A cheerful song for Halloween

"For life is short but death is long"

It might not be the most famous or the best song, it is from a minor Universal horror movie with its share of plot holes and problems, but I love it nevertheless. Okay, so Frankenstein meets the Wolf Man is a pretty mediocre movie, a shadow of what was The Wolf Man (my favourite Universal horror flicks from that time with the two Frankenstein of James Whale) but it is still enjoyable on an October evening. There are a lot of solid, atmospheric scenes, some genuinely scary ones and Lon Chaney Jr, in spite of the weak material, manages to shine through the movie. I always liked him as an actor, because he always plays convincingly the everyman caught in the supernatural. Anyway, as I said, with all its flaws it is still old back and white horror fun. And it even has a musical number, which I am putting here. You might think of Halloween music as something gloomy and sinister, and it often is, but you could legitimately put this song in your Halloween party. First, because it is in a horror movie (and, in the context of the film, it has tragic if not sinister tones to Chaney's character). Secondly, because Halloween was at its origins and is still a feast. When death is staring at us, ready to strike at every minute, as the holiday reminds us, one's only sensible option is to enjoy life, be gluttonous, drink wine (or, in my case, beer). Memento Mori, and so on. "For life is short but death is long" repeats Adia Kuznetzoff, enough to push Larry Talbot in a fit of rage and despair, as immortality for one who does not enjoy life is the stuff of nightmare. You can read a bit more about this particular theme explored in the movie here. I find it pretty profound, coming from such a minor movie.

Le retour des gâcheurs de fête

J'avais déjà blogué sur le sujet l'année dernière. Déplorant l'interdit qui avait frappé certaines écoles d'y amener et d'y manger des friandises, j'y écrivais ceci: "Que va-t-il arriver l'année prochaine, on va interdire les déguisements de vampires, sorcières et fantômes parce qu'ils sont trop violents?" Or, il semblerait que ce soit maintenant le cas, à en croire ce billet de Nathalie Collard sur le blogue de cyberpresse. Ce n'est pas seulement absurde, c'est grotesque. Ce qui me met en colère, c'est qu'on semble refuser de reconnaître la valeur cathartique de l'Halloween: affronter ses peurs pour les vaincre. Mais bien sûr, certains préfèrent vivre dans un univers aseptisé.

Ah! L'odeur de la citrouille...

Je viens de terminer mon premier Jack O'Lantern, j'en ferai un deuxième quand ma femme et moi serons chez la belle-soeur en fin de semaine. Nous allons ce soir regarder un film d'horreur alors que la citrouille nous éclaire. Ah, l'atmosphère de l'Halloween. J'ai renoué ce soir avec le parfum de la citrouille trépanée (brillante utilisation d'un moy savant ici). Il n'y a rien qui mette dans l'ambiance de l'Halloween que l'odeur de la citrouille. Elle est à la fête des morts ce que l'odeur du sapin est à Noël. La citrouille creusée est de taille modeste, mais il fallait que l'appart en ait une. Si ici le temps est trop doux, au moins ça sent l'Halloween dans la maison.

Un Halloween blanc?

English below...

Cette photo a été envoyée par mon père il y a quelques jours. La température est froide au Québec et il y a eu de la neige. Je les envie (un peu), même si je trouve que c'est un peu tôt. Enfin, les neiges d'automne ont un charme, mais ce que je vois sur la photo, c'est une bordée hivernale. Ici, il fait plus chaud que les normales saisonnières. Je me demande si le Québec n'aura pas un Halloween blanc. La dernière fois que j'ai vécu un Halloween blanc, enfin la dernière fois dont je me souvienne, c'était en 1988. Ca ne rajeunit personne.
-----------------------------------------------
The picture above was taken by my father a few days ago. Temperature in Quebec is cold, enough to get the first snows of the year. Here, the outside world looks like Autumn, but the temperature is a bit too warm. I prefer colder Autumns, that said maybe not to the point of having massive snow falls. That said, a small Autumn snow has its charm. I am wondering if Quebec will not have a white Halloween. Last time I remember a white Halloween was in 1988. I am not getting any younger.

