Tuesday 29 September 2009

L'accent chantant

J'ai reçu hier un courriel très gentil de la part d'une ancienne (déjà!) collègue de mon ancien travail du samedi. Elle a dit qque c'était dommage que je perde le travail et qu'elle allait s'ennuyer de ma bonne humeur (!) et de "mon accent chantant" (!!!). Accent chantant? Moi? et par moi, je veux dire: nous? Je peux comprendre qu'on dise ça des Italiens, des méridionaux, des Gaspésiens, à la rigueur, mais des Québécois en général et du Saguenay en particulier? Lesque je lance encore parfois à la fin de mes phrases sont chantants? Premières nouvelles! Il semblerait que les accents chantants le sont quand ils sont étrangers, donc marginaux, par rapport à une norme. Je crois que Marina Yaguello a déjà écrit un truc là dessus dans ce bouquin qui était un peu mon bréviaire l'année de mes linguistique au cégep, alors je ne suis pas très original à sortir ça dans un billet. Quand même, ça fait bizarre de se faire qualifier son accent de chantant.

Saturday 26 September 2009

Ô Québec, ouch!

English below, I thought I'd make a double post for this one, in the usual rewriting fashion...

Ma belle-mère m'a fait découvrir l'existence d'un restaurant de spécialités québécoises en France, appelé Ô Québec. Après avoir jeté un coup d'oeil au menu, je ne crois pas qu'on ira la prochaine fois qu'on va en France. En fait, à en juger tant par le site que par le menu, j'avais un mot pour qualifier ce qu'on essaie de faire passer pour typiquement québécois: l'horreur, l'horreur. Passe encore les bois d'orignaux, les uniformes d'officier de la GRC et quoi encore, c'est quétaine mais j'imagine qu'on ne peut pas totalement y échapper. Mais j'ai peine à croire qu'il n'y ait RIEN de typiquement québécois dans le menu. Où est la vraie tourtière, où sont les pâtés à la viande (pourtant pas bien compliqués, ciboire!), le ragoût de pattes de cochon, le ragoût de boulettes, le pâté chinois, le pouding chômeur, les grands-pères à l'érable? Au lieu de cela, on a des variations inutilement compliquées de mets traditionnels et des plats génériques auxquels on rajoute un ingrédient considéré, à tort ou à raison, comme québécois. Et le menu pour enfant s'appelle "Davy Crocket" (sic), lequel est bien sûr américain...et prend un deuxième t à son nom de famille. Pathétique! Si les proprios sont québécois, ils devraient avoir honte. S'ils sont français, alors ils devraient s'éduquer un peu la prochaine fois qu'ils vont au Québec. Je suggère un tour à la Binerie Mont-Royal, ils peuvent aussi s'inviter à souper chez des amis québécois, si jamais ils en ont, calvaire!
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For my English readership, this is not only a rambling, it is also a crash course in Québec gastronomy. So my mother-in-law made me aware of the existence of a restaurant chain in France specialised in Québec gastronomy, called Ô Québec. I don't think I will ever get there next time we go to France, judging by both the website and the menu. It looks simply dreadful! I could live with the tacky, kitsch décor, with stuffed moose heads, log cabin look and waiters with freaking RCMP uniforms, but the menu is a travesty! Where is the real tourtière, the meat pies (pork pies, it's not bloody complicated!), the pig feet's stew, the pouding chômeur (recipe of this delicious dessert here), the grand-pères à l'érable? They did two things, both unforgiveable in my eye: they modified and made overly complicated and unrecognizable traditional meals and they completed the menu with generic meals with a Québec twist (basically some deer meat or maple syrup). Oh, and the children's menu is called "Davy Crocket" (sic), who is of course American and as far as I know never set a foot in Québec... oh, and he has a second t to his name. They don't even get their mistakes right. Pathetic. If Quebeckers started that chain, shame on them. If not, I suggest the owners visit the Binerie Mont-Royal next time they go to Montreal. Or just have dinner with their Québécois friends, if they have any.

Another one...

Thursday, I lost my Saturday job. There weren't enough children to sustain my class, so they will be relocate today in other classes and I will not be needed for the time being, and that could be a long time. I am not happy about it. Not that it was giving me much income, but a little is better than nothing and I loved my Saturday classes, seeing the children and keeping in touch with the French speaking community. I felt useful and I almost had a social life. I even thought I was getting friends with them. Unlike some other job I still have, I felt like I belonged there. Well, so long for that. At least I was appreciated and I got some contacts from it. I even went to an interview for some contractual job on Friday at the invitation of one of the parents there. Hopefully, I will get something out of it. Still, I will miss the Saturday job. It sure sucks losing it.

