Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Monday, 29 February 2016
A White Easter?
Le 29 février...
Nous sommes le 29 février, au cas où vous ne l'aviez pas remarqué, année bissextile. Vous en pensez quoi, de l'année bissextile? Enfin, pas de celle-ci, qui est encore jeune, mais des années bissextiles en général. Une année bissextile, ça change la dynamique de l'année: à partir du 29 février, les dates seront décalées de deux jours plutôt qu'un. Le mois de février est un peu plus long. Il est quand même court, mais comme je n'aime guère février, le rendre plus long d'un jour, ça le rend pénible plus longtemps, CQFD. Je ferais bien une question existentielle qui résumerait mon trouble pour tout ce qui entoure le 29 février et les années bissextiles, peut-être demain, peut-être... dans quatre ans. Dans tous les cas, comme le 29 février n'arrive qu'aux quatre ans, il me fallait le souligner.
Sunday, 28 February 2016
Tourists from the eyes of a pickpocket
One of the posts I blogged a week ago mentioning Deon Meyer made me want to read another one of his novels, which I started last week. It is Cobra, which features recovering alcoholic cop Benny Griessel. It also features a newcomer in Meyer's world, young professional pickpocket Tyrone Kleinbooi. I don't know for sure yet, but I have a feeling he might be a recurring character. I hope so anyway. I am not very far in the novel and I like him already, especially the very lucid observations he makes. There is this passage that really caught my attention:
"Tyrone Kleinbooi eyed up the tourists on the pavement. Europeans, he recognized them by their pale legs, their get-up. he had given up wondering why European and American visitors were the only people in Africa who bought and wore safari outfits - the hunting jackets (with pockets with ammunition), the Livingstone helmets or wide-brimmed hats, the boots."
This is pure wisdom and I can really relate to that. Obviously, the tourists I know never wore safari outfits, but I have seen plenty of French tourists in Québec wearing those stupid Daniel Boon hats, the ones made with raccoon fur, with the tail still on. Not only does it look anachronistic, it also looks utterly stupid when the French guy is wearing it in the middle of summer, with Bermuda shorts, t-shirt and sandals to make it even more odd. There are more pieces of Kleinbooi's wisdom, but this one really got me on his side. I'm really rooting for him.
"Tyrone Kleinbooi eyed up the tourists on the pavement. Europeans, he recognized them by their pale legs, their get-up. he had given up wondering why European and American visitors were the only people in Africa who bought and wore safari outfits - the hunting jackets (with pockets with ammunition), the Livingstone helmets or wide-brimmed hats, the boots."
This is pure wisdom and I can really relate to that. Obviously, the tourists I know never wore safari outfits, but I have seen plenty of French tourists in Québec wearing those stupid Daniel Boon hats, the ones made with raccoon fur, with the tail still on. Not only does it look anachronistic, it also looks utterly stupid when the French guy is wearing it in the middle of summer, with Bermuda shorts, t-shirt and sandals to make it even more odd. There are more pieces of Kleinbooi's wisdom, but this one really got me on his side. I'm really rooting for him.
Se sentir casanier un dimanche...
Photo prise dans le Devon, quelque part à Dartington. Ce billet n'a rien à voir avec le Devon, mais la photo illustre mon propos un peu. Nous sommes dimanche, je me sens mélancolique à mesure que le temps file et il file très vite, mais il y a pleins de choses à faire, dont sortir faire des achats avant que les magasins ne ferment. Or, je me sens casanier. Il fait beau dehors, pas chaud mais ensoleillé, l'ennui c'est que je n'ai vraiment pas le goût de sortir. La vie est parfois vraiment mal faite, en décalage avec nos sentiments, surtout le dimanche. Bon, dès que j'ai terminé ce billet, je sors. En me traînant les pieds. Après tout, nous sommes dimanche.
Saturday, 27 February 2016
Honouring Ennio Morricone
A bit of art and leisure news, movie score composer Ennio Morricone received his Walk of Fame star. My brief editorial comment: it was about time. And he's not even retired, as he recently composed the score for The Hateful Eight. I adore his music. And to celebrate this well-deserved accolade from Hollywood, I have decided to upload here the main theme of the movie that started it all, A Fistful of Dollars. It is a sort of song, a minimalist one with only one line of lyrics: "We can fight." Maybe not his most lyrical or his most operatic, but still it takes your mind right in the middle of the action. Grazie maestro.
Le déclin d'Orléans Express
Je voulais bloguer sur le sujet depuis longtemps, depuis mon dernier voyage en autobus Montréal-Chicoutimi et le retour. Dans la majorité des cas, je prends l'autobus lorsque je vais à Chicoutimi. Ceux d'Orléans Express de Montréal à Québec, puis ceux d'Intercar de Québec à Chicoutimi. Or, je ne sais pas qui est le génie qui a décidé de chambarder le service, mais ils donnent maintenant un service de m*rde. Je m'explique. Tout d'abord, les horaires ont changé. Ils ont réduit le nombre de départs, le nombre d'arrêts également pour certains départs et surtout maintenant les billets ne sont plus ouverts. Il faut en effet prendre le départ au jour et l'heure exacte écrit sur le billet. Moins de services, moins de flexibilité, moins de disponibilités, des billets plus chers... Belle stratégie pour se refaire une clientèle! Bref, ça suce.
A beer from the Copper Dragon
C'est encore l'hiver à Chicoutimi
Mon père m'a envoyé des photos hivernales de Chicoutimi. C'est la fin de février et il neige encore. Je sais que beaucoup de gens en ont assez de l'hiver, mais moi je n'en ai pas assez eu. Ici, il ne neige pas quand il fait froid. Et enfin bref, je n'ai pas assez vécu l'hiver enneigé cette année, alors au moins j'ai ces photos. J'ai aussi, bien entendu, une certaine fierté à savoir que Chicoutimi est encore une ville hivernale.
Friday, 26 February 2016
A fireman? Me?
Something came on my Facebook memory feed today, an anecdote dating back from two years ago that was both funny and sweet. So two years ago, the then two years old son of a friend of us (especially very close friend of my wife, they met at uni) said to his mother (who reported the fact on Facebook): "I want Guillaume to be a fireman!" His mother asked: "Do you think he'll make a good fireman?" to which he replied: "Yeah! And he won't cry!" That was so funny! And it made you go "aaawww", didn't it? I really wonder why he said that and I regret not asking him. Now he probably doesn't remember. I really don't think I'd be a good fireman, actually: the smoke would certainly make me cry, for one, and I don't like heat. But if a child says it... At least he said a new great unknown line. Well, a two years old one, but it deserves to be immortalized on Vraie Fiction.
La Chipie