The Scarecrow

"...and the spectacle of a scarecrow in a field late on a winter afternoon has cost him more than one sleepless night."

M.R. James, "Oh, Whistle, and I'll Come to You, My Lad"

A blogging friend put yesterday a song of Pink Floyd on her blog. Being in a psychedelic mood and since any reason is good to listen to Pink Floyd, I decided to put here a song from their earliest album, The Piper at the Gates of Dawn. It was back when they still had Syd Barrett as the leader. Sure, it's no Dark Side of the Moon, but it was a promising debut nevertheless. I decided to put The Scarecrow here,for many reasons. The wikipedia entry says that the song has existentialist themes, which is true of maybe any good Pink Floyd song, and you know how into existentialism I am. Scarecrows are also autumnal creatures, that I associate with Halloween. There is something just unsettling and threatening about them, these still, ghostly watchers. Of course, there is also the Batman villain of the same name that popularises the scarecrow as a malevolent entity. His scenes in Batman Begins are among my favourite (have a look here and here).

Anyway, the scarecrow of Pink Floyd is not a dangerous fellow, he is actually a sympathetic figure. Nevertheless, even the rare video clip I will show has something a bit spooky, even if the background is summery. Maybe it is the look of the scarecrow itself, maybe it is the strange (meant to be drug induced?) trance of Roger Water and Nick Mason at the end of the clip. Maybe it is because English summers can have autumnal undertones, maybe because the scarecrow looks mummified and skeletal. Anyway,enjoy the music and shine on.

Chasse au Québec

Une nouvelle qui ne plaira pas à ma femme: la chasse est de plus en plus populaire au Québec. Ca ne me choque pas outre mesure, car 1)j'aime la viande de bois et 2)je trouve plus éthique la chasse sportive que la production industrielle de viande. Cela dit, il faut que le chasseur ou du moins quelqu'un mange le gibier tué. Ce qui m'agace un peu plus, c'est que la chasse à l'ours noir est en hausse. J'aime bien l'ours noir, mais outre cela tuer un prédateur est absurde, surtout quand on ne le mange pas.

New job?

I might get a new job soon. It is more or less the same thing I already have, it would also be part-time, but in another school much closer to home and it is somewhat better paid. I would keep the job I already have, only get that one as well. The only problem is my visa, which I don't have yet. Until I get it, I cannot start working there.

Une odeur de pourriture

J'ai hésité à bloguer là dessus, mais la situation est tellement déprimante que je ne peux pas la passer sous silence. J'espère être bref. Il y a donc un problème de corruption généralisée dans l'industrie de la construction au Québec, corruption qui est en partie mise en oeuvre par le crime organisé. Cela touche particulièrement mais pas exclusivement Montréal. Bon, que dire là dessus? C'est le genre de chose qui me met en colère, surtout la présence du crime organisé dans des échelons aussi élevés du pouvoir. Je croyais naïvement que l'Opération Printemps 2001 et ce qui avait suivi, dont l'Opération Colisée, avait au moins un peu réduit l'influence du crime organisé au Québec. Que l'on n'ait pas progressé depuis les années 70 (sinon 50) me rend furieux.

J'espère plusieurs choses des récentes révélations. D'abord, qu'une commission d'enquête soit mise en place et qu'elle ratisse large. Ensuite, que Gérald Tremblay se fasse montrer la porte par les électeurs lors de l'imminente élection. La dernière chose dont on a besoin à Montréal, c'est d'un homme de paille comme maire. Franchement, pour tout ce qu'il a laissé passer, je crois qu'il mériterait d'avoir les fers aux pieds. Mon premier souhait se réalisera tôt ou tard, vu l'état des choses (et malgré la petite lâcheté quotidienne du gouvernement Charest dans cette affaire). Pour le second, j'en suis moins sûr. La course étant serrée, il se pourrait que le cocu content soit reporté au pouvoir (vous devinerez que je ne le porte pas dans mon coeur). Si les électeurs l'absolvent, il restera toujours la police. Pas que je croie que Tremblay soit une crapule, seulement l'ignorance volontaire et le manque de transparence et de fermeté dont il a fait preuve en font un personnage bien pire: un collabo.

