Friday 9 March 2012

Les étudiants et les matraques

Bon, je me lance dans un autre billet sérieux un vendredi. Mes lecteurs savent que je m'intéresse aux nouvelles policières et que j'admire le travail de la police. Pas aujourd'hui. Aujourd'hui le SPVM me met à nouveau en colère. Je me désespérais d'eux en 2008, quand ils avaient réagi comme des moumounes durant les émeutes de 2008. Réaction timorée de petite police paroissiale qui oubliait ses devoirs et laissaient des ivrognes faire du grabuge à Montréal. J'avais mis ça sur le dos de l'incompétent qui était à leur tête. Ils me désespèrent maintenant parce qu'ils ont joué les gros bras contre des étudiants en grève. et je ne peux plus jeter tout le blâme sur la plante en pot qui leur sert de chef. J'ai lu ce billet du Prof Solitaire qui m'a illustré jusqu'où c'est allé. La chronique de Patrick Lagacé sur le sujet ici. Je partage entièrement son opinion.

Je suis pour le principe de la grève, bien que je sois contre ses motivations. Les frais de scolarité doivent/auraient dû augmenter, sans doute pas de manière aussi radicale, mais il faut néanmoins qu'ils augmentent. Cela dit, ayant vu comment certains recteurs et hauts placés à l'université se la coulent douce avec l'argent alloué à leurs institutions, je sais que les sacrifices et l'austérié nécessaires pour renflouer l'université doivent être partagés par tous. Cela dit, les étudiants ont le droit de faire la grève et ce n'est pas comme s'ils mettaient, disons, Montréal-Nord à feu et à sang. Les flics auraient dû ranger les matraques. Je leur pardonne d'avoir la main lourde sur des forcenés, sur des sans-abris en colère, sur des petits voyous, je leur pardonnerais d'avoir la main lourde sur des crapules s'ils avaient la main lourde sur des crapules. Mais sur des étudiants naïfs et excessifs? Ils n'ont aucune excuse.

2 comments:

PJ said...

Je partage ton opinion. Je suis pour le droit des étudiants de faire la grève mais ambivalent quant à la cause. Je suis du même avis que Patrick Lagacé: les frais n'auraient pas dû être gelés au départ. Par contre, l'argent des université et du gouvernement est mal réparti aussi. Mais ça, c'est un problème qui ne s'arrangera jamais.

Mais maudit que les polices aiment être brutes quand vient le temps de varger sur du monde inoffensif: les étudiants, les protestataires hippies et autres peaceniks (le G20 à Toronto en est un exemple accablant et particulièrement dégueulasse, indigne d'une démocracie qui se veut moderne). Ils sont beaucoup moins téméraires avec de vrais émeutiers.

Cynthia said...

Je pense que la police n'a pas le droit d'être violente avec personne, un point c'est tout.