On quitte la Bretagne demain pour passer quelques jours à Paris. J'ai bu aujourd'hui ma dernière bolée de cidre breton (on appelle ça une bolée car c'est servi dans un bol, enfin une tasse), dans un petit restaurant à Rochefort-en-Terre. Auparavant, on est allés à une foire agricole (une autre, il semblerait qu'il n'y ait que ça ces temps-ci en Bretagne, c'était notre troisième), j'y ai bu du cidre (encore!) et j'ai vu une démonstration de la fabrication à l'ancienne du cidre. Je vous montre quelques photos que j'ai prises. Merveilleuse boisson, quand même. Ma femme, qui n'aime pas beaucoup l'alcool en général, s'est surprise à aimer le cidre ici. Je crois que c'est parce que c'est sucré comme un bon jus de pomme et que le goût du fruit demeure prononcé. Enfin, quand le cidre est de qualité. Bon, c'est cela, je vous quitte pour quelques jours. On se revoit début septembre, avec des photos de Paris, ensuite ce blogue ne sera plus un carnet de voyage pour un bout de temps.
Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Sunday, 31 August 2008
A year already...
Today, I have been married for a year already. Time flies. We will celebrate it today, with her parents, by having a nice meal in a restaurant, and we will keep on celebrating in Paris. We didn't have a proper honeymoon yet, so Paris will be a foretaste. We got ourselves in a Paris mood yesterday by watching Ratatouille (and to cure me from my musophobia).
So since it's our wedding anniversary and we are going to Paris soon, I thought I would give you the theme-song from the movie, which is sweet and talks about love and happiness. And it's in French! Oh, and it's a waltz too, so it reminds us of our first dance (although ours was not a waltz).
So since it's our wedding anniversary and we are going to Paris soon, I thought I would give you the theme-song from the movie, which is sweet and talks about love and happiness. And it's in French! Oh, and it's a waltz too, so it reminds us of our first dance (although ours was not a waltz).
Saturday, 30 August 2008
Quand la Bretagne prend des allures de Provence
Il fait chaud aujourd'hui. Très chaud. Dans les 30 degrés. Pour la première fois depuis des mois, c'est l'été. Jusqu'ici, la Bretagne avait été tiède et passablement pluvieuse (ou du moins nuageuse). Maintenant, elle ressemble un peu à la Provence, ou à l'idée que l'on se fait de la Provence. Je suis content d'avoir une vraie journée d'été en vacances et j'espère que Paris aura la même température. Mais c'est un peu intense quand les jours précédents ne nous préparaient pas à cela.
A life as a translator
Since I have been here, my father in law has put me to good use: I am the official translator for every text that needs to be put in French (software he is designing, party invitations, etc). Don't worry, I have plenty of time for other things, and it's the least I can do for being received with such hospitality (and I am not only saying this because they read my blog). I found the work sort of intellectually stimulating too: it's not as if I was translating Anthony Burgess, but it's still enjoyable to find the "mot juste". Besides, it keeps my mind busy and is just a good excuse as any to use my French. I barely talked French since I am here, as conversations with the locals is often limited to things regarding purchases.
Friday, 29 August 2008
La Félibrée
On peut quand même trouver de bonnes bières en France: j'ai bu aujourd'hui en apéro La Félibrée, de la Brasserie Canardou. Joli nom, pour une bière blonde pas blonde du tout. Elle a une bonne amertume, une superbe couleur ambrée, je l'ai bue comme de l'eau. Désolé, j'aurais dû prendre une photo avec de la mousse, pour pouvoir apprécier sa couleur.
Une promenade sur la rivière
English below...
Mes beaux-parents ont eut la générosité de louer un bateau hier et nous avons fait une petite promenade en bateau sur la rivière Aff. Je vous montre quelques photos. Au moyen-âge (notamment), la rivière représentait la frontière entre notre monde et l'Autre Monde. C'estl'impression que j'avais en naviguant dessus. Pas étonnant que le folklore breton est si fertile en légendes de toutes sortes.
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Yesterday, my in-laws were generous enough to rent a boat, so we went on a little trip on the Aff river. Here are some pictures. In Middle Ages and ancient times in general, the river was the frontier between our world and the Other World. It is the feeling I had yesterday. No wonder Britton Folklore is so fertile.
Wednesday, 27 August 2008
Where are the French bookstores?
I have been here for a week now and I cannot find a decent size bookstore. No chain, no independent bookstore with great titles, nothing. I did my degree in French literature, partially because I wasn't good enough in English then to do serious English studies, but I gained an affection for French literature. France boasts itself to have an incredibly rich literature, but it does not look like here from where I am. Is this country really the center of the French speaking literary world? In Québec, even in relatively small town you can find a decent size bookstore with a good variety of titles. Here, I have seen two bookstores, one that was so small it barely had any variety at all and another one, a second-hand bookstore that was closed on Sunday and Monday. I just cannot believe it. I came here hoping to get my hand on some good French books, get back in touch with my mother tongue, so far I have nothing. Everything in these holidays is perfect, but that. Things might get different in Paris. I sure hope so.
Tuesday, 26 August 2008
La liste jusqu'ici
J'ai fait ici une liste de choses à acheter pendant que je suis en France. Ca avance très lentement pour le moment. Revoici la liste avec commentaires/un compte-rendu de ma progression:
-Des romans en français. (Jusqu'ici, ça suce. Les librairies sont rares et souvent fermées et franchement le choix dans les librairies est anémique. Qui aurait cru? Il me faut au plus cinq minutes pour trouver un bouquin dans un Waterstone en Angleterre).
-De la moutarde de Dijon. (Achetée pas plus tard que cet après-midi. On peut même utiliser le contenant comme verre après usage, il y a des petits animaux illustrés dessus, ma femme trouve ça très mignon).
-De l'after-shave (j'attends d'être à Paris).
-D'autres Korrigans (Nimble risque d'être le seul de sa tribu, mais bon au moins j'ai un chat).
-Des bouquins sur le folklore breton (J'ai contenu mon enthousiasme).
-Des romans en français. (Jusqu'ici, ça suce. Les librairies sont rares et souvent fermées et franchement le choix dans les librairies est anémique. Qui aurait cru? Il me faut au plus cinq minutes pour trouver un bouquin dans un Waterstone en Angleterre).
-De la moutarde de Dijon. (Achetée pas plus tard que cet après-midi. On peut même utiliser le contenant comme verre après usage, il y a des petits animaux illustrés dessus, ma femme trouve ça très mignon).
-De l'after-shave (j'attends d'être à Paris).
-D'autres Korrigans (Nimble risque d'être le seul de sa tribu, mais bon au moins j'ai un chat).
-Des bouquins sur le folklore breton (J'ai contenu mon enthousiasme).
Alcools bretons
Aujourd'hui, j'ai eu la chance de boire un autre produit de la Brasserie Lancelot: la Morgane Bio. Pas mauvaise, peut-être un peu trop fruitée pour moi, mais elle se prend bien avec des chips. Enfin, il y en a tant à découvrir, et tant à réessayer. Et je ne parle pas du reste... Il y a deux jours, ma femme et moi sommes allés avec sa famille à une fête de village. Il y avait notamment du cidre à déguster. Les Bretons le boivent traditionnellement dans une tasse, comme on voit sur la photo de droite. Boire du cidre breton est toujours un plaisir. Je ne l'aime pas autant que la bière, mais c'est quand même une expérience plaisante. Je suis en Bretagne depuis bientôt une semaine et je n'ai à peu près pas bu de vin, ou en tout cas très peu comparé à la bière et au cidre. Mais le vin a ses amateurs (et ses snobs) en légions, autant apprécier autre chose. Et j'ai pu constater à la fête de village que je suis toujours vendu à la bière anglaise: je me suis littéralement jeté sur un stand tenu par une microbrasserie anglaise. Je n'arrive plus à me rappeler du nom, mais vous pouvez voir ce que j'ai consommé sur la photo en bas à gauche. Elle a une belle couleur ambrée, n'est-ce pas? Le nom va finir par me revenir.