J'espère que Montréal et tout le Québec s'en porteront mieux. Mais ces temps-ci, je peux sentir d'ici l'odeur de pourriture.

RIP Joseph Wiseman

I neglected to mention this piece of news, but Joseph Wiseman died recently. He played Dr No, the first ever cinematic Bond villain in the movie of the same name. He was a great underrated actor who defined the role of the badguy in Bond movies, he was also a fellow Montrealer. At 91, it is not exactly a tragedy, but it is still in order to honour him.

Elle n'y comprend toujours rien

En commentant la récente controverse entourant les demandes des juifs hassidiques pour traiter avec des fonctionnaires masculins de la SAAQ (demandes accordées à chaque fois par la SAAQ), la chroniqueuse Lysiane Gagnon a pondu un vrai petit bijou de mauvaise foi. Ce n'est pas la première fois qu'elle prend des positions contradictoires avec ses positions d'habitude laïques. Elle ne voyait pas non plus de problème à ce qu'une fonctionnaire, supposée représenter la neutralité de l'État, porte le voile islamique. J'ai déjà commenté son attaque hystérique contre l'autobus athée. Je lui avais envoyé un long courriel à ce propos, auquel elle a répondu par un laconique "merci de votre lettre". Là elle en remet, confondant le rapport client-entraîneur dans un gym privé avec le rapport d'autorité fonctionnaire-citoyen. Pire (et franchement plus comique), elle semble ne pas faire de différence entre un examen médical, forcément plus intime, et un examen de la SAAQ, entre le renouvellement d'un permis de conduire et un toucher rectal. Encore heureux qu'elle soit devenue journaliste et pas fonctionnaire!

Mais ce qu'ultimement elle refuse de saisir, c'est qu'en société, il y a forcément des croyances religieuses marginales qui ne peuvent pas être accomodées. Chez les juifs ultra-orthodoxes, chez les islamistes, mais aussi chez les chrétiens fondamentalistes. Et qu'il est anormal que parce que quelqu'un mette sur un préjugé l'étiquette de la religion (quelle qu'elle soit), il ait droit à un traitement de faveur et à se dissocier des lois et des règlements auxquels tout citoyen doit se soumettre. Anormal et franchement indécent, car la liberté de religion l'emporte sur toutes les autres dès que les fondamentalistes l'invoquent. Comme le disait Josée Boileau dans son excellent éditorial sur la question: "Il y a une grande hypocrisie actuellement à ne pas reconnaître que c'est le religieux qui l'emporte sur toute autre considération dès que la liberté de religion est invoquée." C'est un constant d'une grande lucidité. Au Québec comme ailleurs en Occident, l'espace public occupé par une population de plus en plus laïque se fait kidnapper par une minorité religieuse (toutes confessions confondues) de plus en plus bruyante et intégriste. Mme Gagnon a refusé de le voir à plusieurs reprises cette année. Comme disent les Anglais, "she lost the plot".

Mise à jour: Lysiane Gagnon en remet dans sa chronique d'aujourd'hui. Quelqu'un peut-il m'expliquer ce qu'est l'intégrisme laïc?

A walk in Cambridge on a crisp Autumn day

Last weekend, my wife and I went to Cambridge to visit her side of the family (her brother, sister-in-law and her lovely niece who is also mine since I got married). We had a great weekend. The in-laws have always been great hosts and we had the occasion to spoil our niece rotten, which is always fun.

I love Cambridge, it is a beautiful English city with history and a lot of character. When we visit them, we never see the city enough, but it is always a pleasure to get a glimpse of it, especially on such a lovely Autumn weekend. Since Saturday, the season, which had been pretty warm so far, has decided to show its true nature: it is now cold and often dry and windy. On Sunday, we walked downtown, then in the afternoon we went walking in a park by the River Cam. With the right clothes, the cold was just bearable enough to enjoy our time out. I love those moments, when I walk on crackling dead leaves, feel the cold air on the cheeks, admire the view. October in England is still green compared to where I come from, but it still displays some nice colours. And as I said, Cambridge has history, which compensates for the lack of colour. Walking by an old church, I was feeling like in a Hammer movie.

