Je savais déjà que j'allais trouver ça pénible. J'avais donc raison: l'éditorial d'André pratte intitulé La croisade laïciste m'a joyeusement tapé sur les nerfs. Je ne suis pas le seul: Richard Martineau lui a lancé une réplique cinglante. Je lance ici ma propre réponse. Monsieur Pratte traite les gens comme moi de croisés, autant dire de fanatiques. Alors ça mérite une mise au point.
Ce n'est pas que des écoles religieuses aient décidé d'enseigner la religion de leur choix qui agace et scandalise ici: c'est qu'elle ait décidé pour ce faire de négliger l'enseignement des matières essentielles, même au vu et au su du gouvernement actuel, lequel finançait partiellement lesdites écoles. Quand il a voulu régulariser la situation, au lieu de mettre au pas les écoles qui étaient dans l'illégalité, il a décidé de chambarder la loi dans le silence le plus absolu sur ses raisons. Il y a là une poignée de raisons pour être en colère, de s'inquiéter de cette manière d'accomoder de manière absolue n'importe quel groupe ultra-religieux marginal, au détriment du bien commun. Surtout, surtout, quand il y a pareille apparence de conflit d'intérêté. Mais même si c'était un obscur regroupement ultra catholique qui voulait avoir ses privilèges, ça ne justifierait pas plus la décision aberrante du Ministère de l'éducation. Qu'ils fassent enseigner le programme du ministère, ou alors qu'ils cessent de payer. On peut toujours enseigner la religion de son choix en dehors des heures de cours. Cela, André Pratte ne semble pas le comprendre. Alors il traite les gens comme moi de croisés.
Il est vrai que l'éditorialiste de La Presse semble avoir découvert Dieu récemment. Je plaisante bien sûr. Cela dit, c'est drôle de voir à quel point la foi est immunisée par ses critiques. Même sous sa forme la plus superstitieuse...
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