Monday, 25 August 2008
My new cat (sort of)
Since I cannot get a real cat any time soon and I absolutely love those animals, I purchased a picture-holder (is that the right name?) in the shape of a cat. It is made of metal, with a stone on its belly. There were many cats, owls and other creatures. None of them quite the same as the other. This one was my favorite. I prefer to buy those kind of souvenirs, cute, unique and from a small local business (we bought the cat in La Roche-Bernard) than a mini Eiffel tower made in Hong Kong.
So now we have a "cat". I will need to give it a name. Any suggestion?
La Roche-Bernard
Quelques photos de La Roche-Bernard prises il y a quelques jours. J'ai toujours aimé les villes européennes qui ont de l'âge et leurs vieilles pierres. On a parfois l'impression de traverser une autre époque. Bon, d'accord, je dis des clichés dignes de mauvais guides touristiques. Je pourrais d'ailleurs en écrire, en fait les guides touristiques sont souvent d'une inanité si flagrante et de lieux communs si communs qu'on n'a pas besoin de visiter l'endroit pour les écrire, on n'a qu'à faire copier/coller à partir d'un autre guide et de changer quelques noms. N'empêche, c'est ce qui fait le charme de l'Europe: en dehors des grands centres, il y a pleins de petites villes à découvrir qui ont leur histoire.
Sunday, 24 August 2008
Morning Has Broken
It played at our wedding and I got the song in the head since this morning and I have been singing it since I woke up, for some reason (wedding anniversary coming soon?). I thought I would put it here.
Friday, 22 August 2008
Le Poulpican
Une rapide mise à jour sur nos pérégrinations en France. Nous sommes allés aujourd'hui à La Roche-Bernard, petite ville bretonne très ancienne et absolument charmante. Dans une boutique d'artisanat et de poterie (les villes françaises en sont pleines), j'ai vu un cousin de Jack-O'Lantern: un Poulpican en poterie qui était également une lanterne. On ne trouve pas grand-chose sur le Poulpican sur internet, ce qui est dommage. Je me rappelle vaguement qu'il en est fait mention dans ce livre. Enfin, pour faire une histoire courte, le Poulpican, selon la fiche explicative du magasin de poterie, est un esprit familier bénéfique. Quand on allume le lampion dans la lanterne, on doit faire un voeu; il s'exaucera lorsque le lampion sera brûlé. On peut trouver un exemple de ce genre de lanterne ici (mais le français laisse à désirer, je vous préviens). J'adore son apparence fantômatique. J'aurais aimé en acheter un, mais les modèles étaient tous trop gros et un peu chers. Ca ne m'aurait pas arrêté si je n'avais pas eu à le transporter de Bretagne en Angleterre. Ma nièce a beaucoup aimé les Poulpicans, je crois qu'elle aurait voulu qu'on lui en fasse cadeau. Mais c'est simplement trop risqué de le transporter jusqu'à chez nous (ou chez elle). Enfin, c'est dommage, ça m'aurait fait un esprit familier de plus dans ma demeure. On n'en a jamais trop, surtout pour attirer la chance.
Thursday, 21 August 2008
Qwert et Azert Yuiop
Tiens, bonne nouvelle: je vais pouvoir bloguer en français également durant mon séjour. Le clavier que mes beaux-parents ont est un Qwert Yuiop, pas un Azert yuiop que les Français utilisent d'habitude. Mais comme vous pouvez le noter, je peux quand même mettre des accents, parce que je peux covnertir le clavier en clavier québécois, qui est Qwert mais avec les accents.
Time for indulgence
I am back in France, we had a straightforward journey (the French stations are terribly unpractical, but their trains are good). Anyway, here I am, in French "campagne", blogging, eaiting for our niece to arrive (much later this afternoon). I had a totally decadent breakfast: two croissants "pur beurre" (do I need to translate?), with extra butter and strawberry jam. I must have gone way over my daily limit of saturated fat, but if you gotta go, you might as well go like that. And the fridge has a good stock of alcohol (wine, but also Belgian beers and ciders), so I will not be thirsty anytime soon either.
Tuesday, 19 August 2008
La liste
J'ai pensé me faire une liste de ce que je devrais acheter en France pour ramener ici:
-Des romans en français.
-De la moutarde de Dijon.
-De l'after-shave (parce que je risque de finir mes réserves et ils doivent avoir des trucs intéressants en France).
-D'autres Korrigans (ma femme va peut-être me trouver excessif).
-Des bouquins sur le folklore breton.
-Des romans en français.
-De la moutarde de Dijon.
-De l'after-shave (parce que je risque de finir mes réserves et ils doivent avoir des trucs intéressants en France).
-D'autres Korrigans (ma femme va peut-être me trouver excessif).
-Des bouquins sur le folklore breton.
Une question d'accent
Je vais être en France bientôt. Je suis heureux de pouvoir partir en vacances enfin. Même sans travail, c'est bien de sortir de chez soi un peu et de se dépayser. je dis dépayser, même si je vais en France, pays qui parle la même langue que moi et dont mes ancêtres viennent de (je sais, la syntaxe de cette phrase est horrible, c'est un peu à dessein). Malgré cela, l'Angleterre est pour moi plus familière. On a beaucoup hérité au Québec des habitudes de vie anglaises, mais ce n'est pas seulement ça qui me donne l'impression que la France est plus étrangère. En Angleterre, je suis de facto un étranger: l'anglais est ma langue seconde, je le parle aussi bien que je peux, on se demande d'où je viens mais on n'en fait jamais grand cas. Or, en France, on sait tout de suite que je suis québécois et on en fait grand cas. Pour autant que je garde mon accent, je deviens une bête curieuse. L'aliénation vient de là, au coeur même d'une langue pourtant commune.
J'aime mon accent. Je n'en suis pas "fier", car il n'y a aucune raison d'être fier de ce dont on a hérité au berceau ou presque, mais j'y suis attaché. J'ai cet accent spécifique aux gens du Saguenay. Je ne m'en rends pas toujours compte, mais il est assez distinct pour qu'on me reconnaisse comme venant du Saguenay quand je suis à Montréal. Je prononce des "là" à la fin de mes phrases (parfois aussi au début), mes "è" sont secs et viennent du fond de ma gorge, etc. Cela dit, je sais qu'involontairement je le neutralise quand je vais en France. Peut-être (sans doute) pour me faire comprendre, mais ça m'agace un peu de le perdre le temps d'une conversation. Que les Français aient de la difficulté à me comprendre si j'ai mon accent du terroir (enfin, terroir...), mais ça m'agace encore plus quand on ne se rend pas compte que je suis québécois. Je suis un expatrié, alors je tiens à garder où que j'aille un peu de mes racines, et il n'y a pas plus typiquement québécois que l'accent et c'est encore plus vrai pour un Saguenéen. En résumé, j'appréhende donc mon séjour en France un peu. Un peu mais pas trop, car je risque de parler anglais la plupart du temps de toute façon. Cela dit, je me demande comment vont être mes rapports avec les autochtones et si je vais instinctivement neutraliser mon accent.
J'aime mon accent. Je n'en suis pas "fier", car il n'y a aucune raison d'être fier de ce dont on a hérité au berceau ou presque, mais j'y suis attaché. J'ai cet accent spécifique aux gens du Saguenay. Je ne m'en rends pas toujours compte, mais il est assez distinct pour qu'on me reconnaisse comme venant du Saguenay quand je suis à Montréal. Je prononce des "là" à la fin de mes phrases (parfois aussi au début), mes "è" sont secs et viennent du fond de ma gorge, etc. Cela dit, je sais qu'involontairement je le neutralise quand je vais en France. Peut-être (sans doute) pour me faire comprendre, mais ça m'agace un peu de le perdre le temps d'une conversation. Que les Français aient de la difficulté à me comprendre si j'ai mon accent du terroir (enfin, terroir...), mais ça m'agace encore plus quand on ne se rend pas compte que je suis québécois. Je suis un expatrié, alors je tiens à garder où que j'aille un peu de mes racines, et il n'y a pas plus typiquement québécois que l'accent et c'est encore plus vrai pour un Saguenéen. En résumé, j'appréhende donc mon séjour en France un peu. Un peu mais pas trop, car je risque de parler anglais la plupart du temps de toute façon. Cela dit, je me demande comment vont être mes rapports avec les autochtones et si je vais instinctivement neutraliser mon accent.
