetry (not necessary). That said, I love the casting, albeit it is made of more famous people than the previous two films. And I love the title. Skyfall. It sounds like something from Ian Fleming. It is sharp, ominous, it feels like danger. Just for it, I cannot wait.
I was becoming blasé with the movies until Casino Royale in 2006 and the way Craig played the role. I became enthusiastic again. Now I didn't find Quantum of Solace nearly as good, but I still enjoyed it and found the plot quite inventive. I also thought the casting was flawless. In any case, it was still a solid, intelligent movie. Now I am skeptical about some elements of Skyfall, but I am reasonably confident. I have mixed feelings about Sam Mendes as a director (American Beauty is maybe the most overrated movie I ever saw, but I really enjoyed Revolution Road and Road to Perdition). I don't like the idea of a young Q (why?), the fact that one Bond girl has to be yet another spy (why not a damsel in distress? or simply, like Sylvia Trench, someone oblivious to the world of espionnage?) and I am bit concerned that they go back to the heavy gadgetry (not necessary). That said, I love the casting, albeit it is made of more famous people than the previous two films. And I love the title. Skyfall. It sounds like something from Ian Fleming. It is sharp, ominous, it feels like danger. Just for it, I cannot wait.
Grandeurs et misères du capitalisme
Aujourd'hui c'était Cyber Monday. Or, je travaille dans les ventes. Je devrais être heureux, mais j'ai trouvé la journée pénible. J'en ai encore mal partout. À l'heure du lunch, j'ai eu le temps de lire l'éditorial de Mario Roy. Quand même La Presse trouve que la journée en est une de capitalisme débridé, c'est que c'est vraiment une fête excessive. Je ne suis pas un socialiste radical, ni même un socialiste tout court, en fait je me suis graduellement réconcilié avec le capitalisme, en tout cas le petit capital, le mien. Le merveilleux monde du commerce me fait gagner ma croûte décemment et la vente est, comme on dit, une compétence transférable. Cela dit, aujourd'hui j'en avais rien à foutre. Je me sentais un peu comme Sisyphe. Au moins moi je suis payé...
Sunday, 27 November 2011
Any whisky drinkers?
I love Facebook, but I am the first one to say that it is not necessarily a great intellectual medium all the time. That said, it is a great source of great unknown lines. This one is, again, from my brother. Any whisky drinkers among you? I haven't had any in years (last time I had a sample in , but every time I drank whisky I was hooked. A friend once bought me a small bottle of Scottish whisky, which I stashed in Montreal for a special day. It was drunk by... a friend of my brother, once I was away on a congress. It seems that she hooked my brother on the spirit too, as today he wrote on his wall:
"Whisky should be illegal. But I would still buy some."
This is, in a nutshell, the relationship one has with whisky. It hurts like hell when one is hangover, more than any other alcohol. But it's tastes so good.
"Whisky should be illegal. But I would still buy some."
This is, in a nutshell, the relationship one has with whisky. It hurts like hell when one is hangover, more than any other alcohol. But it's tastes so good.
Des t-shirts en novembre?
Je faisais la vaisselle plus tôt ce matin et j'ai jeté un coup d'oeil à la fenêtre: il y avait pleins de gens dehors, portant des t-shirts et sans manteau. Je ne m'y fais tout simplement pas. Je sais, nous avons eu et avons encore l'automne le plus chaud de l'histoire météorologique de ce pays, après ironiquement avoir passé l'été le plus froid depuis dix-sept ans. Quand même, c'est bientôt l'hiver, ce l'est même déjà à bien des degrés: je suis sorti aujourd'hui et ce soir et il fait froid. Je crois que bien des gens nient la réalité et les changements saisonniers.
Saturday, 26 November 2011
A website for bookworms
My Italian friend (I mention her from time to time) gave me yesterday the details of aNobii, a website for book readers. Good. I am a bookworm who does not read enough these days. So I signed in to this one. I don't know if I am going to do much about it, I barely use Shelfari, I never write book reviews (I am into critiques, not reviews, if that makes sense) but I thought it would be nice to connect to the world of literature, so to speak, via a website, and to stay in touch with my friend in a more intellectual way, via a more intellectual medium than via Facebook (FB can be intellectual, but let's face it, it often is not). Hey, we met at university after all!
J'ai manqué la Sainte-Catherine
Ca n'arrive qu'une fois dans l'année, mais j'ai pour certaines raisons carrément oublié la Sainte-Catherine hier. Pas que je fasse grand-chose à la Sainte-Catherine à part me rappeler que c'est le 25 novembre et bloguer là-dessus (un exemple ici). Il y a des gens qui fêtent encore parmi vous? Au Québec, durant mon enfance, on la fêtait beaucoup plus, surtout à l'école. On faisait de la tire, "comme Marguerite Bourgeoys", laquella a paraît-il inventé la friandise au Québec. Elle est sainte aussi, ce qui faisait que je la confondais avec Sainte Catherine. Mais bon, à part la tire, la Sainte-Catherine est une fête pleine d'austérité, étant celle des vieilles filles et étant fêté au mois de novembre. Alors autant prendre mon mal en patience jusqu'aux Fêtes...
Friday, 25 November 2011
Sandwich (the Friday treat)
Anybody in for a trivial post for this Friday? I am sure it was a long week for my readers just like it was for me. I know that it was Thanksgiving for the Americans yesterday and today is Black Friday for them, a sinister name for a day of consumerism. Maybe it is fitting. I am somewhat at peace (or at least I made a truce) with capitalism now that I work in the private sector, but I find buying frenzy difficult to deal with. But that is another story (which I probably told already)...
Anyway, there is one kind of business I am always happy to encourage and see prosper: the local sandwich shop. When it is a quality one, that is. Because they give you soggy sandwiches filled with Miracle Whip instead of mayonnaise, then I don't like. I like professional sandwich makers, people who know their craft and their trade. And I found just the right place recently, near work. So on Friday, when I don't feel like preparing my lunch, I go and buy a sandwich there, with a small Coca Cola and a bag of cashew nuts. There is a nice variety of sandwiches, they make them fresh with fresh ingredients, the staff are efficient and friendly and just chatty enough. So today I had a smoked salmon baguette (I guess I was feeling like having something akin to my Montreal Friday meal), with Philadelphia cheese, lettuce, onions, salt and pepper and a dash of lemon juice. The guy at the counter told me that for future references, radish sauce would taste great with the salmon, but not mix well with the Philadelphia cheese. I said: "I will certainly check this out, as I want to try every sandwich in this shop. Well, not all at the same time of course." It was a good enough punch line to make them laugh. And it is a good enough punch line to be classified as a great unknown line. The guy told me afterwards: "You are most welcome to do this, we won't complain sir!".
That is one thing that struck me this time actually: being called "Sir". I mean I used to be called "sir" by kids at school, but this is different to be called like this by a grown up man. When I was a student in Montreal, I used to go and have my Friday lunch (after my class of medieval literature) at the Binerie Mont-Royal. It was then my Friday treat: pea soup, meatball stew or trout or vols-au-vent with salmon béchamel sauce for main and trifle for dessert. And the owner used to call me "jeune homme" (young man). Now I am called "sir" by men who are probably older than me. Still, I feel like a kid in a candy store when I buy myself a Friday treat. And I will go back to try as many different variations of sandwiches as I can.
Anyway, there is one kind of business I am always happy to encourage and see prosper: the local sandwich shop. When it is a quality one, that is. Because they give you soggy sandwiches filled with Miracle Whip instead of mayonnaise, then I don't like. I like professional sandwich makers, people who know their craft and their trade. And I found just the right place recently, near work. So on Friday, when I don't feel like preparing my lunch, I go and buy a sandwich there, with a small Coca Cola and a bag of cashew nuts. There is a nice variety of sandwiches, they make them fresh with fresh ingredients, the staff are efficient and friendly and just chatty enough. So today I had a smoked salmon baguette (I guess I was feeling like having something akin to my Montreal Friday meal), with Philadelphia cheese, lettuce, onions, salt and pepper and a dash of lemon juice. The guy at the counter told me that for future references, radish sauce would taste great with the salmon, but not mix well with the Philadelphia cheese. I said: "I will certainly check this out, as I want to try every sandwich in this shop. Well, not all at the same time of course." It was a good enough punch line to make them laugh. And it is a good enough punch line to be classified as a great unknown line. The guy told me afterwards: "You are most welcome to do this, we won't complain sir!".
That is one thing that struck me this time actually: being called "Sir". I mean I used to be called "sir" by kids at school, but this is different to be called like this by a grown up man. When I was a student in Montreal, I used to go and have my Friday lunch (after my class of medieval literature) at the Binerie Mont-Royal. It was then my Friday treat: pea soup, meatball stew or trout or vols-au-vent with salmon béchamel sauce for main and trifle for dessert. And the owner used to call me "jeune homme" (young man). Now I am called "sir" by men who are probably older than me. Still, I feel like a kid in a candy store when I buy myself a Friday treat. And I will go back to try as many different variations of sandwiches as I can.
Mon billet le plus populaire
C'est confirmé par le nombre de commentaires, la photo du mois du 15 novembre, Le bout du monde, est mon billet le plus populaire jusqu'ici, depuis les débuts de Vraie Fiction. Je n'y suis pour rien, ou pour si peu, puisque c'était un billet écrit dans le cadre d'une activité de groupe de la communauté blogueuse expatriée francophone. Alors forcément, quand on commente sur les autres blogues, on reçoit également des visites. Tout de même, je suis heureux d'avoir attiré un lectorat francophone, de même que d'avoir pu faire un peu d'esprit dans ma langue maternelle.
Cela dit, pour la prochaine photo du mois, ce sera difficile de battre le thème de novembre...
Cela dit, pour la prochaine photo du mois, ce sera difficile de battre le thème de novembre...
Thursday, 24 November 2011
The story of my mornings
I found this video on another blog. I found it so funny I had to put it here. This is the story of pretty much every morning I have during weekdays, captured in all their dreadful misery. Especially after a night of struggle with insomnia, which is unfortunately very common these days. Except I don't have a cat.Which is also unfortunate. So enjoy. I will watch more of the work of Guy Collins, if it's anything like this one it will cheer me up.
