Thursday, 14 April 2011

Manger de l'agneau ou pas?

Pâques s'en vient et donc je commence déjà à penser au dîner de Pâques, qui sera je l'espère copieux et délicieux. Mais voilà, je fais face à une question éthique importante: est-ce que le repas pascal devrait avoir comme pièce principale de l'agneau? L'année dernière, j'avais évité ce problème parce que j'étais au Québec. Cette année je célèbre Pâques en Angleterre, donc je suis très tenté de renouer avec l'agneau accompagné de sauce à la menthe (et oui, c'est délicieux). Mais voilà, j'ai promis à ma femme de ne plus manger de l'agneau depuis notre voyage dans le Lake District, où la proximité avec les mignonnes petites bêtes m'a fait réfléchir sur ma nature de carnivore. À Keswick, on les voyait tout le temps, les moutons étaient timides et ne se laissaient pas toucher, mais on pouvait quand même les voir de près et marcher dans le même champ qu'eux. Difficile de désincarner la viande quand on la voit marcher.   

J'ai quand même déjà trahi ma promesse lors de ma dernière Saint-Patrick, mais je ne pouvais pas refuser un Irish stew offert et puis quand c'est en viande hachée on fait moins l'association. C'était quand même plus simple d'être végétarien à Pâques quand mes parents respectaient la tradition québécoise particulièrement dégueulasse de manger du jambon. Détestant le jambon, je me contentais de manger des oeufs cuits durs. C'était aussi pascal. Mais quand on a connu l'agneau, surtout avec du rouge, on ne veut rien manger d'autre à Pâques. D'où mon profond conflit moral. Je suis déchiré entre mon coeur et mon estomac.

1 comment:

  1. Guillaume, les moutons, malheureusement pour eux, ne valent pas grand chose, ni pour leur laine (la Chine en produit des tonnes), ni pour leur lait. La seule façon pour les éleveurs d'en tirer profit est de les vendre leur viande. Alors n'hésite pas à encourager les bergers à subsister et continuer à s'occuper de leurs moutons, sinon l'industrie disparaîtra tout simplement de la campagne anglaise. Il faut manger pour survivre...

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