Thursday, 25 February 2016
99 years of Anthony Burgess

"Nulla dies sine linea"
J'ai déjà cité cette locution latine. Elle veut dire: "Pas un jour sans (écrire) une ligne". Et c'est ce que je m'efforce de faire chaque jour avec ce blogue. J'écris ceci pour souligner ce soir l'anniversaire de Vraie Fiction. Mon blogue a huit ans aujourd'hui. Vous pouvez lire mon tout premier billet ici. Il était 21:41, j'étais au chômage, j'avais le moral bas, j'avais songé passer le temps en bloguant. Au bout du compte, je n'ai pas arrêté de bloguer depuis, bon an mal an. Pas un jour sans une ligne, ou en tout cas c'est l'objectif. Ces dernières années, j'ai plus écrit de billets en anglais et en français que de jours dans l'année.
Et oui, j'ai déjà utilisé cette photo aussi, mais elle se prête encore mieux au sujet de ce billet que la première fois que je l'ai utilisée.Sans être écrivain, je me sens quand même un peu plumitif à bloguer.
Tuesday, 23 February 2016
The Yorkshire Herald building
Un pic-bois en hiver
Monday, 22 February 2016
Missing old English pubs
This picture was taken at the King's Head in Marlow (Little Marlow to be precise). It is an old fashioned pub, kind of rustic and a great place to go to on a cold gloomy day or evening. This picture was taken almost exactly a year ago, when we went there the last time. It does not give the place justice at all. The pub is a 16th century building and could easily be featured in The Lord of the Rings. It struck me tonight that I have not set the foot in a pub for weeks, if not months. And I cannot remember for the life of me when was the last time I had a pint of real ale from a local brewery in an old rustic atmospheric pub like this one. And I think a visit to one of them is long overdue. So I will try to find one to visit during the weekend.
Les wallabys gris
Je blogue encore sur la vie animale ce soir. Cette photo a été prise au Parc Branféré en Bretagne. Une maman wallaby avec son bébé dans sa poche. C'est cute ça n'a pas de bon sens et c'est pourquoi j'ai pris la photo. Ca et aussi parce que les wallabys font partie de la faune australienne, pour laquelle j'ai déjà eu enfant une grande fascination. Pour ma femme, l'Australie c'est les soaps operas avec du beau monde, pour moi c'est Cate Blanchett, l'opéra de Sydney et les animaux sauvages. Les kangourous et les koalas bien entendu, mais aussi les wallabies gris. Tout jeune, j'avais reçu un livre en cadeau, je crois que c'était ou de mes parents ou bien de ma gardienne préférée. C'était sur les animaux d'Australie. C'était un grand livre, énorme pour l'enfant que j'étais avec des illustrations léchées de la faune australienne. Dont des wallabys gris, que je trouvais plus mignons que les plus imposants kangourous. En fait, il n'y avait que les koalas que je trouvais plus adorables. Et enfin bref, quand j'ai visité Branféré je me suis rappelé le bouquin qui m'avait tant fasciné enfant en voyant les wallabys gris.
Sunday, 21 February 2016
Of cats and trains