Ca ne rajeunit personne (chronique pas vraiment nostalgique)
C'était peut-être une mauvaise idée: j'ai jeté un coup d'oeil sur le site de l'école pour laquelle je travaillais en 2009-2010. J'y ai vu les vidéos (des photos en fait) du bal des finissants. Donc voilà, sans doute une mauvaise idée. J'ai connu ces enfants-là lorsqu'ils étaient... enfants. Et bon, même s'ils le sont encore (year 8, ils ont entre 12-13 ans) de les voir habillés glamour pour un bal, ça m'a comme donné un coup de vieux.
Ce n'est pas vraiment que je m'ennuie du travail, parce que j'ai fini par le détester très vite, et le milieu encore plus. En fait, je détestais tout vers la fin.Je veux dire, vraiment tout. Mais bon, pas tous les élèves étaient des monstres, en fait beaucoup étaient attachants (beaucoup plus que les vipères que j'avais comme collègues). Alors de les voir vieillir comme ça, ça cogne un peu.
Ce n'est pas vraiment que je m'ennuie du travail, parce que j'ai fini par le détester très vite, et le milieu encore plus. En fait, je détestais tout vers la fin.Je veux dire, vraiment tout. Mais bon, pas tous les élèves étaient des monstres, en fait beaucoup étaient attachants (beaucoup plus que les vipères que j'avais comme collègues). Alors de les voir vieillir comme ça, ça cogne un peu.
Wednesday, 23 November 2011
The fog was back
This picture was taken last Sunday, but today was also foggy in the morning until around midday, albeit not as thick as last Sunday, so I decided to put that picture here to illustrate this post. Which is about nearly nothing really, but after the meatier, sanguine,controversial post of yesterday, I thought we could have something soothing before bedtime.
So there was fog this morning. It was deliciously cold and foggy. Sadly the train arrived on time so I didn't read much. But it was still lovely walking in the fog from home to the station, it almost makes me forget that it is part of my commute. I am trying to make peace with the month of November, which I often find gloomy. It seems to be working okay, at least when it is foggy outside.
So there was fog this morning. It was deliciously cold and foggy. Sadly the train arrived on time so I didn't read much. But it was still lovely walking in the fog from home to the station, it almost makes me forget that it is part of my commute. I am trying to make peace with the month of November, which I often find gloomy. It seems to be working okay, at least when it is foggy outside.
L'athéisme est-il tabou au Québec?
C'est une question que je me pose souvent, beaucoup trop profonde en fait pour que j'en fasse une question existentielle. J'y ai repensé hier soir après avoir écrit ce billet. Parce que, malgré une laïcité parfois bruyante, on n'est pas particulièrement gâtés au Québec en ce qui concerne la perception de l'athéisme. Même s'il est vilipendé, le cours d'ECR passe l'athéisme sous silence et cette frilosité est je crois symptomatique d'un certain dédain, d'une certaine timidité envers le mot. La sympathie envers la croisade grotesque de Jean Tremblay indique aussi que l'intégrisme religieux, on le connaît encore. Après des siècles de domination catholique, nous avons encore certains réflexes déplorables. Suis-je le à penser que le mot est tabou?
Tuesday, 22 November 2011
About schools, faith and knowledge
How about a little bit of controversy for this Tuesday evening? It will change from the trivial posts, but don't worry, they will resume afterwards. I recently watched this (debate?) on the Channel 4 website, with people answering the question "Should creationism be taught in school?". Well, what to say? I was appalled that such a debate still has to be done, as the demonstration had been made more than a century ago: it should not. On the plus side, I found myself a new British hero in Stephen Law. But that in the country of Charles Darwin, where one could say modernity was born the forces of ignorance can still pull so much weight to have indeed creationism taught as a valuable htypothesis, illustrates pretty much how messed up (I was tempted to use the F word, but my mother is reading this) the educational system is here (and it doesn't even make the children know anything about religion, as I witnessed it myself).
I used to work in schools in England, I see how "secular" is pretty much a meaningless tag they stick on themselves to appear good. In so called "secular" schools, they have prayers in assembly, given by the head teacher or by a vicar of the Church of England. That they have prayers in schools, promoting faith, any faith is bad enough (to Hell with it, they are downright doing proselytism and being hypocritical about it), but teaching as facts, or even as valuable hypothesis claims that have been debunked a long time ago, using the excuse of free choice or freedom of opinion is plain wrong. It is unethical, it is obscurantist, it is immoral. One has the right to believe everything, but not to deny facts, not to willingly ignore facts and teach ignorance to children. The right to hold opinion is not the right to have your own reality. Because whatever your sacred book says, evolution is a fact, it has been verified and proven. You can believe in God all you want, it doesn't change anything about the reality of our origins as a species. It certainly destroys many claims of sacred books, but schools are here to educate, to give children knowledge, to have them exercise their critical thinking, not shut them from the world so they can feel safely safe in a make belief world.
And let's finish this by a neat little controversial statement: there are teachers who do teach creationism in those so called "secular" schools. They should be sacked. Plain and simple
I used to work in schools in England, I see how "secular" is pretty much a meaningless tag they stick on themselves to appear good. In so called "secular" schools, they have prayers in assembly, given by the head teacher or by a vicar of the Church of England. That they have prayers in schools, promoting faith, any faith is bad enough (to Hell with it, they are downright doing proselytism and being hypocritical about it), but teaching as facts, or even as valuable hypothesis claims that have been debunked a long time ago, using the excuse of free choice or freedom of opinion is plain wrong. It is unethical, it is obscurantist, it is immoral. One has the right to believe everything, but not to deny facts, not to willingly ignore facts and teach ignorance to children. The right to hold opinion is not the right to have your own reality. Because whatever your sacred book says, evolution is a fact, it has been verified and proven. You can believe in God all you want, it doesn't change anything about the reality of our origins as a species. It certainly destroys many claims of sacred books, but schools are here to educate, to give children knowledge, to have them exercise their critical thinking, not shut them from the world so they can feel safely safe in a make belief world.
And let's finish this by a neat little controversial statement: there are teachers who do teach creationism in those so called "secular" schools. They should be sacked. Plain and simple
Question existentielle (89)
Une question existentielle inspirée des premières neiges tombées sur le Québec:
-Quand préférez-vous voir tomber la première neige?
-Quand préférez-vous voir tomber la première neige?
Monday, 21 November 2011
A great unknown line from my bro
This is another great unknown line that I found on Facebook, written by my brother on his Wall. This is a nice aphorism and it can work for pretty much everybody:
"The issue is not that we're too shallow, we're just not the right kind of shallow."
"The issue is not that we're too shallow, we're just not the right kind of shallow."
Une chanson pour la première neige
Bon, je sais, cette photo n'est pas très urbaine et donc jure un peu beaucoup avec la chanson que je vais mettre ici. À Chicoutimi ils ont eu leur première neige et curieusement c'est une chanson sur les neiges montréalaises que j'ai eue en tête. Mais Beau Dommage, on l'écoute aussi à Chicout, je l'écoutais quand j'ai grandi là-bas et puis c'est ce que j'ai en tête quand il y a une première neige. Les premières neiges à Montréal sont peut-être différentes de celles de Chicoutimi, mais elles ont quand même cet effet. Chinatown n'est peut-être pas une chanson particulièrement intelligente (elle est même parfois un peu simpliste), cela dit elle décrit avec ô combien d'authenticité le début de l'hiver québécois et la nature éphémère de la première neige. Alors je la mets ici pour mon lectorat, ceux qui ont grandi dans Beau Dommage (ça ne rajeunit personne, surtout pour ceux qui comme moi étaient des fans de la seconde génération) et ceux qui ne les ont pas connus.
Sunday, 20 November 2011
Fog
It was a foggy day today, from morning until the evening. Actually when night fell, it was still very foggy outside. I have rarely seen such relisient fog. Usually it disappears after a few hours. I love fog, I find it eerie, atmospheric, soothing, beautiful. It doesn't feel as damp as rain either and it certainly has a more striking look. There is also something threatening about it. English fog is a cliché that belongs both to old crime fiction and horror stories, to old fairy tales and fantasy too. Walking in it, you do feel like you are in another time period. Whatever the English reputation about the fog, supposed to be even more typical to the country than the rain, you don't see fog so often, especially so thick and for so long. And since it was Sunday, I could appreciate fully, from the inside of the flat, feeling all warm and cosy, walking out a bit at some point to take a few good snapshots for this blog (I couldn't miss this one with the church). Walking into the fog, I felt in a dreamlike state.It made my day.
La fin du papier?
Je viens de lire cet éditorial de Mario Roy. Il m'a donné à réfléchir sur la disparition du livre en tant qu'objet. Je ne lis presque plus les journaux de papier. Je n'ai que très rarement imprimé de curriculum vitae et d'applications d'emploi depuis les six dernières années au moins. J'écris sur des fichiers Word, sur ce blogue, j'envoie des courriels mais presque jamais de lettres, pourtant quand je lis un bouquin, il a encore la forme classique d'un ouvrage fait de papier. Ma bilbiothèque, enfin mes bibliothèques si on compte celle à Chicoutimi, en font foi. Je suis encore incapable de lire un roman en ligne ou sur une fenêtre d'ordinateur. Je suis un terrible nostalgique dans tous les domaines, je ne croyais que je ne l'étais pas tout à fait dans le domaine de l'écriture/lecture, pourtant il semblerait que si. Et même si je vois des vertus à moins utiliser le papier (plus de place dans ladite bibliothèque et moins d'impact sur l'environnement, entre autres), je ne peux pas m'empêcher de trouver cela un peu dommage.
First snow in Chicoutimi
As my readers know I long for snow, but there is no snow showing here. Today it is foggy. Still beautiful, stunning even, and I certainly will not complain (pictures to come, hopefully today). But I still miss the snow. My father sent me this morning some pictures: they had their first snow in Chicoutimi. Winter is settling in there. Even though the first snow never lasts, it is still a sign of winter. I thought I'd put this picture on the blog to remind of home.
