Bleuet en exil

Je me suis rendu compte récemment qu'une section minuscule du site web du Quotidien de Chicoutimi (dit-on "de Saguenay" maintenant?) demande aux expatriés comme moi de raconter leurs aventures et expériences. Je me pose la question depuis ce matin: devrais-je? Mon blogue porte parfois, voire souvent, sur mon expérience d'exilé, mais c'est mon petit frère qui est le plus porté sur le mal du pays du Saguenéen expatrié. Cela dit, je suis encore plus loin que lui du fjord, au point d'être la branche saguenéenne de la famille en Angleterre. PJ vit encore au Québec.

J'y songe un peu. Cela donnerait peut-être un lectorat important au blogue, ça me forcerait à écrire en français un peu plus souvent, je pourrais soulever des controverses bien de chez nous, qui attireraient des trolls bleus, pas des blokes (je suis méchant, je sais). Cela dit, le Quotidien est un r'ournal qui m'ennuie passablement, même mon mal du pays ne me le fait pas lire. Je m'ennuie encore moins du maire Catholique dévôt de Saguenay (dont j'ai déjà parlé ici et que je soupçonne de créationnisme). Alors je vais y réfléchir encore un peu.

Et en passant, parlant du maire Tremblay, il y a un groupe sur Facebook qui s'appelle, je ne l'invente pas "Supportons le maire Jean Tremblay!" (avec un point d'exclamation pour s'exclamer, j'imagine). Ca en dit long sur ses admirateurs: le titre est un anglicisme sémantique qui, en français, veut dire presque le contraire de ce que "Support mayor Tremblay" veut dire. Moi, je n'arrive pas à le supporter. L'exil a parfois du bon.