Le soir qui tombe pas trop vite...
Un détail qui m'a frappé récemment, qui me frappe en ce moment même: il fait jour de plus en plus tard. En fait, le soir commence à peine à tomber en ce moment et encore: il fait surtout plus sombre parce que c'est nuageux, je crois. C'est le premier signe que l'hiver achève: en un mois nous serons le printemps. Les hivers ici ne sont pas très vargeux, en général, mais j'attends l'équinoxe avec un peu d'anxiété: ça veut dire des nuits plus courtes (surtout avec le changement d'heures) et pour un insomniaque comme moi ce n'est jamais une bonne nouvelle. Oui, qu'il fasse nuit plus vite ça a son côté déprimant, mais étant un oiseau de nuit ça ne m'a jamais vraiment dérangé. Pas depuis l'âge adulte, en tout cas.
To play Salieri
Yesterday, my wife and I went to see Amadeus on stage, which I had been impatient to finally see. We really enjoyed our evening. Unfortunately the actor playing Antonio Salieri had been taken ill, so was replaced at the last minute by the stage director, who played pretty well, all things considered, even though he had to read the lines. In spite of this, it was tremendously enjoyable. The text by Peter Shaffer lifts everything, even the technical difficulties. Interestingly and fittingly enough, we have recently discovered a new piece of music by Mozart, written in collaboration with... Salieri, which set a new light on their reports and challenges the legend as depicted by the play.
All the same, the legend, especially depicted in such a way, is worthy in its own right. The mediocre but successful court composer able to see true musical genius, while unable to attain it, seemingly shun by a god to whom he was devoted, this speaks to all of us. And watching the play, I started feeling a certain jealousy myself, which is often how I feel when I see a play, great or small, played by professionals or amateurs. I have dabbled into acting myself, but as a amateur. Amadeus is one of my favourite text, and seeing it on stage and listening to it, I started wondering how I would have played Salieri, given the chance. And I know I am an amateur, albeit I do think I have some natural talents for acting, but I think given the time and work I could pull off a decent performance as Salieri. I think I could find my voice as Salieri and the voice would open. Partially because I have started to know the text fairly well, because I have been fascinated by the character for decades now, but also because I know I have played in the past nasty and bitter characters with ease. And you can't have more bitter than Salieri. So if I can ever go on stage one day, this is the play and role I want to perform.
All the same, the legend, especially depicted in such a way, is worthy in its own right. The mediocre but successful court composer able to see true musical genius, while unable to attain it, seemingly shun by a god to whom he was devoted, this speaks to all of us. And watching the play, I started feeling a certain jealousy myself, which is often how I feel when I see a play, great or small, played by professionals or amateurs. I have dabbled into acting myself, but as a amateur. Amadeus is one of my favourite text, and seeing it on stage and listening to it, I started wondering how I would have played Salieri, given the chance. And I know I am an amateur, albeit I do think I have some natural talents for acting, but I think given the time and work I could pull off a decent performance as Salieri. I think I could find my voice as Salieri and the voice would open. Partially because I have started to know the text fairly well, because I have been fascinated by the character for decades now, but also because I know I have played in the past nasty and bitter characters with ease. And you can't have more bitter than Salieri. So if I can ever go on stage one day, this is the play and role I want to perform.
Prendre le thé dans une tour près de la rivière
Un billet sur un sujet en amène un autre: je regardais hier les photos de nos vacances à York pour ce billet, j'ai donc eu l'inspiration pour celui-ci. J'ai déjà blogué sur le Perky Peacock trois fois plutôt qu'une: ici, ici et ici. C'est vous dire à quel point j'ai trouvé ce café charmant, pas tant pour son thé que pour l'endroit et l'atmosphère qui s'en dégage: le Perky Peacock est situé dans une tour médiévale juste au bord de la rivière Ouse. Lisez ça lentement et vous comprendrez pourquoi j'ai tant aimé l'endroit. Nous y sommes allés deux fois, une le matin et l'autre en fin d'après-midi. Nous y serions allés plus souvent s'il n'y avait pas eu tant de choses à faire et à voir. Quand j'y suis allé, j'ai eu le goût d'être un résident plutôt qu'un touriste.
Saturday, 20 February 2016
The Black Swan
RIP Umberto Eco
Je sais qu'il fallait s'y attendre et qu'à 84 ans, on ne peut pas parler de tragédie, mais j'ai quand même trouvé triste d'apprendre la mort d'Umberto Eco aujourd'hui. Romancier célèbre dont je n'ai lu aucun roman (je vous jure), pas même Le Nom de la rose, qui a inspiré un film que j'ai beaucoup aimé (mais que l'auteur n'aurait pas apprécié, semble-t-il). Non, moi Umberto Eco, je le connais et l'apprécie surtout comme sémioticien. Dans ma complexe relation amour-haine avec l'Italie, c'est l'un des Italiens que j'admire beaucoup, alors je me devais de lui rendre hommage sur ce blogue.
Friday, 19 February 2016
Of bagels and Krav Maga
"Garder réfrigérer," la viande à tourtière?