Première gorgée de Beaujolais nouveau
Hier, au retour de ma séance de magasinage, je me suis arrêté dans un "off license" pour y acheter de la bière. On y vendait du Beaujolais nouveau. Je ne suis pas vraiment amateur de vin, m'y connaissant très peu, mais comme on l'offrait pour déguster, j'ai eu ma première gorgée de Beaujolais nouveau. Et puisqu'il faut bien en boire plus pour apprécier pleinement (ou l'apprécier plus longtemps), j'en ai acheté une bouteille. L'année dernière, les stocks avaient été épuisés avant que j'aie le temps d'en acheter, je ne voulais pas commettre la même erreur. Je ne sais pas trop pourquoi je tiens à m'acheter une bouteille de vin nouveau à chaque année. Je faisais ça à Montréal aussi. Je crois aussi que puisque je bois très peu de vin rouge depuis quelques mois, ça me manquait.
Saturday, 19 November 2011
Handel for shopping
I went to the shop to buy myself clothes (socks) this afternoon, somewhere close, not a big shopping center. Yet I find the experience always tiredsome. I ended up food shopping too, so it was more exhausting and much longer than I expected. I don't like shopping, in sum, except book shopping. But I found this clip on Youtube, which I have decided to put here, which almost makes me at peace with shopping, at least before the Christmas season. Basically, it is a flash mob singing the famous (too famous?) Hallelujah of Handel's Messiah. Sure, it is not the greatest interpretation, but it is still fresh and full of energy, and the source material is obviously much, much, much superior than the usualy rubbish we find in shopping centers usually. And it is the right music for an end of November that is coming into the Christmas season but is not quite there yet.
Now as my readers know I am very much a Godless man. I am fairly sure the singers in this flash mob are not (well, maybe some). But I appreciate the aesthetic and the music. I do not hear angels singing like Handel alledgedly did, but it certainly makes me transcend the mundane and the trivial of a grim shopping afternoon.
Now as my readers know I am very much a Godless man. I am fairly sure the singers in this flash mob are not (well, maybe some). But I appreciate the aesthetic and the music. I do not hear angels singing like Handel alledgedly did, but it certainly makes me transcend the mundane and the trivial of a grim shopping afternoon.
Quand les jours raccourcissent
Petit billet saisonnier, encore une fois... Je suis allé m'acheter des bas chauds aujourd'hui, parce que l'hiver est à la porte, surtout le matin et quand le soir tombe. Et le soir est tombé très vite ce soir: entre le moment où j'ai quitté la maison, vers quatre heures, et le moment où je suis arrivé dans le magasin, cinq minutes plus loin. Quand je suis resorti, il faisait nuit noire.
Alors novembre n'est pas gris, il est sombre, sombre, sombre, noir comme de l'encre, surtout ici. C'est pour ça que je veux , que j'espère qu'il neigera. Parce qu'alors novembre prend un peu de clarté. Ce n'est jamais la même nuit lorsqu'il y a de la neige.
Alors novembre n'est pas gris, il est sombre, sombre, sombre, noir comme de l'encre, surtout ici. C'est pour ça que je veux , que j'espère qu'il neigera. Parce qu'alors novembre prend un peu de clarté. Ce n'est jamais la même nuit lorsqu'il y a de la neige.
Friday, 18 November 2011
The perfume, colour and taste of clementines
As I am typing this, my fingers smell of the clementines I just had. I try to have two every evening, after dinner and before bed. I blogged about them before, but not in English. Not for a whole post anyway. I love clementines since, well, since forever, or at least childhood. I have them from early November until Christmas, when they are in season, and for me it is the citrus fruit I associate most with Christmas. Back in Montreal, I used to buy a whole box of them, which was just as cheap as buying a bag here. It used to last me from early November until Christmas, although sometimes I had to buy a second box. England has no idea of abundance when it comes to clementines, which is a shame in the country that popularised marmalade.
There are many reasons why I love them. Their bright colours bring some warmt to the grey month that is November, they are delicious and often they don't have pips, you can easily peel them with the hands and they smell oh so nice. They also give plenty of Vitamin C, which one needs in the winter weeks ahead. Unlike most of its cousins, I prefer clementines unchanged. Oranges I prefer to drink the juice or have them in marmalade, grapefruit (another seasonal favourite from my childhood) I need to cover with sugar (my father can actually eat it... like an orange), but clementines I have like this.
There are many reasons why I love them. Their bright colours bring some warmt to the grey month that is November, they are delicious and often they don't have pips, you can easily peel them with the hands and they smell oh so nice. They also give plenty of Vitamin C, which one needs in the winter weeks ahead. Unlike most of its cousins, I prefer clementines unchanged. Oranges I prefer to drink the juice or have them in marmalade, grapefruit (another seasonal favourite from my childhood) I need to cover with sugar (my father can actually eat it... like an orange), but clementines I have like this.
Page de nostalgie chicoutimienne
C'est vendredi et j'ai mangé des restes pour souper (reste de fromage, reste de vin blanc, reste de pain, reste de reste). Un vendredi soir assez peu excitant, donc, en tout cas en ce qui concerne la gastronomie. J'ai pensé aux vendredis que j'avais à Chicoutimi enfant et adolescent. On allait souvent manger au restaurant le vendredi soir, souvent Chez Georges, LA place viandeuse à Chicoutimi. Parfois c'était ailleurs, chez St-Hubert, à La Cuisine, à Pizza Royale (qu'est-il arrivé de Pizza Royale? ça existe encore je crois), mais j'ai surtout un souvenir vivace de Chez Georges. Je ne crois pas avoir mangé autre chose que ceci, dans le même ordre: salade orientale, poitrine de poulet, tarte aux biscuits Graham. Le menu n'était pas sophistiqué (il ne l'est toujours pas), mais un vendredi soir c'est ce qu'il faut je crois, c'est ce que Chicoutimi a le mieux à offrir en matière de comfort food.
Après on prenait une marche digestive jusqu'aux Bouquinistes, pour feuilleter tout ce qu'il y avait là. La plupart du temps on achetait au moins un bouquin. Ici, à part les pubs et les restaurants (aucun ne ressemble même un peu à Chez Georges), tout ferme un vendredi soir. Il n'y a d'ailleurs pas de vraie librairie qui se respecte, encore moins une librairie indépendante comme à Chicoutimi. La vie culturelle à Chicoutimi était et je crois est encore vivace. Elle n'a en tout cas rien à envier à bien des petites villes européennes.
Après on prenait une marche digestive jusqu'aux Bouquinistes, pour feuilleter tout ce qu'il y avait là. La plupart du temps on achetait au moins un bouquin. Ici, à part les pubs et les restaurants (aucun ne ressemble même un peu à Chez Georges), tout ferme un vendredi soir. Il n'y a d'ailleurs pas de vraie librairie qui se respecte, encore moins une librairie indépendante comme à Chicoutimi. La vie culturelle à Chicoutimi était et je crois est encore vivace. Elle n'a en tout cas rien à envier à bien des petites villes européennes.
Thursday, 17 November 2011
I long for snow
It happens to me every year: I long for snow, usually as soon as November starts. Last year it backfired. But since I know now that I will not be able to go away on Christmas this year, I might as well have some snow and the sooner the better. I love when it smells like snow, but I want the real thing: the stuff that will keep me home on a week day, that will put me in a festive spirit, that will make me enjoy both the outside world that will no longer be grey and the inside one that will feel warm and cosy. I long for snow and everything that you enjoy with it: being lazy, wrapping up in a blanket, drinking hot tea, eating hearty food, reading in the living room or in bed wrapped in said warm blanket... I don't know if we are going to have any this year but I certainly hope so.
Question existentielle (88)
Une question existentielle majeure pour tout amateur de pâtes:
-Quelle est la cuisson idéale pour les pâtes?
De bien cuites à al dente, mon opinion a changé, ne sachant plus trop je suis curieux de lire vos réponses.
-Quelle est la cuisson idéale pour les pâtes?
De bien cuites à al dente, mon opinion a changé, ne sachant plus trop je suis curieux de lire vos réponses.
Wednesday, 16 November 2011
A moment of pride for this expat
I didn't know what to blog about until a minute ago. As I am typing this, I am watching Pan Am, which is showing on BBC2. I am not sure if I will like it or not. It's not really my kind of comedy-drama. But anyway, as I was distractly watching this I saw a somewhat familiar face among the air stewardesses. I checked on imdb out of curiosity and I saw that the role of Colette Valois is played by Karine Vanasse. She is not my favourite Quebec actress (Isabelle Blais is), but I still like her all right and she is really talented.
So I am glad she is on a big TV series that is shown all around the world and I felt goosebumps reading her résumé on the BBC website. I am not surprised, but slightly irritated maybe, that she plays a French character with what it brings of clichés and exoticism. And well, I am not sure it is such a good TV series (as I am only half watching it it is difficult to give make myself a clear idea). But at least it will give her a bit of well deserved exposure, and with this maybe some of the Québec productions she did.
So I am glad she is on a big TV series that is shown all around the world and I felt goosebumps reading her résumé on the BBC website. I am not surprised, but slightly irritated maybe, that she plays a French character with what it brings of clichés and exoticism. And well, I am not sure it is such a good TV series (as I am only half watching it it is difficult to give make myself a clear idea). But at least it will give her a bit of well deserved exposure, and with this maybe some of the Québec productions she did.
