Tuesday 19 July 2016

Petites et grandes histoires du Déluge du Saguenay


Comme je le mentionnais hier en y allant de ma propre anecdote bête sur cette page d'histoire régionale (ou rérionale), il y a vingt ans c'était le Déluge du Saguenay. Le début du Déluge est imprécis: était-ce le 18 ou le 19 juillet 1996? Allez savoir, quand la pluie tombe. Mon souvenir même était imprécis, comme l'a corrigé mon frère PJ dans son commentaire sur mon billet: ce serait le 19 que j'ai eu les cheveux mouillés, pas le 18. Enfin, j'ai partagé mon anecdote bête sur Facebook et beaucoup de mes amis et de ma famille ont réagi et y sont allés de leurs propres anecdotes, petites et grandes. Comme quoi ça a touché profondément la psyché régionale. J'ai décidé de les recueillir dans ce billet:

-Ma cousine Amy (l'artiste-photographe) se rappelle avoir dormi dans l'auto de ses parents enveloppée dans un sac de couchage alors qu'ils étaient évacués des zones sinistrées. Elle avait neuf ans.
-PJ avait un cours de conduite le 19, alors qu'on ne savait pas encore ce qui allait se produire, et il se rappelle avoir dû ouvrir la fenêtre pour s'assurer que la voie était libre à une bretelle, à cause de la pluie torrentielle.
-Un cousin était en Oregon et avait soudainement vu la Vieille Pulperie innondée sur CNN. Ses parents ont évité le Déluge car ils étaient à Montréal. Ils étaient dans une zone évacuée, ce qui est ironique car ils avaient l'eau et l'électricité, alors qu'à Chicoutimi il n'y avait plus ni l'un ni l'autre. (Je me rappelle d'ailleurs boire de la Griffon rousse alors que je regardais les nouvelles à la télé. Pas certain que ça ait été une bonne idée.)
-Mon autre cousin (le frère de l'autre) se rappelle une maison de deux étages emportée par le courant, s'arrêter au pont de Portage, qu'elle a traversé comme si c'était un broyeur. Elle était ressortie de l'autre bord en pièces, sauf pour le toit qui était demeuré coincé en amont pendant plusieurs heures avant de céder.
-Et ainsi que je l'ai dit hier et pour la toute petite histoire, il y a eu Louis Lemieux, bedonnant journaliste devenu Godzilla régional surgi des eaux, propulsé sur la scène nationale qu'il n'a malheureusement jamais quittée. Parfois la tragédie prend des allures de farce. Je me rappelle à quel point on le trouvait insignifiant.

1 comment:

Cynthia said...

C'était assez impressionnant mais je ne me souviens pas de grand chose comme nous étions loin et j'étais enfant.