Thursday, 18 February 2016
Happy birthday George Pelecanos!

Les droits du lecteur

Wednesday, 17 February 2016
A house troll

Les pains aux bananes


Tuesday, 16 February 2016
About tea and dragons

Question existentielle (279)
Tiens, ça fait plus d'un mois que je n'ai pas posé de question existentielle. En voici donc une ayant pour sujet ce mois-ci, que je n'aime guère par ailleurs:
-Une fois la Saint-Valentin passée, que reste-t-il de février?
-Une fois la Saint-Valentin passée, que reste-t-il de février?
Monday, 15 February 2016
A free Monday
Today was a free Monday for me: I had a few extra holidays to take until the end of the working year, so I took Monday off. Well, technically, I am still on holidays, as the day would end at 05:30PM. I did not do much but a few house chores, doing a bit of shopping and recovering parcels (Christmas presents that arrived late due to border taxes) It always feels a bit strange to be in town free of your time on a Monday, while everybody else is busy working. Finally unwrapping the Christmas presents was the highlight of this Monday. I wonder if I should say that Christmas comes early or late. In any case, the gifts made this Monday far more enjoyable that it would have been otherwise and a true holiday in itself.
En chantant (la photo du mois)
Pour le thème de février, choisi par Thalie, j'avais quelques idées, mais rien de très proche du thème au bout du compte. Je me suis finalement décidé à utiliser cette photo. La représentation artistique d'une conque, qui peut être utilisée comme instrument de musique à vent. Bon ce n'est pas la voix humaine, mais c'est assez proche du thème, ça peut représenter le chant de la mer. Et puis c'est une jolie photo, prise dans le Derbyshire, alors c'est une bonne excuse pour la partager.
Maintenant, pour voir (écouter?) le chant des autres:
A'icha, AF News, Akaieric, Alban, Alexinparis, Angélique, Aude, Autour de Cia, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Cara, Carole en Australie, Champagne, Chat bleu, Chiffons and Co, Chloé, Christophe, Cocazzz, Cricriyom from Paris, Cécile, CécileP, Céline in Paris, Dame Skarlette, Danièle.B, DelphineF, Dom-Aufildesvues, Dr. CaSo, E, El Padawan, Estelle, Eva INside-EXpat, François le Niçois, Frédéric, Galéa, Gilsoub, Giselle 43, Guillaume, Homeos-tasie, J'habite à Waterford, Josette, Julie, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l'Air, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d'Anne & Alex, Loulou, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, Marie, MauriceMonAmour, Milla la galerie, Mimireliton, Mireille, Mirovinben, Mon Album Photo, Morgane Byloos Photography, MyLittleRoad, Nanouk, Nicky, Noz & 'Lo, Pat, Philisine Cave, Pilisi, Pixeline, Renepaulhenry, Rythme Indigo, Sinuaisons, Sous mon arbre, Suki, Tambour Major, Testinaute, Thalie, Tuxana, Voyager en photo, Woocares, Xoliv'.
Sunday, 14 February 2016
Happy Lupercalia!
Today is Valentine's Day, a day I never liked much, because it is depressing when single and stressful when in a relationship. You can find my observations on the day here. So I have decided to observe Lupercalia instead, the old Roman festival that was hijacked and Christianized into what we now know as Valentine's Day. Okay, so I will not really do anything specifically Lupercalian today, but I will call it with its old Pagan name, just because. Lupercalia has wolf in its name, as it is in the honour of Lupa, the she-wolf who breastfed Romulus and Remus. And I love wolves, so that is good enough for me. Of course, Lupercalia is not on a single day: it started yesterday and will continue tomorrow. So I will enjoy it on two days in a row. I don't know exactly how to observe it though. Maybe I will read about wolves and Romulus and Remus. In any case, I find it far less stressful than Valentine's Day.
La Saint-Valentin: quelques observations