Une citation du manifeste de la Série noire
J'ai repensé à ce billet que j'ai écrit sur la Série noire. Lequel est passé profondément inaperçu (mes billets sur la littérature policière, je devrais les écrire en anglais). Je suis tombé sur une citation tiré du Manifeste de la Série noire, écrit par Marcel Duhamel, que j'ai trouvée particulièrement brillante et qui explique mon amour profond pour la littérature policière. La voici:
« Que le lecteur non prévenu se méfie : les volumes de la "Série noire" ne peuvent pas sans danger être mis entre toutes les mains. L'amateur d'énigmes à la Sherlock Holmes n'y trouvera pas souvent son compte. L'optimiste systématique non plus. L'immoralité admise en général dans ce genre d'ouvrages uniquement pour servir de repoussoir à la moralité conventionnelle, y est chez elle tout autant que les beaux sentiments, voire de l'amoralité tout court. L'esprit en est rarement conformiste. On y voit des policiers plus corrompus que les malfaiteurs qu'ils poursuivent. Le détective sympathique ne résout pas toujours le mystère. Parfois il n'y a pas de mystère. Et quelquefois même, pas de détective du tout. Mais alors ?... Alors il reste de l'action, de l'angoisse, de la violence — sous toutes ses formes et particulièrement les plus honnies — du tabassage et du massacre. Comme dans les bons films, les états d'âmes se traduisent par des gestes, et les lecteurs friands de littérature introspective devront se livrer à la gymnastique inverse. Il y a aussi de l'amour — préférablement bestial — de la passion désordonnée, de la haine sans merci, tous les sentiments qui, dans une société policée, ne sont censés avoir cours que tout à fait exceptionnellement, mais qui sont parfois exprimés dans une langue fort peu académique mais où domine toujours, rose ou noir, l'humour. À l'amateur de sensations fortes, je conseille donc vivement la réconfortante lecture de ces ouvrages, dût-il me traîner dans la boue après coup. En choisissant au hasard, il tombera vraisemblablement sur une nuit blanche. »
Tuesday, 15 November 2011
An Italian conversation by the coffee van
Yesterday, I made a visit to the Café2U van in the afternoon (I blogged about it before here and here). It is now my favourite food van at my workplace, because it sells sweet things and because I can speak and learn a few words of Italian with one of the employees there. I try not to go too often because I don't want to spend too much on croissants and hot chocolate (this is what I usually have), but on a Monday or at the end of the week (or the middle), it is sometimes a necessary treat to keep the morale. And since the van is quite popular and it takes a while to prepare the coffee, it gives me a nice, long break.
So I had my usual basic Italian conversation, just saying a few polite words (buongiorno, buona giornata, grazie, prego, etc.) with the guy working there and I learned a few more words: hot chocolate is cioccolata calda. I find it fascinating: cioccolato is chocolate, but it is masculine, used for the chocolate bar and the food itself. As a beverage, it is feminine. I joked saying that in a month's time I would be able to speak Italian fluently. As he was preparing my cioccolata calda (with a brownie this time, not a cornetto), we talked a bit (in English) about Italy, the latest news, Berlusconi being chased away from power (good riddance!) and so on. It was a small trivial chat, but somehow it reminded me that I love this country, even when I can't stand it. I still wonder why.
So I had my usual basic Italian conversation, just saying a few polite words (buongiorno, buona giornata, grazie, prego, etc.) with the guy working there and I learned a few more words: hot chocolate is cioccolata calda. I find it fascinating: cioccolato is chocolate, but it is masculine, used for the chocolate bar and the food itself. As a beverage, it is feminine. I joked saying that in a month's time I would be able to speak Italian fluently. As he was preparing my cioccolata calda (with a brownie this time, not a cornetto), we talked a bit (in English) about Italy, the latest news, Berlusconi being chased away from power (good riddance!) and so on. It was a small trivial chat, but somehow it reminded me that I love this country, even when I can't stand it. I still wonder why.
Le bout du monde
J'espère que la publication de cette photo du mois sera moins bordélique pour moi que la première fois (surtout en ce qui concerne le pavé de liens, qui m'a donné toutes les misères du monde la dernière fois).
Je sais, cela ressemble à un monumental cliché anglais, pourtant c'est le meilleur bout du monde que j'aie pu trouver ici. Ayant grandi à Chicoutimi, je vivais alors au bout du monde, le vrai. Prétention toute saguenéenne, mais je m'assume.
Cela dit, le bout du monde est un concept relatif. Pour l'expatrié québécois que je suis et qui s'ennuie souvent de son chez-soi, je suis plutôt étranger dans l'Angleterre profonde. Je vis dans une petite ville charmante, mais passablement homogène, à la fin d'un chemin de fer. Le train ne va donc pas plus loin qu'ici, c'est le terminus. Cette photo a été prise à un coin de rue dont une mène à la gare. C'est un petit coin de rue fort sympathique, l'une des premières choses que j'aie vue de la ville quand j'y suis arrivé pour la première fois en octobre 2007, pour une entrevue d'emploi. De l'autre côté il y a un pub, le premier que j'ai visité ici. Alors voilà, c'est le bout du monde. Je vis sur une île, dans une petite ville anglaise dont tous les chemins, de fer ou de route, mènent à, aux coins du Berkshire, du Buckinghamshire et de l'Oxfordshire, perdu dans un petit nulle part bien anglais, à la fois loin et proche de tout.
Alexanne, Krn, Lhise, M'dameJo, François, Sébastien, Le Mag à lire, Cherrybee, Noon, La Parigina,
Guillaume, M.C.O, Olivier, Mandy, Grignette, margote05, Dorydee, The Mouse, Frédéric, Cindy Chou, Mérantaise, Titem, Sephiraph, Les voyages de Seth et Lise, magda627, Marion, Carnets d'Images, E, Surfanna, Hugo, Agnès, Gilsoub, Ori, A&G, Kyn, Alice, Rene paul henry, jen et dam, Cynthia, Onee-Chan, Sinuaisons, L'azimutée, La Papote, Frankonorsk, Stephane08, Jean WILMOTTE, Celiano, Claude, M, Glose, Céline, Urbamedia, La Fille de l'Air, Doremi, Cathy Brocard, Nomade57, Laurabreizh, Calamity Scrap, Tambour Major, Lucile et Rod, Emma, Viviane, Nathalie, JoAnn, Fabienne, Un jour-Montreal, Tam, Terhi, Niwatori, Céline in Paris, Thib, florianL, Xavier Mohr, Clara, Boopalicious, Dr.CaSo, Filamots, Manola, 4 petits suisses dans un bol de riz, Margouia, Sprout©h, lesegarten, Ines meralda, 100driiine, Champagne, La Madame, Isabelle, LE BOA BLEU , Maureen, Nolwenn, Le Loutron Glouton, Babou, Laure, Aude, Karrijini, le via carmina, Où trouver à Montréal? , Anne, blogoth67, Florian, Urbaine, Caro, Cécy, hibiscus, Vanilla, Gizeh, Marie.
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Je sais, cela ressemble à un monumental cliché anglais, pourtant c'est le meilleur bout du monde que j'aie pu trouver ici. Ayant grandi à Chicoutimi, je vivais alors au bout du monde, le vrai. Prétention toute saguenéenne, mais je m'assume.
Cela dit, le bout du monde est un concept relatif. Pour l'expatrié québécois que je suis et qui s'ennuie souvent de son chez-soi, je suis plutôt étranger dans l'Angleterre profonde. Je vis dans une petite ville charmante, mais passablement homogène, à la fin d'un chemin de fer. Le train ne va donc pas plus loin qu'ici, c'est le terminus. Cette photo a été prise à un coin de rue dont une mène à la gare. C'est un petit coin de rue fort sympathique, l'une des premières choses que j'aie vue de la ville quand j'y suis arrivé pour la première fois en octobre 2007, pour une entrevue d'emploi. De l'autre côté il y a un pub, le premier que j'ai visité ici. Alors voilà, c'est le bout du monde. Je vis sur une île, dans une petite ville anglaise dont tous les chemins, de fer ou de route, mènent à, aux coins du Berkshire, du Buckinghamshire et de l'Oxfordshire, perdu dans un petit nulle part bien anglais, à la fois loin et proche de tout.
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Monday, 14 November 2011
November can be beautiful
This is another seasonal post. I will try to bring variety here, but this post and others like this one are in fact therapeutic. As many of my long time readers know, I find November positively and utterly depressing, especially here in England when there is no snow showing up. It is the month of agonising autumn that is about to turn into winter. Between two seasons, unable to be completely one or the other, it is a bitter month. I always found it anyway. But this year I decided to make peace with it, or try to appreciate it a bit more. And I think I might manage it.
It started last weekend, when I took the picture on the upper right.I was looking at the window, it was sunny, the trees were getting bare and suddenly there was a gush of wind that took away many of the leaves of this tree. It was just beautiful. I took a few snapshots. It doesn't give it justice. And last Friday, as I was walking to buy my lunch (not at this sandwich shop, but at another one that was actually quite decent), there was a light rain and in spite of the grey clouds and the miserable look of my surroundings (I was walking through a business park), I thought the rain and the cloud gave it a nice film noir atmosphere. And I discovered to my great surprise that I was really enjoying it. Something grim and gloomy can be quite aesthetic too.
It started last weekend, when I took the picture on the upper right.I was looking at the window, it was sunny, the trees were getting bare and suddenly there was a gush of wind that took away many of the leaves of this tree. It was just beautiful. I took a few snapshots. It doesn't give it justice. And last Friday, as I was walking to buy my lunch (not at this sandwich shop, but at another one that was actually quite decent), there was a light rain and in spite of the grey clouds and the miserable look of my surroundings (I was walking through a business park), I thought the rain and the cloud gave it a nice film noir atmosphere. And I discovered to my great surprise that I was really enjoying it. Something grim and gloomy can be quite aesthetic too.
Série noire
Il ne faut pas juger un livre selon sa pochette, cela dit le succès de beaucoup de bouquins dépend de la couverture. J'ai déjà posé une question existentielle là-dessus, à laquelle ce billet est une réponse élaborée. Parce que je crois qu'on ne peut pas battre la pochette classique de la Série Noire de Gallimard, en terme d'intelligence, de sobriété, d'atmosphère, de tout ce qui fait acheter un bouquin. J'ai reçu mon premier Série noire à Noël 1997, c'était La position du tireur couché de Jean-Patrick Manchette. J'ai adoré, le livre plus que le roman je crois (lequel était quand même très bon, un très solide polar avec juste ce qu'il faut de profondeur). Par cela je veux dire que j'ai adoré la page couverture. Le jaune sur fond noir, très noir, le cadre blanc.Pour moi, Série noire représente l'esthétique parfait quand on considère un livre comme un objet.