La Chouape à Strasbourg

Je me devais se le souligner: La Chouape a gagné l'or (pour être plus précis la Chouape ambrée) au Mondial de la Bière à Strasbourg. Je l'annonce avec une fierté d'autant plus grande parce que c'est une bière régionale (prononcer "rérionale" pour l'accent du Saguenay-Lac-St-Jean). J'ai appris la nouvelle de mon père qui m'a envoyé un article là-dessus, étant donné que c'était un papier du Progrès-Dimanche on ne retrouve pas sa forme virtuelle sur internet, tout ce que j'ai pu trouver c'est un entrefilet sur Rock Matante. Autre détail anecdotique: mon petit frère a déjà vécu à Saint-Félicien, là où la bière est produite et j'ai cru comprendre qu'il fréquentait la brasserie. Je suis donc très content, mais je ne peux pas dire en toute honnêteté si j'ai déjà bu de la Chouape.

An anecdote about The Phantom of the Opera

I discovered yesterday something quite interesting: one of the versions of one of my favourite silent horror movies, The Phantom of the Opera, has my former opera teacher as the singer in the soundtrack. The Phantom of the Opera, Special Collector's Edition, which is maybe the most easily available high-quality versions of the classic movie in the UK (according to this guy, a Phantom buff), used a score interpreted by I Musici of Montreal, with the voice of Claudine Côté for the songs (mainly Faust arias),which was originally used back in the early 1990s. I loved that version, even though I only knew Claudine by reputation then. You can find more about it here.

With my love of horror stories and my love of operas, I was bound to discover the story. I first came to the Phantom through Gaston Leroux's original novel, rather than any cinematic version, or the Andrew Lloyd Webber's cheesy, marshmallow musical (which I used to like, but not anymore). It is a shame that the musical is now its most famous version, because the novel was a great read and the 1925 silent movie was both a very faithful adaptation and an entertaining, terryfying horror flick. The novel also made me discover Faust.

So yes, I love The Phantom of the Opera, but I wanted this post to be more about Claudine than the Phantom. Getting info about the silent movie made me remember that I once was friend with her, which makes it weird to see her name on Amazon or imdb. Back when she did the soundtrack, she was quite a famous soprano in Québec, having sung with Pavarotti right after she graduated. Now she is criminally underrated. When I started university in Montreal, I was looking for a new singing teacher (well, "new", I had only started a few months earlier) and got Claudine's phone number through a friend (small world, but it is true that she was from Saguenay like myself). She was living close to my flat, she was a respected singer, so she was the obvious choice. It was nice to do something different than literature and it was really a great hobby. Since I knew close to nobody in Montreal, the lessons cured me for any feeling of loneliness. Claudine taught me quite a lot and it is in great parts thanks to her that I still have a pretty good singing voice and a relatively good Italian pronunciation. She was also a great person to talk to, always smiling and enthusiastic. And a cat lover. She loved cats so much, she was adopting half the alley cats in her neighbourhood. She even saved the animals of a pet shop near her place when its building went on fire. So she was a generous person too. (And thinking about it, my wife would love her, as she was also an almost vegetarian for ethical reasons). I still remember her tone of voice when was calling me, always starting the conversation with "Bonjour Guillaume, c'est Claudiiiiiiiine", with the "i" prolonged, I think it was due to her line of work. She had gained an "accent chantant".

So I only have nice memories of her. I never got into contact with her after the three years it took me to do my degree in Montreal. I left for England in 1999 and never managed to get in touch with her after that. It is a shame really, as she was important to my artistic/dilettante life at the time. But hey, I can still listen to her, I can even find her voice here in England. So not all is lost.

