Il y a un terme qui m'est revenu à l'esprit à la lecture de ce billet: bête noire, ce qui veut dire quelqu'un ou quelque chose que l'on déteste particulièrement. C,est un joli mot qui décrit de manière délicieusement évocatrice une personne désagréable. Nous avons tous des bêtes noires, elles changent selon notre situation professionnelle et sociale, selon notre âge, etc. L'année dernière, l'une des profs à l'école où je travaillais était devenue ma bête noire. Je l'avais appelée ma némésis à l'époque, mais némésis est un terme trop poli: elle se comportait de manière dégueulasse et franchement méprisable. On peut avoir des rapports d'inimitié avec quelqu'un de désagréable mais on peu autrement respecter, voire admirer cette personne. La bête noire, elle, est méprisable et n'a pas de qualité digne de rédemption.
Il est difficile d'éviter les bêtes noires. Étudiant, j'en avais d'habitude au moins une à chaque année, souvent des étudiants, parfois des profs. Il y avait ces profs d'EPS qui franchement ne nous apprenaient rien, cette prof d'histoire qui m'avait pris en grippe parce que j'étais un peu trop naturellement bon en histoire, cet autre prof de religion qui était profondément inculte, donc populaire, il y en a d'autres aussi. Plus jeune, il y avait ce voisin, petit gros enfant gâté que des années plus tard je n'arrivais pas à blairer, à cause de trop de conflits enfantins. Les bêtes noires ont la vie dure, tout comme les sentiments qu'elles engendrent.
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