J'ai plus tard dans l'année acheté des Séries Noires à la tonne. J'ai découvert Ed McBain, Tonino Benacquista et bien d'autres grâce à la couverture de la série. Bien sûr, je suis tombé sur des romans médiocres ou qui n'étaient pas mon genre de polar. Mais en général, être publié dans Série noire est un gage de qualité, une littérature populaire qui se lit sans honte. Maintenant, je lis surtout des romans policiers américains dans la langue originale, mais lorsque j'achète des polars français, c'est encore Gallimard qui est ma source de prédilection.
Et incidemment, je crois que la pochette de Série noire a influencé l'apparence de ce blogue.
J'ai plus tard dans l'année acheté des Séries Noires à la tonne. J'ai découvert Ed McBain, Tonino Benacquista et bien d'autres grâce à la couverture de la série. Bien sûr, je suis tombé sur des romans médiocres ou qui n'étaient pas mon genre de polar. Mais en général, être publié dans Série noire est un gage de qualité, une littérature populaire qui se lit sans honte. Maintenant, je lis surtout des romans policiers américains dans la langue originale, mais lorsque j'achète des polars français, c'est encore Gallimard qui est ma source de prédilection.
Et incidemment, je crois que la pochette de Série noire a influencé l'apparence de ce blogue.
Sunday, 13 November 2011
Cold air
I hope nobody minds a trivial post and another seasonal one. The temperature has been pretty warm for a November month, yet in the evening in cools down a good deal. But it is inside that I feel it the most. It always strikes me every time we get closer to winter: houses in Europe are not very well isolated and in England one has to deal with the wet temperature as well (this is something I often have to explain when I go back home: I do not live in a warm country). I am lucky living in an attic, the heat going up it does not feel so bad, but even here it gets cold easily and at some point in the evening I always feel a shiver. I am not sure if it is not a little bit psychosomatic, but the feeling is the same.
In England, I therefore rediscovered heavy and warm clothes, those old worn out polar fleece jackets I got fifteen years ago (worn every time I read at night), thermal socks, extra blankets, etc. Things that I wear inside way more often than I ever did in Québec. I don't mind as I find them comfortable and being warm is only really a pleasure when you are in a cold environment, when you need to keep warm.
In England, I therefore rediscovered heavy and warm clothes, those old worn out polar fleece jackets I got fifteen years ago (worn every time I read at night), thermal socks, extra blankets, etc. Things that I wear inside way more often than I ever did in Québec. I don't mind as I find them comfortable and being warm is only really a pleasure when you are in a cold environment, when you need to keep warm.
Moment de nostalgie dominicale montréalaise
Les dimanche ici sont souvent d'un ennui mortel. Tous les dimanche le sont, mais dans une petite ville c'est souvent pire. J'ai découvert les avantages de vivre dans une petite ville et j'ai appris à m'y faire, mais l'absence de vraie librarie qui se respecte (Oxfam et W.H. Smith, ça ne compte pas) me fait souvent souffrir, surtout le dimanche, parce que ça a longtemps été mon activité dominicale. Au moins on a une petite bibliothèque qui se respecte, mais elle est fermée le dimanche.
Durant mes années à Montréal, le dimanche était souvent moins douloureux: je me promenais sur l'Avenue Mont-Royal et m'arrêtais dans les bouquineries qui le jonchent, la plupart du temps à la Bouquinerie du Plateau. Je faisais souvent un cours du côté de Saint-Denis et je m'arrêtais au Renaud-Bray. Mais la plupart du temps, j'achetais un bouquin à la Bouquinerie ou sur une autre de ses conseurs. J'ai appris à acheter les livres usagés (qui souvent sont à l'état neuf) à Montréal. Et l'odeur des bouquineries! Suis-je seul à aimer l'odeur des vieux livres? Des livres en général en fait. Je revenais ensuite avec mon butin à l'appart. Le pure bonheur. Et voilà ça me manque.
Durant mes années à Montréal, le dimanche était souvent moins douloureux: je me promenais sur l'Avenue Mont-Royal et m'arrêtais dans les bouquineries qui le jonchent, la plupart du temps à la Bouquinerie du Plateau. Je faisais souvent un cours du côté de Saint-Denis et je m'arrêtais au Renaud-Bray. Mais la plupart du temps, j'achetais un bouquin à la Bouquinerie ou sur une autre de ses conseurs. J'ai appris à acheter les livres usagés (qui souvent sont à l'état neuf) à Montréal. Et l'odeur des bouquineries! Suis-je seul à aimer l'odeur des vieux livres? Des livres en général en fait. Je revenais ensuite avec mon butin à l'appart. Le pure bonheur. Et voilà ça me manque.
Requiem aeternam
It is my brother who gave me the idea on Facebook, as he listened to Mozart's Requiem on Remembrance Day. I thought it would be just proper to listen to it, or at least the beginning of it, on Remembrance Sunday. It has the proper decorum and beauty.
Hé, une nouvelle lectrice!
J'ai depuis hier une nouvelle lectrice qui suit mon blogue. Laquelle a trouvé Vraie Fiction à cause des commentaires que je laisse sur le blogue de Prof Solitaire. Mon cercle de lecteurs s'étend sans cesse. Enfin, je dis ça, mais je n'ai que 33 personnes qui suivent ce blogue, en plus de quatre ans à bloguer c'est plutôt modeste. Mais je suis content d'avoir une lectrice de plus, d'autant plus que c'est une lectrice francophone sur un blogue qui s'est beaucoup anglicisé.
Maintenant, je vais devoir travailler plus fort pour trouver des sujets intéressants pour mes billets en français.
Maintenant, je vais devoir travailler plus fort pour trouver des sujets intéressants pour mes billets en français.
Saturday, 12 November 2011
I almost forgot Remembrance Day
It was Remembrance Day yesterday, I thought about it during the day at some moment, but it was in the back of my mind and I didn't blog about it. I blogged about oysters, a most profane subject. Last week I bought a poppy, lost it, bought another one, lost it. I will need to buy another one. I find it difficult to remember Remembrance Day, as I never grew up observing it. Maybe it is because I never been in a war and what I know of war is through the TV screen. But now that I have a number of friends in the army, I try to at least remember it. And until tomorrow, I will buy poppies again.
Novembre sur ce blogue
Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais Vraie Fiction a des caractéristiques bien particulières en novembre:
-Je publie très peu de photos (trois jusqu'ici, en comptant celle que j'ai placé ici à droite).
-Je parle de déprime beaucoup.
-Je me plains de la température, laquelle est un sujet constant.
-Je parle beaucoup des changements saisonniers aussi.
-Je mentionne très peu les évènements de novembre (quand je parle de la Toussaint, c'est pour râler). Novembre semble en fait être l'évènement de novembre en soi.
-Lorsque je mentionne l'automne, ma saison préférée, c'est pour dire qu'elle passe.
J'essaie cette année un long et lent travail de réconciliation avec le mois, ce qui n'est pas évident. Une sorte de thérapie de la grisaille. Au lieu de la combattre, essayer de voir ce qu'on peut faire avec.
-Je publie très peu de photos (trois jusqu'ici, en comptant celle que j'ai placé ici à droite).
-Je parle de déprime beaucoup.
-Je me plains de la température, laquelle est un sujet constant.
-Je parle beaucoup des changements saisonniers aussi.
-Je mentionne très peu les évènements de novembre (quand je parle de la Toussaint, c'est pour râler). Novembre semble en fait être l'évènement de novembre en soi.
-Lorsque je mentionne l'automne, ma saison préférée, c'est pour dire qu'elle passe.
J'essaie cette année un long et lent travail de réconciliation avec le mois, ce qui n'est pas évident. Une sorte de thérapie de la grisaille. Au lieu de la combattre, essayer de voir ce qu'on peut faire avec.
Friday, 11 November 2011
Oyster season
This is another food post I am afraid. November does not seem to bring me much inspiration (well, it better get inspired soon). This picture was taken a week ago. I have decided to end years of oysters starvation. I have been complaining about not eating oysters since I started this blog I think, in French all the time and just thought I would write a post in English about this delicacy.
I don't know why, but I looooove oysters. Well, actually, I do know why: it is both sophisticated and primitive. You eat them raw, straight from the shell. My brother said here on this blog (here in fact): "The first person who ever ate oysters must have been damn hungry." This deserves to be marked as a great unknown line. It is quite difficult to open the thing, but oh so rewarding when you know how to do it and get the hang of it.
My dad made me discover oysters and gave me also my education in anything regarding them: how to prepare them of course (you open them, using the knife as leverage, then put lots of lemon and salt, preferably sea salt), but also when to eat them, during the months ending in ber (September, October, November, December), which are the oyster season.
So what else can be said about oysters? The ones I ate, absolutely delicious, came from Scotland (via Waitrose). They were surprisingly cheap, much more than the ones I used to buy in Montreal. I once ate oysters pies, they taste ok but they are nothing like the raw ones. I also had some smoked ones in tin. It didn't taste good. No, the best way to eat them I think is the primitive way: with salt (sea salt preferably), lemon, straight from the shell...
I don't know why, but I looooove oysters. Well, actually, I do know why: it is both sophisticated and primitive. You eat them raw, straight from the shell. My brother said here on this blog (here in fact): "The first person who ever ate oysters must have been damn hungry." This deserves to be marked as a great unknown line. It is quite difficult to open the thing, but oh so rewarding when you know how to do it and get the hang of it.
My dad made me discover oysters and gave me also my education in anything regarding them: how to prepare them of course (you open them, using the knife as leverage, then put lots of lemon and salt, preferably sea salt), but also when to eat them, during the months ending in ber (September, October, November, December), which are the oyster season.
So what else can be said about oysters? The ones I ate, absolutely delicious, came from Scotland (via Waitrose). They were surprisingly cheap, much more than the ones I used to buy in Montreal. I once ate oysters pies, they taste ok but they are nothing like the raw ones. I also had some smoked ones in tin. It didn't taste good. No, the best way to eat them I think is the primitive way: with salt (sea salt preferably), lemon, straight from the shell...
Question existentielle (87)
On est presque rendu à la moitié du mois de novembre, un mois placé entre deux mois marqués par deux fêtes. Il m'est donc venu à l'esprit cette question existentielle:
-Que représente le mois de novembre pour vous?