Nous sommes la Saint-Valentin, une fête que je n'aime pas beaucoup. Je l'ai déjà dit: célibataire, elle est déprimante, en couple elle est anxiogène. Et je me demande parfois si elle est tant fêtée que ça, sauf pour ce qui est d'acheter du chocolat. En fait, mes souvenirs les plus vifs de la Saint-Valentin datent de mon enfance: on en faisait grand cas à l'école. C'était réduit à une fête assez innocente, une version catholique et donc camomille de ce qu'elle est supposée être, fêtant l'amour platonique de la famille et aussi et surtout l'amitié plutôt que l'amour. Je me rappelle d'ailleurs que mon frère PJ avait écrit un poème pour la Saint-Valentin dans l'une de ses classes, de catéchèse ou de français, que ses profs avaient tellement aimé qu'ils l'avaient fait lire dans une messe (je vous jure). La Saint-Valentin version catholique, c'est vraiment ça, quand on y pense: agape plutôt qu'amor, quelque chose de désincarné. Conséquemment, c'était quelque chose de plus approprié pour les enfants. Ce l'est encore, selon ce que je sais. L'échange de cartes de bons voeux est plus une activité enfantine.
Le poème de mon frère a donc été lu lors d'une messe catholique, dans le gymnase de l'école je crois. C'était l'époque où il y avait encore assez de grenouilles de bénitier au Québec et où l'emprise de l'Église était encore assez forte pour qu'on puisse réquisitionner un lieu d'enseignement et son corps professoral à des fins de propagande et d'endoctrinement. Ce souvenir me rappelle que nous sommes dimanche aujourd'hui et donc que les messes parlent du Saint-Valentin qui a donné son nom à la fête et se l'est appropriée. Je n'aime guère la Saint-Valentin, mais je l'aime encore moins javelisée à l'eau bénite. C'est mon côté impie. Et sur cel, bonne Saint-Valentin à tous, en espérant qu'elle ne soit pas trop éprouvante ou déprimante.
Le poème de mon frère a donc été lu lors d'une messe catholique, dans le gymnase de l'école je crois. C'était l'époque où il y avait encore assez de grenouilles de bénitier au Québec et où l'emprise de l'Église était encore assez forte pour qu'on puisse réquisitionner un lieu d'enseignement et son corps professoral à des fins de propagande et d'endoctrinement. Ce souvenir me rappelle que nous sommes dimanche aujourd'hui et donc que les messes parlent du Saint-Valentin qui a donné son nom à la fête et se l'est appropriée. Je n'aime guère la Saint-Valentin, mais je l'aime encore moins javelisée à l'eau bénite. C'est mon côté impie. Et sur cel, bonne Saint-Valentin à tous, en espérant qu'elle ne soit pas trop éprouvante ou déprimante.
Saturday, 13 February 2016
The carrot cake from Strawberry Grove

Un piège à braconnier
Friday, 12 February 2016
Domino the sweet (?) cat

Un chevreuil qui a du panache
Thursday, 11 February 2016
Wondering about the next train journey
I took this picture at the National Railway Museum in York and, while it is an excuse to show pictures of our time there, it also illustrates this post's topic. Which to be honest is not very original: I often blog about trains and train journeys, short and long. The title of the post is a bit misleading, as I know what my next train journey will be: it will be for my commute. But I have been wondering about my next train journey. Right now, I do not long for long train journeys, like I do sometimes. I am back from holiday and the journey, although not on a train, was long and exhausting. So I am happy to remain sedentary for a while. Still, at some point I will want to travel and to travel in a British train. I am now far better equipped than last time I went on a train journey: I have my travel tea mug, I have a better coat for harsh weather (my wife and I were soaked when we arrived in York), I also as always have some books that would be ideal to carry and to read on a long trip. All I need is a destination.
Une St-Ambroise... rousse?