Monday, 18 August 2008
There is no such thing as plain pasta
This is what my Italian friends taught me. And that's probably all I learned from them (sorry guys and gals, if you ever read this blog, but it's not like my Italian improved tremendously with you). I will start another food post, but I will try to give it a cultural aspect. A little bit of background now (bear with me for a little while). I spent my first year in England with Italians (mostly). A Spanish guy, a Greek guy and a handful of Italians. We had what we called kitchen parties when we were drinking tea, infusions and eating biscuits, we also had a few drinking evenings (I mean real drinking, I mean alcohol) when they got quite drunk with barely any booze, which was cheap wine and some English beers. We drove the non-foreign neighbours of the hall of residences we were in crazy (because my Italian friends were quite loud, even sober), but we enjoyed ourselves. The conversations were a mix of English (between the non-Italians and them), French (between the Spanish guy and I, and the few Italians who knew a few French words) and Italian (between the Italians, who barely knew English). I called our community Little Italy, but it should have been christened Little Babel. In the end, I probably didn't study as much as I should, my English barely improved that year and those Italians taught me close to zilch Italian except a few words (that said, I managed to understand them, sometimes). Long story short, I learned to love pasta and some of Italian culture.
So we had pasta tonight, anyway. It was just those wheel pasta (rotelline), we bought them at Waitrose, so they are good quality pasta. As you can see on the picture up on the left, Waitrose sure knows how to make it appealing: it's made of perfect wheat, pure Italian water and air from the highest Italian mountains or whatever. It takes only eight minutes to cook, and with only some tomato sauce and cheese (well, vegan cheese, the only one we had left), it gives what you can see on the picture below. It was absolutely delicious, but not very filling. The moral of the story is this: pasta is simple, but it is never plain. It got me through university life and made me enjoy many meals when I had no cooking skills whatsoever. It is now getting Veggie Carrie and I through marriage without me missing meat too much.
So we had pasta tonight, anyway. It was just those wheel pasta (rotelline), we bought them at Waitrose, so they are good quality pasta. As you can see on the picture up on the left, Waitrose sure knows how to make it appealing: it's made of perfect wheat, pure Italian water and air from the highest Italian mountains or whatever. It takes only eight minutes to cook, and with only some tomato sauce and cheese (well, vegan cheese, the only one we had left), it gives what you can see on the picture below. It was absolutely delicious, but not very filling. The moral of the story is this: pasta is simple, but it is never plain. It got me through university life and made me enjoy many meals when I had no cooking skills whatsoever. It is now getting Veggie Carrie and I through marriage without me missing meat too much.
Les méfaits du Coke aux cerises
Et un billet trivial pour commencer la journée... De tout ce que Daniel Lemire a fait, c'est l'un de mes sketchs préférés. Je ne sais pas si c'est un peu parce que j'exècre le Coke aux cerises. J'aime bien les boissons gazeuses, mais celle-là... l'horreur, l'horreur. Enfin, le sketche date de la fin des années 80 ou le début des années 90, si je ne me trompe pas, des années avant que l'on réintroduise le Cherry Coke, pour le plus grand malheur de nos estomacs. Il y a hélas des coupures, l'original était plus long, mais c'est quand même très drôle.
Sunday, 17 August 2008
Liana Burgess
Liana Burgess died in December 2007, so it's a bit early for an in memoriam, but this is not exactly an in memoriam. It has been a bit more than a year (late July), since I met her for the first and last time at a symposium on her husband, so I thought I would give her a bit of an homage here, mainly the impression I had of her.
So yes, I went to last year's Anthony Burgess symposium, where I had the chance to meet and talk to the widow of the man I admire the most. I didn't speak to her much, I didn't want to look like a suck up or a groupie, although I probably did end up looking like one. She was short and looked very frail, but her eyes were sharp. Burgess admirers like myself owe her a lot, since she fought really hard to get the work of her husband after his death. When I got introduced to her, she talked a good deal to me, told me how much Anthony Burgess loved Canada and Montréal, and how people there were nice to him. I loved that little attention, showing me that she cared about her husband's readership. She also told me all this in French, which she spoke fluently (among many other languages). This was a sweet gesture of respect that I greatly appreciated, speaking in my mother tongue. It was also strange to hear about my favorite writer by his first name "Anthony" (well, not quite his first name as Anthony was the name he took as a writer). Weird, but never really unfamiliar. I never felt distant about Anthony Burgess, I always had the feeling that his environment, his writing and to some extend his life reflected my own universe. Therefore this old lady was quite familiar to me. I had read about her from Anthony Burgess's second volume of autobiography, from the Andrew Biswell's biography (an inspired birthday gift from my wife), I had read all the dedications he made to her in his novels, she was already somebody I knew. In the next few days, I had the chance to see all the things I already had learned about her, see her still sharp spirit, her deep appetite for life (she liked fine food), barely diminished by her old age, her love and admiration for her late husband and his work (she felt in love with his novels first).
Anthony Burgess once wrote in The Pianoplayers the nicest dedication one could ever write to a loved one: "A Liana, che conosce tutta la scala cromatica dell' amore". Probably the most eloquent homage one can ever give a loved one. I feel very priviledged that I have met her, especially since she died shortly afterwards.
So yes, I went to last year's Anthony Burgess symposium, where I had the chance to meet and talk to the widow of the man I admire the most. I didn't speak to her much, I didn't want to look like a suck up or a groupie, although I probably did end up looking like one. She was short and looked very frail, but her eyes were sharp. Burgess admirers like myself owe her a lot, since she fought really hard to get the work of her husband after his death. When I got introduced to her, she talked a good deal to me, told me how much Anthony Burgess loved Canada and Montréal, and how people there were nice to him. I loved that little attention, showing me that she cared about her husband's readership. She also told me all this in French, which she spoke fluently (among many other languages). This was a sweet gesture of respect that I greatly appreciated, speaking in my mother tongue. It was also strange to hear about my favorite writer by his first name "Anthony" (well, not quite his first name as Anthony was the name he took as a writer). Weird, but never really unfamiliar. I never felt distant about Anthony Burgess, I always had the feeling that his environment, his writing and to some extend his life reflected my own universe. Therefore this old lady was quite familiar to me. I had read about her from Anthony Burgess's second volume of autobiography, from the Andrew Biswell's biography (an inspired birthday gift from my wife), I had read all the dedications he made to her in his novels, she was already somebody I knew. In the next few days, I had the chance to see all the things I already had learned about her, see her still sharp spirit, her deep appetite for life (she liked fine food), barely diminished by her old age, her love and admiration for her late husband and his work (she felt in love with his novels first).
Anthony Burgess once wrote in The Pianoplayers the nicest dedication one could ever write to a loved one: "A Liana, che conosce tutta la scala cromatica dell' amore". Probably the most eloquent homage one can ever give a loved one. I feel very priviledged that I have met her, especially since she died shortly afterwards.
Carnet de voyage/Travelogue
Je serai en vacances bientôt, je serai en Bretagne et à Paris. Je compte bien écrire autant que je peux sur ce blogue, puisque j'aurai accès à internet au moins en Bretagne (mais ironiquement sur un clavier anglais, alors mes billets risquent d'être en anglais la plupart du temps). Ce blogue sera donc un carnet de voyage.