-Que représente le mois de novembre pour vous?
Thursday, 10 November 2011
Writing crime fiction?
I have been pondering about this for quite a while. Instead of blogging (or just blogging), maybe I should try myself on something meatier. It appears that there is no acting course in sight, so I need to be creative differently. I have been reading true crime history, I have also got news from my blogging friend Leigh Russell who recently got back from a writing workshop in the South of France (neat place to do a writing workshop), my cousin has published a book, so I was thinking: why not try myself at crime fiction? It is my natural inclination. My brother has been pushing me to write something for ages and ages, Montreal is such a great setting for crime stories because of its crime history, yet has seldom been used in literature (we got quite lucky TV-wise, at least once) and it could be for me a way to deal with homesickness.
So I need to gather my thoughts together, get my scribbless in order and those bits and bots of writing out and try my luck. I never considered myself a natural writer, not like I am (I like to think) a natural actor, but I will need to give it a try. I wrote my own take on the story of Jack O'Lantern here (read it here and here), now I could try at something different.
So I need to gather my thoughts together, get my scribbless in order and those bits and bots of writing out and try my luck. I never considered myself a natural writer, not like I am (I like to think) a natural actor, but I will need to give it a try. I wrote my own take on the story of Jack O'Lantern here (read it here and here), now I could try at something different.
Tu es du Saguenay quand...
J'ai trouvé ça sur Facebook et on me pardonnera ce petit moment de chauvinisme rérional ainsi que la très mauvaise mise en page:
Tu es du Saguenay quand:
-Tu étais vraiment surpris quand personne ne s'appelait Tremblay dans un de tes cours -Tu sais qui est L'ami Junior -Tu es embarrassé quand tu es vu à Place du Saguenay... -Au moins une personne dans ta famille travaille chez Alcan -Tu exprimes toute distance en temps -Dire à quelqu'un de prendre l'autoroute est une directive très précise -Tu connais la différence entre Jonquière, Kénogami et Arvida -Tu es révolté quand tu découvres un McDonalds qui n'est pas ouvert 24h/24 -Potvin & Bouchard est une chaîne très répandue -Tu sais que les gens de Chicoutimi sont tous snobs et que tous les gens de Jonquière sont tous gigons -Tu sais ce que grement veut dire -Tu sais ce que gigon veut dire -Tu es offensé quand on te dit que tu viens du Lac -Tu n'as aucune objection à manger du fromage en crottes -Tu connais la légende du Lac Pouce
-Côte Verdun, Côté Desmeules, Côte du Parasol, Côte St-Paul, Côte
Garnier, Côte Ste-Anne, Côte Ste Geneviève, tu les connais toutes
-Tu demandes à quel kilomètre est le chalet sur les monts, et que tu te fais une fierté de dire que le tien est plus loin encore. -L'Anglais pour toi c'est un ancien joueur du national de Port Alfred -Le noir c'est lui avec les cheveux noirs -La grosse désigne une bière et non une fille -Vent, neige, pluie, verglas...tu prends quand même le parc -T'attends que la piscine soit à 60 pour te baigner -T'as un pick up tout grafigné -Tu trouves qu'arrêter à l'Étape est un signe de faiblesse -Un pâté à viande c'est pas une tourtière -ni un six-pâtes -C'est lui de Montréal, qui a un accent -t'as monté des côtes toute ta vie en becique, sans jamais les descendre -tu sais ce que c'est des robeurs -tu ne juge pas les personnes, tu les préjuges -fromage Boivin ou rien -tes capable de prononcer poteau, baleine et clôture comme du monde -Le Royaume, c'est pas dans une histoire -tu sais c'est quoi un cutter Copie et colle cela si toi aussi t'es fier d'être du SAGUENAY
Wednesday, 9 November 2011
Hoping for the trains to run late
I think that I don't read enough these days. I spend too much time on the computer maybe, but when I am at home I barely have any energy to do anything else, I lack attention to read much, even though I have a pile of books ready, from crime fiction to real crime history to well, plenty of other things. This week, on a gloomy morning (like most mornings seem to be these days), I was surprised to wish that the train ran late. The last time it happened was a month ago, and I really enjoyed it because I had plenty of time and energy to read. I wouldn't like it on the journey back, obviously, and not on a daily basis, but say an hour of unexpected holiday in the morning would be quite nice.
Je cherche (encore) le bout du monde
Alors la photo du mois est dûe pour trèes bientôt et je n'ai toujours pas pris de photo parce que je n'ai pas encore trouvé le bout du monde à proximité. C'était plus simple lorsque je vivais à Chicoutimi. Mais il faut bien que je trouve le bout du monde, ou un bout du monde, ou le bout d'un monde d'ici au 15 novembre. La terre étant ronde, bien des endroits peuvent compter comme bouts du monde, après tout. C'est comme la fin du monde, c'est un concept relatif. Les premiers chrétiens pensaients qu'elle arriverait avec la fin de la génération du Christ, il se sont profondément trompés. Pour les dinosaures, elle est déjà arrivée...
Enfin, trêve de digressions. Le bout du monde doit avoir certaines caractéristiques: une fois rendu on ne peut aller plus loin et/ou c'est un point de convergence. L'Angleterre étant une île, on est déjà sur un bout du monde en soi, surtout pour un Québécois comme moi. Je vis dans une petite ville, à l'arrêt final d'une ligne de chemin de fer. Je ne vis pas dans un cul-de-sac, ce qui serait ô combien approprié, mais sur une petite rue dans un appartement situé au grenier, ce qui est quand même un peu bout du monde. Ce coin de pays n'est pas en reste de bouts du monde, à bien y penser, il me faut trouver la photo qui l'illustre.
Enfin, trêve de digressions. Le bout du monde doit avoir certaines caractéristiques: une fois rendu on ne peut aller plus loin et/ou c'est un point de convergence. L'Angleterre étant une île, on est déjà sur un bout du monde en soi, surtout pour un Québécois comme moi. Je vis dans une petite ville, à l'arrêt final d'une ligne de chemin de fer. Je ne vis pas dans un cul-de-sac, ce qui serait ô combien approprié, mais sur une petite rue dans un appartement situé au grenier, ce qui est quand même un peu bout du monde. Ce coin de pays n'est pas en reste de bouts du monde, à bien y penser, il me faut trouver la photo qui l'illustre.
Tuesday, 8 November 2011
Gloomy Monday and banana bread
I blog a day after the events, but I blogged regularly enough this year so far and I try to produce something interesting. I say this and this is both a trivial and food post, both things I do quite often since the beginning of the month. I will try to write something different tomorrow, promise.
Anyway, it was yesterday a dark, grey, cold, gloomy November Monday. Mondays are often gloomy in their nature. Mondays are Hell, in fact. I sat at my desk, changed my password, looked at the amount of work that had piled up over the weekend and almost felt like crying. Well, maybe not crying, but I felt like it was Monday and that my life was grey, grey, grey, that a ton of bricks was falling on me, pick up the cliché you prefer. Everybody else around me had a gloomy face, which never helps putting yourself in a good mood. I went to the kitchen to pick up a cup of tea for my breakfast (I have breakfast at my desk) and a new coworker, native French speaker, was cutting some banana bread her and her daughters (whom I had met two weeks before, when they visited their mum with their daddy) had baked. She generously offered me a slice. I gracefully took it. It made my day.
I just thought about it munching it ravenously: how little you need to change your mood. The banana bread was delicious (I had seconds in the afternoon), but even if it had not been the act of kindness was enough in itself to make this Monday less gloomy.
Anyway, it was yesterday a dark, grey, cold, gloomy November Monday. Mondays are often gloomy in their nature. Mondays are Hell, in fact. I sat at my desk, changed my password, looked at the amount of work that had piled up over the weekend and almost felt like crying. Well, maybe not crying, but I felt like it was Monday and that my life was grey, grey, grey, that a ton of bricks was falling on me, pick up the cliché you prefer. Everybody else around me had a gloomy face, which never helps putting yourself in a good mood. I went to the kitchen to pick up a cup of tea for my breakfast (I have breakfast at my desk) and a new coworker, native French speaker, was cutting some banana bread her and her daughters (whom I had met two weeks before, when they visited their mum with their daddy) had baked. She generously offered me a slice. I gracefully took it. It made my day.
I just thought about it munching it ravenously: how little you need to change your mood. The banana bread was delicious (I had seconds in the afternoon), but even if it had not been the act of kindness was enough in itself to make this Monday less gloomy.
Question existentielle (86)
Je suis allé au restaurant hier., pour la fête de ma femme, ce qui m'a inspiré cette question existentielle:
-Au restaurant, vaut-il mieux être assis à l'avant, ou au fond?
-Au restaurant, vaut-il mieux être assis à l'avant, ou au fond?
Sunday, 6 November 2011
Signs of seasonal changes
I noticed it first today, at the front of the Costa here: they are advertising for Christmas already and their seasonal coffees are being sold. What I noticed as well was that I was not irritated by it, the way I was irritated when I first saw the very first Christmas advert on TV... in September. That gets me grumpy for two months. When November comes, it is fine to start thinking about Christmas. And after all, it was smelling of snow today. growing up, I used to start thinking about Christmas at the first snow, but in this country I need to adjust my mindset.
That said, there are other signs of changing seasons: the night falling so early and so quick, like a thick black curtain, the trees that are now almost bare, the air is chilly and there is a general attitude, some kind of buzz one can feel around, that people are on another mindset. I personally feel the need to hibernate.
That said, there are other signs of changing seasons: the night falling so early and so quick, like a thick black curtain, the trees that are now almost bare, the air is chilly and there is a general attitude, some kind of buzz one can feel around, that people are on another mindset. I personally feel the need to hibernate.
Le bout du monde?
Pour la photo du mois, le thème de novembre est "le bout du monde", qui a été proposé par Alice in Quebecquie et accepté avec enthousiasme par tout le monde. Un thème inspirant, surtout pour l'expatrié que je suis, mais qui pose problème pour le photographe médiocre que je suis désespérément. En fait, "le bout du monde", c'est plus naturellement pour moi un sujet à thèse ou à méditer qu'un sujet de photographe.