Les ours noirs

Tiens, puisque ce blogue devient presque (enfin, parfois) un blogue sur la vie animale (sérieusement, comptez le nombre de photos d'animaux placées ici récemment), j'ai pensé souligner une nouvelle québécoise: les ours noirs se font plus fréquents en territoire humain. La vidéo sur cyberpresse ici. Il paraît que c'est dû à une pénurie de baies sauvages. J'aime bien les ours noirs. Quand j'étais enfant, nous avions une peau d'ours noir que mon père avait trappé. Je crois que l'ours m'a donné quelques cauchemars, mais il était également un parfait compagnon de jeux. Ce genre de souvenir d'enfance traumatise ma femme: elle n'aime déjà pas la chasse au canard ou la tête de chevreuil empaillée qui trône dans la maison parentale, mais l'idée qu'on puisse tuer un animal sans le manger et qu'on expose ensuite sa dépouille dans le salon l'horripile. Ayant vu des ours noirs vivants en semi-liberté par la suite, je peux comprendre son sentiment. Je n'aime pas non plus l'idée de ne pas manger le produit d'une chasse. Récemment, lors d'une partie de pêche dans un bois appartenant à son frère, mon père a pu observer un ours noir sur la rive. Ca doit être une expérience intéressante. Heureusement que l'ours n'avait aucune idée de ce qu'on a déjà eu en guise de tapis dans le salon du sous-sol!

What? No comment again?

Okay, I got a comment recently, but that was on a relatively old post. My most recent commented post was written on the 5th of October. I am slightly worried that this blog might fall into oblivion. From my site meter, it seems that I get quite a lot of visitors, sometimes looking for the most trivial things. I also know that I have as I am writing this ten followers, which is not bad at all (how many of them are active I have no idea). Still, a blog without comments is sort of bloodless.

Plus de Mondial de la Bière à Montréal?

Je viens de lire cette triste nouvelle sur cyberpresse. Je sais, je n'y suis pas allé depuis plus de dix ans, mais ce n'est quand même pas réjouissant. J'aimais m'imaginer que Montréal était la métropole nord-américaine de la bière et qu'elle jouait encore, dans le domaine brassicole, un certain rôle. D'accord, Strasbourg est en Europe, mais c'était quand même un bien beau petit festival et une belle vitrine pour Montréal et les amateurs de bière.

The voice of the Devil

What if I was bothering my modest readership with another opera post? I haven't done this in a while. I blogged about it in French here, so a year ago. I love the story of Faust, which I discovered through the opera of Gounod. There are of course many other interpretations of the legend. I have discovered recently Boito's Mefistofele, more especially an aria of the title character which I will show you later.

Anyway, the reason why I am fascinated by Gounod's opera and its subject is because of the perfect way the devil is depicted. He is the instigator of the plot, the one who takes initiatives and put the story in motion, until its tragic ending. And Mephistophélès is always pictured as utterly malevolent, yet charming. Throughout the story, we root for him, not Faust or the forces of virtue, which are pretty much impotent until the end. But the real nature of the devil is revealed through his voice: low, threatening but penetrating, fascinating like the stare of a snake. Mephisto is a seducer. This is what opera does best: it gives an aesthetic reality to abstract concept. The beauty of the devil, temptation, it means nothing unless one can get a concrete manifestation of it. And nothing beats a great bass voice to give shape and presence to these concepts.

I haven't watched/listened to the entirety of Mefistofele yet. I will, because I am growing quite fond of some of its arias. By the way the Devil introduces himself, he is certainly more threatening than in Gounod. Yet, we can feel in the voice the power of fascination he has. I have decided to put here the interpretation of one of my favourite bass-barytone, Samuel Ramey. He made himself famous for singing as Mephistopheles in Boito's and Gounod's works, among other things. He also makes a great Don Giovanni, as you can see/hear here. If you can have the patience of going through the very chatty French presenter, you can hear him here singing Vous qui faites l'endormie, from the Faust of Gounod. Here you can hear him as Satan shows himself to Faust in the same opera. And here are two versions (I couldn't decide which one to put here) where Mefistofele played by Ramey reveals himself to Faust in the opera of Boito. This is a much more dangerous Satan, bitter fallen angel who makes no secret of his ambitions. If you know a bit of Italian like me, you can follow the lyrics in the first video.

Promenons-nous dans les bois...

