Aujourd'hui est le premier jour de novembre, incidemment le jour de la Toussaint et le lendemain de l'Halloween. J'ai déjà un peu blogué là-dessus récemment, sur cette fête qui a tenté d'étouffer l'Halloween et qui a misérablement échoué. Pour moi, le premier novembre n'est pas une fête, c'est le lendemain d'une fête et je me sens un peu en deuil. Dans certains pays de tradition catholique (la France et l'Allemagne, notamment), c'est un jour férié. C'est le seul avantage que je trouverais à la Toussaint: on pourrait fêter toute la nuit la Samhain, en visionnant des films d'horreur, en se goinfrant, pour ensuite passer le lendemain à récupérer.
Je me rappelle des lendemains d'Halloween de mon enfance, surtout ceux qui étaient en semaine. On avait tous un peu la mort dans l'âme. Je me rappelle notamment d'un matin froid où une prof particulièrement acariâtre et enragée de nous voir encore plein de l'esprit de la veille et sans doute surexcités pour cause d'overdose de sucre, nous avait laissé en rang pendant de longues minutes, gueulant et faisant sonner la cloche pour demander le silence. La fête était bien terminée. La Toussaint, ça puait le catholicisme vindicatif à l'époque (je crois que ça le pue encore), comme si les folies païennes de la veille devaient maintenant faire place au recueillement et à la pénitence. Ce jour-là, en revenant de l'école le midi, je m'étais assis à côté de la citrouille sur le portique et je m'étais senti bien triste.
Alors que tous les saints du Paradis aillent au diable: leur fête est minable.
Beau blasphême à la fin de ton billet. Moi aussi, je suis d'avis qu'il faudrait que ce soit férié ici. Et c'est absurde que l'Halloween n'ait pas pogné en France: qu'est-ce qu'on donnerait pour avoir le jour d'après pour récupérer. C'est vrai que c'est triste en petit péché le premier novembre. Le début d'un long mois gris et sans jour de congé. Bon, à Ottawa, les fonctionnaires fédéraux ont le 11 novembre, ça fait une journée plus tranquille, mais c'est pas une vraie fête.
ReplyDelete