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I will soon go on holiday in France, where I will visit Brittany and Paris. I will try to write as much as I can on the blog, since I will have access to a computer at least in Brittany (but ironically it will be on an English keyboard, so my entries will be in English most of the time). This blog will therefore be a travelogue of sort.
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I will soon go on holiday in France, where I will visit Brittany and Paris. I will try to write as much as I can on the blog, since I will have access to a computer at least in Brittany (but ironically it will be on an English keyboard, so my entries will be in English most of the time). This blog will therefore be a travelogue of sort.
Saturday, 16 August 2008
Gatineau
Le benjamin de la famille et sa fiancée viennent de s'installer dans une maison à Gatineau, ville québécoise tout près d'Ottawa, la capitale feudeurale (dit-il avec l'accent de Brian Mulroney). Des villes que je trouve particulièrement barbantes, mais je tenais à les féliciter ici pour la maison, les nouveaux emplois et la nouvelle situation.
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Long story short, I wanted to cognratulate my brother for the new house in Gatineau.
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Long story short, I wanted to cognratulate my brother for the new house in Gatineau.
Saint-Félicien
Mon plus jeune frère déménage aujourd'hui à Saint-Félicien où il va travailler. Pour ceux qui ne savent pas, c'est une ville au milieu de nulle part au Québec, célèbre pour son zoo sauvage, spécialisé dans la faune d'Amérique du nord. Je vous conseille de jeter un coup d'oeil sur la caméra qui montre les ours polaires en direct. Ce sont vraiment de belles bêtes.
Je souhaite à mon frère bon voyage et bon séjour. Je vous recommande également d'aller voir son blogue, il publie peu, mais ce qu'il est écrit est toujours intéressant.
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The youngest of my brothers is moving today to Saint-Félicien, where he is going to work. For those who don't know about it, it's a town in the midle of nowhere in Québec, in the beautiful Saguenay-Lac-Saint-Jean region. It is famous for its zoo, specialised in North American wildlife. It's worth a trip, especially if you have young children. I recommend you to have a look at the webcam that shows their polar bears 24/7.
I wish my brother a good a good journey and a good stay there. I also recommend you to his blog. He does not write very often, but his entries are always quite interesting.
Je souhaite à mon frère bon voyage et bon séjour. Je vous recommande également d'aller voir son blogue, il publie peu, mais ce qu'il est écrit est toujours intéressant.
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The youngest of my brothers is moving today to Saint-Félicien, where he is going to work. For those who don't know about it, it's a town in the midle of nowhere in Québec, in the beautiful Saguenay-Lac-Saint-Jean region. It is famous for its zoo, specialised in North American wildlife. It's worth a trip, especially if you have young children. I recommend you to have a look at the webcam that shows their polar bears 24/7.
I wish my brother a good a good journey and a good stay there. I also recommend you to his blog. He does not write very often, but his entries are always quite interesting.
Friday, 15 August 2008
Natalie Dessay for your feel-good Friday
You know how much I love Mozart, so I thought I would put some Mozart music for the feel-good Friday. Yes, any excuse to put some Mozart here, but I am not doing this because I am a snob. I used to sing opera you see, as a hobby, and it is for me the most beautiful of music, bare none. And Mozart is always lovely to hear (and my mum will be happy to hear some here too, what a good son I am). It took me a while to appreciate Mozart, for a long time I couldn't stand it because it was the only thing playing in the family house. I kind of got an overdose. Years later, I was 19-20ish, to reconciliate myself with Mozart, I asked my singing teacher (at my mother's request) to get me some piece of Mozart to sing. I got hooked, as you most likely have guessed with the many, many entries about him on this site.
I have discovered recently Natalie Dessay, a great French soprano. She has a beautiful voice, great vocal skills (because it is not the same thing, having a good instrument does not mean one is able to use it), wonderful acting skills, and a great personality to boot. So I put a bit of an documentary on her to introduce the aria and the singer and then you have the aria itself, which is from The Abduction from the Seraglio. I hope you enjoy it.
I have discovered recently Natalie Dessay, a great French soprano. She has a beautiful voice, great vocal skills (because it is not the same thing, having a good instrument does not mean one is able to use it), wonderful acting skills, and a great personality to boot. So I put a bit of an documentary on her to introduce the aria and the singer and then you have the aria itself, which is from The Abduction from the Seraglio. I hope you enjoy it.
Le temps des récoltes
Août est un mois mélancolique, celui de la fin de l'été, mais il y a un aspect du mois d'août que j'aime: c'est celui des récoltes et de la cueillette des fruits. J'en ai déjà parlé un peu ici (comme quoi ce blogue se répète parfois). Je n'ai pas cueilli des fruits depuis 2007, quand j'ai pris les quelques framboises que Sky n'avait pas mangées du jardin de mes beaux-parents. C'était quand ils vivaient encore en Angleterre, j'espère qu'ils ont des arbres fruitiers en Bretagne, où nous irons bientôt. À Chicoutimi, nous avons des pommiers et un pommetier, d'habitude j'avais la chance de faire la cueillette d'au moins un arbre, tout dépendant si l'arbre était précoce ou tardif. Ca me manque beaucoup, il faudra que j'y remédie. À droite, la récolte de pommes de 2006, que je n'ai pas eu la chance de prendre moi-même.
Sun Wu Kong
English below...
J'ai appris un truc ou deux sur Sun Wu Kong, qui a été utlisé pour la publicité de la BBC pour les Jeux olympiques. J'en savais déjà sur lui car enfant j'avais vu Le Roi des Singes, un film que j'ai bien aimé malgré l'idéologie communiste et anti-religieuse qui le sous-tendait (un singe réussissait à devenir immortel et à vaincre les dieux qui cherchaient à le dominer). Plus tard, ayant lu Les plus belles légendes chinoises, j'ai lu une version plus proche de la légende où les dieux chinois n'étaient pas complètement dans leur tort. On peut en savoir plus sur le personnage ici. Je ne sais pas trop pourquoi j'aimais cette légende, sans doute parce que Sun Wu Kong se battait tout le temps et passait le reste du film à se goinfrer et à fêter. La vie d'un Roi Singe ne me semblait pas mal du tout. Plus bas, le début du film qui me l'a fait découvrir.
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I found out more about the character of Sun Wu Kong, who was used for the BBC advertisement for the Olympics. I used to watch Havoc in Heaven (also known in various other titles) when I was a child, I loved it, oblivious to its communist and anti-religious ideology (a monkey was getting immortality, then fighting and winning a war against the gods). Later on in my life, I read Les plus belles légendes chinoises and found out more about Sun Wu Kong, in a story where the gods were not the badguys. More on the character here. I don't know why I loved the story so much. Maybe because there was lots of fighting, and Sun seemed to enjoy the finest things in life: he seemed to eat and party all the time in the movie. The life of a Monkey King seemed quite pleasant. I put below the beginning of Havoc in Heaven.
Thursday, 14 August 2008
George Lucas in Love
I have seen this short movie on sci-fi channel last year, I thought it was hilarious.
