Nous sommes la Saint-Valentin, une fête que je n'aime pas beaucoup. Je l'ai déjà dit: célibataire, elle est déprimante, en couple elle est anxiogène. Et je me demande parfois si elle est tant fêtée que ça, sauf pour ce qui est d'acheter du chocolat. En fait, mes souvenirs les plus vifs de la Saint-Valentin datent de mon enfance: on en faisait grand cas à l'école. C'était réduit à une fête assez innocente, une version catholique et donc camomille de ce qu'elle est supposée être, fêtant l'amour platonique de la famille et aussi et surtout l'amitié plutôt que l'amour. Je me rappelle d'ailleurs que mon frère PJ avait écrit un poème pour la Saint-Valentin dans l'une de ses classes, de catéchèse ou de français, que ses profs avaient tellement aimé qu'ils l'avaient fait lire dans une messe (je vous jure). La Saint-Valentin version catholique, c'est vraiment ça, quand on y pense: agape plutôt qu'amor, quelque chose de désincarné. Conséquemment, c'était quelque chose de plus approprié pour les enfants. Ce l'est encore, selon ce que je sais. L'échange de cartes de bons voeux est plus une activité enfantine.
Le poème de mon frère a donc été lu lors d'une messe catholique, dans le gymnase de l'école je crois. C'était l'époque où il y avait encore assez de grenouilles de bénitier au Québec et où l'emprise de l'Église était encore assez forte pour qu'on puisse réquisitionner un lieu d'enseignement et son corps professoral à des fins de propagande et d'endoctrinement. Ce souvenir me rappelle que nous sommes dimanche aujourd'hui et donc que les messes parlent du Saint-Valentin qui a donné son nom à la fête et se l'est appropriée. Je n'aime guère la Saint-Valentin, mais je l'aime encore moins javelisée à l'eau bénite. C'est mon côté impie. Et sur cel, bonne Saint-Valentin à tous, en espérant qu'elle ne soit pas trop éprouvante ou déprimante.
Ta mémoire est tordue. C'était en quatrième année, alors ça ne pouvait être à la Saint-Valentin (vu que j'étais encore en troisième année ce mois-là), c'était à la fête des mères au mois de mai. Et c'est dans la chapelle du centre d'achat. On n'y a pas mis les pieds évidemment, mais la prof (Françoise) aurait voulu que j'y aille et le lise moi-même ce poème.
ReplyDeleteAh bien j'avais pourtant cru que c'était la Saint-Valentin. Finalement, tu y étais allé?
ReplyDeleteMeuh non, je n'ai jamais mis les pieds dans cette chapelle de centre commercial. Quelqu'un d'autre a dû le lire, j'imagine.
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