Agnus Dei

Je ne veux pas transformer ce blogue en chronique gastronomique, mais je vais parler un peu de nourriture ici, puisque ma vie est d'une tranquillité affligeante. Pâques arrive bientôt (trop tôt cette année). J'ai déjà acheté un lapin en chocolat à ma femme (Max the Bunny de Marks &Spencers, j'avais pensé lui donner Magnus, un lapin beaucoup plus gros, mais à £30 le Magnus, je trouve que c'est un peu cher, même pour du chocolat organique), je vais peut-être faire des oeufs en chocolat comme le veut la tradition familliale, mais je vais surtout apprécier la viande dont je me suis privé depuis le Carême (une promesse ridicule faite à ma femme, qui compte bien me la demander l'année prochaine). Je vais très certainement acheter de l'agneau et le manger avec un vin rouge très corsé. Quand j'étais jeune, c'était du jambon que l'on mangeait à Pâques, mais j'ai toujours détesté au plus haut point le jambon, au point de ne pas pouvoir l'avaler. Je mangeais des oeufs, quand il y en avait. Alors à l'âge adulte, j'ai décidé d'instaurer une nouvelle tradition et de manger de l'agneau à Pâques. C'est plus approprié: Jésus étant l'Agneau de Dieu et étant Mort pour notre Salut (les parenthèses font plus dramatique), il me semble que c,est de bon ton de manger un agneau, mort pour nous empêcher de mourir de faim. Ma femme trouve cette façon de penser terriblement cruelle, mais d'un point de vue théologique, c'est inattaquable.