Wednesday, 13 August 2008
Quand Montréal brûle
J'ai hésité avant de bloguer là-dessus. Parce que c'est un sujet à la fois proche de moi (je viens de la ville qui a été touchée) et étranger à moi (je ne vis pas à Montréal-Nord, ne suis pas issu de l'immigration et je ne suis pas policier). Mais les cas de violence comme ça me touchent particulièrement quand il s'agit de ma ville. Alors donc, Montréal-Nord s'est embrasée (pour utiliser une expression consacrée) dimanche soir à Montréal, victime d'une émeute provoquée par la mort d'un jeune aux mains de la police. Voilà, en résumé. La situation est complexe: les citoyens de Montréal-Nord sont souvent issus de l'immigration, ils sont souvent objet de racisme, sont aux prises avec une exclusion économique et doivent aussi composer avec la présence dans leur secteur du tout nouveau groupe de criminels organisés que forment les gangs de rue. D'un autre côté, la police doit faire face à l'hostilité de la population de Montréal-Nord, une hostilité qui parfois sombre dans la violence. Je n'aimerais pas patrouiller le secteur, si j'étais flic. Je trouve incongru que dans l'accident (tout porte à croire que ce n'était pas un geste malicieux de la police) qui ait entraîné mort d'homme, les deux agents impliqués aient relativement peu d'expérience. Il me semble que c'était une recette pour provoquer une bavure monumentale. Je suis aussi sceptique quand à la capacité du SPVM de faire face à la crise. Yvan Delorme, pour qui j'ai déjà eu du respect, avait fait preuve d'un manque de jugement troublant et d'un jovialisme franchement obscène dans sa gestion de l'émeute qui avait suivi l'élimination des Bruins par le Canadien plus tôt cette année. Le SPVM sous son leadership ayant été incapable de calmer une foule constituée de partisans ivres, peut-il affronter des émeutiers autrement plus coriaces?
Cela dit, je me refuse à blâmer le policier qui a abattu le jeune Villanueva. Parce que le policier a dû réagir en quelques secondes à une situation de stress, alors que sa collègue était attaquée (un point essentiel, selon moi), dans un coin de Montréal particulièrement violent, surtout envers ceux qui portent l'uniforme. Je peux comprendre qu'il ait cru sa collègue en danger. Elle l'était peut-être. Il y a sans doute eu bavure, il n'y a pas pour autant eu crime. Je comprends la colère des parents de la victime, mais le chagrin peut obscurcir le jugement, il peut aussi mettre le feu à la poudrière. Mon opinion est exprimée avec plus d'éloquence dans ce texte d'un policier du SPVM.
Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ce billet. Parce que c'est ma ville qui a été atteinte. Parce qu'on risque de revivre des moments pareils, et parce que je crains que les gangs de rue vont en profiter pour mousser leur popularité dans un milieu vulnérable, de la même manière que les motards criminalisés l'ont fait dans les années 90, tentant de se montrer comme des bons gars affrontant le système alors que les bombes sautaient à Montréal.
Enfin, voilà, my two cents d'un expatrié qui s'ennuie de sa ville malgré tout.
Cela dit, je me refuse à blâmer le policier qui a abattu le jeune Villanueva. Parce que le policier a dû réagir en quelques secondes à une situation de stress, alors que sa collègue était attaquée (un point essentiel, selon moi), dans un coin de Montréal particulièrement violent, surtout envers ceux qui portent l'uniforme. Je peux comprendre qu'il ait cru sa collègue en danger. Elle l'était peut-être. Il y a sans doute eu bavure, il n'y a pas pour autant eu crime. Je comprends la colère des parents de la victime, mais le chagrin peut obscurcir le jugement, il peut aussi mettre le feu à la poudrière. Mon opinion est exprimée avec plus d'éloquence dans ce texte d'un policier du SPVM.
Je ne sais pas trop pourquoi j'écris ce billet. Parce que c'est ma ville qui a été atteinte. Parce qu'on risque de revivre des moments pareils, et parce que je crains que les gangs de rue vont en profiter pour mousser leur popularité dans un milieu vulnérable, de la même manière que les motards criminalisés l'ont fait dans les années 90, tentant de se montrer comme des bons gars affrontant le système alors que les bombes sautaient à Montréal.
Enfin, voilà, my two cents d'un expatrié qui s'ennuie de sa ville malgré tout.
Tuesday, 12 August 2008
August melancholy
I have written here (in French) that there is something sad about August (Jazz blogged on the same topic here): it's the end of Summer, end of holidays, Autumn is showing itself and we are remembering that time is passing. I witnessed this today: some leaves have already changed colour and while it is warm, it is definitely no longer hot outside. It smells like the end of Summer, I feel like I used to feel when I was a child around that time of year. Even when I don't go to school anymore (not as a student anyway), I have the same feeling of impending doom (I know, it's melodramatic but how else would you qualify the end of the holidays?). It was hot and sunny most of the day, and all of a sudden it started raining heavily. It didn't last long, just enough to give us a rainbow. I took a picture of it, as you can see. It doesn't cure my melancholy, but it's nice to look at.
Baudelaire et le Diable
Je ne suis pas le plus grand admirateur de Charles Baudelaire (mea culpa, car c'est un grand poète), mais j'aimerais commencer la journée en le citant. Ces derniers temps, je me suis intéressé à des sujets sombres: Fantômas, les fantômes, Amadeus, etc. Il m'est revenu en tête une phrase de Baudelaire:
"Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas!"
Elle est tirée du Joueur généreux (que je n'ai jamais lu, mais je me promets de corriger cette lacune d'ici à ce soir). La phrase peut être entendue dans le film The Usual Suspect, où le personnage de Keyser Söze est à toutes fins pratiques un Fantômas modernisé. J'ai beau être agnostique, la phrase me fait froid dans le dos.
"Mes chers frères, n'oubliez jamais, quand vous entendrez vanter le progrès des lumières, que la plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu'il n'existe pas!"
Elle est tirée du Joueur généreux (que je n'ai jamais lu, mais je me promets de corriger cette lacune d'ici à ce soir). La phrase peut être entendue dans le film The Usual Suspect, où le personnage de Keyser Söze est à toutes fins pratiques un Fantômas modernisé. J'ai beau être agnostique, la phrase me fait froid dans le dos.
Monday, 11 August 2008
Garden gnome
Nimble has a new friend: the garden gnome my sister-in-law got me for my birthday. I think that he fits well right next to Nimble. We don't have a garden for him, but he will do fine there. I am glad it's here anyway, I have been expecting it for a few months now. It gives a bit of life and happiness to this flat. Now I will have to think of a name. Any suggestion?
Home sweet home
English below...
Comme je l'ai déjà mentionné ici, l'appart que j'ai occupé à Montréal pendant des années a été vendu. Il fallait que ça arrive, mais ça m'a fait un pincement au coeur. J'ai pensé l'immortaliser ici en mettant quelques photos (prises par mon frère à l'intention de potentiels acheteurs) de l'endroit. Les photos ont été prises après qu'on ait vidé ma bibliothèque, par conséquent la chambre semble un peu vide et inhospitalière, mais ça donne une idée de ce qui a été mon milieu de vie pendant plus de six ans.
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So, as I said in this blog entry, the apartment that was my home in Montreal for more than six years got sold recently. It had to happen, but it still saddens me. As I explained to my Francophone readership, it is the only place I could genuinly call home. I loved the old Liverpool house I was in, I loved other cities, I am living at the moment in a decent flat, but it is only in my apartment in Montreal, that I really felt I was where I belong to. I might feel like this in other places in the future, but nothing so far as been so much like me. So I decided to give you a glimpse of my home. The pictures were taken by my brother for potential buyers, so they are a bit impersonal. The bookshelves in my bedroom got emptied before he took the pics, so it does not give a clear impression on how it was when I lived there. It doesn't quite look inhabited. But this is it, home sweet home. Last time I saw it was in January 2007, before I went back to Liverpool. I didn't know it was going to be the last time I saw it. I'll tell you one day many anecdotes that happened in the place, feasts we had, drinking nights, etc.
Comme je l'ai déjà mentionné ici, l'appart que j'ai occupé à Montréal pendant des années a été vendu. Il fallait que ça arrive, mais ça m'a fait un pincement au coeur. J'ai pensé l'immortaliser ici en mettant quelques photos (prises par mon frère à l'intention de potentiels acheteurs) de l'endroit. Les photos ont été prises après qu'on ait vidé ma bibliothèque, par conséquent la chambre semble un peu vide et inhospitalière, mais ça donne une idée de ce qui a été mon milieu de vie pendant plus de six ans.
