C'est le début officiel de l'été aujourd'hui, comme ce l'était l'année dernière. Ce billet pourrait être inconséquent et épisodique, mais les changements saisonniers me rendent parfois mélancolique/nostalgique, alors il se peut que je ponde quelque chose de pas mal de ces rêveries. C'est le début officiel de l'été, donc, même si l'été est déjà commencé depuis un bout de temps dans les faits puisqu'il fait chaud au moins une fois sur deux. Ce n'est cependant pas encore les vacances, ce qui me désole. Et je n'ai pas encore acheté de costume de bain, ni bien sûr plongé dans une piscine. L'été d'un trentenaire n'est pas, hélas, l'été de son enfance, ou même (faute de mieux) de son adolescence. Ce n'est même pas l'été du vingtenaire (?) qu'il était. Ce sera bientôt la Saint-Jean-Baptiste, ma chère Fête nationale, laquelle je passerai pour la trosième fois consécutive sur une terre étrangère, en Angleterre en plus. Je vais essayer de me soigner et de célébrer la fête en bon expatrié.
Aujourd'hui, j'ai la chanson Frédéric de Claude Léveillée en tête. J'ai un ami dans l'armée qui parfois, alors que j'étais encore dans la jeune vingtaine, me la chantait souvent avant de sortir prendre un verre. Il n'a jamais été un grand amateur de musique québécoise, ni même particulièrement sentimental ou nostalgique, mais il avait une affection particulière pour cette chanson-là. On a une fois passé une Saint-Jean au Vieux Port de Chicoutimi à écouter Claude Léveillée en personne se produire, en espérant finalement entendre Frédéric. Le reste de son oeuvre, on s'en balançait un peu. Léveillée chanta l'air seulement à la toute fin, mais ça valait la peine d'attendre. Je ne sais pas pourquoi je l'aime autant que ça, ni pourquoi je me sens nostalgique à l'écouter. Mes amis d'enfance ou de mes vingt ans n'étaient pas des copains des perrons, je n'ai pas grandi dans un milieu urbain et mon expérience des perrons date de mes années à Montréal, qui n'était pas exactement mon milieu familial. Je ne bois pas plus de vin maintenant qu'à vingt ans (j'en bois peut-être même moins), mes parents ont rarement invité mes amis autour de la table un dimanche. J'imagine que la chanson a une portée universelle, les perrons c'est aussi le quartier et, peu importe les particularités de la jeunesse passée, il y a toujours un moment où les amis seront dispersés aux quatre vents. Enfin bref, la Saint-Jean est pour bientôt et cette chanson est parfaite pour dimanche d'été mélancolique.
Les chanteurs gardent toujours leurs meilleures tounes pour la fin. Ou presque. Lequel de nos amis militaires chantait Frédéric, celui qui est en Afghanistan? Anyway, depuis que je travaille en Ontario, la Saint-Jean ne marque plus le début de l'été et des vacances. D'ailleurs, l'été n'est pratiquement plus une période de vacances pour moi. Seulement une partie d'août tout au plus, et encore.
ReplyDeleteOuais, et l'été d'une quadragénaire n'est pas celui de ses 30 ans...
ReplyDeleteAu moins je suis toujours off pour mon anniversaire le 24.
PJ-L'ami militaire, c'est celui qui était (est à nouveau?) en Afghanistan.
ReplyDeleteJazz-Bonne fête en avance!