J'ai par ailleurs déjà blogué aue le sujet parce que j'ai une idée précise du bout du monde: Chicoutimi et plus exactement le rond-point où j'ai grandi. Alors il me faudra bientôt me trouver un autre bout du monde et une photo qui le représente. Défi intéressant.
J'ai par ailleurs déjà blogué aue le sujet parce que j'ai une idée précise du bout du monde: Chicoutimi et plus exactement le rond-point où j'ai grandi. Alors il me faudra bientôt me trouver un autre bout du monde et une photo qui le représente. Défi intéressant.
The smell of snow
I went out a few minutes ago. Surprisingly, I found this November day to be beautiful: it was sunny, crisp and the daylight was just soothing and very autumnal. And there was the smell of snow in the air. I know it will not snow just yet here, if it does this year (I usually welcome snow, but last year it ended up a very bad surprise). The smell of snow in November, even when it is not here, is one of the things that make me appreciate the month. It is a sign of changing season, of the passage from a greying autumn to winter. I don't like November much, so I better find little piece of enjoyment in it, however modest.
Comme un roman policier
Depuis le début de novembre, j'ai repris ma lecture de Mafia Inc d'André Cédilot et d'André Noël. Je lis beaucoup de littérature policière en général, à l'année longue, mais beaucoup plus dans le temps qui mène à Noël, je ne sais pas trop pourquoi (ça ou des livres sur la mythologie, surtout les mythologies celtique et viking). Incidemment, j'ai reçu ce livre en cadeau à Noël.
Je dis littérature policière, pourtant Mafia Inc n'est pas un polar, c'est un livre d'histoire contemporaine, une chronique sur l'histoire de la maffia et plus généralement du crime organisé à Montréal. Cela dit, comme cet autre bouquin, c'est un livre qui se lit comme un roman policier, un roman policier d'une facture épique, avec ses générations de bandits, ses flics corrompus ou incorruptibles, ses guerres, ses batailles, ses éruptions de violence. C'est fascinant et terrifiant à la fois, à cause de la proximité, tant géographique quetemporelle: je suis du Québec, j'ai marché sur les pas du crime à Montréal, j'ai suivi l'actualité criminelle, tant lorsque je vivais au Québec qu'ici. Lire ce livre, c'est une étrange façon de combattre le mal du pays, mais c'est étrangement efficace.
Je dis littérature policière, pourtant Mafia Inc n'est pas un polar, c'est un livre d'histoire contemporaine, une chronique sur l'histoire de la maffia et plus généralement du crime organisé à Montréal. Cela dit, comme cet autre bouquin, c'est un livre qui se lit comme un roman policier, un roman policier d'une facture épique, avec ses générations de bandits, ses flics corrompus ou incorruptibles, ses guerres, ses batailles, ses éruptions de violence. C'est fascinant et terrifiant à la fois, à cause de la proximité, tant géographique quetemporelle: je suis du Québec, j'ai marché sur les pas du crime à Montréal, j'ai suivi l'actualité criminelle, tant lorsque je vivais au Québec qu'ici. Lire ce livre, c'est une étrange façon de combattre le mal du pays, mais c'est étrangement efficace.
Saturday, 5 November 2011
Being a prolific blogger
As my French readership knows already, 2011 has been, so far and as of today, the year where I have been the most prolific as a blogger. Sometimes I fear the inspiration will run dry. Touch wood, but it has not happened yet, not this year. In 2008, I did 601 posts, this one is is the 605th one in 2011, and the year is not over.
Of course, this doesn't mean 1)that I will find much inspiration or energy to blog in the next weeks and 2)that what I will write will be any good. November is generally a quieter month and so far I have mainly blogged about food, blogging, trivial stuff and... November. The fear is still here, especially since I do not have acting this year to give me topics. And while the time of year can be a source of inspiration, one does not have to follow it. I barely noticed it was the 5th of November today and did zilch about it and did not care to blog about it again. So I am facing a blank page and I wonder how I am going to fill it, with both excitement and fear. Not a paralysing fear, simply one that will keep me on edge.
Of course, this doesn't mean 1)that I will find much inspiration or energy to blog in the next weeks and 2)that what I will write will be any good. November is generally a quieter month and so far I have mainly blogged about food, blogging, trivial stuff and... November. The fear is still here, especially since I do not have acting this year to give me topics. And while the time of year can be a source of inspiration, one does not have to follow it. I barely noticed it was the 5th of November today and did zilch about it and did not care to blog about it again. So I am facing a blank page and I wonder how I am going to fill it, with both excitement and fear. Not a paralysing fear, simply one that will keep me on edge.
La Chanson de Prévert
J'ai marché dans les feuilles mortes aujourd'hui. Ce qui fait que j'ai eu en tête toute la journée La Chanson de Prévert de Serge Gainsbourg. Je l'ai mentionnée sur ce billet qui date de presque trois ans (et en passant, l'année 2011 est maintenant mon année la plus prolifique comme blogueur). Il semblerait que la chanson me vienne en tête en novembre, peut-être parce que je l'ai découverte en novembre (1999, d'un ami qui écoutait Gainsbourg). Il y a trois ans, je n'avais pu mettre la chanson sur le blogue (quel est l'équivalent d'"embed" en français?), mais cette année je peux.
The curse of the night owl
It's Sautrday and I woke up at... 8:30. Unable to sleep more. I had a late night yesterday as it was Friday. I went to bed exhausted and fell asleep quickly, but still woke up only marginally later than on week days. And my problem is that I did go to bed later all week. It takes me a while to sleep every night, I am not eager to go to bed when I feel that the evening went too fast and I haven't read enough, blog enough, done anything enough. So I stay up a few more minutes, until I overdo it. Then I cannot find rest for a long while.
I think it is because I am a night owl at heart and I have a tendency to return to that state at the earliest occasion. On holidays of course, but also on weekends. But now my nature has taken over the week nights, so to speak. So far it has been okay and I did not notice a difference at work, for instance: I do not feel exhausted, not more than I usually do anyway. Still, I'd like to feel rested sometimes.
I think it is because I am a night owl at heart and I have a tendency to return to that state at the earliest occasion. On holidays of course, but also on weekends. But now my nature has taken over the week nights, so to speak. So far it has been okay and I did not notice a difference at work, for instance: I do not feel exhausted, not more than I usually do anyway. Still, I'd like to feel rested sometimes.
Numéro 602
Ceci est mon 602ième billet cette année. Ca n'a l'air de rien comme ça, mais ça veut dire que j'ai produit plus en 2011 que toutes les années précédentes. En fait, à partir d'aujourd'hui j'ai au moins écrit un billet de plus qu'en 2008, l'année où j'ai commencé ce blogue. J'avais été sans emploi, donc j'avais beaucoup plus de temps devant moi. Maintenant je travaille, ce qui devrait me laisser moins de temps, pourtant j'ai été prolifique et l'année n'est pas finie. L'année la plus pauvre a été 2009, avec 320 billets seulement. J'ai travaillé toute l'année, à temps plein ou partiel, dépendant du mois, mais je crois que les voyages que j'ai faits cette année-là a aussi diminué la quantité de billets écrits.
Cela dit, pour répéter une maxime devenue un cliché, qualité vaut mieux que quantité. Ma première année à bloguer, j'ai passé beaucoup de mon temps libre à écrire tout et n'importe quoi. Tout et n'importe quoi, ça peut parfois faire un bon billet, ou à tout le moins un billet populaire, mais il y a beaucoup de billets écrits durant ma première année que je n'écrirais plus. Je crois que cette année, j'ai produit en général des billets de qualité (corrigez-moi si je me trompe, et je n'essaie pas à me lancer des fleurs). J'ai également augmenté mon lectorat, ce qui est à la fois une cause et un résultat de cette écriture prolifique.
Cela dit, pour répéter une maxime devenue un cliché, qualité vaut mieux que quantité. Ma première année à bloguer, j'ai passé beaucoup de mon temps libre à écrire tout et n'importe quoi. Tout et n'importe quoi, ça peut parfois faire un bon billet, ou à tout le moins un billet populaire, mais il y a beaucoup de billets écrits durant ma première année que je n'écrirais plus. Je crois que cette année, j'ai produit en général des billets de qualité (corrigez-moi si je me trompe, et je n'essaie pas à me lancer des fleurs). J'ai également augmenté mon lectorat, ce qui est à la fois une cause et un résultat de cette écriture prolifique.
Friday, 4 November 2011
Italian language and food (again)
I am blogging again about Italy, Italian language and about Italian food, my second English post in a row. Sometimes circumstances bring me to repeat myself... As for food related blog, for some reason I think there will be more to come. Anyway, I blogged before about the coffee van. It's proper name is Café2U and it seems that it is a fairly big franchise. At first, I thought it was not for me, as I dislike coffee. But they also serve hot chocolate and croissants, and they now also show up in the morning. Which means that as a treat (and extra breakfast), I have croissant and hot chocolate, when I have time to take a short break. I even took a loyalty card (why not, it's free?).
So this morning I went to Café2U to buy my hot chocolate (with whipped cream and marshmallows) and my chocolate croissant, which in French is called chocolatine, in English pain au chocolat (go figures)... I asked for a chocolatine, the employees did not udnerstand, so I said a pain au chocolat and while they gave it to me they said that it was in fact a cornetto. And I said my usual line: "Io parlo bene Italiano", etc. And one of the employees was Italian and we spoke a few words! In his mother tongue. I could only say a few words. Then he asked me if I was Italian or just Italian speaker. I am always flattered when one thinks I am Italian, especially when it is an authentic Italian. But sadly the illusion didn't last long. All the same, I will order in Italian next time.
So this morning I went to Café2U to buy my hot chocolate (with whipped cream and marshmallows) and my chocolate croissant, which in French is called chocolatine, in English pain au chocolat (go figures)... I asked for a chocolatine, the employees did not udnerstand, so I said a pain au chocolat and while they gave it to me they said that it was in fact a cornetto. And I said my usual line: "Io parlo bene Italiano", etc. And one of the employees was Italian and we spoke a few words! In his mother tongue. I could only say a few words. Then he asked me if I was Italian or just Italian speaker. I am always flattered when one thinks I am Italian, especially when it is an authentic Italian. But sadly the illusion didn't last long. All the same, I will order in Italian next time.