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So, as I said in this blog entry, the apartment that was my home in Montreal for more than six years got sold recently. It had to happen, but it still saddens me. As I explained to my Francophone readership, it is the only place I could genuinly call home. I loved the old Liverpool house I was in, I loved other cities, I am living at the moment in a decent flat, but it is only in my apartment in Montreal, that I really felt I was where I belong to. I might feel like this in other places in the future, but nothing so far as been so much like me. So I decided to give you a glimpse of my home. The pictures were taken by my brother for potential buyers, so they are a bit impersonal. The bookshelves in my bedroom got emptied before he took the pics, so it does not give a clear impression on how it was when I lived there. It doesn't quite look inhabited. But this is it, home sweet home. Last time I saw it was in January 2007, before I went back to Liverpool. I didn't know it was going to be the last time I saw it. I'll tell you one day many anecdotes that happened in the place, feasts we had, drinking nights, etc.
Sunday, 10 August 2008
Nimble the Korrigan at home
I thought I would give you some news of Nimble, the Korrigan I bought in Brittany. He is settled home with his many friends that were coming with him (a rabbit, a dog, a cat and some horrible, ugly rats that make me shiver when I see them at his feet), right next to a new friend (the sheep I bought my wife in Montreal). When I finally get the garden gnome my sister-in-law made for me, I will put it right next to Nimble, so he will have another friend. I also intend to buy more Korrigans in our next trip to Brittany and build a whole community here. I would do the same with gargoyles, but my wife would hate that. Gargoyles simply are not as cute as Korrigans, although Korrigans can be quite naughty and play tricks, even cruel ones.
Question to myself: am I trying to create a haunted house (or flat)? Maybe not by ghosts, but by spirits/mythical creatures? Sometimes I wish this place was haunted, so my life (and this blog), would be more exciting. In a house like this, way too modern, I doubt there are any ghosts to haunt it. There is one Korrigan, but he had to be imported from Brittany. When I was living in a hall of residences, I had a Chinese neighbour and she believed the residences were haunted by all the spirits that lived in the cemetary nearby. She was a bit weird, telling us about all the encounters she had with those ghosts, but cool (she hated rats too). I kind of envied her. I have never been superstitious, but I always wanted to be, it that makes any sense. Life is more fascinating when it is full of monsters. When I was a child living in a new developing area of Chicoutimi, I remember walking with my parents in the neighbourhood at dusk and hoping to see ghosts in the woods nearby. I never saw one and now the woods are gone. I always thought the Victorian house I lived in Liverpool would be ideal for a ghost story, it was old, dusty, falling apart, beautiful, austere and close to a graveyard (and my bedroom was red just like in the H.G Wells short story). I'll try to write one some day. I didn't write it then, but we threw a great Halloween party there.
Wow, that's a long post! And all I wanted to blog about at first was Nimble.
Question to myself: am I trying to create a haunted house (or flat)? Maybe not by ghosts, but by spirits/mythical creatures? Sometimes I wish this place was haunted, so my life (and this blog), would be more exciting. In a house like this, way too modern, I doubt there are any ghosts to haunt it. There is one Korrigan, but he had to be imported from Brittany. When I was living in a hall of residences, I had a Chinese neighbour and she believed the residences were haunted by all the spirits that lived in the cemetary nearby. She was a bit weird, telling us about all the encounters she had with those ghosts, but cool (she hated rats too). I kind of envied her. I have never been superstitious, but I always wanted to be, it that makes any sense. Life is more fascinating when it is full of monsters. When I was a child living in a new developing area of Chicoutimi, I remember walking with my parents in the neighbourhood at dusk and hoping to see ghosts in the woods nearby. I never saw one and now the woods are gone. I always thought the Victorian house I lived in Liverpool would be ideal for a ghost story, it was old, dusty, falling apart, beautiful, austere and close to a graveyard (and my bedroom was red just like in the H.G Wells short story). I'll try to write one some day. I didn't write it then, but we threw a great Halloween party there.
Wow, that's a long post! And all I wanted to blog about at first was Nimble.
Une part de mon passé qui s'en va
C'est officiel, l'appartement à Montréal où j'ai vécu pendant six ans en tout et pour tout (et que ma famille avait depuis 1996) a été vendu. C'était nécessaire, plus personne ne l'habitait et on a encore un pied-à-terre à Montréal de toute manière. Cela dit, comme j'y ai passé beaucoup de temps et que c'était pour moi l'endroit où je me suis senti le plus chez moi dans ma vie d'adulte, ça fait un certain pincement au coeur. J'ai vécu dans d'autres demeures depuis: des résidences étudiantes (arrrrrrghhh!), une maison victorienne qui tombait en ruines (mais que j'adorais) à Liverpool, je suis présentement dans un appartement fort portable en Angleterre, mais j'ai un sentiment d'appartenance beaucoup plus fort pour l'appart de Montréal. Parce que c'est ma dernière vraie résidence au Québec, parce que c'est là où je vivais quand j'ai quitté le pays pour l'Angleterre (mais je ne le savais pas encore), parce que c'était près de tout ce que le Plateau Mont-Royal a à offrir. La dernière fois que je l'ai vu, c'était en janvier 2007, juste avant d'avoir mon visa de travail. Je ne savais pas que c'était la dernière fois que je le verrais.
Saturday, 9 August 2008
Windsor and burgers
As you might know from my wife's blog, we were in Windsor yesterday evening with some friends of her (a married couple like us, strange now that we are all married) and we ate at the Gourmet Burger Kitchen there. Burgers are good. The problem with it is that it's a bit expensive for what you get, but I always Montreal prices and portions in mind when I get there. That said, I will try a new burger every time I go to GBK. I do miss the decadence of our portions in Québec. And I make better mayonnaise than the one of GBK. Windsor is nice, next time I should take some pictures, although that would make me feel like all those tourists.
I haven't made an entry about food in ages (since the 4th of August to be precise, if you count an entry about cider to be a food entry, if you don't then you have to go back to the 2nd of August), so this is the first real one in a while. Next time I will talk about something more intellectual. Promise.
I haven't made an entry about food in ages (since the 4th of August to be precise, if you count an entry about cider to be a food entry, if you don't then you have to go back to the 2nd of August), so this is the first real one in a while. Next time I will talk about something more intellectual. Promise.
Les bleuets en version italienne
Je vais me mettre à la lecture de cette thèse de doctorat en italien parce qu'elle parle de Félix-Antoine Savard et de la relation à la nourriture dans la littérature québécoise. Mon italien est assez limité, parce que je l'ai surtout appris de l'opéra, des cours de chant que j'avais il y a dix ans et des amis italiens que j'avais lors de ma première année en Angleterre. J'ai toujours voulu maîtriser la langue, ça n'est jamais arrivé. Au lieu de cela, je la comprends un peu, alors je vais essayer de m'y attaquer. Dommage que je n'aie pas mon dictionnaire français-italien, qui est resté à Montréal.
Friday, 8 August 2008
Premier jour des Jeux olympiques
Je souligne ça aujourd'hui, parce que je n'ai pas d'idée pour bloguer. Je viens de me rendre compte que la cérémonie d'ouverture est présentement commencée et on peut la voir sur la BBC au moment où j'écris ces lignes. Cela dit, je ne la regarderai pas, j'ai autre chose à faire. Quand on en a vu une, on les a toutes vues de toute manière, et les cérémonies d'ouverture finissent par m'ennuyer assez vite. J'ai regardé celle d'Athène, mais c'est parce que ma future femme y était (comme spectatrice bien sûr).