Okay, okay, I will try to be more creative and especially more cheerful for the next post(s), promise.

Pensée sur les dinosaures à plumes

Petite nouvelle qui a attiré mon attention récemment: ils ont découvert un dinosaure avec des plumes en Chine. Les créationnistes doivent manger leurs bas, une fois de plus. C'est ce que je me dis à chaque fois qu'on fait une découverte du genre. Je ne suis pas scientifique, mais j'ai une fascination d'amateur pour la biologie. Ce qui me fait penser qu'il faut que je fasse mon pèlerinage au Musée de l'histoire naturelle pour y célébrer l'anniversaire de la naissance de la théorie de l'évolution de Darwin. La découverte du dinosaure à plumes tombe à point nommé.

Wednesday 23 September 2009

Ils ont encore quelque chose à dire?

Surprise, surprise, les évêques sont "préoccupés" par les cours d'éthique et d'éducation religieuse au Québec. Sauf que oups, on savait déjà. L'ennui, c'est que peu importe comment on pourrait améliorer les cours (et il y aurait certainement moyen de les améliorer, notamment en parlant franchement des courants de pensée non religieux), les curés ne seront jamais satisfaits du contenu. Ce qu'ils veulent, c'est un retour au petit catéchisme d'avant mon temps, même si mon temps était déjà assez (trop) pénétré de frilosité catholique. Minable.

Je signalerais en partant une petite hypocrisie (toute petite, je vous jure) de leur part: ils se plaignent de la formation des enseignants. Pourtant, ce n'est pas comme si les enseignants de mon époque pas si lointaine étaient des modèles d'érudition chrétienne. Ils faisaient dans le christianisme intuitif et y allaient aux fausses perceptions. Oh, bien sûr, on nous racontait souvent les évangiles comme des faits avérés. C'est vraiment pire maintenant? Juste une question comme ça.

Tuesday 22 September 2009

Like a Rolling Stone

Following my last blog, I thought I would put this song here. I know close to nothing about Bob Dylan, but Like a Rolling Stone has been haunting me since August. I do feel like a rolling stone these days.

Monday 21 September 2009

Feeling not quite there

Wikipedia says that the day for the astronomical beginning of Autumn is tomorrow, not today. Well, I always thought that it was the 21. In any case, I always consider that it starts on the first day of September. The end of the day ended up pretty warm, but it sure looked like autumn this morning, with a dry, sunny but cool day like I love them. I am glad I wake up early these kind of days, when lights play with drying leaves. A drinking buddy once made me notice that the light of autumns are really unique and probably the nicest light you can ever find.

That said, I only go to work part-time nowadays, so if it goes on like this I might not make the best of the season on weekdays. But there is other problems: I never felt like I properly belonged to the school that employs me. Sure, my nemesis is gone, for which I am grateful (grateful to who? To her? Language has its share of absurdities), but my other colleagues barely speak to me now. The ones I really like I don't see anymore because of my part-time position or because they are gone too and I am left being the odd helper, the guy who comes on Monday. Well, some that did like me then still appreciate me now and are glad I am back, some pupils even wished they could see me more, but I am not feeling as welcomed as I once was. There is no hostility, not even coldness, just indifference. I don't think I ever felt universally welcomed there, but now I feel pretty much invisible, or moreso than I was before. I am underworked, underpaid and underrated. I need more, I need better and I need it now.

Manger ses bas

Tiens donc, André Pratte change d'avis (un peu) sur la controverse entourant la elcture du Manifeste du FLQ. Il dit même que le Moulin a fait oeuvre utile. On pourrait dire qu'il changé son fusil d'épaule, moi je pense plutôt qu'il s'est rendu compte qu'il avait mangé ses bas. Il va même jusqu'à dire que Sam hamad a dénoncé le Moulin de manière maladroite. Il faut quand même être culotté. Maladroit? Accuser ses adversaires politiques de sympathiser avec des terroristes, c'était en fait de la pure diffamation. Diffamation que Pratte n'a jamais vraiment condamné. Enfin, Patrick Lagacé m'a redonné aujourd'hui une autre raison de ne pas porter le ministre dans mon coeur.