Alors j'ai tenté tant bien que mal de terminer le six pack avec mes frères (pas dans la même soirée on s'entend), on a fini par l'achever et j'ai plus tard exorcisé ça avec de la Griffon. J'aurais dû m'en tenir à mon premier choix. Sans dire que la Griffon Rousse était mon premier amour brassicole (ça, c'est la Maudite), c'est quand même la bière québécoise avec qui j'ai les rapports les plus fréquents et les plus appréciés. J'ai toujours une affection particulière pour les produits McAuslan en général, mais je crois que la St-Ambroise Rousse n'a pas été un succès. Si la St-Ambroise Pale Ale est la grande soeur belle et douée qui fait l'admiration de la famille et l'envie de la communauté, la Griffon Rousse est la petite soeur espiègle et garçon manqué, pleine d'énergie et de charme alors que la St-Ambroise Rousse, c'est leur cousine pauvre.
Tuesday, 9 February 2016
The Year of the Monkey
I know that it was the Chinese New Year yesterday. My wife is teaching children about it and about some old Chinese legends. This year is the Year of the Monkey, as you must all know by now, it seems that it has been mentioned a lot in the medias. Fittingly enough, I bought on my last trip to Montreal an adaptation for children of the story of Sun Wukong the Monkey King, who is one of the main protagonists of Journey to the West. And I didn't even know it was going to be the Year of the Monkey! Unfortunately, as we are crammed with books here and as my luggage was already heavy, I left the book in Montreal. I intend to get my hands back on it as soon as possible and read it before the end of the year. The Chinese one, that is. I should get it on time. Until then, I will read this book, which also features an abridged version of the story of Sun Wukong. So this is how I will commemorate the Year of the Monkey.
Rose Latulipe, version Fanfreluche
Nous sommes le Mardi Gras, ce qui veut dire pour plusieurs... manger des crêpes? Pour moi, le Mardi Gras est la date fatidique où Rose Latulipe a rencontré le diable, sous l'aspect séducteur d'un beau danseur bien habillé C'est peut-être mon conte québécois favori. Je ne sais toujours pas si je dois écrire Latulipe ou Latulippe, ils emblerait qu'il n'y ait pas consensus. Il y aurait plus de 200 versions du conte. Celle que vous trouverez sur ce site n'est pas mal, cette autre est très bonne aussi. Mais celle que j'aime le plus, c'est celle d'un bouquin, Le baiser maléfique, que j'ai mentionné dans un billet sur le sujet en 2008. La fin, qui adoptait la version la plus sinistre de la légende, aurait déplu à Fanfreluche de l'émission du même nom. Je connais très peu l'émission, mais je savais qu'ils avaient fait un épisode sur Rose Latulippe. Je l'ai d'ailleurs trouvée sur YouTube. J'ai des idées différentes sur la chute que devrait avoir le conte, mais l'aspect effrayant demeure. En plus, le diable y est joué par Albert Millaire, toujours excellent dans ce qu'il fait. Si vous trouvez la version Fanfreluche trop naïve ou parodique, jetez un oeil à la variante à la fois plus libre (Rose n'y est même pas mentionnée, ni Gabriel son fiancé) et beaucoup plus sombre racontée par Félix Leclerc ici. Sinon, Bon Mardi Gras.
Monday, 8 February 2016
Death and Taxes
You know the idiom, which tonight was proven true again from personal experience. My parents sent to my wife and me our Christmas presents by mail. By boat, in fact. It hasn't arrived yet. What arrived, however, is a letter asking us to pay import taxes on what we would receive. Which I did. And it was done in less than five minutes, with ridiculously ease. So the saying is true.
Je suis malade (prise 2)
Parfois, Vraie Fiction prend la forme d'une chronique ou d'un journal personnel en ligne. C'estle cas en ce moment, je le crains, puisque ce billet est une suite de celui que j'avais écrit hier. Comme mes lecteurs le savent, je suis malade. Pour être plus précis, je suis toujours malade, même si mon état s'améliore. C'est la première fois que je me tape un bon mal, enfin un vilain mal, depuis au moins un an. J'ai fait quelques observations à ce sujet, que je partage ici:
-Je pensais passer une longue journée à mon retour au travail, j'ai passé une très longue journée. Le pire, c'est que j'étais sans doute dans un état juste assez potable pour aller travailler ce matin. Mais c'est long, la journée avec le frisson.
-Je dors beaucoup plus facilement malade, sans souffrir d'insomnie comme j'en souffre d'habitude, mais je doute que ce soit un sommeil récupérateur.
-Tout me donne la nausée, alors j'en suis réduit au régime sec: pain sec en toasts, biscuits secs, autres choses sèches (petite allitération ici).
-À défaut de boire beaucoup d'eau parce qu'elle me donne parfois la nausée (je vous jure), je bois du Sprite. Enfant, c'était du 7up. Depuis ce temps, pour moi ces deux boissons-là goûtent le médicament. Je les exècre vraiment.
Outre tout cela, je survis, bon an mal an, mais je commence à avoir hâte que ça finisse.
-Je pensais passer une longue journée à mon retour au travail, j'ai passé une très longue journée. Le pire, c'est que j'étais sans doute dans un état juste assez potable pour aller travailler ce matin. Mais c'est long, la journée avec le frisson.
-Je dors beaucoup plus facilement malade, sans souffrir d'insomnie comme j'en souffre d'habitude, mais je doute que ce soit un sommeil récupérateur.
-Tout me donne la nausée, alors j'en suis réduit au régime sec: pain sec en toasts, biscuits secs, autres choses sèches (petite allitération ici).
-À défaut de boire beaucoup d'eau parce qu'elle me donne parfois la nausée (je vous jure), je bois du Sprite. Enfant, c'était du 7up. Depuis ce temps, pour moi ces deux boissons-là goûtent le médicament. Je les exècre vraiment.
Outre tout cela, je survis, bon an mal an, mais je commence à avoir hâte que ça finisse.
Sunday, 7 February 2016
How I buy books, in a nutshell
I found this webcomic strip from Sarah's Scribbles (which I know/knew nothing about) on the Facebook page of la Bouquinerie du Plateau, one of my favourite bookshops in Montreal. They often show comics or illustrations or quotes about books, reading and in this case book buying. I found it as funny as it is accurate. This is me in a nutshell. I an not one who likes shopping, except for a few rare things, among them and especially books. And when it comes to buy books, I am like that character, I'm always flush and free with my money.
Je suis malade...
Photos prise au York Castle Museum, je crois que ça représente le comptoir d'un apothicaire et je crois que la statue en est peut-être une d'Asclépios, le dieu de la médecine. Quoiqu'il ait le look plutôt androgyne si c'est le cas, alors n'en soyez pas certain. Dans tous les cas, cela illustre mon propos: je suis malade depuis la nuit dernière. Sans rentrer dans les détails, j'ai dû m'aliter la plupart de la journée. Ca m'est arrivé parfois au retour d'un voyage, ou lors d'un voyage, donc rien de nouveau sous le soleil. Je sais comment me traiter et déjà je prends du mieux. Mais j'aurais parfois bien envie qu'Asclépios existe.
Saturday, 6 February 2016
A feline stranger?

