Je reviens sur l'affaire Bernier-Couillard. Je l'ai mentionnée ici sans beaucoup la commenter et beaucoup s'est produit récemment. Je l'ai suivie de près cette semaine, via cyberpresse et le dossier sur le sujet à Radio-Canada. J'ai regardé l'entrevue que Julie Couillard a donnée à Paul Larocque, où elle massacre son français allègrement et où elle fait figure de femme vulgaire et arriviste. Je n'ai aucune sympathie pour la femme: si elle n'était pas une taupe envoyée par le crime organisé (ce que je commence à soupçonner fortement), elle n'en était pas moins une opportuniste cynique. J'ai également écouté l'entrevue que Maxime Bernier a donné à la radio (et il ne massacre pas autant son français que son ex, mais Dieu qu'il bafouille). Je n'avais déjà pas de respect pour lui, je le trouvais déjà minable, mais là il a fait des pieds et des mains pour montrer à quel point il est pathétique. Ce qui était particulièrement méprisable, c'est qu'il répétait ad nauseam qu'il était un "fier Beauceron" et qu'en tant que Beauceron ceci et cela, comme si c'était une justification pour toutes les conneries qu'il avait commises, comme si en l'attaquant lui, on attaquait la Beauce et les Beaucerons. Quel imbécile! Je n'ai rien contre la Beauce, elle fait de l'excellent sirop d'érable qu'on retrouve en Angleterre comme produit de luxe. La Beauce mérite mieux qu'un idiot du village comme député fédéral. Dans toute cette affaire, pas une minute il n'a semblé trouver étrange que Julie Couillard n'ait eu aucun scrupule à se mettre en couple avec quatre membres du crime organisé (pas un, pas deux, pas trois quatre), et ce à travers une époque où le Québec était en pleine guerre des gangs, guerre qui fit plus d'une centaine de morts, dont des victimes innocentes. Pour Bernier, il n'y a pas de problème à avoir une blonde/ex de cette trempe-là. C'est une affaire de vie privée, dit-il. Mais où était-il dans les années 90? Il ne lisait pas les journaux, il ne voyait pas qu'elle genre de racaille les motards criminalisés étaient? Même quand on sait que les motards ont essayé d'infiltrer des institutions publiques, en utilisant des femmes comme appâts, même quand Julie Couillard a essayé de se mêler des affaires fédérales, Maxime Bernier croit encore que c'était un affaire privée? S'il ne savait pas qu'elle était associée avec des criminels, il aurait dû savoir. S'il le savait, il a manqué à son devoir, il a trahi la société civile qu'il se doit de défendre en tant qu'élu. Il dit qu'il veut se représenter aux élections. Fort bien, j'espère que les Beaucerons ne se laisseront pas enfirouaper par ses paroles flatteuses et vont le foutre à la porte comme il le mérite.
La photo vient du blogue de Patrick Lagacé, il l'utilise assez souvent lorsqu'il commente (de manière délicieusement mordante) sur l'affaire en question.
No comments:
Post a Comment