Saturday 19 September 2009

Les belugas sont parfois trop mignons

Aujourd'hui, lors de mon cours de français, j'ai décidé d'apporter une baleine blanche en peluche achetée à l'Aquarium de Vancouver, histoire de développer leur vocabulaire sur les animaux. La présence du beluga en peluche n'a pas eu tout à fait l'effet escompté. Oui, elles ont appris un mot de plus, mais ont également passé beaucoup trop de temps à caresser le beluga en peluche. J'aurais dû m'en douter. Je crois que ce n'est pas seulement dû à la matière dont l'animal était fait, mais aussi à l'apparence du beluga: il a un air particulièrement adorable. J'ai lu quelque part que les humains et particulièrement les enfants sont attirés par certains animaux parce que leur silhouette ainsi que leurs yeux rappellent celle du bébé humain et parce que leur fourrure/peau donnent l'impression qu'ils sont doux (même si dans les faits ce n'est pas le cas). D'où la popularité du nounours, même si le modèle original peut vous arracher la tête d'un coup de patte. Cela dit, les belugas ne sont pas mignons qu'en apparence, ils sont aussi très sympathiques envers les humains, ce que j'ai pu constater moi-même. À gauche, vous pouvez voir voir une photo de deux membres de la famille qui loge à l'Aquarium de Vancouver (et avouez que leur blancheur se marie parfaitement avec le fond noir de ce blogue). Vous pouvez également les observer en vidéo ici. Cela étant dit, ils ont peut-être été une distraction inutile pour ma classe aujourd'hui. Ma femme m'a suggéré de ramener le beluga la semaine prochaine. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

Friday 18 September 2009

I did it!

I passed the Life in the UK test today, in one single shot. I don't know how high I scored, but I am quite happy. It's no rocket science, but that was my first test since I was at uni and, since it is an important matter to me, I was obviously quite stressed. Well, I am glad it is done. I am one step closer to be settled permanently here.

Wednesday 16 September 2009

Mysterious well

This post is vaguely inspired by that one. I hope it is just as successful. I took the picture of this well in the monastery garden of the Jardin botanique de Montréal. You can find more about it here. We visited the garden with some friends and this was maybe my favourite part. I love anything medieval and this is not exception. But I am also very fascinated by wells. Like closed doors, they are very mysterious. Even though they give us precious water (and I had the chance to drink some of that particular one, which was absolutely delicious), they are also potentially dangerous in their nature and menacing in their appearance. Somebody can of course fall in the well and die or get seriously. But on a symbolic level, a well is a gate to another world, the one from down under. Whether it is a dwarfs' kingdom Tolkien style or something more akin to Hades, or simply a troll's hideout, it is nevertheless quite frightening. In folklore, evil spirits were often hiding in wells, so were sometimes better natured faeries. A well is featured prominently in a Tintin movie as a secret passage for badguys and of course in a memorableSimpsons episode (itself based on a true story) proofs that we can modernise this incarnation of the well. As a child, we play a lot of sword and sorcery adventures where wells were often starting points, something we did again in our Dungeons & Dragons stories years later. A well is a perfect setting for a good scary story.

Tuesday 15 September 2009

Le sorbier

English below, as usual a rewriting of the French text...

Voici des photos, envoyées gracieusement par mon père, du sorbier dont j'ai parlé dans ce billet.
Celle du haut le montre en été, celles du bas durant l'automne, alors qu'il est vêtu de manière magnifique. Cet arbre représente parfaitement la saison automnale, c'est le moins qu'on puisse dire. Il va aussi mettre des couleurs au blogue. J'ai beaucoup plus conscience de la présence des sorbiers depuis que j'ai lu sur leur réputation et le folklore les entourant. En effet, je les vois sur le chemin de l'école où je travaille, ils semblent très populaire dans les cours des résidences de Windsor. Leurs feuilles n'ont pas encore de couleurs automnales, mais les fruits orange les identifient parfaitement et égaient ma longue marche.
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You can see here pictures, sent graciously by my father, of the tree I blogged about recently. The witchbane, or witchwood, or whispering tree, or more simply rowan (I think witchbane and whispering tree are my favourite names for it), pictured above is in summertime. The pictures at the bottom right and bottom left show it in its full autumnal fiery glory. Looking at it, one can see why it was associated with supernatural in folklore. since I blogged/read about it, I am more conscious of the presence of the witchbanes around me. On my way to my Monday job, I can see many of them in residential gardens. They seem very popular. Their leafs don't have their autumn colours yet, but the bright orange fruits are easy enough to see. They brighten my long walk to work. Now, they also brighten the blog.