Thursday, 7 August 2008
L'odeur du gazon
Je vais finir par croire que j'écris des billets d'une trivialité affligeante en français (cela dit, "trivialité", quel beau mot), mais je vais parler de gazon, sujet trivial et banlieusard s'il en est un. Je promets de trouver un sujet plus profond un de ces quatre. On sait que c'est toujours l'été quand on sent l'odeur du gazon coupé et qu'on entend le bruit des tondeuses. Ce n'est pas un signe très poétique de la présence de la saison estivale, mais quand on la sent fuir au jour le jour à cause du spleen du mois d'août, on se fait une raison. Or, le gazon se fait couper présentement, j'entend le bruit d'une tondeuse, enfin ce genre de coupe-gazon que l'on utilise pour les bordures. Ce n'est pas très agréable, mais au moins je sais que c'est toujours l'été. Il fait plus chaud aujourd'hui aussi. J'ai une confession à faire: je n'ai à peu près jamais coupé le gazon de ma vie, enfin si, quelquefois, pas souvent, je déteste au plus haut point. Surtout sur les grosses machines qui ressemblent à des tracteurs et qui font un bruit épouvantable et que les mononcles conduisent sur leur terrain. Mon beau-père en a un (chut, ne lui dites pas que je trouve ce genre d'engin horrible!) et il nous a offert de le conduire lors de notre voyage en Bretagne. Je crois qu'il avait trouvé le moyen de nous faire tondre sa pelouse gratuitement sans avoir à débourser un sou. Ma femme et le beau-frère trouvaient ça vraiment amusant, moi j'avais l'impression d'être l'imbécile heureux du premier monologue d'Yvon Deschamps. Après un tour, j'ai cédé ma place.
Donc, je déteste la tonte de la pelouse, même si l'odeur nous rappelle que c'est l'été. Enfant, nos après-midis ensoleillés passés à la piscine étaient souvent gâchés par le concert des tondeuses du voisinage. Présentement, je n'ai pas de piscine où me baigner, alors ça rend le concert plus désagréable encore. Enfin, au moins c'est encore l'été.
Donc, je déteste la tonte de la pelouse, même si l'odeur nous rappelle que c'est l'été. Enfant, nos après-midis ensoleillés passés à la piscine étaient souvent gâchés par le concert des tondeuses du voisinage. Présentement, je n'ai pas de piscine où me baigner, alors ça rend le concert plus désagréable encore. Enfin, au moins c'est encore l'été.
The Dark Knight
I don't want my blog to be about recent movies, especially those that are as successful as this one, I'll rather make the few readership I have discover the unknown/lesser known/forgotten gems. That said, I saw The Dark Knight yesterday evening, finally. It was long but worth it. A lot of things happen and it all goes a bit fast, but the script is strong and the acting flawless. Heath Ledger was great as the Joker. To be honest, I never cared that much about him until he got cast as the Joker. But what a haunting performance he gave. Anyway, it isn't my intention to blog too much about something that big, so I will just write that quick entry about it.
Wednesday, 6 August 2008
Amadeus à Montréal
Le jour où je décide de parler du film Amadeus, j'apprends que le Théâtre Jean-Duceppe va produire la pièce de Peter Shaffer en 2009, avec Michel Dumont dans le rôle de Salieri. Dumont joulait le rôle de Gilbert Tanguay dans Omertà et faisait la voix du fjord dans la Fabuleuse Histoire d'un Royaume, j'aime donc beaucoup ce comédien. Il est un peu corpulent pour l'image austère que je me fais de Salieri, mais sa voix profonde est parfaite pour le rôle. La bande-annonce de la saison 2008-2009 sur youtube ici.
Amadeus
Today, August is looking just as itself, a bit grey and there is an end of holiday/Summertime to it. Nothing is happening in my life at the moment and therefore I am utterly bored. I thought I could blog about one of my favorite movies, which really made me discover Mozart. I am talking of course about Milos Forman's Amadeus. Years before I watched it, the poster (above), with the spectral figure opening his arms, used to scare the living daylights out of me, much more than any horror flick. In a way, it is a horror movie, as some scenes are frightening and the plot is about jealousy turned to murderous madness. Like any horror movie, this one is about the dark side of human nature. It's a beautiful film, but it has the kind of beauty that strikes terror. And like a horror movie, Amadeus is about a monster, but who is the monster I am not sure. Mozart, a man capable of creating such music is in a way a monster, an abnormality in this common world. Or maybe the monster is Salieri, persuaded that Mozart is Christ and yet his jealousy pushes him to destroy him. Who would want to kill the Son of God if he knew (or was persuaded, which is the same) of his divine nature? Salieri has been compared to Cain, but I often find the features of Abraham to have something of Lucifer. Then again, I understand his envy, which makes his monstrosity all the more human.
So for those who haven't seen him and been reading this entry that far, you could guess that the movie is not a biopic of Mozart (it takes too many liberties to be a biopic), it is a fascinating tale about Mozart as a character and about his genius, told through the eyes of Salieri (played by F. Murray Abraham), his bitter rival. The title is appropriate: it is not called Mozart, or Wolfgang, but Amadeus. Amadeus, God's beloved. It is about Amadeus, not Herr Mozart, that the story is all about, about the (alleged) divine source of his inspiration. Salieri, a very austere and religious composer, both loves and resents Mozart, who is played as a vulgar and exuberant buffoon, for having a gift for music Salieri never received from God. He thinks God should have given him such talent, as a payment for his piety. Gradually, Salieri's bitterness towards Mozart will turn to desires of vengeance and he will try to destroy Amadeus by various means, slowly but inexorably sending him to the grave.
Everything works in the movie. The music does not merely enhance the plot, it creates it. There is not one role, even the smallest, that does not have a memorable moment, however brief, the script is perfect, the setting mixes with harmony light and darkness. There is so much to say about it, but this is not meant to be a deep analysis, it is just a blog entry about a movie I deeply admired, written on a rainy day. I will let the movie speak for itself. Below, the trailer with a few scenes. Is it brilliant, or what?
So for those who haven't seen him and been reading this entry that far, you could guess that the movie is not a biopic of Mozart (it takes too many liberties to be a biopic), it is a fascinating tale about Mozart as a character and about his genius, told through the eyes of Salieri (played by F. Murray Abraham), his bitter rival. The title is appropriate: it is not called Mozart, or Wolfgang, but Amadeus. Amadeus, God's beloved. It is about Amadeus, not Herr Mozart, that the story is all about, about the (alleged) divine source of his inspiration. Salieri, a very austere and religious composer, both loves and resents Mozart, who is played as a vulgar and exuberant buffoon, for having a gift for music Salieri never received from God. He thinks God should have given him such talent, as a payment for his piety. Gradually, Salieri's bitterness towards Mozart will turn to desires of vengeance and he will try to destroy Amadeus by various means, slowly but inexorably sending him to the grave.
Everything works in the movie. The music does not merely enhance the plot, it creates it. There is not one role, even the smallest, that does not have a memorable moment, however brief, the script is perfect, the setting mixes with harmony light and darkness. There is so much to say about it, but this is not meant to be a deep analysis, it is just a blog entry about a movie I deeply admired, written on a rainy day. I will let the movie speak for itself. Below, the trailer with a few scenes. Is it brilliant, or what?
Tuesday, 5 August 2008
Les côtés moins agréables du mois d'août
Je suis allé en ville aujourd'hui et ai passé un peu de temps dans les librairies et ça m'a rappelé ce que je détestais dans le mois d'août étant enfant: partout on nous rappelle que le retour à l'école est pour bientôt. La réclame pour la rentrée allait tambour battant partout où je mettais les yeux. À chaque année, le mois d'août était pour moi une épée de Damoclès. On ne sent plus l'été ou les vacances (encore moins!), surtout quand la température est grise comme ces jours-ci. En fait, même s'il fait un temps splendide, c'est déprimant, parce qu'on sait que bientôt on n'en profitera pas. Même après être devenu enseignant moi-même, donc vivant de l'école, ce sentiment de mélancolie qui vient au mois d'août ne s'est jamais estompé. Il revient chaque année. Le plus ironique, c'est que j'aime l'automne, mais je n'aime pas sentir l'été se terminer.
