Ah! mes gages! mes gages! Voilà par sa mort un chacun satisfait, Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris
poussés à bout, tout le monde est content ; il n’y a que moi seul de
malheureux, qui après tant d’années de service, n’ai point d’autre
récompense que de voir à mes yeux l’impiété de mon maître, punie par le
plus épouvantable châtiment du monde. Mes gages! mes gages! mes gages!
Je sais que je sui un peu monomaniaque, après avoir blogué sur Don Giovanni, je blogue encore sur Don Juan, mais celui de Molière. Qui s'écrit Dom Juan. Avec un m. Je l'ai lu plusieurs années après avoir découvert l'opéra, simplement pour connaître ce que je croyais être la source de l'oeuvre. Il faudra bien un jour que je lise l'original de Tirso de Molina. Vous devinez que j'ai développé une certaine obsession sur le personnage de Don Juan. Mais pour moi et jusqu'ici, le libretto de Lorenzo da Ponte demeure l'interprétation définitive du personnage. À la lecture de la pièce, j'étais par ailleurs assez déçu. Il manquait quelque chose, je ne sais encore pas quoi. Cela dit, le dernier acte et la chute, avec les derniers mots de Sganarelle, j'avais trouvé ça très fort. Et ce soir ces mots me hantent, comme ils le font parfois. Il va me falloir revisiter la pièce aussi.
Don Giovanni est totalement un opéra pour l'Halloween en plus, sa toute première ayant eu lieu le 29 octobre 1787. Tu iras voir la statue du "commandeur" au Théâtre des États. C'est pas fidèle au personnage mais ça marche très bien comme spectre de pierre.
ReplyDeleteOui c'est vraiment un "opéra d'horreur". D'ailleurs, j'avais acheté la pièce de Molière au Salon du Livre, dans les semaines d'automne avant l'Halloween.
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