C'est un plat bien chic que mon père a pour présenter les huîtres. Lors de ma dernière journée chez mes parents, il m'a d'ailleurs offert les huîtres dedans. Je me sentais comme de la grande visite. Et c'était aussi un soir doublement approprié, d'abord parce que c'était septembre, un mois qui se temrine en 'bre" (et d'aprè mon père le meilleur mois pour les huîtres), ensuite parce que c'était l'anniversaire d'un couple de mes amis (les parents de mon filleul).
Qu'est-ce que ça a à voir avec les huîtres? Quand mes amis n'étaient pas encore ensemble, mais sur le point, vers la fin septembre, nous étions sortis en gang (c'était à l'époque du cégep) dans le défunt bar Le Potin. Où nous avions bu. Surtout moi. Et la conversation était allée vers bien des choses, dont les huîtres. La future mère de mon filleul avait dit qu'elle détestait. Moi, non seulement j'ai défendu les huîtres, mais comme j'étais paqueté, j'ai fait un rapprochement sémantique intempestif entre les huîtres et autre chose. Mes amis m'en parlent encore. En fait, ils ont failli le dire à mon filleul et sa grande soeur quand je les ai vus, rien que pour m'embarrasser. J'y ai réchappé in extremis. Enfin, quand je mange des huîtres, j'ai une pensée pour cette soirée, quand mes amis n'avaient pas encore dit qu'ils s'aimaient, mais qu'on savait tous que c'était imminent. C'est un peu comme une madeleine de Proust, ce plat d'huîtres.
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