Comme le dit la chanson, même si les loups sont rares en Angleterre et ne sont pas vraiment menaçants. La semaine dernière, ma femme et moi sommes allés nous promener dans un bois pas très loin de chez nous. C'est une des choses que j'aime bien en Angleterre: les bois ne sont jamais loin, ils sont presque tous ouverts au public et ils sont en général magnifiques. Bref, les Anglais sont fiers de leurs coins de nature, d'autant plus qu'ils se font rares, et ils prennent leur conservation au sérieux. Le bois en question n'était pas le plus grand ni le plus beau, encore moins le plus sauvage (alors les loups ne nous ont pas menacé), mais il avait quand même ses beaux coins. J'aime les promenades dans la forêt, je les apprécie encore plus en automne, quand les bois sont à leur plus mystérieux, où ils ont une beauté vaguement sinistre. Il y a certains moments où j'ai l'impression de vivre dans une scène d'un film de la Hammer, ou d'être un personnage de Donjons et Dragons. Je laisse ici quelques photos qui vous donnent une vague idée de l'endroit. Nous songeons à renouer l'expérience dans un autre bois quand ma femme sera remise de son rhume. On pourrait faire la tournée des coins de verdure, petits et grands, à raison d'un par fin de semaine.

Fête

C'est aujourd'hui la fête de mon petit frère, je tenais donc à le souligner:

Autumnwatch

I am watching at the moment Autumnwatch, a BBC program I discovered in 2006 and felt in love with. This is pretty easy to understand, as it is about observing animals during my favourite season. Autumnwatch is a great program for many reasons. It has both educational value and atmosphere, it takes a great deal to make science accessible to outsiders, we see the complete range of British wildlife to the very small (mice, birds, insects) the the very big (red deers, whales) and the images are simply gorgeous. It even has a bit of drama in it, especially the power struggle of the red deers. By power struggle, I mean the combats the stags go into to have the privilege to mate with the females. I say drama, and it is often drama of epic kind, better than anything scripted. Tonight, we learned that Percy, the oldest stag of the bunch, killed his much bigger rival Titus in a duel. I shivered when I saw Titus's bloody body in the water. It was Eros and Thanatos at work on the Isle of Rum. There are other things to see on Autumnwatch, but the red deers's rut is probably the most fascinating part of the program.

Désoeuvrement

Une petite mise à jour de ma vie en Angleterre: il ne s'y passe rien. Je travaille un jour semaine et je n'arrive pas à trouver de l'emploi pour le reste du temps. Alors j'en viens à faire trop peu pour le temps libre que j'ai. Ma femme a le rhume alors on reste à la maison et on espère qu'elle ira mieux pour la semaine prochaine. Et il fait frais et humide...

Spooky reads

It is that time of the year, when Halloween is coming and the weather looks naturally spooky. It is a perfect time to read horror stories. So here is a little list of books/reading I recommend:

-Anything you can find by M.R. James. I now consider him the master of horror, over any modern or ancient author. he is brilliant in depicting the supernatural emerging from mundane life. I particularly recommend Canon Alberic's Scrapbook, Count Magnus and Oh Whistle and I'll Come to You My Lad.
-The Oxford Book of English Ghost Stories. Again, you will find great reads there. I blogged about it before. It has a few famous and less famous authors, and lesser known works from famous authors. If like me you suffer from musophobia, I recommend The Judge's House by Bram Stoker, which also shows what I think is a prototype of Dracula. And there are many other great stories, like The Phantom Coach, The Upper Berth, Man-Size in Marble (which is actually set on Halloween night). The Red Room (H.G. Wells wrote this one, proving that he did not only master sci-fi), A Story of Don Juan (not the scariest, but a fascinating twist on the mythical character) and so many others.
-This book. If you can read French, read it. It can accompany you all year round.
-The Penguin Book of Vampire Stories. Pretty complete anthology. It has some old classics (bits of Varney, the complete Carmilla) and some forgotten little gems, like School for the Unspeakable.