Sunday 13 September 2009

Petites pensées sur les bibliothèques

Je me demandais quel genre de billet écrire avec des photos de vancouver qui ne porterait pas sur la vie animale et ne serait pas non plus un carnet de voyage. J'ai pensé à en écrire un sur les bibliothèques. J'ai déjà abordé ce sujet ici, mais rien ne m'interdit d'y revenir. J'aime bouquiner dans les bibliothèques, grandes ou petites. Je ne suis pas membre de la Bibliothèque nationale du Québec, à ma grande honte, même si c'est et de loin l'une des plus plaisantes que j'aie jamais visitées. L'extérieur y est quelconque, mais l'intérieur est élégant et chaleureux. Lors de notre voyage à Vancouver, nous y avons visité la Vancouver Public Library. Vous pouvez voir sa photo à droite. La bibliothèque de Vancouver m'a donné l'impression inverse que notre Bibliothèque nationale: l'extérieur est impressionnant, majestueux sans être vulgaire, mais l'intérieur y est quelconque. Cela dit, quel extérieur! J'aime le côté néo-antique du bâtiment et ses immenses fenêtres. Le jeu d'ombre et de lumière est essentiel à une bibliothèque accueillante. L'ombre incite au calme, la lumière incite à la lecture. Et même si l'intérieur ne m'a pas autant impressionné que son architecture externe, c'est quand même une bibliothèque, donc même si ça sent la vieille reliure et le vieux papier à l'intérieur, il est toujours plaisant de l'explorer. On n'a guère eu le temps de le faire, hélas. Il est vrai que je ne vais pas emprunter de livres à Vancouver. Alors je devrai me contenter de la modeste bibliothèque municipale, même si j'ai lu à peu près tout ce qui restait de bouquins intéressants.

L'accent

Deux petites anecdotes qui me sont arrivées hier m'ont rassuré sur mon accent. Tout d'abord, c'était la rentrée hier pour l'école du samedi où je travaille. Il se trouve que je le neutralise un peu, instinctivement, pour parler français à mes élèves et à leurs parents. L'un des nouveaux élèves a tout de suite entendu que je ne parlais pas tout à fait comme les autres francophones autour de moi. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, et à chaque fois je me réjouis d'avoir toujours un accent distinctif. Pas autant que lorsqu'un Montréalais me dit "tu viens du Saguenay", mais quand même. Je suis content.

Ensuite, le soir même, ma femme et moi sommes allés à Guildford pour les fiançailles d'une de ses amies/collègues. L'un des invités a reconnu immédiatement que j'étais québécois à mon accent. J'ai donc un accent distinct même quand je parle français.

Friday 11 September 2009

The graveyard, the ruins, the abyss

"To the future or to the past, to a time when thought is free, when men are different from one another and do not live alone-to a time when trust exists and what is done cannot be undone:
From the age of uniformity, from the age of solitude, from the age of Big Brother, from the age of doublethink-greetings!"

1984, George Orwell

I have been wanting to write this post for ages, I have been thinking about it over and over again, looking for the right words. Where to start? I think I know where to finish, but there is a lot to tell. Oh well, let's try.

It is a beautiful day today, just like it was eight years ago when I woke up. I have blogged about the events of 9/11 last year. Recently, I reread it, trying to find the right words again. Revisiting my first post on the 9/11 terrorist attacks, I discovered that I did not talked much about my experience of it, but mainly about what happened before and after. it is true that I lived 9/11 the way most people on the planet lived it: as a far away witness, looking at it from a safe distance, through the TV cameras. The emotional impact was still tremendous. As I said in the first post, the 21st century, and indeed the new millennium, was started on September 11, 2001. Our time changed, because our perception of time, of history, of our place in history, changed.