Des bûches sous la neige
Mon lectorat connaît ma fascination envers les cordées de bois. Je les photographie partout où j'en vois et je partage parfois les photos sur ce blogue. Ne me demandez pas pourquoi les bûches m'obsèdent, je crois que c'est parce que je l'associe aux feux de foyer que j'aime beaucoup. Mais cela dit, je ne fais pas dans la photographie artistique, alors je ne peux pas dire que les photos de cordes de bois que j'ai prises soient évocatrices. Pas comme celle-ci en tout cas, prise par ma cousine Amy l'artiste-photographe. Elle l'a publiée sur Facebook et comme je la trouvais jolie j'ai décidé de la partager sur Vraie Fiction, avec permission de ma cousine bien entendu. Je n'ai pas vu de tableau aussi hivernal lorsque j'étais au Québec.
Wuthering Attic
I am shamelessly stealing the title of a classic (which I read years ago in college) for a blog post, but it is just fitting. It is the first thing I noticed when I got back home today: the blowing wind that seemed to be shaking the windows and the roof itself. This is the nature of attic rooms like our flat: the connection with tempestuous weather. It is not even that windy outside, but you can feel it strongly all the same in this flat. Moral of the story: I love attics.
Des départs et des retours
Je suis de retour en Angleterre depuis ce matin, après un vol qui s'est passé sans problèmes, même pas un peu de turbulence. J'ai même réussi à dormir, ce qui ne m'arrive pas souvent lorsque je voyage. Pas beaucoup, mais un peu. Assez pour que le décalage-horaire ne me tape pas trop dessus lors de mon arrivée. Cela dit, je suis quand même mélancolique d'avoir quitté Montréal et le Québec et du décalage lui-même. Le décalage-horaire amène toujours son lot de mélancolie d'Ouest en est, chez moi en tout cas.
Friday, 5 February 2016
Last Night in Montreal
It is not quite my last night in Montreal: I will be out of the city in the night. Last night was truly my last night in Montreal. And I spent it reading... Last Night in Montreal by Emily St John Mandel. You might remember that I blogged about it two years ago, I had then stumbled upon its French translation and I wished to find the original one. Well, I found it through Amazon and it is the book I am reading at the moment. As I am about to leave my beloved Montreal, I thought it was a fitting read. So far, so not merely good, but so very beautiful and haunting. It is not truly a crime fiction novel, but a novel with crime elements. And Montreal so far has been barely mentioned. I don't mind. I love the story so far and the characters know about linguistics and university student life, so it makes it all the more enjoyable to me. And, given the title, Montreal will eventually show up.
Derniers moments à Montréal
Je passe mes derniers moments à Montréal en ce moment. Il me reste encore une heure environ avant de prendre le taxi pour l'aéroport. Lorsqu'on est à l'aéroport, ce n'est déjà plus être à Montréal. Je vais m'en ennuyer, cela dit je suis content de retourner dans mon pays d'adoption et de retrouver ma femme et mon chat.
Thursday, 4 February 2016
A few books and a nice cuppa