Petit conte absurde, tiré d'une tradition familiale

Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai en tête un conte absurde et un peu idiot que nous racontait un oncle quand nous étions enfants. Je crois que ma mère la connaissait aussi, alors il semblerait que c'était une tradition familiale. Je n'ai aucune idée de l'origine de l'histoire, ni d'où ou de qui ils la tenaient. Histoire d'immortaliser par l'écrit et le virtuel cette tradition orale, voici le conte, à peu près verbatim:

Un jour, c'était la nuit. Deux jeunes vieillards, assis debouts sur une pierre de bois, contemplaient la nature, les deux yeux fermés ben durs. L'un dit à l'autre: "Pierre, est-ce que tu m'entends?" Et l'autre de lui répondre: "Paul, je t'entends, mais je ne peux pas te parler."

Comme quoi on garde en mémoire les trucs les plus bêtes.

The picture that makes you go "awwwwwwwwwww"

I know, I used this title once before. I thought that since for the next month my posts will most likely be Halloween related, I could put a bit of cuteness around the blog. I have been wanting to put this picture for a while now. It was taken in Grouse Mountain, during our holiday in Vancouver. The deers came out of the woods when we were waiting for the lumberjack show. I guess we were lucky they weren't bears. Anyway, those two deers were not shy at all and I was lucky enough to get a few snapshots from a very close range. I would have got closer had I not been asked by one of the staff there to keep away, as the deers are not supposed to interact with humans. Still, it is amazing how close one can get to wild life.

Je meurs de soif auprès de la fontaine

La situation n'est pas aussi dramatique que le titre de ce billet ne l'indique, mais je suis dans une situation passablement frustrante et cela concerne la soif, mais pas de l'eau. Je bois bien assez d'eau comme ça, prière de ne pas s'inquiéter. Donc, je suis bien hydraté. Cela dit, étant amateur de bière, disons que l'eau, pour reprendre une phrase d'Alambic Talon dans cet album, est aquatique. Parfois, j'aime boire autre chose. Or, je suis enrhumé, alors je ne peux boire d'alcool à moins que je ne désire me brasser un cocktail indigeste avec ma médication. Médication qui est très faible, mais quand même. J'ai souffert d'un ulcère il y a quelques années, j'essaie donc d'être prudent. C'est l'âge.

Oui, je sais, j'ai utilisé comme le même titre que le concours de Blois. Je ne suis pas poète, même médiocre, encore moins un écrivain de la qualité de Charles d'Orléans ou François Villon, mais j'ai c'est un trop bon titre pour ne pas l'utiliser au moins une fois à ses propres fins.

Countdown to Halloween

I took this photo in...August, in the Vieux Montréal (and you can see my reflection). it was in the window of a stationary shop, I thought they were advertising Halloween a bit early, but it is better and less depressing than advertising the return to school. It is always better to be on a festive mood. When I was a child, I used to see the beginning of school year with dread and it is partially why I think I love Halloween so much: it was the first real holiday we had. I was thinking about it early in August and I was preparing myself mentally for it throughout September and October. My brothers and I had our "Halloween games", which I blogged about before. Anyway, now I do not play Halloween games, I am a bit old for that, but I still prepare myself mentally for it: I put Grizelda the witch on display, I started reading ghost/horror stories (I particularly recommend this book) and I will start watching horror movies throughout October. So I'm kind of set.

Un moment de perplexité musicale

Patrick Lagacé a hier blogué à propos d'une chronique de Claude Gingras. Je ne sais pas quoi penser quand je lis des trucs du genre. En matière musicale, j'aime ce qu'on appelle la musique classique, je ne voudrais surtout pas que l'art tombe en désuétude, soit considéré encore plus qu'il ne l'est déjà comme ringuard, quétaine et bon pour les vieux en perruques poudrées morts il y a déjà des siècles. J'ai plusieurs fois blogué sur l'avenir de l'opéra et sa mauvaise réputation dans ce qu'on appelle le "grand public". Dans une moindre mesure, c'est toute la musique classique (de l'époque baroque au XXe siècle, en fait), qui souffre de cette mauvaise perception. Ca m'agace un peu. Cela dit, je suis perplexe envers ce genre d'initiative, qui me semble très racoleuse. Les gens semblent être venus pour voir Marc Labrèche et, peut-être aussi un peu, pour entendre la zique de John Williams. Je doute qu'ils aient écouté autre chose...