I remember watching the news almost non-stop that day, I remember the most trivial things, like I ate chocolate cake as a dessert that evening, I know who I talked to in the bar that night, I think I can remember the taste of the beer. I also remember meeting my neighbour on my way to the bar. She was and is still a devout Christian, of the evangelical type. She was like me outraged by what happened. But underneath the anger I could perceive Christian fatalism and maybe even masochism. She mentioned that 9/11 had been prophesied in the Bible, I did not contradict her (I had made such "prophecies" myself, regarding the jihad and an Islamist attack, so that would make me just as good as any Jewish prophet I guess). She said, and I remember this vividly: "Guillaume, we have to admit that there is something fundamentally evil with man". I concurred, thinking she was referring to the Islamists, but she proved she was thinking of more people, carrying on: "I mean, no wonder, when one see all those girls wearing barely anything in cégeps, being all flirtatious and promiscuous, that our society is shockingly immoral, and that God is most likely offended." I could not believe that. I did not grow angry, although that could have been a Hell of a reason to be. As I like and respect my neighbour, I simply stated that our "decadent" Western society was fine, I was perfectly happy with it and that I don't think it was a time for compromises. What had happened was inexcusable. Al Qaeda terrorists and their mad devotion were responsible for the death of innocent people, not our way of life or our secularism.

I quoted George Orwell at the beginning of this post for a reason and it is not a gratuitious one. I do not believe one minute that Bush is Big Brother, actually unlike many of the Bush haters I don't think he could have been much of a dictator: he lacks the intelligence. I do, however, believe that his God, the God of the religious right who supported him is a sort of Big Brother, just like the God of Bin Laden and the Muslim fundamentalists. When the disgusting Jerry Falwell claimed that God had let the enemies of America attack it because of the way gays, feminists and other "liberals" were living their life, he was in essence picturing himself as a Christian mullah. It was probably the most tragic thing about 9/11: freedom was attacked in the most obvious way, but the people who were supposed to defend freedom did not do much. Freedom was attacked, but they failed to defend it. After the madmen threw planes in the Twin Towers because they were against sex, homosexuality, abortion, alcohol, pork, atheism, some bigots who had nothing against eating pork chops went after them, disregarding in the meantime Western values. There was Guantanamo and Iraq, of course, but also the borderline esoteric practice of Christianity of Bush and co being promoted in the US and indeed the West, while here in England, the US' closest ally, the sharia law is being applied and we can see women wearing the completely covering Islamic veil even in suburbia. Oh yes, and I have a friend in Afghanistan, going after the Talibans but in the meantime protecting a corrupted, impotent regime.

Like last year, I think it is in order to commemorate that day with The future by Leonard Cohen. It's a great song, pretty good clip too, although it was stupidly censored, as if the mentions of crack and anal sex could be a sign of moral decadence. I don't think so, but our weakness to defend Western civilisation and its ideals certainly shows that we do not find the secular values, the secular morals of Western civilisation very precious. We are besieged by Islamic fundamentalism but cursed by our own Christian puritanism. I just hope that what Cohen wrote will end up being a simple warning and not a prophecy, and that freedom and Western culture did not get buried in the graveyard of ash, concrete and steel that are the ruins of the World Trade Center. In the meantime, I am contemplating the past and it feels like an abyss that opened and that could swallow our hopes.

Mourir pour des idées

Je crois que cette chanson de Georges Brassens se prête à la journée. Un classique a ceci de particulier qu'il est toujours contemporain. Pas que je croie que les terroristes d'Al Qaeda aient une idée quelconque à défendre. Ils sont morts et ont tué pour une absence d'idées. Le mal, c'est souvent l'abysse.

Thursday 10 September 2009

Revisiting a childhood memory (and a tree)

The things one learn sometimes through blogging... I learned recently from this blog that the rowan tree, in French called a sorbier, is associated with witchcraft and supernatural in folklore. It has many names in English, many of them very poetic: witchbane, whispering tree, witchwood, witchen, etc. I say this because I grew up with such a tree the back garden, in a remote place of the garden, behind the fence of the swimming pool. I never thought it had such strong otherwordly associations. I wish I knew. My brothers and I used to play swords and sorcery games, or Dracula games, or ghost games, or other childhood make-belief games, around it (or around one of our apple trees, another tree associated with supernatural), from springtime to late autumn. It was certainly a fitting setting for the spooky games we used to play.