Pour qui sonne le verglas
Je commets un nouveau calembour atroce, mais il fallait que je le fasse: hier le verglas a couvert Montréal et la ville était devenue une patinoire à bien des endroits. Le Parc Laurier notamment, que vous voyez sur la photo de droite. Au lieu de le traverser lorsque je revenais de chez mon frère, j'ai dû le contourner. Ca me rappelait la Tempête de Verglas de 1998.
Wednesday, 3 February 2016
Feasts of bagels

Les phylactères sur l'Avenue Mont-Royal

Tuesday, 2 February 2016
A Clockwork Anniversary
I learned from the Anthony Burgess Foundation's Facebook page that today was the 44th anniversary of the release of A Clockwork Orange. Maybe my favourite movie, based on the novel from my favourite author. To say that it changed my view of the world is an understatement. It shattered my view about a lot of things, from moral to music, it also made me discover a lot of things about language and civilization. It is the movie of teenage. Here's an article about it where the great Malcolm McDowell is interviewed. And I will end this post with the official trailer. Have a look at it, watch the movie as soon as possible if you have never done so already, if you did, then watch it again soon.
À la Chandeleur, l'hiver passe...
C'est le cas du moins cette année, en 2016, à Montréal. L'hiver passe, il ne prend pas vigueur et c'est la Chandeleur. Je verrais ça d'un bon oeil, si on avait eu un vrai de vrai hiver pour une longue durée. Il faudra attendre à l'année prochaine, je le crains. Je dis ça et l'hiver peut reprendre en avril, un proverbe, surtout celui-ci, tient plus de la superstition que de l'analyse fine ou de la sagesse (encorre moins). Mais jusqu'ici, février sera doux comme les mois précédents.
Monday, 1 February 2016
February
To state the obvious: today is the first of February. It is a Monday too, so the month begins with the week. But I am on holiday so it does not matter to me this year. It is going to be a special one this year, as it is a leap year, so we'll have a 29th of February. I am stating the obvious again, unless you didn't know.
Retrouver le "là"
Ce n'est pas que j'avais perdu l'accent saguenéen, mais j'avais un brin neutralisé certaines tournures de phrases et interjections. Or, depuis mon séjour au pays, je redis "là" systématiquement à la fin de mes phrases. Parfois au début des phrases et au milieu aussi. Mon accent est donc maintenant très prononcé, 100% bleuet. Morale de l'histoire: y'en a pas. J'ai retrouvé le "là."