Monday, 4 August 2008
Cidres et pommes
Je viens de lire ici que le jus de pommes québécois est fait avec des pommes chinoises, mais que les Chinois aiment le cidre québécois. C'est dommage, on a d'excellentes pommes au Québec. Sans aimer le cidre autant que la bière, je commence à prendre goût au cidre anglais, qui est également excellent (quand on trouve le bon). Samedi dernier, j'ai bu un cidre de Waitrose (on peut voir la photo à droite).qui était fort buvable. Le développement du cidre au Québec nous donne autre chose en commun avec l'Angleterre, après la variété des bières, la gastronomie, le système parlementaire, et ainsi de suite.
RIP Aleksandr Solzhenitsyn
Let's try to be a bit less trivial today, shall we? I am going to blog about some big piece of literature, instead of the lesser works I usually blog about. I just learned that Aleksandr Solzhenitsyn died yesterday. His death does not come up at a surprise, as he was very old, but it is still quite sad. I read only one book of him, One Day in the Life of Ivan Denisovich, but it marked me. That was a genuine masterpiece, a simple (yet so efficient in its simplicity) account of a day in a gulag. No dramatisation, however grim was the account there was nothing to cry on, the novel/novella was just the monotonous suffering of a prisoner in a repressive regime. The tone was grim, still it was deliciously ironic. The book was nott only a very efficient denunciation of Soviet Russia, it was a brilliant piece of writing. So RIP to a great, great writer. We don't have many of them left, so even at 89 of age, his departure is a great loss.
Sunday, 3 August 2008
Catharsis
I'm trying to write a "deep" entry here. I was just thinking about what I am into as works of fiction and I have to admit that many of them are quite violent. Even I discovered Anthony Burgess trough his most violent work, which is A Clockwork Orange of course. I guess there was something about Alex's wild and amoral nature that appealed to the teenager I was. I don't think it's the greatest novel ever written anymore, and Burgess himself made much superior works, but I am still attracted by nasty pieces of fiction. Recently, I blogged about Fantômas, one cannot get more violent and cruel than that, unless you like to read Sade. There are others too. As a person, I don't take pleasure in violence, actually I am a bit of a wimp. But I take great pleasure in fictionalised accounts of violence. When I was studying at university, I once burst out laughing watching a shoot out between a robber and a redneck with a gun in the movie Boogie Nights, which ended up by having three guys killed in a donuts shop, including both armed men. There was blood everywhere and it was deliciously ironic. So anyway, I laughed because it was emant to make the viewer laugh and it worked. My American housemate got quite angry. She told me in a dusgusted tone "You are so sick!" I said no, that it was cathartic for me. Maybe I should have said I was pro gun control.
Anyway, I will not pretend that I know much about catharsis. I have never actually totally grasped the concept, which is not even consensual. According to this site, catharsis is "the purging of the emotions or relieving of emotional tensions, esp. through certain kinds of art, as tragedy or music." This is what I learned in my literature classes, this is what I taught to my students when I was teaching them Racine. But one of my teachers disagreed with the definition and said that catharsis was devoid of any moral connotation and simply meant taking pleasure in fctitious display of things that would not be pleasant in real life. As art for me is by definition not moral (one does not enjoy a work of art because it is moral but because it is aesthetic), I prefer this definition better, even though it comes from a Greek word meaning cleansing (and do read the rest of this article, as it shows how unclear meaning of the term is). Whatever catharsis exactly is, in its essence, it's manifestation can be perceived every time one watches something horrible in fiction and takes pleasure in it. Of course, to take pleasure in it, one has to distantiate fiction from reality, which is a sign of health.
Anyway, I will not pretend that I know much about catharsis. I have never actually totally grasped the concept, which is not even consensual. According to this site, catharsis is "the purging of the emotions or relieving of emotional tensions, esp. through certain kinds of art, as tragedy or music." This is what I learned in my literature classes, this is what I taught to my students when I was teaching them Racine. But one of my teachers disagreed with the definition and said that catharsis was devoid of any moral connotation and simply meant taking pleasure in fctitious display of things that would not be pleasant in real life. As art for me is by definition not moral (one does not enjoy a work of art because it is moral but because it is aesthetic), I prefer this definition better, even though it comes from a Greek word meaning cleansing (and do read the rest of this article, as it shows how unclear meaning of the term is). Whatever catharsis exactly is, in its essence, it's manifestation can be perceived every time one watches something horrible in fiction and takes pleasure in it. Of course, to take pleasure in it, one has to distantiate fiction from reality, which is a sign of health.
Saturday, 2 August 2008
C'est le raisin de chez nous...
...fils du feu, du sol humble et pierreux c'est l'offrande. Oui, je parle du bleuet, et je cite encore mot pour mot Félix-Antoine Savard. Août est le mois des fruits à cueillir, c'est aussi (et surtout), pour un Saguenéen, le mois où l'on cueille le bleuet. J'ai fait la cueillette de bien des fruits, mais jamais du bleuet. Cela dit, j'aime le bleuet, ou bien naturel ou en chocolat des Pères trappistes. En tarte, un peu moins (quoique...), mais on n'en trouve pas assez ici pour faire des tartes. Alors parce que c'est le temps des bleuets, j'en ai acheté aujourd'hui dans un marché à ciel ouvert et je les mangerai tout seul, parce que ma femme n'aime pas vraiment. Jai pris quelques photos, c'est trivial mais je me suis dit que je peux immortaliser les moments triviaux dans un blogue. Je n'ai pas mangé de bleuets depuis à peu près un an, sinon plus. On verra si les bleuets anglais valent ceux du Lac-Saint-Jean. Même des bleuets d'un sol étranger (et Protestant!), ça permet de calmer un peu le mal du pays. Je me demande s'ils savent que le bleuet pousse mieux en terre brûlée.
Et j'ai manqué la Sainte-Anne, qui était le 26 juillet (le moment où les bleuets sont mûrs, selon Félix-Antoine Savard). Je vais me faire un point d'honneur d'écrire un billet sur le sujet l'année prochaine, à la date exacte.
Et j'ai manqué la Sainte-Anne, qui était le 26 juillet (le moment où les bleuets sont mûrs, selon Félix-Antoine Savard). Je vais me faire un point d'honneur d'écrire un billet sur le sujet l'année prochaine, à la date exacte.
Félix Leclerc
Conne cela fait vingt ans qu'il est mort (enfin, ça fera 20 ans qu'il sera mort le 8 août), je vais mettre un peu de Félix Leclerc sur ce blogue, histoire de célébrer un des géants de la chanson québécoise. Commençons par Le petit bonheur, un classique, mais pour ma part mes préférés sont ses airs moins connus (et je ferais sans doute oeuvre plus utile à les faire découvrir), lesquels sont plus difficiles à trouver sur internet. Mais bref, Le petit bonheur s'écoute bien et sous des extérieurs simples c'est très poétique.
Friday, 1 August 2008
Premier jour du mois d'août
Je suis en train de regarder Rome, où Octavien n'est pas encore Auguste. Ce qui me fait penser qu'aujourd'hui est le 1er août, le mois d'Auguste. J'ai souvent considéré ce mois avec un peu de tristesse: c'tait le dernier mois des vacances et le dernier vrai mois de l'été. Oui, techniquement l'automne commence le 21 septembre et il peut faire très chaud après août, mais la chaleur en septembre arrive trop tard pour en profiter. Surtout que d'habitude le travail et/ou l'école recommence en septembre, la chaleur et le beau temps s'apprécie moins. En un sens, un mois de septembre beau et chaud, c'est presque aussi décourageant qu'un mois de juillet froid. Mais août peut avoir n'importe quelle température. En fait, est-ce qu'août a une personnalité propre? Qu'est-ce qui caractérise août? Pour moi, ce sera toujours le mois de mon mariage, mais avant cela, c'est un mois qui me disait peu de choses, sauf la fin de l'été et la cueillette des pommes, pommettes, fraises et framboises. Ce qui, à bien y penser, n'est déjà pas mal.