Les choses qui m'irritent

J'ai pensé faire la liste des trucs qui m'irritent ces temps-ci, dans l'espoir que ça aura un effet cathartique:

-Les gens qui fument impunément sur les quais de la gare de Slough même si c'est interdit. Je ne sais pas si les autorités attendent que quelqu'un se plaigne formellement pour faire appliquer la loi, mais je commence à être sérieusement tenté.
-L'absence de librairie digne de ce nom dans la petite ville où je réside.
-La température mi-figue, mi-raisin de ces temps-ci. Il fait un peu trop chaud pour l'automne, mais pas assez pour que ce soit encore l'été.
-Le fait que je ne travaille plus qu'un jour par semaine dans un métier pourtant ingrat et, soyons francs, en deça de mes capacités.
-La controverse hystérique au Québec entourant Le Moulin à Paroles et la lecture du Manifeste du FLQ. Était-ce vraiment nécessaire? Les accusations du ministre Hamad, dont Patrick Lagacé a dévoilé aujourd'hui la fatuité et l'insignifiance, sont odieuses et malhonnêtes, encore plus à la veille du 11 septembre.
-Les bonbons et chocolats de Noël dans le fond des magasins même si on est au début de septembre.

Tuesday 8 September 2009

Rentrée scolaire

J'étais hier de retour à l'école...mais en tant qu'employé et que semi-enseignant et ce, à temps partiel. Donc, il n'y a pas de quoi pavoiser et je me cherche du travail pour compléter ma semaine. Je ne suis plus un étudiant, mais j'ai toujours le même sentiment d'anxiété et de mélancolie lors de la rentrée scolaire (à cause de la fin des vacances et de l'été. C'est assez intéressant de la revivre en tant que presque prof. Cependant, il y a un ennui majeur à ne travailler qu'un jour sur cinq: les fins de semaines et les vacances ont moins de valeur, mais les lundi sont toujours aussi mornes. Aujourd'hui, je suis content de ne pas travailler, car il fait chaud comme si c'était l'été, alors je n'ai pas la tête au travail, surtout ce genre de travail qui nécessite de passer la journée à l'intérieur.

Sunday 6 September 2009

Can you see the wolves?

Seriously, can you spot the wolves on the picture? One is in the center, the other at the top right, hidden behind the long grass. These are two of the three wolves of Grouse Mountain. They also have a black one, but we couldn't see it when we went there. I have a special thing for wolves, like many other wild furry animals. Something to do with their undeserved bad reputation, I used to find them both scary and fascinating as a child. They have the elegance of forest predators. It was nice seeing them like this almost in the wild, even if they were far away and not active at all.

La poutine à l'étranger

Voici une brève dépêche nous parlant de la renommée de la poutine de La Banquise à l'étranger. Je suis allé à La Banquise une ou deux fois. J'ai bien aimé, mais le souvenir n'a pas été impérissable alors je n'ai pas cherché à renouveler l'expérience. Ce n'est pas un arrêt obligé pour moi lorsque je vais à Montréal, mais c'est toujours plaisant de voir que la gastronomie (hum, hum!) québécoise se fait connaître internationalement.

Dernière anecdote à ce sujet: lors de notre dernier séjour à Montréal, nous avons passé, ma femme et moi, les premiers jours dans une auberge tout près de là. Ma femme trouvait l'extérieur de la Banquise joli, mais a déchanté quand je lui ai dit ce qu'on y servait.

Saturday 5 September 2009

560 pages

Avec le retour en Angleterre et le décalage-horaire, j'ai perdu de vue certaines nouvelles locales. Aujourd'hui, en me remettant à jour, j'ai appris les derniers développements sur l'affaire Maxime Bernier. Vous trouverez ici l'article du Devoir qui en dévoile plus sur la nature des documents laissés chez son ancienne flamme. Bien sûr, Bernier s'en prend au Devoir. Notons qu'il n'apporte aucun contre-argument pour infirmer ce qu'avance Le Devoir. Ce qui ne m'étonne pas: entre se sauver chez les moines et grogner à chaque fois qu'on lui fait remarquer qu'il est nu, le minable petit roitelet de Beauce, dont la petitesse est inversement proportionnelle à la haute opinion qu'il a de lui, n'en est pas à une lâcheté près. Vous pouvez lire la réaction des partis d'opposition ici (avec une photo impitoyable de Bernier) et l'excellent éditorial de Bernard Descôteaux ici. Outre ce que vous pouvez lire sur la nature des documents laissés, ce qui m'a frappé, c'est le volume de ces documents: 560 pages. 560 pages! Comment peut-on être assez lunatique pour oublier 560 pages? Comment peut-on ensuite essayer de faire croire qu'il n'y a pas d'information confidentielle de haute importance dans une brique gouvernementale de 560 pages? 560 pages qui auraient pu tomber dans les mains de membres du crime organisé. Est-ce que Maxime Bernier n'a pas honte des fois? On ne lui a pas enseigné le repentir dans sa retraite chez les moines? On ne lui a certainement pas donné une once d'intelligence ou de bonne foi.

