Un billet sur le blogue de Richard Martineau m'a mené à une chronique de Christian Rioux, qui réagissait à une lettre abrutissante de stupidité d'une étudiante québécoise. J'ai souvent honte de l'école de mon adolescence, ce genre de lettre me rappelle que si les choses ont peut-être changé, c'est pour le pire. Ou à tout le moins elles ne se sont pas améliorées. Ce qui me met en colère avec l'éducation au Québec, c'est l'hostie de démagogie qui remplace la rigueur intellectuelle. En fait, le mépris de la connaissance et de la a culture semblent devenues des valeurs institutionnelles. Enrageant. J'ai particulièrement apprécié ces mots de Rioux:
"Comment ne pas conclure que notre étudiante est finalement le produit malheureux d'un enseignement qui ne met plus l'accent que sur la communication? T'sais veux dire. On n'apprend plus le français en lisant Flaubert et Anne Hébert, mais des articles de journaux. (...) ceux qui étudient le français devront se contenter de textes médiocres, sans style et sans génie glanés sur Internet ou de ces torchons bourrés d'anglicismes que le club de hockey le Canadien distribue dans nos écoles avec la bénédiction du ministère.
Personne n'a jamais expliqué à Alex qu'avant d'écrire, il fallait d'abord apprendre à se taire — c'est d'ailleurs le plus difficile. Qu'il fallait lire beaucoup avant de songer à énoncer une petite idée. Qu'il valait mieux faire de nombreuses rédactions sur l'automne et peut-être même apprendre quelques poèmes par coeur avant de penser à avoir une opinion. Et que le vrai travail ne commençait qu'au moment de se relire."
Ah, et pour la petite histoire, je suis depuis un certain temps le blogue du Prof Solitaire (découvert grâce au blogue de Patrick Lagacé) qui brosse un portrait sans compromis de l'école québécoise. Je compte le mettre sur le blogroll.
Moi je me désole à chaque fois que mes élèves font des fautes dans les courtes phrases parfois nécessaires dans les devoirs de statistique.
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