Michèle Ouimet chronique aujourd'hui sur les nouvelles mesures du gouvernement Charest concernant les accomodements raisonnables. Elle a des réserves, mais titre son article "Enfin, le gros bon sens". Il aurait dû s'appeler "Le moins qu'ils puissent faire". Je suis content qu'on interdise le voile intégral dans les institutions publiques et je suis en profond désaccord avec Michèle Ouimet quand elle dit qu'il y aurait fallu des exceptions pour les cours de francisation, sous prétexte d'intégration. À ce degré-là d'intégrisme, l'intégration est impossible sans fermeté et rigueur de la part de la société d'accueil. Il semblerait que Michèle Ouimet ait accepté les niaiseries dévôtes de Naema. Déplorable. Cela dit, elle a raison de dire que l'interdit de symboles religieux devraient être amenés chez les juges et les policiers. Pour ma part, j'étendrais cela aux membres de la fonction publique et aux enseignants. On ne peut clamer que l'état est laïque et permettre à ses représentants de porter un signe religieux, quel qu'il soit. André Pratte croit que ça fait de moi un "tenant d'une laïcité pure et dure", je crois plutôt que c'est le signe de laïcité rigoureuse. Laisser un fonctionnaire porter un symbole religieux, c'est encourager tacitement une croyance.
Ah oui, et pas tout à fait dans le même ordre d'idées, mais un peu tout de même, je recommande la lecture de cet éditorial de Mario Roy sur le projet de loi irlandais sur le blasphème (je vous jure) et sur la résolution onusienne condamnant la "diffamation des religions". Ce sont de dangereux projetts qui cautionneront l'intégrisme religieux, tout en menaçant sérieusement la liberté d'expression. Ici aussi, le gros bon sens semble disparaître pour accommoder toutes le susceptibilités. Ici encore, la fermeté et la rigueur devraient être de mise.
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