Seasonal food

I don't know exactly why, but these days I discover myself quite hungry for home-made cookies. I settle for the oatmeal and blueberry cookies and the muesli cookies of Marks & Spencer, they are healthy and surprisingly delicious. They are my desserts these days. My craving for cookies started in Vancouver, where I had for breakfast a pumpkin seed and cranberry cookie almost every morning. I think they just fit the current season. It is still a bit warm, but the wind blows a lot and the evenings can be quite cool. But more importantly it has started looking like autumn, so my stomach follows my mood. I crave tea and cookies, apple crumbles, hearty meals and thick soups. I also bought yesterday lots of fruits. It's harvest time after all.

Thursday 3 September 2009

Le fantôme

"C'était tremblant, c'était troublant,
C'était vêtu d'un drap tout blanc,
Ça présentait tous les symptômes,
Tous les dehors de la vision,
Les faux airs de l'apparition,
En un mot, c'était un fantôme !"

Il fait un temps d'automne naissant aujourd'hui, avec un vent à écorner les boeufs qui se fait entendre dans les fenêtres de la mansarde où je loge. J'ai pensé à mettre cette chanson de Brassens, qui va parfaitement avec la température. Dans la musique comme dans la gastronomie ou la lecture, je suis plutôt saisonnier. Des histoires de fantômes, même plaisantes comme celle-là, conviennent avec la saison menant à vous savez quelle fête.

Wednesday 2 September 2009

Jetlagged

So I am back home, feeling very jetlagged. I slept a good deal last night and was never aware that my wife got up, had a snack and watched tv. Then I woke up at about 5:00 AM very tired, but not sleepy anymore, feeling like my body was stuffed with cotton. I always find jetlag particularly difficult, especially since I am a naturally insomniac person, so the jetlag piles up over my usual sleeping disorders. That said, it does have it's interesting aspects: I become conscious of very early morning life.

Anyway, I found a way to cope with both jetlag and homesickness that always get to me after a long time home: peanut butter spreads (surprised?). It easily gets rid of the hunger that comes in the most unadequate time and it is pretty much what I would eat for breakfast or snack in Montreal.

Tuesday 1 September 2009

Chronique d'un retour au pays d'adoption

Je suis de retour en Angleterre depuis ce matin, j'essaie assez péniblement de m'adapter au décalage horaire. Je n'ai pas réussi à dormir dans l'avion, mais le voyage a été tranquille. Et, fait étonnant, même s'il y avait une file monstre à Heathrow, passer à travers les douanes a été rapide et la douanière était très gentille. Je rencontre souvent des douaniers suspicieux et tâtillons à l'extrême (j'ai peut-être une sale gueule?) et je passe une éternité aux douanes, mais je dois dire que la plupart des douaniers sympathiques que j'ai rencontrés étaient britanniques. Comparé à cela, on dirait que les douaniers canadiens me considèrent comme un déserteur.

J'ai éprouvé un petit pincement au coeur en quittant Montréal. Ca commence d'habitude dans le taxi, car l'aéroport est un lieu aseptisé où déjà le caractère d'une ville est perdu. Avant le départ, on a marché sur l'avenue Mont-Royal, j'en ai profité pour m'acheter quelques livres de seconde main dans une de mes bouquineries préférées. Une activité que j'essaie de faire à chaque retour au bercail. Avec le bagel au saumon fumé englouti avant le départ de l'appart, ça va atténuer pour un temps ma mélancolie d'expatrié.

Donc, je suis de retour en Angleterre. Il ne fait pas encore froid, mais le temps sec et venteux nous a suivis, de même que la légère baisse de température. Je crois que l'automne commence déjà à s'installer ici, timidement. Je manquerai encore une fois l'automne québécois, mais j'en ai au moins eu un avant-goût. Et les automnes anglais peuvent aussi être plaisants.