Blogue d'un québécois expatrié en Angleterre. Comme toute forme d'autobiographie est constituée d'une large part de fiction, j'ai décidé de nommer le blogue Vraie Fiction.
Sunday, 18 May 2008
Nostalgie, imaginaire et la menace des mères poules
Je cherchais un sujet pour mon prochain billet, cette chronique m'en a donné un. Je lis assez peu François Cardinal, mais sa chronique d'aujourd'hui est fort intéressante, car il fait un lien de causalité entre la surprotection parentale et l'apathie des enfants qui passent leur temps devant leur ordinateur et leur télévision (comme moi ces temps-ci, hélas) et donc n'ont plus de rapports avec le mond eextérieur, que ce soit la nature ou la société. Il mélange peut-être un peu tout, mais sur le fond il a raison. Je ne suis pas passéiste, mais les enfants aujourd'hui sont surprotégés. On ne veut plus qu'ils lisent/se racontent des histoires effrayantes ou violentes, on essaie de les tenir à l'écart du monde extérieur, etc. Or je crois qu'un imaginaire développé, y compris par des trucs horribles, est essentiel au développement de l'enfant. Quand j'étais jeune, nos jeux étaient très élaborés: je faisais des personnages récurrents, appartenant à différents milieux (monde de l'espionnage, de la police, etc.), les jeux que l'on jouait tenaient autant de l'activité physique que créative. Les deux allaient de pair. La cour arrière pouvait être le château de Dracula (un classique, avant même de lire le roman j'étais fasciné par le personnage), une planète étrangère, une forêt hantée (j'aimais aussi beaucoup les histoires de fantômes), le lieu d'un crime. Mon amour de l'Angleterre est né de ces jeux, car je faisais d'à peu près tous mes personnages des Anglais (comme James Bond, Sherlock Holmes, je croyais que l'Angleterre était la patrie des héros). Si j'avais passé mon temps à l'intérieur, ou si on avait censuré mes lectures (ou les films que je regardais), je ne serais sans doute pas ici.
Faudrait pas oublier l'énorme gallerie/patio des voisins. La "base" par excellence. La petite galerie d'en-avant, elle, faisait plus repaire de rebelles ou clandestin. Et dans le temps, on pouvait aller où ça nous tentait sans le dire à personne, en autant qu'on était de retour pour le souper...
ReplyDeleteJe préférais la gallerie d'en avant, parce que c'était la nôtre et parce quela gallerie des voisins était souvent une excuse pour avec une base-blindée-invincible (plus de défi). Je n'aimais pas trop qu'on aille s'amuser chez les voisins quand ils étaient partis en vacances, bien que ça ait peut-être éloigné des voleurs. Les galleries jouaient également le rôle de bateaux, avions, de divers moyens de transports.
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