Divan viril (laid) et confortable
Ah les choses que l'on trouve sur Facebook. Une amie a publié cette annonce sur Kijiji (connais pas). Elle a eu un succès viral et je peux comprendre pourquoi: jamais un divan n'a jamais été vendu avec autant d'éloquence. J'étais tordu de rire en lisant ça. Parce que c'était habile, d'abord: le gars vend une horreur et la présente comme une horreur, il en fait même un argument de vente. Ensuite, parce qu'il en fait un numéro d'anthologie sociologique et absurde absolument tordant. Ce n'est pas exactement les Mythologies de Barthes, mais c'est quand même une lecture plaisante.
Thursday, 3 November 2011
The spaghetti controversy
The strange debates Facebook stir. My brother was complaining about some advert of some spaghetti/pasta brand (this one I think), which was supposed to be quite stupid. My brother talked about "a spaghetti", then a common friend mentioned how badly is the word spaghetti pronounced by some Quebeckers "spayghetti", "shayghatti", what have you. Of course, I had to barge in. I had to, because I have Italian friends, who taught me a thing or two about but pasta, but also about Italian language. (You know where this is going, don't you?) So anyway I barged in and said: "One should say spaghetti, not a spaghetti, as spaghetti is a plural". It's uno spaghetto, duei spaghetti, as I have learned. A spaghetto is a noodle, a spaghetti is two.
Of course, another friend said that in French, the plural would be spaghettis, as we francised the noun and adapted it to French grammar rules, including the use of an "s" at the plural form (it appears that the same is done in English, which uses spaghetti as a singular). I hate to sound pedantic, but I am a purist when it comes to Italian language, even though I know very little about it. I think one should adopt its vocabulary as close as possible to the original. If they really wanted to adapt it to French grammar, why don't we say, "I'll make a spaghetto with many spaghettos"? Not only are French and English imperialist languages, but they are inconsistent in their imperialism.
I wonder what my readership thinks about it, especially my Italian readers (I know I have one or two). Should we adopt Italian grammar as much as possible? I do think so. But I am biased. Well, I often am, but that doesn't mean I am not right. And all this reminds me that if I need to give lessons, I better learn Italian properly.
Of course, another friend said that in French, the plural would be spaghettis, as we francised the noun and adapted it to French grammar rules, including the use of an "s" at the plural form (it appears that the same is done in English, which uses spaghetti as a singular). I hate to sound pedantic, but I am a purist when it comes to Italian language, even though I know very little about it. I think one should adopt its vocabulary as close as possible to the original. If they really wanted to adapt it to French grammar, why don't we say, "I'll make a spaghetto with many spaghettos"? Not only are French and English imperialist languages, but they are inconsistent in their imperialism.
I wonder what my readership thinks about it, especially my Italian readers (I know I have one or two). Should we adopt Italian grammar as much as possible? I do think so. But I am biased. Well, I often am, but that doesn't mean I am not right. And all this reminds me that if I need to give lessons, I better learn Italian properly.
Un peu de Pérusse pour le moral
Parce qu'on est en novembre et qu'on en a bien besoin, une chanson de François Pérusse qui me met toujours de bonne humeur, même si elle est grinçante:
Wednesday, 2 November 2011
A great unknown line for November
It is the beginning of November, a month I often find on the grey side. I am working on it though, I will try to cheer up a bit this time. So to start the month on a good note, I thought I would place here a new great unknown line.
So I was walking to work with a colleague who takes the same train. A nice guy, it is always pleasant to chat to him on the way there. Anyway, I was mentioning that the temperature was quite mild for november, and he told me that according to weather forecasts we would have a Siberian cold in two weeks. I replied: "Well, I have been preparing for Siberian cold for the last year, so bring it on!"
It was not merely the bravery of a Northern man, as I have been preparing for the cold winter to come, physically and mentally. Well, I bought a new coat anyway. In any case, I will try to turn this line into an attitude to the months to come.
So I was walking to work with a colleague who takes the same train. A nice guy, it is always pleasant to chat to him on the way there. Anyway, I was mentioning that the temperature was quite mild for november, and he told me that according to weather forecasts we would have a Siberian cold in two weeks. I replied: "Well, I have been preparing for Siberian cold for the last year, so bring it on!"
It was not merely the bravery of a Northern man, as I have been preparing for the cold winter to come, physically and mentally. Well, I bought a new coat anyway. In any case, I will try to turn this line into an attitude to the months to come.
Les signes de novembre
Je trouvais qu'il faisait doux aujourd'hui, mais novembre est arrivé et les signes ne trompent pas. Par exemple, s'il n'y a pas eu de pluie torrentielle, il y a quand même plu, une pluie modeste mais bien froide, bien humide. Parce que la pluie de novembre, elle est plus humide que les autres. Autre signe de novembre: dès que je sors du travail, il fait nuit. Je n'ai jamais beaucoup aimé ça C'est une des choses qui me manque du merveilleux monde de l'enseignement, de pouvoir rentrer à la maison de jour. Et le dernier mais non le moindre, signe de l'arrivée du mois de novembre anglais: l'odeur de la fumée, les feux d'artifice qui commencent déjà à se manifester dès que la nuit tombe, signe que la Guy Fawkes est proche. Au moins ça met de la couleur dans la nuit.
Et petite remarque: ce billet peut sembler avoir été écrit par un prophète après les faits. Cela dit, je trouve que certains mois ont tendance à ressembler à eux-mêmes beaucoup. Octobre notamment (bien entendu), janvier, août, mais aussi novembre.
Et petite remarque: ce billet peut sembler avoir été écrit par un prophète après les faits. Cela dit, je trouve que certains mois ont tendance à ressembler à eux-mêmes beaucoup. Octobre notamment (bien entendu), janvier, août, mais aussi novembre.
Tuesday, 1 November 2011
Halloween post-mortem
Today is All Saints' Day. I got the Halloween blues, like last year, like every year. As I mentioned in French here, I don't like All Saints' Day, I think it is an austere commemoration meant to compete with the Pagan excesses of the night before. It failed miserably, and am I glad about it. But oh what a difference a day makes. Today looks exactly the same as yesterday: warm yet not so much, the colours are the same, the light is the same. Yet the smell of pumpkin is now slightly out of place, the Jack O'Lantern looks old and weary (where does he go after Halloween?), the decorations will have to be placed back in the cupboard... The sweets that children got when they went trick-or-treating will last for a while, but they are already leftovers.
For this blog, the passing of Halloween means a change of topics. I will have to bore my readership with something else. A change of topic and of colours: no more pictures of pumpkins, Jack O'Lanterns and so on for a while. A change of topic is good anyway, it allows this blog to renew itself. But in the meantime, I will keep an eye on the Halloween to come. Because as many of my readers, I am Halloween obsessed, so I will be on the lookout for horror movies, ghost stories, maybe the odd decoration here and there. It's a long way to go, but one has to learn to enjoy the journey.
For this blog, the passing of Halloween means a change of topics. I will have to bore my readership with something else. A change of topic and of colours: no more pictures of pumpkins, Jack O'Lanterns and so on for a while. A change of topic is good anyway, it allows this blog to renew itself. But in the meantime, I will keep an eye on the Halloween to come. Because as many of my readers, I am Halloween obsessed, so I will be on the lookout for horror movies, ghost stories, maybe the odd decoration here and there. It's a long way to go, but one has to learn to enjoy the journey.
La Toussaint?
Aujourd'hui est le premier jour de novembre, incidemment le jour de la Toussaint et le lendemain de l'Halloween. J'ai déjà un peu blogué là-dessus récemment, sur cette fête qui a tenté d'étouffer l'Halloween et qui a misérablement échoué. Pour moi, le premier novembre n'est pas une fête, c'est le lendemain d'une fête et je me sens un peu en deuil. Dans certains pays de tradition catholique (la France et l'Allemagne, notamment), c'est un jour férié. C'est le seul avantage que je trouverais à la Toussaint: on pourrait fêter toute la nuit la Samhain, en visionnant des films d'horreur, en se goinfrant, pour ensuite passer le lendemain à récupérer.
Je me rappelle des lendemains d'Halloween de mon enfance, surtout ceux qui étaient en semaine. On avait tous un peu la mort dans l'âme. Je me rappelle notamment d'un matin froid où une prof particulièrement acariâtre et enragée de nous voir encore plein de l'esprit de la veille et sans doute surexcités pour cause d'overdose de sucre, nous avait laissé en rang pendant de longues minutes, gueulant et faisant sonner la cloche pour demander le silence. La fête était bien terminée. La Toussaint, ça puait le catholicisme vindicatif à l'époque (je crois que ça le pue encore), comme si les folies païennes de la veille devaient maintenant faire place au recueillement et à la pénitence. Ce jour-là, en revenant de l'école le midi, je m'étais assis à côté de la citrouille sur le portique et je m'étais senti bien triste.
Alors que tous les saints du Paradis aillent au diable: leur fête est minable.
Je me rappelle des lendemains d'Halloween de mon enfance, surtout ceux qui étaient en semaine. On avait tous un peu la mort dans l'âme. Je me rappelle notamment d'un matin froid où une prof particulièrement acariâtre et enragée de nous voir encore plein de l'esprit de la veille et sans doute surexcités pour cause d'overdose de sucre, nous avait laissé en rang pendant de longues minutes, gueulant et faisant sonner la cloche pour demander le silence. La fête était bien terminée. La Toussaint, ça puait le catholicisme vindicatif à l'époque (je crois que ça le pue encore), comme si les folies païennes de la veille devaient maintenant faire place au recueillement et à la pénitence. Ce jour-là, en revenant de l'école le midi, je m'étais assis à côté de la citrouille sur le portique et je m'étais senti bien triste.
Alors que tous les saints du Paradis aillent au diable: leur fête est minable.